-Et elle arrive quand ta "copine"? demanda Mitsuki, septique, pour la trente-six millème fois depuis le retour de l'école, à peine 10 minutes auparavant.

-Bientôt, râla encore une fois l'adolescent, en ignorants les dizaines de message que lui envoyait Kirishima pour commenter sa transformation en Emiko, elle devait passer chez elle avant, se changer ou je sais pas trop quelle autre merde pour bien paraître ou une shit comme ça.

Katsuki en avait marre. Déjà toutes la journée, la fucking moitié de sa fucking classe d'emmerdeurs était partie à la recherche de l'élève transgenre, parce qu'évidemment il était une putain de bête de foire, mais en plus Kirishima avait pris part aux bordel d'investigations! Puisque lui n'y avait bien évidemment pas pris part, Bakugo n'avait pas vue son osti petit-ami de la caliss de journée. Et ça, ça le faisait chier. Et cerise sur le fucking gâteau, Kirishima avait laissé ses cheveux sans gel aujourd'hui. Pas que c'était une mauvaise chose en soit, non, le blond trouvait même Eijiro particulièrement chaud coiffé comme ça. Ce qui déplaît à Bakugo c'est qu'il n'était pas tout seul de cet avis et que voir plusieurs filles et quelques mecs baver sur son copain à longueur de journée, il aime pas trop, merde. Surtout qu'il peut pas menacer personne sans faire de coming out. Mais bon c'était pour leur petite mise en scène de ce soir.

En parlant de la rencontre avec les parents de Katsuki, sa mère l'énervait déjà et "Emiko" n'était pas encore arrivée. En même temps, Katsuki comprenait un peu que ses parents n'y croit pas trop. Disons qu'expliquer à ses vieux que oui, il avait une copine mais que non, ce n'était pas Ashido ne fut pas de tout repos (une histoire de confiance qu'il avait rompu en donnant le mauvais nom ou une autre shit dans le genre).

DING DONG (sonnette pas originale je sais)

Avant que Katsuki ai pu faire quoi que ce soit Mitsuki s'était jetée sur la porte d'entrée pour ouvrir à la supposée petite-amie de son fils.

À sa grande surprise, elle trouva, bien droite, sur son palier de porte, une charmante jeune fille aux cheveux rouges qui lui souriait nerveusement.

-Bonjour, chantonna Mitsuki, tu dois être A... Emiko!

-Oui, répondit joyeusement la jeune fille présumée en souriant franchement.

-Donc, commença la mère en faisant entrer ce qu'elle croyait être sa brut (j'ai toujours trouvé ça horrible comme mot brut, ça sonne comme grue, argh), comme ça c'est toi la fameuse Emiko qui arrive à supporter mon fils sur une base régulière, déjà bravo. C'est bizarre, j'étais sûre que mon fils me racontait n'importe quoi et qu'il sortait avec un garçon.

Kirishima ne savait pas quoi répondre à ça.

-Hahahaha, rit-il nerveusement en jetant un regard rapide à Katsuki qui le rejoignait en ruminants quelque chose qui ressemblait à "on se demande d'où je le tiens mon caractère" ou quelque comme ça. J'ai... heu... je voulais pas arriver les mains vides, j'ai fait des biscuits, dit-il après un petit silence en tendant une boîte à la femme.

-J'espère que c'est pas vraiment toi qui les a faits, le taquina Katsuki alors que sa mère partait ranger les pâtisseries.

Le blond s'approcha un peu plus, entourant d'un bras la taille de Kirishima.

-Parce que tu cuisine vraiment mal, chuchotât-il à l'oreille du travesti d'un jour.

Eijiro se retourna vers son copain, faussement offusqué. Celui-ci en profita pour lui voler un petit bec rapide.

-Bonjour bébé, dit-il en souriant tendrement, comme il lui arrivait de plus en plus souvent depuis qu'ils étaient ensemble.

Katsuki pris la main de sa copine et la tira jusque dans les escaliers, dans le but ultime de monter dans sa chambre.

-Où vous allez comme ça, cria Mitsuki qui revenait de la cuisine.

-Dans ma chambre, répondit Katsuki sans s'arrêter.

-Faire vous devoirs?

-Non, fourrer caliss!

Bien qu'ils étaient déjà rendus, le jeune couple ne put ignorer un très chic "pas de sexe sans latex" hurlé non par Mitsuki, mais par le père de Bakugo (rip le prénom des papas). Utile comme conseil quand on sait qu'aucun des deux n'est supposé avoir de penis.

