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Culpabilité

Ma poitrine se serre. Mon souffle se coupe. Mon cœur s'arrête.

Mon entourage a disparu. La musique s'est tue. La luminosité n'est plus.

Je ne vois plus rien.

Rien d'autre que son poignet tailladé et cette marre rougeâtre qui s'étale sur le parquet à mesure que les secondes s'écoulent.

Le néant semble m'avoir englouti.

Ma main s'agrippe à la poignée de la porte, comme un naufragé s'accroche à son bateau de sauvetage pour éviter la noyade. Pourtant, malgré ma prise, je sens les abysses se fermer autour de moi, la noirceur des ténèbres entourer mon corps, la peur dévorer mon âme.

— SORTEZ !

Il me faut quelques secondes pour réaliser que le cri rempli de tristesse qui vient de claquer dans la pièce émane de ma cage thoracique.

— SORTEZ !

Mes cordes vocales me font mal, mais ce n'est rien comparé à la douleur que mon esprit ressent. Mes jambes finissent par me lâcher alors que je m'approche d'elle. Désespéré, mes doigts serrent son poignet dans l'espoir d'endiguer le flot d'hémoglobine.

Ses boucles brunes forment une couronne autour de sa tête. Ses paupières sont fermées, cachant ses pupilles de ma vue. Néanmoins, je revois ses petits yeux d'enfant me regarder avec vénération. Dans ses œillades, je me sentais fort, puissant, un vrai super-héros.

Je sens à peine le bras du pompier glisser autour de mes épaules pour m'écarter de son corps, pas plus que je ne les ai entendus arriver. Je ne remarque pas non plus ses collègues qui s'affairent autour de ma petite sœur. J'entends encore moins leurs échanges, devinant à peine leurs lèvres bouger.

Tout ce qui obstrue ma vue et que je suis incapable d'ignorer, c'est ce sang qui recouvre ma chemise blanche et s'est insinuer sur mes mains, ma peau, comme sur la sienne.

Prostré sur la chaise, je suis incapable de détacher mon regard de son corps inerte. Sa peau est si pâle que, si le son strident et insupportable du moniteur ne résonnait pas dans la pièce, je penserai qu'elle n'est plus. Et malgré toute l'amertume que me procure ce bruit, je souhaite l'entendre de façon perpétuelle, parce que ça signifie qu'elle est en vie.

Le feuillet toujours coincé entre mes doigts, je n'ai pas besoin de le lire une nouvelle fois pour savoir ce qui est inscrit.

« Qui s'en souciera ? »

Ces quelques mots simples sont pourtant destructeurs.

Moi. Moi je m'en préoccupe.

Quel frère suis-je pour ne pas avoir remarqué que ma petite sœur allait si mal ? Si désemparée que la seule solution qui s'est imposée à elle est celle de se taillader les veines ? Et ce, dans une maison bondée.

Une propriété pleine à craquer et pourtant personne ne lui a prêté attention, ne l'a entendu, ne l'a vu. Pas même moi, son frère. Un être fait de chair et de sang, comme elle. Pire. De la même chair et du même sang.

Les tremblements dans mes mains n'ont pas cessé depuis que je l'ai trouvée. Tout comme les larmes qui coulent le long de mes joues sans discontinuer. La culpabilité est devenue ma meilleure amie depuis trois jours.

Comment ?

Comment ai-je pu me cloisonner dans ce groupe d'amis caricaturé sur les plus grandes séries ? A un point tel que j'ai ignoré ma famille, ma petite sœur que j'avais promis de protéger.

Comment a-t-elle pu me considérer comme ces héros affichés avec fierté sur les panneaux publicitaires ? Je ne suis qu'un incapable. Aveugle au point de ne pas remarquer les signes.

Ma main pâle se pose sur la sienne, mes doigts se mêlant au sien. Ce contact, simple et doux, me procure des frissons... Mes poils se hérissent. Une nouvelle vague d'eau salée franchit le barrage de mes paupières. Depuis quand n'ai-je pas eu un geste affectueux envers elle ? Je suis inapte à donner une réponse à cette interrogation silencieuse.

Et ce constat ne fait qu'accentuer mes sentiments.

Égoïste.

— Je t'aime. Même si je ne le dis pas, je t'aime.

Impuissance.

— Réveille-toi.

Haine pour moi-même.

— Je t'en supplie.

Culpabilité.

— Pardonne-moi.

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