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Chapitre 29.


(Anne)

Nous avons consulté tous les dossiers, examiné toutes les preuves. Tout est clean. Le boulot a été fait de manière professionnelle. Vu que Nicolas en est responsable, cela ne me surprend pas.

Maintenant, il nous faut parler de ce qui fâche.
Franck va être dur à convaincre mais je le comprends : lui demander de faire confiance à des flics qu'il ne connaît pas pour interpeller ceux qui ont torturé son frère est un sacré défi. Il va nous falloir être très convaincants.
Les collègues auxquels nous pensons, Nicolas et moi, nous les connaissons.
Ne pas considérer des hommes comme Peter et Tom comme fiables serait aberrant.
Ils ne sont pas homophobes : Tom est homosexuel, et flic. Comment penser qu'il pourrait trahir Franck et Léopold.
Peter n'est pas homophobe : son meilleur ami et collègue Tom est homosexuel.
Mais la peur de Franck le rend méfiant. S'il se trompait et que un seul de ces hommes échappait à la justice, je ne pense pas qu'il s'en remettrait.

— Franck ! Tu comprends bien que le risque que ça foire est beaucoup plus important si on ne les arrête pas tous en même temps.

— Ouais, j'ai bien pigé mais putain si un seul n'est pas fiable...

— Franck, tu me fais confiance depuis le début, explique calmement Nicolas. Tu crois que j'oserais prendre le risque de tout faire capoter ! Sérieusement ?

— Tu connais Anne et je lui fais confiance mais les autres tu les connais depuis peu, mec.

— Je comprends ta peur et je ne te reproche rien. Accepte juste de rencontrer Peter. Je m'occupe de lui faire accepter de venir dans les mêmes conditions que tu as voulu pour Anne.

— Non, ce sera trop long, Nico. Ils peuvent recommencer à tout moment. Je ne veux pas être responsable d'un autre drame !

— C'est à toi de décider, tu le sais. Rien que toi. Et je te suivrai quoique tu décides, dit Nicolas en lui posant tendrement la main sur l'épaule.

****
(Nicolas)

Franck est au bord du gouffre, conscient du risque qu'un de ces hommes ait la possibilité de s'échapper. Il faut juste qu'il accepte l'aide des autres. Anne le sait tout comme moi.

J'en profite pour appeler Amy tout en fumant une clope. J'ai l'impression que je ne suis pas rentré à la maison depuis une éternité.

— Salut beauté ! Ça va ? Les deux monstres vont bien ? Tu me manques, mon cœur.

— Ça va, ne t'inquiète pas. Tu rentres bientôt ? J'aime pas te savoir loin.

— C'est compliqué, ma belle. Je fais au mieux. Je dois te laisser. Je vous aime.

— On sait. Fait attention à toi. C'est un ordre, tu entends !

— Oui madame.

Je n'aurais peut-être pas dû l'appeler, mais là, tout de suite, de façon tout à fait égoïste, j'avais un besoin purement viscéral de l'entendre.
Depuis la naissance des jumeaux, j'ai peur. Amy et mes fils sont tout pour moi. Je comprends ce que Franck ressent au plus profond de moi. Je deviendrais une bête féroce si quelqu'un leur faisait du mal.

Je retourne à l'intérieur. Il doit avoir pris sa décision.
Anne est assise sur le canapé, elle tient la main de Franck dans la sienne. Toute son attention est portée vers lui. 

Gilles serait fier de sa sœur.
Allez Nicolas bouge ! C'est quoi cette nostalgie ?
Ils lèvent tous les deux la tête vers moi.

— Amy va bien ? me demande Franck. Je suis désolé de vous empêcher d'être ensemble.

— Arrête tes bêtises ! Amy connaissait mon métier et puis, quand elle saura que c'est à cause de toi, mon gars, tu as intérêt à nous payer à bouffer !

— J'ai pris ma décision. Appelez vos potes ! J'ai deux exigences... non négociables.

— Merci Franck. Tu es courageux. Je t'assure que tu ne le regretteras pas, dit Anne.