Katsuki referma la porte violemment.

-Bon, je crois que ta mère à un doute sir ton orientation sexuelle, taquina Emiko.

-Je t'ai déjà dit que j'adorais tes cheveux comme ça? Dit Bakugo avec un sourire espiègle sans porter attention au commentaire d'Eijiro.

Ça ne pris pas 40 secondes que les deux adolescents étaient étendus sur le lit du blond et s'embrassaient à pleine bouche.

Entre deux baiser, Eijiro posa sa main sur la hanche de Bakugo.

-Est-ce que ça va si je fais ça? Questionna-t-il, ne voulant pas reproduire ce qui s'était passé la dernière fois, c'est à dire, une véritable crise de panique.

Katsuki réfléchit. Il avait envie d'aller plus loin que de simples baisers, lui aussi. Il ne voulait plus faire attention de laisser un espace entre eux quand ils s'embrassaient. Et surtout, il ne voulait plus repousser le garçons qu'il aimait chaque fois que celui-ci approchait le haut de son dos, de son torse ou même de sa taille. Mais enlever toutes ces barrières, ça revenait à avouer la vérité à Kirishima, et ça il n'était pas sur d'être prêt à le faire.

-Oui, dit tout de même Katsuki, après tout, une main sur la hanche, ce n'est pas la fin du monde.

Kirishima se plaça au dessus de Katsuki, tout en continuant leur long baiser. Son pouce caressait l'intérieur de la hanche du blond. Eijiro descendit ses lèvres sur la mâchoire, puis le cou de Bakugo. Et pour la première fois dans ce genre de moment, le blond pris son amant dans des bras, lui permettant de s'allonger complètement sur lui. Au diable l'espace de sécurité, il avait des bandages, ce n'était pas pour rien! Et puis, Bakugo était plus que tanné, il en voulait plus.

Les deux jeunes hommes s'arrêtent un moment pour se regarder dans les yeux.

-Katsu... dit Eijiro, légèrement essoufflé, hum... peut-être pas maintenant là... mais éventuellement... j'aimerais bien... tu vois... aller un peu... plus loin?

C'est bien ce que Katsuki redoutait.

-Je parle pas de sexe là, s'empressa d'ajouter Kirishima en voyant l'air un peu paniqué de son amoureux. Mais juste... je sais pas... pourquoi te toucher sans avoir peur que tu me repousse.(sans avoir peur qu'il fasse une syncope et/ou une crise cardiaque oui)

Bakugo était partagé. Lui aussi, il avait envie d'aller plus loin, mais pas maintenant, (déjà il était dans sa semaine alors c'est pas top) il ne voulait pas, il n'était pas prêt. Pas à dévoiler sa transsexualité. C'est pas qu'il n'avait pas confiance en Kirishima, au contraire, il était même certain que son ami réagirait bien. Mais il y avait quand même des très fortes chances pour que ça modifie leur relation. Et Kirishima était trop important pour prendre cette décision à la légère.

Bakugo se redressa, repoussant encore une fois le pauvre Eijiro qui s'en voulait d'être aussi insistant.

-C'est pas que j'en ai pas envie... vraiment, dit Bakugo en fuyant Kirishima du regard, juste... Juste pas maintenant...

Les deux amoureux s'assirent sur le lit, l'un devant l'autre. Bakugo, qui replaçait ses vêtements, étouffa un petit rire. Eijiro était lui aussi en train de replacer sa tenue, mais il semblait par contre avoir quelques petits problèmes avec son soutien gorge rempli de papier toilette et de mouchoirs.

-Besoin d'aide bébé?

-Non, j'ai la situation bien en main, répondit vicieusement Eijiro, une seins dans chaque paume.

-T'aime bien ça en fait, non? Demanda le blond.

-C'est une drôle d'expérience, approuvait l'homme aux cheveux rouges, mais une brassière, plus jamais!

Ils partirent tout les deux dans un fou rire. Katsuki se penchait pour embrasser à nouveau son copain quand il s'arrêta.

-On dirait que t'as de la peinture dans la face.

Kirishima roula des yeux.

-Ça s'appelle du maquillage, dit Eijiro comme s'il parlait à un retardé (je veux pas offenser les gens avec un retard mental mais y'a pas d'autre mots pour d'écrire la façon chiantes qu'on beaucoup de matante de te parler comme si t'étais stupide), en l'occurrence, c'est du fond de teint.

