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Chapitre 3.

Au bout d'un moment qui me semble être très long, sa respiration s'apaise, le somnifère agit. 
Allumant la torche de mon portable, et avec beaucoup de précautions, j'éclaire l'intérieur.

Pas de réaction.

Sans précipitation, je tire tout doucement sur la chaîne. La peur de lui faire mal, au pire de l'étrangler me rend fébrile.  Ma grande taille ne me permet pas de me glisser dans cette niche. Alors je me contorsionne,  j'attrape sa petite main et tout doucement,  je ramène vers moi, une petite fille je crois.

Je ne pense pas avoir jamais eu si peur.

Quand enfin, je peux la sortir et la porter,  Tom est déjà à mes côtés, avec le toubib.

J'enlève le collier autour du petit cou.

- Bravo ! me dit le médecin. Bon boulot. Je l'emmène à l'hôpital, pour l'examiner. Elle doit avoir quatre, peut-être cinq ans.

Je regarde Tom.

- Je suppose que tu vas rester encore là un moment. Je peux y aller ?

- Je te rejoins à l'hôpital dès que possible, me dit-il.

Je monte dans l'ambulance. Une petite fille de quatre ans. Mais qui peut attacher une gamine ainsi ?  Et pour quel motif ?

- Son cœur bat normalement, commente le médecin qui l'examine. Pas de traces de coups mais elle semble très  anémiée.

- Je pourrais  rester avec elle ? Elle ne semblait pas être effrayée par ma voix.

- Je pense que cela pourrait la rassurer en effet. Nous serons à l'hôpital dans cinq minutes.

Nous nous garons devant les Urgences, et toutes ces émotions me tombent dessus d'un seul coup.

- J'aurai bien besoin d'un café et d'une cigarette, dis-je et ma voix tremble. Le somnifère va être efficace combien de temps ?

- Oh, elle en a pour un moment avant de se réveiller, dit-il en suivant le brancard.

Tu parles d'une journée. Toute cette tension m'a détruit le dos. Je fume en buvant un café acheté au distributeur.

D'où sort cette gamine ? Son père était-il le mort ?
Qu'est- ce qui a pu lui arriver pour qu'elle se retrouve attachée à une chaîne comme un animal.

Mon portable vibre,  Tom bien sûr.

- Ça va ? me dit-il. J'ai récupéré la bagnole. J'arrive dans dix minutes, tu veux bien ?

- Pourquoi tu dis ça ? Bien sûr que je veux.  Elle va devenir quoi cette môme, Tom ?

- Je ne sais pas Matt, je ne sais pas, soupire-t-il avant de raccrocher.

Le café me fait du bien. Malgré tout, j'ai l'impression d'être vidé de toute mon énergie.
Deux bras m'enlaçent et Tom m'embrasse dans le cou. Mon Dieu ! C'est le meilleur des réconforts ! Juste être contre sa poitrine me suffit. Je lui fais face, il a ce sourire, celui qui me dit, jour après jour, qu'il m'aime. Il vaut tous les câlins, les baisers que se font les couples hétéro. Et ça me convient très bien, je déteste afficher mon homosexualité !

- Ça va ? me chuchote-t-il. Tu as été génial, tu sais ? Quand rentres-tu dans la police ?

- Tais-toi. ( Il a fait exprès de me provoquer pour m'aider à relâcher la pression ! ) Maintenant, je comprends mieux pourquoi tu es tendu parfois.

- Je saurai te le rappeler, t'inquiète ! dit- il en me faisant un clin d'œil.

Son portable sonne. Il regarde l'écran, fronce les sourcils et décroche.
Il écoute avec un air soucieux. Je suppose que c'est Peter sinon il se serait présenté.

- Tu me tiens au courant. On est à l'hôpital. Non. Je n'ai pas encore vu le toubib. Ouais, il va bien. C'était Peter, me confirme-t-il en rangeant son portable.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien.

- Eh ! Pas à moi, Tom ! Crache le morceau, tes rides sur le front sont signes d'inquiétude.

- Ils ont trouvé un truc bizarre. J'en sais pas plus. Je ne suis pas en service, je te rappelle ! On va voir le toubib ?

Nous avançons vers les Urgences, mais des bruits et du remue-ménage nous font accélérer le pas.

Devant un box, il y a du mouvement.
Je fonce, bousculant une infirmière au passage. Des sons sourds se font entendre derrière le rideau. Je le tire, le docteur, la main tendue, essaye de calmer la petite fille que j'ai sortie de la niche. Elle est tout contre le mur, les babines retroussées comme un chien. Elle ne crie pas, elle grogne ! On dirait qu'elle va attaquer. Elle a l'air terrorisée.

- N'entrez pas ! me dit le médecin, elle a voulu me mordre.

- Elle a peur. Laissez-moi avec elle. Elle connait ma voix.

Ouais, je suis celui qui lui a parlé pendant deux heures et à qui elle a fait confiance. Ah oui, et au moment où elle avait besoin de moi, je fumais une putain de clope !

