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Chapitre 32.

(Tom)

Après avoir raccroché, je regarde autour de moi.
Peter, au téléphone avec Laval, a les yeux explosés. 

Anne, assise sur le canapé les yeux fermés, ne dort pas contrairement aux apparences, elle reprend des forces. Nicolas est sensiblement dans le même état que Peter.
Franck me fait signe de le rejoindre.

— Tu as l'air d'être désespéré ! L'issue de cette histoire n'est pas évidente, ça peut dégénérer très vite.

— C'est notre boulot, Franck. Rien n'est jamais gagné d'avance.

— Je voudrais te présenter Léopold. Viens, il dort.

Il ouvre la porte. Je découvre ce garçon, en position semi-allongée, maigre, le visage figé. Mon Dieu.

— C'est pour lui tout ça, chuchote Franck. Lui, il n'a pas le choix. Il sera comme ça toute sa vie. Ils l'ont massacré pour une seule raison : son homosexualité. Nicolas m'a dit que tu es gay, donc tu connais le sujet.

— Oui. Festes me pourrit la vie depuis des mois alors, crois- moi, je ne  vais pas bouder mon plaisir. Il doit payer pour ton frère et les autres. Matt a vu pour ses potes. Il nous reste à caler les interpellations et on y est. Tu arrives au bout, même si pour Leo cela ne changera rien.

— Au contraire, il pourra vivre, j'avais tellement peur de tomber sur un de ces salopards que j'en devenais fou. Je ne lui ai rien dit.

— On va les avoir.

****

Deux jours plus tard, tout est bouclé. Après réflexion, nous avons intégré un autre collègue, Tobias.
Réglo, énergique, il secondera Laval qui a besoin d'être coaché.

De son côté, Oliv, vu la situation de la maison de Nicolas, a préféré positionner trois gars plus Matt.

Peter est impatient, Il va s'occuper de Festes.  Franck sera dehors et viendra au signal de Peter. Juste pour lui montrer que c'est lui qui est derrière tout ça. Tout le monde a approuvé.

Anne interpellera Bertin, un ancien ambulancier, plus gras que costaud. Vu les performances de la jeune femme en sport de combat et kickboxing, ça devrait aller.

Nicolas va s'occuper de Dalanoir, le gros bras, celui qui cogne. J'aurai voulu lui montrer que face à quelqu'un qui a du répondant c'est moins facile, mais Nicolas a un truc que je n'ai pas.
Lui,  il a les larmes de Franck pour son frère brisé. Et ça, c'est mieux que des poings.

Laval et Tobias vont choper le vicelard Marcus. Coursier. Il a une grande gueule mais est capable de tirer dans le dos. C'est pour cela qu'ils sont deux. Tobias sera en retrait, prêt à intervenir.

Moi, j'aurais le plaisir de m'occuper d'un collègue, d'une pourriture de la pire espèce, Marceau. Je le connais depuis très longtemps, il a eu un contact un peu brusque avec un mec un soir après un comportement ... très malsain. Matt lui a pété le nez. Triple fracture. Il me l'a avoué quand c'est devenu sérieux entre nous.  J'ai compris qu'Oliv allait mettre un soutien, au cas où ! Cadeau qu'il a dit !

             ****

Nous avons décidé de prendre une nuit de repos, avec nos proches. Mais cet après-midi, nous allons emmener Lilou chez Nicolas pour éviter une crise d'angoisse le jour venu.

— Allez viens Lilou, on va chez Nicolas, dis-je en lui montrant la photo de celui-ci  dans l'album.

Elle sourit, court dans l'entrée et revient avec ses chaussures et son blouson.

— Je crois qu'on peut dire à Nicolas qu'elle l'aime bien, blagué-je.

— Pas question...ne lui donne pas une occasion supplémentaire de la ramener ! marmonne Matt.

— Elle te préfère toi ! ne t'inquiète pas. 

Nous installons Lilou dans le siège auto. Elle se détache deux fois mais voyant le regard noir de Matt, elle n'insiste pas.