— Je l'espère aussi. Alors d'abord je veux que Amy et les petits soient à l'abri, ainsi que les femmes et les gosses de vos potes, dit-il tout en levant la main pour m'interdire de l'interrompre.
Nicolas, s'il arrivait un truc à une de ces personnes, je ne me le pardonnerais pas.

— OK. Je ne sais pas comment mais on va trouver un moyen.

— Deuxième exigence. Je veux être là pour Festes. Je veux le regarder en face. Qu'il sache que c'est moi. J'attends depuis trop longtemps. Je veux pouvoir raconter seconde par seconde ce moment à Leo.

— Cela me semble possible mais tu ne pourras être présent qu'une fois l'arrestation faite. Pour éviter un vice de procédure.

— Ce sera toi ?

— Non. Ce sera Peter. Merci d'avoir pris cette décision. On va les choper et les stopper pour un long moment, je te le jure. Et je le prends dans mes bras. Va voir Leo, Anne et moi on les appelle d'accord ?

Je regarde Anne. Elle semble avoir mené un combat, les yeux brillants. Je la serre fort contre moi.

— Allez ma grande, on a des appels à passer. Tu te charges de Peter ?

— Oui, je préfère. Il s'occupera de Laval.

— Bon, je prends Tom. C'est Matt qui me fait peur.

***
(Anne)

— Peter ?

— Tu te fous de ma gueule, Anne ? Il est dix-neuf heures. Je t'ai laissé vingt-cinq messages !

— Vingt-sept, précisé-je pour lui démontrer à quel point cette remarque est ridicule.

— Tu me fais chier, soupire-t-il excédé. Anne, explique-moi ou je raccroche !

— On peut se voir ? Je ne peux pas t'expliquer au téléphone. S'il te plait ! coassé-je la voix brisée.

— Anne ? Tu es où, là ? s'inquiète-t-il.

— Peter, j'ai besoin d'aide. Je t'envoie l'adresse, d'accord ? J'ai pas ma moto.

— Bien sûr ! Nicolas est avec toi ? Tu me fais peur, là !

— Je vais bien Peter. T'inquiètes pas.

****
(Peter)

Mais c'était quoi ça, dis-je en raccrochant. J'essaye de les joindre depuis ce matin.
Anne avait l'air effrayé.
Il est où Nicolas, celui qui doit la protéger, hein ?
Je vais le massacrer ! Pourquoi elle rappelle pas ? Cette femme va me rendre dingue !

****
(Nicolas)

— Tom ? C'est Nicolas. Matt est à côté de toi ? Il dort. Et Lilou ? Elle dort avec lui ?
Si tu lui laisses un mot, tu peux me rejoindre ? Il faut que je te parle. C'est important ! débité-je d'une traite.

— Ben, mon pote si tu veux parler à mon mec d'un truc important, il va falloir que je sois là, compris ? réplique Matt.

— Oh, salut Matt ! Tu as le sommeil léger, dis- moi ! ricané-je comme un débile.
Sans rire, je dois parler à Tom, c'est important Matt. Et urgent. Je peux te demander de me faire confiance sur ce coup là. J'ai besoin de Tom. Du flic.

— C'est à propos de Lilou ? s'inquiète-t-il.

— Non. Rien à voir, je te le jure, mec. (Ma voix tremble) Anne appelle Peter en ce moment pour la même raison. Ne me lâchez pas. Putain, j'ai besoin d'aide.

Je n'arrive plus à parler, mes larmes coulent sur mes joues.

— Tu es où ? On arrive !

— Matt, gémis-je.

— Ok, je vais rester là. Mais tu as intérêt à me filer des explications. Plus tard. Et si Tom a une égratignure, on s'expliquera tous les deux .

— Matt, ça suffit, l'interrompt Tom. Dis- moi où je dois aller.

—Va récupérer Peter chez lui et venez à l'ancien supermarché dans...

— Tu te fous de moi ? s'énerve Tom.

— Va chercher Peter.

