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Chroniques de Noël 😩

Là encore... la consigne était simple 😂🤦‍♀️. Écrire une petite nouvelle de Noël en 4000 caractères. Quatre mille. Pas huit mille, comme je l'avais compris (je ne retiens rien, que voulez-vous...).
Bien sûr je m'y suis pris au dernier moment.
Mais j'ai été inspirée. Alors, fière de moi, je vais trouver mes copines, presque en me vantant d'avoir les 8k voulus... Bah il a bien fallu couper par endroit ! 😂
J'ai choisi de reprendre les persos de mon défi précédent. L'auteure paumée et son mannequin venu de loin. J'aimais bien la version complète. Alors la voilà ! Sinon, l'autre est sur le calendrier de l'Avent de la CdL !

Enjoy ! (Ou pas mais n'hésitez pas à commenter 😏😉)

*****

Je sors la baguette du four et me brûle les mains. Bordel ! Ça commence mal ! Pourtant, sur le papier, tout était calculé au millimètre près : de l'invitation lancée comme un signal de détresse à la robe que je devrais porter, du menu concocté en respectant scrupuleusement ses habitudes alimentaires... Si nous avions été dans une comédie de Noël ou dans une romance, tout se déroulerait à merveille. Oui, mais voilà. Nous sommes dans la vraie vie, et tout cela est déjà bien trop improbable pour que tout se déroule à merveille. Le karma se charge donc de rééquilibrer les choses en me rappelant à l'ordre. Alors je serre les dents et passe mes doigts endoloris sous l'eau fraîche. Pas de cloque, une peau rougie par le contact avec la grille... Je devrais survivre. Il ne manquerait plus que j'aie besoin d'être conduite aux urgences ! Je soupire de soulagement lorsque je constate que la brûlure n'est que superficielle. Même pas besoin d'un pansement ! Mais alors que je réalise une petite danse de la joie parfaitement ridicule, ondulant des hanches au rythme d'une musique imaginaire, la mélodie de la sonnette me fait sursauter et lâcher mon torchon.

— Mince ! marmonné-je en jetant un œil par-dessus mon épaule, pour fusiller la pendule du regard.

A quel moment est-ce que j'ai perdu la notion du temps qui passe ? Dépitée, je jette un dernier coup d'œil à mon jean élimé et mon t-shirt trop grand ; et lorsque je croise mon reflet dans la vitre du four, la vue de mon chignon fait à la va-vite dans l'après-midi achève de miner mon moral. Mes dents se plantent dans ma lèvre, dans une vaine tentative de retenir les larmes qui commencent à poindre aux coins de mes yeux. Et ce n'est pas le bruit de la porte qui s'ouvre avec un léger grincement qui m'aide à garder une contenance.
Moins d'une dizaine de secondes plus tard, mon bel Allemand apparaît dans l'encadrement de la porte de ma cuisine, un sourire aux lèvres et un bouquet à la main. Et moi ? Je me mets à pleurer, au milieu du champ de bataille qu'est devenu ma cuisine. Je n'ose imaginer le piètre spectacle que je dois offrir. Debout près d'une table couverte de farine, des ustensiles qui trainent çà et là, attifée comme l'as de pique et en larmes. Est-ce qu'il y a un mot dans sa langue, pour décrire une telle catastrophe ? Pour couronner le tout, à l'inverse, lui est tiré à quatre épingles. Chemise crème, gilet gris perle un brin désuet et pantalon clair, une fois de plus, il semble sorti tout droit d'un post Instagram. Et quand mes yeux croisent ses prunelles bleues, mon estomac se serre un peu plus. Dieu qu'il est beau !

Il se met à rire en posant ses fleurs sur le meuble à sa droite, avant de retirer sa veste, qu'il abandonne sur le dossier de la première chaise libre. Calant ses mains dans ses poches, il s'avance vers moi, dépose un baiser sur ma joue avec de m'adresser un clin d'œil :

— Je croyais que tu ne cuisinais pas ?

