Depuis que l'on avait découvert mon cancer et jusqu'à la fin de mes traitements j'ai manqué la plupart des mes journées de cours et les rares fois où j'y allais lors de mes jours de repos j'avais plutôt du mal à suivre à cause de mon retard scolaire et de ma fatigue. Au final, à cause de cette maladie j'ai raté presque entièrement ma 5ème et ma 4ème. Cela n'eus pas beaucoup de conséquences sur ma scolarité car nous décidâmes de demander des cours à domicile lors de ma 4ème suspension ma chimiothérapie, afin que je rattrape un peu mon retard tout en gardant un bon niveau scolaire. Finalement ce fut les professeurs de mon collège qui vinrent en personne me donner ses cours à domicile. J'aimais beaucoup le collège, même si c'était très stressant pour moi, et ça m ' ennuyais de rester tout le temps chez moi mais ça m'a fait plaisir de revoir mes professeurs même si c'était également très bizarre de les voir chez moi au début. Ces cours, au début peu nombreux, ont été rapidement de plus en plus réguliers, en général une heure de chaque matière toutes les semaines.

J'eus donc comme différentes matières: les mathématiques, le français, l'histoire-géographie-EMC, l'Anglais, la physique-chimie, la SVT (science de la vie et de la terre), l'allemand et le latin et un professeur pour m'enseigner chacune de celle-ci. J'étais heureuse d'avoir ses cours voiture j'aimais apprendre, j'étais impatiente de commencer le cours à chaque fois que je voyais un professeur arriver devant chez moi et les quelques devoirs qu'ils me donnaient m'occupaient un peu. Ils étaient toujours très gentils avec moi et m'expliquaient les choses de façon claire et précise, de plus je leur rendais la tache un peu plus facile car je comprenais plutôt vite les choses et que je désirais apprendre. RÉ' les autres professeurs qui ne savent pas me faire faire des cours à mon état de santé venaient me rendre visite chez moi comme l'infirmière ou la professeure de sport de mon collège. En tout cas je leur dois à tous beaucoup de voiture même avec ma détermination et mon envie d'apprendre, je n'aurai jamais pu entrer en 3ème aussi facilement sans eux.

Mes parents, ma sœur, mes amis, les infirmiers et aussi mes professeurs, tous me soutenaient et me redonner courage à leur façon grâce à des mots, des gestes ou des cadeaux. Par exemple quand je pleurais de chagrin car une nouvelle péripétie été arrivée ou parce que l'on m'apprenais une mauvaise nouvelle, mes parents et ma sœur étaient là pour moi réconforter. Quand j'avais besoin d'un soutien extérieur, ou de réconfort suite à une remontée de mauvais souvenir mes amis et mes professeurs étaient aussi. Pendant mes séjours à l'hôpital, les infirmières savaient trouver les bons mots, elles me faisaient rire ou me détendaient quand j'avais peur, comme lors de ma deuxième opération. Il y avait aussi trois infirmiers qui venaient à mon domicile, Arnaud, Florence et Elizabeth, tous les trois venaient me faire mes prises de sang régulièrement, ils venaient aussi pour soigner mes cicatrices une fois sortis de l'hôpital, tout en me faisant rire ou au moins sourire.

Un soir, durant les derniers mois de chimiothérapie ma tata, Laeticia, nous avons appelé pour nous présenter une association donc elle avait entendu parler. Aussitôt nous avons allumé l'ordinateur et nous avons taper le nom de cette association dans la barre de recherche, elle s'appelait «Les Petits Princes». On appris sur son site internet qu'elle avait pour but d'exaucer les rêves des enfants atteints de maladie grave ou génétique comme le cancer, la leucémie ou la mucoviscidose. On pourrait, par exemple, rencontrer une célébrité, aller dans les coulisses d'un spectacle ou d'un zoo, ou encore faire un baptême de l'air. Avec ma mère et ma sœur nous avons regardé le site de l'association et les nombreux articles que l'on y trouva. Le soir quand mon père est rentré de son travail on lui en a parler et je lui ai dit que je voulais faire parti de cette association. Quelques jours plus tard on envoyé les papiers d'inscription, que nous avions donc remplis, à l'association sur Paris. Nous attendions et au bout de plusieurs semaines ils nous répondirent enfin. L'association m'avait attribué une bénévole qui s'occupait de mon dossier, dans l'association on l'appelait une marraine ou un parrain. Moi ce fut une marraine et elle s'appelait Liliane.

Pendant tout cela je devais occuper mes journées donc je découvris une nouvelle passion: la FIMO, une sorte de pâte à modeler qui durcissait après cuisson. Pour m'occuper je me suis mis à faire du dessin, une autre de mes passions et aussi du coloriage mystère, dans des albums que j'avais eu pour noël. Je dessinais déjà plutôt bien mais tout ce temps libre me permettait de pratiquer et de m'améliorer. J'aimais offrir mes créations FIMO à mes amies ou à mes professeurs, pour leurs anniversaire, par exemple, mes dessins et mes poèmes, que j'écrivais pour passer le temps, eux je les offrais à ma sœur et mes parents ou même à des infirmiers. J'aimais beaucoup offrir mes créations aux autres comme je veux aujourd'hui vous offrir cette histoire et même ce témoignage. J'envoyai d'ailleurs un colis à Liliane, ma marraine de l'association, avec quelques créations en FIMO que j'avais faite moi-même en collier ou en porte-clef. Une autre de mes grandes passions c'était la lecture aussi c'est lors de cette maladie que je me suis mis à lire des dictionnaires, façon de parler, et que je me suis mis à dévorer à une vitesse folle. J'en lus énormément durant cette maladie de gros comme de petit, mais surtout des gros.

Le Noël de l'année suivante mes opérations, le côté maternel de ma famille c'est uni pour m'acheter un merveilleux cadeau: un bel ordinateur portable. C'était mon premier ordinateur rien que pour moi, il était de couleur blanc, possédait un grand écran, ainsi qu'un super clavier et je l'aimais beaucoup. Au début j'écrivais mes petites histoires dessus et puis j'ai découvert Youtube, un site merveilleux sur internet sur lequel je regardeais des vidéos. J'ai d'abord commencé par regarder quelques vidéos, comme ci comme ça, un peu tous les jours puis de plus en plus et j'ai ensuite contaminé ma sœur qui en regardait sur sa tablette à son tour. D'abord je me suis mis à regarder des chaînes que je découvrais et donc j'apprécie les vidéos comme «Taupe10», «DocSeven», «DavidLafargePokémon», «MissJirachi» d'ailleurs, ces deux derniers nous avait donné, à ma sœur et à moi, la passion pour les cartes pokémon pendant quelques temps. Mon père m'achetait des boosters de cartes à la boutique de l'hôpital de Dunkerque à chaque fois que nous y allions. Ensuite je me suis mis à aller plus souvent Youtube pour m'occuper lors de mes longues journées à la maison ou à l'hôpital, mes amis me parlaient souvent de «Cyprien» et «Norman», que je me mis donc à regarder. Je découvris aussi «Ptikouik» ou encore en rapport avec mes passions «WinH8» pour la pâte FIMO, «Mayo-lek», pour l'univers Disney ou «Tuto Draw», pour le dessin. J'avais, pour m'occuper, dessiné des cartes pokémon mais aussi, avec ma sœur, des dessins et une création FIMO pour un youtuber «DocSeven». En tout cas pendant ma chimio où je passais la plupart de mes temps dans mon lit ou à l'hôpital, j'ai beaucoup regardé Youtube et sans le savoir ses Youtuber m'ont souvent remonté le moral grâce à leur vidéo et soutenu à leur façon.