Je raccroche. Je tremble comme une feuille. Anne est debout, appuyée contre le mur. Non. Pour être complètement honnête, si le mur tombe, elle aussi.

— Pourquoi c'est si dur, Nico ? me chuchote-t-elle.

— Sûrement parce que ce sont des amis. Tu as eu Peter ?

— Oui. Je dois l'appeler pour lui donner le point de rendez-vous.

— Je m'en occupe. Je ne voulais pas te mettre dans cette histoire, je ne voulais pas, répété-je.

— C'était le seul moyen, tu le sais. Il n'y avait pas d'autre issue possible. Je m'en veux juste de ne pas contrôler mes putain d'émotions.

— Parce que tu crois que j'ai fait quoi ? Dis, tu penses que Matt accepterai d'aller à la maison avec Lilou... pour être avec Amy ? J'ai confiance en lui. Il les protégera, tous.

— Bonne idée, vraiment, ironise-t-elle, le pouce en l'air. Mettre deux pitbulls ensemble pour protéger trois enfants ! T'as installé des caméras ? Pour nos soirées d'hiver !

— Pas eu le temps. Reste avec Franck, je récupère les gars et j'arrive... sauf s'ils me font la peau !

— Peter ? C'est Nicolas. Tom va arriver chez toi dans peu de temps, vous pouvez me rejoindre au péage ?

— Hein ? Tu crois que tu vas t'en sortir comme ça, Valmi ? Pourquoi Tom ? Je vais te péter la gueule, si tu lui a fait du mal !

— J'ai rien fait à Tom !  Attends non, tu crois que j'ai fait du mal à Anne ? Sérieux ? Elle était si mal que ça ?

— Elle pleurait... Et moi, comme un idiot, je lui gueulais dessus. Qu'est ce qui se passe bordel ?

— On va vous expliquer mais Peter pas un mot, c'est du très chaud. Même Laval. Ok ? On vous attend au péage sur l'A50 !

— J'y comprends rien. Tu m'affoles ! Je t'appelle dès qu'on part. A plus.

Je rejoins Anne à l'intérieur. Franck est à table, la tête dans les bras. Je m'accroupis à côté de lui.

— C'est parti, mec. Peter et Tom. On ira les rejoindre avec Anne. Après c'est toi qui décide. Ou on revient directement ici et on leur explique comme avec Anne. Ou on leur fait un bref résumé et on vient après.

— Je sais pas, j'ai peur, bredouille mon ami.

— Franck, je suis comme toi, mort de trouille. Cela fait tellement longtemps que tu attends. Tu as parlé à Leo ?

— Non, je ne sais pas comment faire. J'ai eu Sophie, elle se rendra dispo pour s'occuper de lui. C'est peut-être plus facile pour eux et pour vous de discuter sans moi, non ?

— Je crois aussi mais par contre je suis sûr de leur choix. À cent pour cent.

— J'aimerais en être aussi sûr, crois-moi.

Mon portable sonne.

— Ouais ! Trente secondes, Peter. Je regarde Franck, attendant son accord. Il acquiesce. On sera là dans dix minutes, Peter.

Mon cœur bat la chamade. Les choses sérieuses commencent. Je prends Franck dans mes bras, et lui chuchote à l'oreille.

— On va les avoir mon grand, on attend ce moment depuis trop longtemps. Pour Léopold.

— Pour Léopold.

Tout le début du trajet, nous restons silencieux.

— Anne ? Peter croyait que je t'avais fait du mal. Je peux savoir ce que tu lui as dis. J'ai pas envie de me prendre un pain.

— Je lui ai juste dit qu'il fallait que je le vois. Ma voix tremblait. Excuse-moi. Il était énervé ?

— Juste un peu. Il m'a menacé de me péter la gueule si je t'avais fait du mal.

— Oh merde.

Nous arrivons à l'endroit du rendez-vous. La voiture de Tom est déjà là. Il a dû rouler très vite . Nous ne sommes pas garés qu'ils sont déjà dehors. Oups.

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