- Pourquoi saigne-t- elle ?

- Elle a arraché sa perfusion ! Je ne sais pas si je dois vous laisser faire. Je pourrai avoir des problèmes.., bafouille-t-il inquiet.

Tom me regarde. Puis la gamine. Il se gratte le crâne, hésitant.

- Docteur ! Il a réussi tout à l'heure... Laissez-lui une chance. Et puis avez-vous un autre choix ?

Ils sortent tous les deux. La petite ne grogne plus, mais ses yeux verts ne me lâchent pas. Sa respiration est saccadée.
J'avance tout doucement vers elle, ses muscles se tendent, elle est prête à bondir.
Je stoppe net. La regarde calmement et m'assois contre l'armoire. Trois mètres nous séparent. Elle semble relâcher la tension dans ses jambes mais  ne me lâche toujours pas des yeux.

- N'aie pas peur ! Je ne veux pas te faire de mal. Je vais rester là. ( Calme-toi ! Est-ce qu'elle me comprend ? Je n'en suis pas sûr )

****

- Docteur, je suis l'officier Bisson. C'est nous qui sommes arrivés les premiers et avons découvert l'enfant.

- Et lui, à l'intérieur là, c'est un flic aussi ? demande-t-il intrigué.

- Non. Mais il a déjà réussi tout à l'heure. Alors...

- Vous vous portez garant ?

- Oh oui, sans problème. Que va-t-il se passer pour la fillette après ?

- Elle est sûrement anémiée, j'attends les résultats des analyses sanguines. Le fait qu'elle n'ait pas dit un mot m'inquiète un peu. Cela peut être dû à un état de choc ou être de naissance.

- Et ?

- Si c'est dû au choc, cela relève de la psychiatrie et là...

- Quoi ? Expliquez-vous !

- Pas de place, pas de moyens. Je suppose pas de famille non plus vu les circonstances . Donc il y a de fortes chances qu'ils la shootent de médicaments, surtout si en plus elle mord tout le monde !

- Pourvu que ce soit de naissance, donc ! dis-je avec cynisme.

- Ouais.

***

Assis contre le mur, dans ce box impersonnel d'hôpital, j'essaye de l'amadouer. Ma voix doit être calme, posée.

- Je m'excuse, lui dis- je. J'aurai dû être là à ton réveil.

Je parle dans le vide, mais je sens toujours son regard sur moi.
J'ai l'impression que sa respiration est plus tranquille. Il faut qu'elle relâche la tension. Je connais le processus, Tom fait ça avec moi assez souvent.
Comment détourner son attention ? Ah oui une idée ! Je sors mon portable et je mets de la musique.

Birdy ? Ouais, pas mal !

Elle sursaute, regarde partout, intriguée. Je commence à fredonner, tout doucement.
Elle s'est détendue, un peu moins sur la défensive. ( Bravo Matt ! Ça fonctionne! )
Je mets mes écouteurs et continue à fredonner, comme si elle n'était pas là.

Elle fronce les sourcils.
Elle parle pas mais elle entend bien ! J'enlève les écouteurs, les pose au sol, le son à fond. Elle penche la tête en les regardant. Ses grands yeux verts vont des écouteurs à moi. ( Elle a avancé, elle est curieuse. Essayons un truc ! ) Je bouge mes longues jambes. Elle regarde mais pas de réaction de peur. Mine de rien, je pousse les écouteurs vers elle. (Tu en meurs d'envie, allez ma puce ! ) Je regarde de l'autre côté et, du coin de l'oeil, je vois sa main s'approcher tout doucement.

Je la regarde et lui souris (Allez Matt courage ! Ça passe ou ça casse)
Je prends les écouteurs et je les lui tends . Et elle les prend ! Oh putain ! Elle les tourne dans tous les sens et me regarde avec un air... interrogatif ?

- Tu veux que je te montre ?  lui demandé-je.

Elle ne répond pas mais ne recule pas non plus.

- Je dois me rapprocher de toi ? C'est ok ?

Tout doucement, je me mets à genoux, je prends les écouteurs dans sa main, je la regarde pour avoir son approbation et lui pose les écouteurs sur les oreilles. Elle tressaille puis elle me regarde et sourit. Je reste à côté d'elle sans un mot. Et elle accepte ma présence.

Cela fait un petit moment que je suis â genoux à ses côtés.
J'ai les jambes engourdies mais je ne sais pas comment elle pourrait réagir si je me lève alors ...

- Je peux écouter avec toi ? Regarde !

J'enlève une des oreillettes et la mets dans mon oreille. Du coup, on est presque collés l'un à l'autre et elle ne semble pas avoir peur. Sa respiration se fait plus lourde ( Elle est en train de s'endormir) Sa tête glisse sur mon épaule puis sur mes genoux. (J'ai réussi à l'apprivoiser !)

Je vois la poignée  s'abaisser et la porte s'ouvrir tout doucement. La tête de Tom apparait. Il me voit et sourit.

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