Puis, lançant un regard amusé autour de lui, il fronce du nez avant d'ajouter :

— Et je crois que, cette fois, je comprends pourquoi.

Je l'imite, détaillant le bazar sans nom qu'est devenu la pièce. Mouais. Très mauvaise idée.

— Mais c'est Noël et... J'ai voulu... Je voulais...

Me voilà incapable d'aligner deux mots cohérents, histoire d'ajouter un peu plus au ridicule de la scène. Mais Angelo se contente de me fixer, sans quitter son sourire.

— ... Essayer de mettre le feu à ton appart ?

Le feu ? Quel feu ? Mon nez se met à frémir, soudain incommodé par une odeur peu ragoutante. Je me décide à lâcher mon invité des yeux, qui me fait un signe du menton en direction de ma gauche. Obéissante, je tourne la tête, histoire de deviner d'où peut bien provenir cette... Mince ! Le four ! Trop occupée à sauver mon index, j'ai laissé ma baguette sur la grille. Bien entendu, j'ai beau me précipiter, le constat est sans appel : une épaisse fumée envahit la pièce dès que j'ouvre la porte, que je referme aussitôt. Avec quelques mouvements désordonnés, je tourne les boutons pour éteindre la chaleur tournante, tout en tentant d'ouvrir la fenêtre. Tandis que mes épaules s'affaissent et qu'un lourd soupir m'échappe, une grande main vient se glisser sur la peau de mon épaule, laissée apparente par le col trop large de mon t-shirt.

Je me retourne pour croiser à nouveau le regard de celui qui me fait tourner la tête depuis des semaines. Là, face à ses grands yeux clairs, impossible de nier l'évidence. J'ai beau argumenter depuis des jours, prendre tout à la blague et jurer à qui veut l'entendre que nous sommes amis, je dois admettre la vérité. Cet homme me rend folle. Folle au point de croire que je pouvais devenir une autre et cuisiner à la perfection, ou encore au point de rester la gentille copine Internet. Oui, pour lui, je crois que je suis prête à tous les sacrifices.

Sa main reste posée sur mon épaule. Ce simple contact suffit à me rendre le sourire. Certes, pour lui, rien d'équivoque. Il se contente d'être... Eh bien, il est "Angelo", tout simplement : il se marre devant ma pauvre tentative de mettre sur pied un réveillon de Noël digne de ce nom alors que je suis tout bonnement incapable de me cuisiner une assiette de pâtes correctes !

— Je t'avais dit de ne pas te casser la tête.
— Mais... c'est Noël ! argué-je, pour la deuxième fois.
— Oui, mais... Noël, c'est avant tout l'occasion d'être ensemble, non ? Peu importe ce qu'on mange ?

Ensemble... Ouais. C'est comme ça que j'avais présenté les choses. "Eh, si tu ne fais rien non plus, ça te dit qu'on passe la soirée ensemble ?", ai-je écrit sous un de ses derniers posts. Et lui qui, sans que je sache comment, s'est mis en tête de devenir mon ami depuis notre dernière rencontre, m'a pris au pied de la lettre, m'annonçant qu'il viendrait.

Sauf que.

J'ai beau jouer les grandes filles, sa façon de me regarder, là, à cet instant, elle me rend dingue. J'ai juste envie de lui hurler dessus, de lui dire de partir loin pour retrouver la belle blonde qui partage souvent ses clichés, de lui demander de me laisser seule avec mes rêves à la con et ma baguette cramée. Mais quand il se met à mordiller sa lèvre avec un sourire en coin, je peux juste retenir ma respiration et fixer sa bouche. Aussi, quand deux secondes plus tard, cette même bouche vient se coller sur la mienne, je suis tout bonnement incapable de réaliser ce qu'il se passe. Ce n'est qu'un simple baiser, chaste et rapide.

— Frohe Weihnachten, me murmure-t-il.

Oui, Joyeux Noël à toi aussi, Angelo.

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