Katsuki plissa les yeux.

-De la fucking peinture à face.

Le cellulaire du plus colérique des deux vibra.

De la vieille: on vous entend fourrer

De la vieille: le repas est prêt

Katsuki soupira.

-Viens on mange, dit-il en rangeant son téléphone.

Étonnamment, le reste de la soirée s'était plutôt bien déroulé. Enfin, il y avait évidemment eu quelques accros, Katsuki n'avait pas hérité son sale caractère de la voisine. Mais dans les grandes lignes ça s'était bien passé. Bien sûr, les biscuits de Kirishima étaient immangeables, et bien sur sa mère lui en avait fourré quatre dans la bouche en disant:

-Ta blonde a fucking pris le temps de faire des fucking biscuits donc tu te la fermes et tu les bouffes.

Oh et évidemment le seul et unique commentaire que son père avait fait de tout le putain de repas devait nécessairement faire allusion à la féminité d'Eijiro.

-C'est étrange, avait dit l'homme, j'imaginais une fille plus... garçons manquée, toi t'es toute douce... vous vous complétez j'imagine.

Même s'il ne pensait sûrement pas mal faire en disant cela, Katsuki lui en voulait. Mais bon, il pouvait rien faire tant que sa copine-qui-est-en-fait-un-copain était là.

Mitsuki regardait son fils et sa brut (reflux de vomi) qui faisaient la vaisselle ensemble. La jeune fille s'était proposée et le blond n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter.

Emiko avait mis de la musique à partir de son téléphone cellulaire (on va dire du Ed parce que c'est cute un couple sur du Ed) pendant que les deux adolescents essuyaient les assiettes. Contrairement à ce que Mitsuki présageait, Katsuki n'avait rien dit à propos de la musique, il s'était même mis à chanter en cœur avec sa petite-amie. C'est fou comment ça change un homme, l'amour!

Mitsuki avait peur pour son petit garçon. Elle ne connaissait pas cet autre garçon (oui parce qu'elle n'était pas tombée dans le panneau, on ne peut rien cacher à sa maman) et à voir comment Katsuki le regardait, il était vraiment amoureux. C'est justement ça qui l'effrayait. Qu'adviendrait-il si... peu importe son nom, celui qu'elle appelait Emiko n'acceptait pas la sexualité de Katsuki? Elle n'avait pas envie de voir son fils complètement détruit à cause d'une petite bitch fermée d'esprit. Heureusement, la petite bitch aussi semblait être follement éprise de son incompétent de fils. La mère soupira continua son observation.

Katsuki et Emiko s'étaient mis à chanter, suivant la musique qui jouait déjà. Bon son fils chantait, Kirishima tant qu'à lui... faisait de son mieux...

Mitsuki allait mettre fin à sa séance d'espionnage quand le blond déposa le verre qu'il essuyait et, tout en continuant de chanter, s'approcha de son amoureux.

-Baby you look perfect, tonight, chanta Katsuki juste avant de s'emparer des lèvres de Kirishima, qui était rendu aussi rouge que ses cheveux. (Non c'est pas quétaine ok!)

Ils furent coupés dans leur moment par la sœur d'Eijiro qui sonnait à la porte.

-Bonjour madame, je viens récupérer ma petite sœur, dit gentiment Asako à Mitsuki qui lui avait ouvert la porte.

En voyant son frère arriver avec une aire maussade, la jeune femme étouffa un rire.

-Yo little fucker, vient-en pis dépêche, m'man nous attend.

Dès que la porte fut fermée Katsuki se tourna vers sa mère qui le regardait... bizarrement.

-Dooooonc, commença Mitsuki, c'est elle ta copine, dit-elle en insistant bien sur les mots "elle" et "copine".

Katsuki allait partir quand sa mère dit:

-Son déguisement de fille était bien fait, j'ai faillit y croire, mais aucune fille à la voix si grave et une vraie femme sait reconnaître un travestie. Ton père y a cru, mais c'est un homme c'est normal.

L'adolescent ne dit rien, il était complètement figé. Il n'osait même pas se retourner vers sa génitrice.

-Tu sais, monologua la femme en mettant une main sur l'épaule de son garçon. Tu aurais du nous le dire au lieu de monter un plan à la con.

Mère et fils, dans un rare moment de calme, se prirent dans leurs bras.

-Maman, laisse moi le dire à papa s'il te plaît.