C'est la panique qui me réveille en sursaut.

– Taehyung ! On est où ? Tu sais où on est ? Peut-être qu'on a dérivé et que nous sommes perdus !

Nous sommes toujours nus, et je commence à avoir sacrément froid. Mon camarade de bord a du mal à émerger. Il ouvre un oeil, puis l'autre, aveuglé par la lumière. Le soleil est haut dans le ciel et se reflète sur son torse hâlé et finement musclé.

La nuit me revient en tête et je prends un violent coup de chaud.

– On est pas perdus. Marmonne t-il d'une voix grave, encore à demi dans son sommeil. J'ai jetté l'ancre hier juste avant de... de-

Je n'arrive pas à savoir s'il est trop embarrassé pour finir sa phrase ou s'il s'est rendormi.

L'image de son corps nu me fait détourner les yeux. Cet homme va me rendre fou.

Étant le seul réveillé sur le ponton du voilier, je me triture les doigts, puis ai une soudaine idée.

Je vais chercher mon maillot de bain, l'enfile rapidement. Je fouille les affaires de Taehyung, et trouve le sien au fond d'un placard de sous vêtements. Je le lui jette à la figure.

– Eh ! Qu'est-ce que tu-

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, que je m'élance vers le bord, escalade la barrière blanche et ouvre grand mes bras avant de plonger tête la première dans l'eau calme. Ce matin, les vagues ont perdu de leur ampleur.

L'eau est plus froide que ce que je pensais, et une sensation de glace fige un instant mes membres. Puis je m'y habitue, et esquisse des premiers mouvements de nage.

Taehyung s'est précipité vers le rebord, les mains sur la barrière, les cheveux au vent, les yeux paniqués.

Je mime des lèvres :

– Rejoins-moi.

Il comprends. Il enfile son maillot de bain avec un peu de réticence.

– Elle... Elle n'est pas trop froide ?

– Non ! Elle est brûlante. J'assure.

Il passe de l'autre côté de la barrière en y restant accroché, fixant l'immensité de l'étendue d'eau. Il me fixe, et se décide à sauter.

Son corps gracieux et imposant s'enfonce sous l'eau. Sa tête émerge quelques secondes plus tard, une algue s'étant accrochée à ses cheveux.

– Je vais te tuer, elle est gelée ! Hurle t-il, se débattant avec l'eau, comme si ses mouvements effrennés pouvaient la réchauffer.

– Aaaah ! Je crois qu'il y a des algues !! Ajoute t-il.

Son visage se tord de peur.

– Oui, tu en as même une dans les cheveux.

– Quoi ?!?

Il se débat avec l'algue, essaie de chercher dans ses cheveux tout en battant des jambes, mais ne la trouve pas.

– Putain aide moi !

Le voir agir de la sorte me surprend, mais fait naitre un sourire presque niaix sur mon visage. Plus que ça, il fait sourire mon coeur.

Est-ce normal de se rendre compte que l'on aime quelqu'un lorsque la personne en question se débat avec une algue sur la tête ?

– Viens ici, là où je suis y a pas d'algues.

Il nage difficilement jusqu'à moi en jurant, mais je jurerais apercevoir l'ombre d'un sourire sur le coin de ses lèvres.

Arrivé à ma hauteur, je le réceptionne de mes bras. Je saisis l'algue verte dans ses cheveux humides et la jette plus loin. Je ne le quitte pas des yeux pendant l'action et il fait de même.

Cette nouvelle part de lui m'amuse bien plus qu'elle ne le devrait.

Nous sommes toujours aussi proches, et inéluctablement, mes lèvres sont attirées aux siennes. Le baiser est doux. Il m'enflamme toujours mais cette fois ci il est différent. Plus calme.

Je m'éloigne soudain, et l'éclabousse. Il se prend une goutte dans l'oeil droit, le forçant à le fermer. Il m'éclabousse en retour, dans un but de revanche, et une ardente bataille d'eau s'entame entre nous.

Puis tout à coup, ça me traverse et m'électrifit.

Le son de son rire.

Un rire sincère et éclatant, qui résonne fort dans l'air ambiant.

Je lui envoie encore et encore de l'eau pour l'entendre résonner à nouveau.

Essouflés, nous arrêtons notre bataille. Gelés, nous décidons de remonter sur le voilier en grimpant à une corde pendante. J'ai plus de mal que lui a me hisser, et il m'aide en me tendant la main.

En maillot de bain, nous nous séchons à l'air libre, sur deux chaises pliantes, observant la mer à des kilomètres à l'horizon.

Je tourne mon visage vers le sien, et je n'arrive pas à savoir lequel des deux paysages je trouve le plus agréable à contempler. Tout simplement parce qu'il sourit en continu. Et ça le rend particulièrement attirant, bien plus encore que son regard noir comme la nuit.

– Pourquoi tu me regardes ? Demande t-il en continuant de fixer le paysage bleuté.

– Parce que tu souris. Ça aussi, je crois que je vais le peindre.

Alors ses lèvres s'étirent d'avantage.

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Coucou !

La fin est si niaise mdrrrr

J'voulais faire une sad end où Tae se barrait un beau jour avec son bateau et on le revoyait plus jamais mais bon au final le scénario a changé.

J'espère que ça vous a plu, j'ai bien aimé écrire dans un cadre marin (je pense que ça se voit parce que je parle de la mer à chaque paragraphe mdr). J'ai adoré créer cette ambiance.

N'hésitez pas à me laisser une critique ici, positive ou négative ou les deux, je prends tout. (Si y a des trucs que vous avez remarqué et que vous trouvez mal fait n'hésitez vraiment pas à me le dire pour que je puisse m'améliorer, c'est dur d'avoir du recul sur son propre travail)

À bientôt sur Sdtm :)
(Au moins si j'utilise l'acronyme vous pouvez plus tâcler le nom de ma ff... 😔)

-Elise-