Chapitre 90.
Nous continuons à discuter sur plein de sujets différents, comme nous avions l'habitude de le faire. Je réalise que par habitude, je me dirige vers notre ancienne maison.
—C'est là ? demande-t-elle, intriguée.
—C'est ici que nous avons vécu presque deux ans. Avec l'arrivée de Lilou, ce n'était plus possible, elle n'avait pas de chambre.
— Donc votre déménagement est tout récent ?
—Un peu moins d'un mois. Un coup de cœur. Les proprios ont tout laissé ou presque !!
—Les meubles ?
— Ouais. Une histoire de fous. Tom et moi sommes tombés raides dingues de la maison. Et les proprios ont flashé sur nous et sur Lilou. Ils nous louent la maison pour un loyer de misère.
—C'est encore loin ? s'impatiente-t-elle.
— Non. Elle est à la fois proche du commissariat, de chez ton frère et de Nicolas. On a plus très envie de vivre éloigné les uns des autres. Oliv t'en a parlé ?
— Non, de quoi ?
—Nous avons été ensemble dans une affaire policière concernant Franck. Oliv a enrôlé, pour nous aider ses amis. A un moment, par prudence, il a fallu vivre ensemble, chez Peter. On a été une vingtaine avec des enfants. C'est dur d'être séparés maintenant.
— Les fameux anges gardiens.
— Ouais. On arrive. Il y a la voiture de Tom. Et celle de Nicolas. Prête ?
—Je ne sais pas trop. Et s'ils ne m'aimaient pas ?
—Impossible. Ils adorent Oliv.
— On peut adorer Oliv ?
—Méchante !
La porte de la maison s'ouvre à l'instant où je sors de la voiture sur un Nicolas tout sourire.
—J'allais rentrer chez moi, mais ça va attendre un peu. Bonjour, accoste-t-il Isa, je suppose que tu es la sœur d'Oliv. Nicolas.
— Bonjour. Quel accueil !
— Tu vas te faire massacrer par Amy, mon pote, blagué-je en lui serrant la main.
— Même pas, Matt. Quand je lui dirais que tu es rentré, elle sera tellement heureuse que je vais passer une très bonne nuit. Encore une surprise pour Tom ?
—Hé oui. Je ne m'en lasse pas. Lilou est là ?
— Il était en train de préparer le repas. Damien et Inès sont partis à Bordeaux.
Quand je rentre dans la maison, suivi par Nicolas et Isa, Tom est derrière les fourneaux.
— Lilou, éteint la télé et va te laver les mains. On mange dans cinq minutes.
—On mange quoi ? dis-je d'une voix forte.
Il se retourne vers moi, les yeux écarquillés par la joie. Je le rejoins en quelques enjambées et le prends dans mes bras.
— Oh, Matt ! Tu es insupportable ! Un jour, mon cœur ne résistera pas, sale môme !
—Tu sais à quel point j'adore quand tu te jettes dans mes bras !
Je sens deux petits bras encercler mes jambes. Mon coeur est sur le point d'exploser de bonheur.
—Bonjour, Lilou. Tu me lâches les jambes ?
Aussitôt dit aussitôt fait, je lâche un instant Tom, pour attraper mon petit lutin, qui se blottit contre moi.
—Beau spectacle, non ? J'espère que l'amour ne te rebute pas, parce qu'avec ses trois-là, on frôle l'overdose, ricane Nicolas à l'intention d'Isa.
—Non. Je suis plutôt en état de manque.
Tout en tenant Tom par la taille et avec Lilou contre moi, je m'approche d'eux.
— Lilou, je te présente Isa. C'est la petite sœur d'Oliv. Tu lui fais un bisou ?
Elle se détache de mon étreinte et entoure ses bras autour de mon cou.
—Bonjour, tu vas rester avec nous ? Parce que mon papa il était triste. Et Oliv aussi.
— Bonjour Lilou. Je reste dans le coin, oui. Je ne voulais pas leur faire de la peine, excuse moi.
— Et toi, me demande-t-elle, tu repars plus ?
— Je reste là. C'est promis, ma poupée. On se quitte plus.
- D' accord.
- Viens par là Isa, nous allons manger. Tu restes avec nous, Nicolas ?
- Non, je vais rejoindre ma famille. En vous regardant, je m'aperçois que je ne les serre pas suffisamment dans mes bras. A demain.
Le lendemain et les jours d'après tout le monde défila. Comme si j'avais disparu de la circulation. Je réalisais alors qu'effectivement je m'étais absenté mentalement depuis un petit moment.
Lilou était au lit, Isa était provisoirement chez Peter. Elle était littéralement tombée sous le charme du couple.
Tom feuillette des papiers, sans grande motivation, sur le canapé. Je m'installe à côté de lui.
— Bébé ? Tu veux encore m'épouser ?
—J'attendais que tu sois prêt ! Matt, je n'ai aucun doute, c'est avec toi que je veux être. Marié ou pas. Et maintenant avec Lilou.
— Je t'aime Tom. Tellement. Je ne doute pas, j'avais vraiment besoin de faire ce que j'ai fais. Je me sens libre, quoi qu'il arrive.
Après, tout s'accéléra. Annonce officielle à nos amis. Publication des bans, choix d'une date. Nous étions d'accord sur un truc : ce jour, si important pour nous, devait se passer avec les personnes qui nous étaient chères. En dehors des parents de Tom ( son frère Andy vit à Sydney, sa sœur en Angleterre ) tous les autres vivaient auprès.
— Damien et Inès, Peter et Anne, Nicolas et Amy, Franck et Léopold, Oliv et Isa. Plus nos anges gardiens. Quelques collègues. Une grosse vingtaine.
— Alors, tu crois qu'on loue un truc?
— Tom, je trouve cela mieux. Notre maison n'est pas adaptée.
— Matt, c'est surtout que tu n'as pas envie que des gens vomissent sur nos meubles !
— Voilà. Même si je n' ai pas l'intention de me saouler !!
— J'espère bien ! Tu as pris ta décision, tu n' invites personne d'autre.
— Oui. Est-ce qu'on prend quelqu'un pour les petits ?
— Non. On s'en arrangera. Lilou est facile à gérer, les jumeaux aussi. Et l'infirmière de Léo sera là. Inès a réussi à avoir Marc ?
— Non. Elle lui a laissé des messages, pas de réaction. Ce mec est une énigme. Oliv passe ce soir. Peter vient ?
— Oui, il ne devrait pas tarder!
Une heure après, nous étions installés autour de la grande table de la cuisine. Peter et Oliv sans grande surprise avaient accepté d'être nos témoins. Lilou, avec l'aide d'Inès, nous apporterait les alliances.
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