C'est la première fois depuis son arrivée à la maison qu'elle va derrière seule. Elle regarde partout autour d'elle, très curieuse. Mais le petit animal sauvage n'est jamais très loin.
Elle est plus calme, mais a toujours besoin d'être rassurée. Avec moi, c'est beaucoup mieux. Toutefois,  rien à voir avec la relation qu'ils ont tous les deux, faite de regards et de sourires. Matt ne la touche pas sans un accord visuel de Lilou. Pour quelqu'un comme lui, si tactile c'est un supplice.
Il me regarde.

— Quoi ? grogne-t-il.

— Tu as l'intention de jouer le rôle du connard ?

— Non. Je voudrais juste que ce soit fini ! Vous allez être tous seuls face à ces salopards.

— On en a déjà parlé, Matt, soupiré-je. J'ai déjà fait des interpellations seul. J'ai mon arme, mon taser et de l'expérience.

— Ouais, mais tu n'es pas invincible. Et tu me mets hors du coup

— Tu veux faire quoi ?

— Tu le sais bien, j'ai envie de les défoncer. Je deviens dingue. Nicolas n'avait pas à te mêler à ça !

Bordel, il m'énerve ! Je sens que ça va pas le faire.

Nous garons la voiture dans la cour, Nicolas fume sa clope dehors, le portable à l'oreille. Matt détache Lilou, et la prend dans les bras. Tout ça sans un mot, le visage fermé. Nicolas le remarque immédiatement et après avoir raccroché se dirige vers nous.

— Salut ! Bonjour Lilou. Tu te rappelles de moi ?

— Elle se rappelle, laisse tomber, soupire Matt.

— Salut Nicolas. T'occupe pas, monsieur est de mauvais poil, dis-je en montrant Matt.

Celui-ci me lance un regard noir, me tend Lilou, sort son portable et envoie un sms avec des gestes rageurs. Je le regarde, hausse les épaules et me dirige vers la maison.

— Amy est dans la cuisine, les petits dorment. Je m'en occupe, dit-il en montrant l'autre ronchon.

— Si tu veux. Moi, j'abandonne, dis-je en haussant les épaules.

(Nicolas)

Je m'approche du muret où Matt s'est assis. Il tire sur sa clope rageux, le portable à la main. Il consulte son écran et fracasse son portable au sol.

— Casse- toi, Valmi. Je vais appeler un taxi, je rentre.

— Ok ! Je te prête mon portable, peut-être ? Évite de le fracasser, tu veux bien, ironisé-je.

— Je te fais rire ? hausse-t-il le ton, le regard sombre.

— Pas franchement, non. Tu veux qu'on parle ?

— Nan. J'ai plutôt envie de t'éclater ta gueule, tu vois !

— Alors on va aller plus loin, sinon Tom va venir et Lilou ne va pas être bien.

— Facile !

— Viens alors. Tu commences franchement à m'énerver là, on va s'expliquer.

— Bordel !  Tu ne  pouvais pas le laisser en dehors de cette histoire ? C'était pas possible ?

— C'était mon intention, Matt. Juste Franck et moi. Sauf que lui et moi, nous  savions très bien que ça allait foirer.

— Alors on invite les copains à la fête ? lance-t-il caustique. Tom n'est pas prêt pour ça ! Démerde- toi, trouve un autre mec mais laisse Tom hors du coup.

— Je ne comprends pas.  De quoi as-tu  peur exactement ?

— Il va flipper ou il va craquer. Je vais le ramasser à la petite cuillère...

— C'est un flic. Un putain de bon flic, Matt d'après ce que dit Peter.

— Tu ne comprends rien. Je ne veux pas qu'il voit ça !

— Ça quoi ? insisté-je, pour qu'il lâche le morceau.

— Les photos de ces mecs, leurs victimes, murmure-t-il. Il ne va pas supporter.

—Tu t'es fait tabasser Matt ? C'est ça ? Il le sait ?

— Bien sûr qu'il le sait. Mais ...

— Quoi ?

— Il va comprendre dans quel état j'étais et ça va le rendre dingue ! Il va disjoncter.

— Raconte- moi Matt.

