Chapitre 65.
Je me lance dans un combat contre la montre. Mon idée me semble parfaite. Il me faut juste un coup de main.
— Amy, Anne ? J'ai besoin de vous les filles, les imploré-je.
— Annonce la couleur Matt, répondent-elles dans un bel ensemble.
— J'ai eu une idée. Tom n'aime pas les hôtels, ça le stresse. Et moi aussi d'ailleurs ! Alors j'ai pensé qu'on pourrait aller à la maison. C'est notre environnement, après tout.
— C'est une idée géniale ! Il faut changer les draps, et préparer un repas pour deux et le mettre au frais, énumère Amy, enthousiaste comme d'habitude. Compte sur nous, hein Anne ?
— Carrément. Je pourrai mettre au frais pendant que tu iras chercher Tom. Par contre, je te laisse les draps.
— Vous êtes trop adorables, mes beautés, dis-je ému.
— Une idée de repas ?
— Te tracasse pas avec ça, Amy ! J'envisage juste des trucs à grignoter, des fruits, du fromage, tu vois. Pour reprendre des forces...
— J'ai comme une petite idée de ton programme, souligne Anne.
— Oh non, je ne crois pas Anne, sinon tu aurais les joues rouges !
— Ou peut être que tu aurais les joues très rouges si tu connaissais mes idées à moi... me chuchote-t-elle d'une voix sexy qui me laisse muet.
— Je crois que tu viens de lui clouer le bec, Anne ! s'esclaffe Amy.
— Une petite discussion avec Peter s'impose. Merci les filles !
***
(Damien)
J'ai passé une partie de la nuit à regarder Inès dormir. Et pour la première fois, elle semble s'être reposée. Sans cauchemar. Je pense que le fait de retrouver Ellie, de réaliser qu'elle est en bonne santé et remarquablement bien entourée a dû la rassurer.
A cet instant précis, elle est à la douche. Nous allons chez Marc tout à l'heure. Car, à notre grande surprise, il a appelé hier soir. Il désirait s'excuser auprès d'Inès pour son comportement et l'invitait à passer. Celle-ci, avait néanmoins signalé que je viendrais aussi.
Hier soir, j'avais voulu avoir une explication sur cette condition. Mais Inès s'était endormie.
— Bonjour Chica. Ça va ? Tu as une bonne mine, ce matin. Le petit déjeuner est prêt.
— Bonjour, Damien. J'ai bien dormi, et toi ? Je n'ai pas faim, merci.
— Inès, tu dois manger. Sinon, j'appelle Oliv, la menacé-je en souriant.
— Alors, juste un petit peu.
— Chica, pourquoi veux-tu que je vienne avec toi voir Marc ? la questionné-je.
— Il a été tellement en colère après moi concernant Emma. Je serais plus rassurée si tu es là.
— Chica, il s'est excusé. Il était sous le choc.
— Tu as raison, excuse moi, se ferme-t-elle immédiatement. J'irai toute seule. Je t'en ai déjà trop demandé.
Je réalise une fois encore à quel point elle est fragile. L'emprise de cet homme lui a ôté toute confiance en elle.
— Stop. Regarde-moi, Chica. Je t'aide parce que j'en ai envie. Je suis très content d'être avec toi, tu comprends ?
— Moi aussi. Je me sens bien quand je suis avec toi. Mais...je.., bafouille-t-elle rougissante.
— On a tout le temps, ma belle. Tu vas te reposer, prendre du temps avec Lilou.
— Il faut que je travaille, Damien. dans n'importe quel secteur.
—T'inquiète pas, Chica. Je peux m'occuper de toi.
— Ne te fâche pas pour ce que je vais te dire. Mais, je ne veux plus...
— Dépendre d'un mec ! Je comprends, Chica. Je te dis de te donner du temps, c'est tout.
— Je ne sais pas si je mérite ta gentillesse. Je dois reprendre ma vie en mains.
— Tu vas y arriver, et tu mérites, tout ça, sois-en sûre ! Mais tu as besoin de te reposer aussi. Je te propose juste l'hospitalité. Je veux juste pouvoir continuer à être près de toi, si tu es d'accord bien entendu.
— Je suis d'accord. J'ai moi aussi envie de rester avec toi.
***
(Matt)
L'après-midi a été sportive mais ça y est, tout est prêt !
Il me reste à prendre une bonne douche et aller chercher Tom.
Je fais une grosse bise à Lilou, qui est en train de jouer avec Dan, et je monte en voiture.
Je suis garé devant le Poste, Tom ne devrait plus tarder. Quand je le vois sortir, je réalise une fois de plus la chance que j'ai. Cet homme est mon mec.
— Salut beau gosse, me dit-il en s'installant à mes côtés.
— Salut ! J'étais en train de me dire que mon mec était canon. Je m'arrêterai plus loin pour t'embrasser, loin de tes collègues.
— Merci.
Un petit peu plus loin, je me gare et prends le temps de l'embrasser, avec passion.
— Hé bien ! Ça c'était du baiser. Tu es heureux de me voir, dis- moi. Heureusement qu'il ne t'est pas venu l'idée de m'embrasser ainsi devant les collègues. Cela méritait un PV pour atteinte à la pudeur ! blague-t-il.
— Je ne fais rien par hasard, tu le sais bien. Je suis en manque ! Tu veux bien mettre cela, s'il te plaît mon amour en lui montrant un bandeau.
— Matt, je ne vais pas faire ça, non ! en remuant la tête de gauche à droite avec énergie.
— Alors, ferme tes yeux et pas de triche, lui soufflé-je.
— Tu es vraiment un doux dingue. Je l'avais presque oublié avec tout cela. Je t'aime, Matt.
— Triche pas ! C'est une surprise !
— Promis, même si je redoute le pire.
— Et tu as raison ! ricané-je.
Je me gare dans notre cour.
— Là. Bébé, personne ne peut nous voir. Laisse-moi te mettre le masque, s' il te plaît.
— Arrête de me souffler dans le cou. Moi aussi, je suis en manque.
— Laisse-moi te guider, lui sussuré-je.
Je le fais sortir de la voiture, et l'emmène devant notre porte. J'ai très envie de l'enlacer et de l'embrasser dans le cou. Mais nos voisins sont plutôt prudes.
J'ouvre la porte et le fais avancer chez nous.
— Où tu m'as emmené Matt ? Je croyais qu'on allait à l'hôtel !
— Je profite de la situation. Il se trouve qu'il y a un policier, les yeux bandés, à ma merci. Je vais commencer par lui parsemer des bises partout, en le déshabillant.
Puis nous irons prendre une douche . Le programme te plaît, mon petit flic ?
— On est chez nous ? Oh Matt ! Tu es le mec le plus génial. Est-ce que tu veux qu'un policier te montre comment on gère un délinquant, après la douche ?
— Toutes les suggestions sont acceptées !
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