La page blanche...

Je me lève ce matin et me décide enfin à écrire ce roman qui traîne depuis un moment aux confins de mon cerveau. J'estime que si JESSICA FLETCHER en écrit quasiment un par an, je le peux moi aussi avec un peu de bonne volonté. Remontée à bloc, je m'installe devant mon ordinateur. J'ai en tête une romance, mais, je ne sais pas trop où commencer. Je lève les yeux sur la télé allumée en fond sonore et ils tombent sur BROOKE LOGAN. Je m'écrie « super ! » avec toutes ses aventures amoureuses, j'ai de quoi écrire au moins une vingtaine de roman.

Alors, je me mets à fouiner sur internet afin de remonter aux anciens épisodes, d'AMOUR, GLOIRE ET BEAUTÉ,  qui pourraient peut-être m'aider à trouver l'inspiration. Je vous assure, ce n'est pas du gâteau.

Alors, j'ai la bonne idée de taper son nom dans le moteur de recherche accoler au mot « amants et autres partenaires ». Cela paie. J'ai  une large description de sa vie sentimentale.

Heureuse de mes trouvailles, je commence à piocher les informations qui me serviront. Je suis au beau milieu de mon recopiage quand une pensée m'envahit : « Et si je me faisais chopper pour plagiat ? » Bien sûr la psychoteuse que je suis, voit déjà son adresse IP relevé par AVERY RAYAN de la CYBERcriminalité et envoyé à la SECTION DE RECHERCHE. Une fois mon adresse complète, nom, étage et numéro d'appartement divulgués, le SWATT débraquera et entourera mon pauvre petit appartement.

Le beau MALCOM des FEUX DE L'AMOUR se jettera sur moi pour me passer les menottes.

Comme, je n'ai pas envie de voir Colombo arrivé chez moi pour me harceler avec son sempiternel « encore une petite chose ». Je sors me balader. Je me souviens soudainement que nous sommes en confinement.

Tricheuse, je fais demi tour pour imprimer mon attestation de sortie avec noté dessus que je vais faire mes courses. « Il faut bien que je me nourrisse, non ? »

« Pourquoi tricheuse ? » parce que la veille, je suis allée faire mes courses. Mais ça, ils n'ont aucun moyen de le savoir. Bon, je dois aussi avouer que je n'ai pas pu acheter grand-chose car en arrivant dans le super marché, j'ai eu l'impression que c'était APOCALYPSE IV, LE JUGEMENT. Certains rayons vides de chez vide. À croire que les gens ne mangent que des pates et du papier toilettes. Ce sont les éléments qui étaient en rupture de stock...

Après avoir fait la queue durant une demi-heure, puisque le magasin n'accepte qu'une centaine de personne, j'entre. Nous y voilà, nous sommes le JOUR D'APRES. Rayons toujours aussi vides. Il n'y a presque personnes, je m'attends presque à voir apparaitre des ZOMBIES. À cette seule pensée, mon corps est parcouru de frissons. Courageuse, je prends mes jambes à mon cou. J'ai une peur panique de tous ces PHENOMENES, du PARANORMAL. Je marche anormalement vite jusqu'à un arrêt de bus. Je ne suis qu'à deux arrêts de chez moi, mais je suis un peu paresseuse, je n'ai plus envie de marcher. Franchement, ce n'est pas mieux ; les usagers du bus se regardent avec beaucoup de méfiance. J'ai envie de leur crier « détendez-vous. Ce n'est pas comme si nous étions dans LE DERNIER TRAIN POUR BUSAN ! » Mais, je ne dis rien et me contente de regarder au loin.

Eh oui... je ne suis courageuse que dans ma tête. J'arrive devant ma porte et sors ma clé, prête à l'introduire dans la serrure quand mon cerveau fait encore des siens. « Et si des PARASITES s'étaient invités chez moi durant mon absence ? »

Je regrette de ne pas avoir le tournevis sonique de DOCTOR WHO. Il m'aurait été bien utile pour sonder mon appartement de l'extérieur. Tout comme son TARDIS afin de voyager dans le temps et revenir 28 JOURS PLUS TARD pour voir si je suis la LAST GIRL dans le monde.

Je mets fin à mon élucubration imaginaire lorsque j'entends un voisin dans les escaliers. À moins que ça soit TERMINATOR... qui vient nous sauver de cette pandémie. Euh... désolée, je m'égare là.

« Où en étais-je ? » Ah oui... J'ouvre ma porte et y passe doucement une moitié de ma tête au cas où un RAMPANT m'attendrait quelque part...Il n'y a rien, sauf mon chat BABE. Oui, c'est son nom. Au début, je voulais l'appeler BAGHEERA, mais elle fait plus petit cochon rose que grande panthère noire.

Une fois, tout danger(prétendu) écarté, je pose le paquet de chips et la boisson gazeuse sur la table, près de cet ordinateur qui me demande sans cesse quand est-ce que je vais me décider à tâter de ses touches. )

Ah...une prière peut sûrement m'aider. J'avais entendu dire que DIEU N'EST PAS MORT.

Ma mère m'a toujours dit qu'il fallait être patiente avec la prière. Donc, je vais me faire à manger.

Oh rien de bien fameux. Des pâtes avec...devinez quoi ? Non...pas du papier de toilettes ! Non... mais avec UNE TEMPÊTE DE BOULETTES DE VIANDE. Cela n'a strictement rien à voir avec LE PALAIS DES SAVEURS., cependant, c'est délicieux.

Après avoir bien ripailler, je me place devant mon écran pour entendre la réponse à ma prière faite un peu plus tôt. Seul le SILENCE me répond.

Alors, tel un TITAN furieux, je balance mon ordinateur et je repars me coucher.