— Ils m'ont tabassé, oui. Ils m'ont laissé pour mort dans la campagne. Un ami m'a soigné. Après ça, je suis devenu une sale personne.
Je n'aimais personne. Je baisais des types, je buvais comme un trou. Et je cognais dur et fort sans réfléchir. Pas besoin d'avoir une raison. Un soir, j'ai perdu le contrôle. Un homme m'a stoppé : Tom.

— Je me doutais d'un truc du genre.

— J'ai mis du temps à accepter son aide. À me reconstruire.  À gérer mes colères.

— Je ne comprends toujours pas.

— Tom ne sait pas à quel point je suis un sale type. Je vaux pas mieux qu'eux !

— Arrête tes conneries maintenant, intervient Tom qui se rapproche de nous.  Tu crois franchement que je ne sais pas tout ça, Matt. Tais-toi et écoute. Je ne suis pas né de la dernière pluie ! Je suis  gay, donc des mecs reconnus comme homophobes, qui se font cogner, ça m'intrigue. Je vous ai repéré Oliv et toi assez vite. 

— Tu ...

— Tais-toi !  Oui, ce soir-là, j'avais l'intention de te dire que si tu continuais je serai obligé de te stopper officiellement. Mais, putain, quand j'ai vu ta rage, j'ai pas pu.

— Tu gardes ce truc depuis tout ce temps ? Pourquoi ?

— Peut-être que je ne voulais pas que tu me quittes, ou que tu partes en vrille.  Que tu t'accuses de tous les maux une fois de plus. Que tu me rejettes ! Parce que c'est comme ça que tu fonctionnes, non ?

— C'est mon seul moyen pour éviter de dérailler. Je suis mort de trouille la plupart du temps. Pourquoi tu m'as rien dit ?

— Je voulais le faire et puis Lilou est arrivée. Je voulais pas vous perdre.

— Nous en avons déjà parlé. Jamais je ne ferais cela.

— Bon les gars, moi je vais aller rejoindre Amy et les petits. Ne trainez pas. Pensez à Lilou.

Quand nous revenons dix minutes plus tard, Valmi  est devant la maison, Lilou  juchée sur ses épaules. Dès qu'elle nous aperçoit, elle gigote pour descendre de son perchoir. Nicolas rigole et la pose au sol. Elle court et se jette dans les jambes de Matt.

— Je vous préviens, mon dragon à moi est de mauvais poil, précise Nicolas. Ça va être chaud !

— Valmy, tes fils ont faim, crie Amy très énervée de l'intérieur de la maison.

Matt prends Lilou dans ses bras et suit Nicolas dans la maison.

— Je suis là, ma belle ! Je fais chauffer les biberons. N'oublie pas qu'on a des invités, susurre-t-il en papillonnant des yeux.

— La ramène pas,  tu veux ! Ça fait une heure que ton pote fait sa crise dehors. Ça va être génial d'être avec lui. Merci du cadeau ! riposte Amy, peu conciliante.

— L'affreux connard qui fait sa crise s'excuse M'dame ! dit Matt en s'approchant d'Amy, un garçon sur chaque bras. Je peux vous aider ? Il pose Lilou par terre, lui prend la main pour la rassurer.
Je vous en porte un ?   Il s'appelle comment, celui-là ?

— Max, et c'est un nerveux donc si tu veux rester vivant, le laisse pas tomber par terre, menace  le dragon de Nicolas.

— Tu viens Lilou ? Et toi, bonhomme reste tranquille, on va voir ton père.

— Bravo Matt ! T'as bien rattrapé le coup, dit Nicolas mort de rire.

— J'entends tout Valmy, dit Amy, toujours ronchon.

— En fait, je crois que j'adore ta femme, Valmi, précise Matt.

— Puisque tu fais le malin, donne lui le biberon, vous ferez connaissance, l'interpelle Amy qui a du mal à ne pas rire.

— Avec plaisir, Amy. Tom, tu gères Lilou, s'il te plait.

— Tu t'en sors bien mon coeur,  j'apprécie le spectacle, crois moi !

L'après-midi s'est finalement passée dans la bonne humeur. Il faut dire que le couple Valmy est incroyable. Au moment du départ, nous étions tranquilisés, Nicolas et moi.

Nous pouvions, de façon plus sereine, faire notre travail de flics .

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