- Ne t'en fais pas Neville, ce ne sont que les nargoles.
- Et... Et si ils nous en veulent ?
- Pourquoi nous en vouloir ? Nous n'avons rien fait de mal ! rit elle.
À l'aide d'un sortilège d'attraction, elle fit redescendre le sac de son ami, coincé sur le plus haut perchoir de la volière. Des élèves l'avaient placé là, après l'événement du cours de botanique, commun aux Griffondor et aux Serdaigle. Deux élèves, plutôt populaires, se trompaient sur la manière de faire une bouture de Mandragore. Neville l'avait évidemment remarqué, mais n'osait rien dire. Il l'avait glissé à Luna, qui leur avait fait remarquer. Débordants de rage, ils s'étaient tus mais avaient juré de leur faire payer. Et le sac de Neville s'était retrouvé en haut de la volière. "C'était les nargoles", disait Luna. Mais Neville voyait les choses en face. Les deux élèves leur en voulaient. Mais Luna l'aidait a supporter le quotidien. Mais depuis quelques semaines, il ressentait quelque chose de... Différent. Il a d'autres amies, mais aucune ne lui donne ce sentiment là. Il voudrait en parler à quelqu'un, mais Harry, Ron, Hermione et Ginny sont beaucoup trop occupés. Il garde donc cela pour lui, même si le bout de ses oreilles rougit à chaque fois que Luna lui fait un compliment. Il se tourna vers elle et lui sourit, même si quelque chose le poussait à s'approcher d'elle et à remettre une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage. Mais il n'en avait pas le courage. Mais, par Morgane, qu'elle était belle ce soir ! Elle portait une robe bleue, constellée de petits dessins, et ses cheveux, en désordre, comme d'habitude, rajoutaient quelque chose à son charme. Il bégaya un "Mer... Merci" et partit en courant vers sa salle commune. Il regretta bientôt son geste. Pourquoi donc ne lui avait il rien dit ? Il le ferait demain, il se le promet.
De son côté, Luna rentrait chez les Serdaigles, le pas traînant. Elle aurait dû lui dire, mais Neville est un de ses seuls, amis, et... Et si cela gâchait leur amitié ? Luna ne voulait pas de ça. Mais... Par Merlin, elle l'aimait ! Mais elle ne pouvait pas en parler. Peut être pourrait elle envoyer une lettre a son père. Oui, c'est ce qu'elle allait faire.

Papa,
Comment vas tu ? Moi ici tout va très bien. Tout à l'heure, des Nargoles ont accroché le sac de Neville en haut de la volière. Je commence à en avoir marre... Mais ce n'est pas le sujet de ma lettre. Tu ne m'as jamais dit comment tu avais rencontré Maman. Ni comment tu en était tombé amoureux. Tu ne m'as pas donné de conseils en amour non plus. Tu l'auras peut être compris, je suis amoureuse. Tu m'as toujours dit de ne pas faire confiance aux garçons, mais celui ci est vraiment... Parfait. Je te le présenterai un jour. Mais je ne sais pas comment lui dire. Il me prendrais pour une folle. Réponds moi vite, je t'en prie... Nous nous reverrons à Noël, ou la semaine prochaine à Pré-au-Lard, si tu veux bien. Je te fais de grosses bises, à bientôt.
                                     Luna

Elle cacheta sa lettre et répartit vers la volière en trottinant.
Neville soupira. Il en avait marre de tourner en rond au milieu du dortoir. Il pensa soudain que, après tout, il n'avait pas vu Luna sortir du dortoir. Cela valait le coup d'aller jeter un œil. Il partit en courant vers la volière, mais, quand il arriva, il ne trouva qu'un deuxième année qui essayait désespérément d'attacher une lettre à un hibou qui se débattait. Lorsqu'il eut réussi à faire partir son courrier, il sortit de la volière et Neville se retrouva seul. Il s'assit par terre, au milieu des plumes et des fientes d'oiseaux, et se prit à la contemplation des rapaces.
Luna arriva dans la volière et appela une petite chouette grise. Elle entendit du bruit derrière elle et sursauta. Elle se retourna et sa respiration se coupa quand elle aperçut Neville, qui la dévorait des yeux. Elle se retourna pour accrocher sa lettre à la patte de la chouette et dit : "Oh, salut Neville." Lui aussi rougissait et il dit "Salut Luna." Luna lâcha sa chouette dans la fraîcheur du soir. Et Neville sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine. Là, éclairée par le soleil couchant, elle lui donnait des envies... Pas très catholiques. Mais il irait en enfer pour pouvoir la prendre dans ses bras, et effleurer ses lèvres. Il prit une grande inspiration et dit, dans un souffle : "Je t'aime. Je t'aime Luna." Chacun de leur, côté, ils essayaient de prendre conscience des paroles qui venaient d'être prononcées. Il se leva, un peu gêné, elle se retourna vers lui, et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, leurs lèvres se touchaient. C'était un baiser passionné, et on ressentait leur désir. Neville en maudissait même cette robe bleue, qui allait pourtant tellement bien à sa bien aimée, et Luna devait se retenir d'arracher cette robe de sorcier. Quand il n'eurent plus suffisamment de souffle, leurs lèvres se séparèrent, à regret. Ils sortirent de la volière main dans la main. C'était le début de la plus belle des histoires.

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