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Chapitre 10.

Le temps d'enfiler un blouson et on fonce.
Mais que s'est-il passé ? Pourquoi personne ne m'a appelé ?

- Accélère Tom ! T'es flic, mets ta sirène !

- On n'est pas à la télé, Matt ! On y est dans cinq minutes.
Dis-moi ce que l'infirmière t'a dit.

- Qu'elle était dans sa chambre, et que tout d'un coup, elle est devenue incontrôlable. Je leur ai dit de la laisser seule, que j'arrivais.

- Donc c'est tout récent et ils ont dû être pris de cours pour t'appeler, résumé-je pour tenter de le calmer.

- Elle a dû voir ou entendre quelque chose, relance-t-il toujours énervé. Cette conne m'a dit "mais elle est méchante, monsieur"

- Elle a juste peur, je le sais mais elle est effrayante, admets-le !

- Ouais, je sais. J'aurais dû...commence-t-il.

- Tu aurais dû quoi, Matt ? Rester là bas ? Tu vas être toujours derrière elle à la maison ? Au cas où ?

- J'ai peur moi aussi, Tom. Je me sens impuissant face à sa terreur.

A l'hôpital , pendant que Tom gare la voiture, je trotte vers l'entrée. Un agent de sécurité me fait signe de m'arrêter, mais voyant mon air particulièrement aimable, il me demande juste de ne pas courir pour ne pas gêner les patients. (Ok je me calme. Respire Matt )
Dans l'entrée du service pédiatrie, il y a un attroupement. Un autre agent de sécurité m'arrête.

- Vous ne pouvez pas entrer pour l'instant, monsieur, me dit-il en posant sa main sur ma poitrine.

- Je suis Matt Farges, on m'attend, expliqué-je. Pour la patiente chambre 12.

- On ne m'a rien signalé Monsieur, réplique-t-il.

- Je vais essayer de rester calme, dis-je en soufflant profondément pour tenter d'absorber mon énervement. Prends ton talkie et contacte quelqu'un à l'intérieur. Matt Farges. Chambre 12.

- Et si je ne le fais pas ? riposte-t-il, avec un air suffisant.

- Vous aurez un problème avec la Police. Officier Bisson, laissez-nous passer, s'il vous plaît , lance Tom arrivé entre-temps sa carte de Police bien en vue.

- Lui aussi ? demande le cerbère en me désignant.

- Oui. Lui surtout.

Et il nous laisse passer, bien évidemment.

- Evidement, avec ça c'est plus facile ! grommelé-je avec une mauvaise foi évidente.

- Tu lui aurais cassé la gueule ? Sans rire ? Il fait son boulot, Matt, s'agace-t-il.

L'infirmière d'hier nous voit arriver et se précipite vers nous, interrompant notre discussion.

- Bonjour. Elle est enfermée dans une pièce. Elle casse tout. Essayez de faire quelque chose avant qu'elle ne se blesse.

- Elle fait quoi ? Elle grogne ?

- Elle était tranquille. Inquiète mais sans plus. Je l'ai laissé seule, le temps que le docteur arrive. Cinq minutes à peine. J'ai entendu un cri, et après une furie...explique l'infirmière.

- Il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce ? demande Tom.

- Des ASH qui nettoyaient la pièce, oui, explique-t-elle, soucieuse.

- Allez les chercher, s'il vous plaît . Matt, essaye de la calmer ! Parle-lui. Moi je vais discuter avec les ASH.

Je vais devant la porte de la chambre, je la déverrouille et l'ouvre tout doucement.

- C'est moi. Matt. Tu m'entends ? Je rentre...

Qu'est-ce qui s'est passé là-dedans ? Comment un petit bout d'à peine quinze kilos a pu faire ça ?

- Hé ben ! Tu as tout flanqué par terre ! Tu es toujours en colère ? Tu es cachée où ?

J'entends un bruit vers l'armoire. Je m'en approche. La porte est entrouverte, et j'entends sa respiration plutôt rapide.

Au sol, le Mp3, éclaté ! C'est après moi qu'elle est en colère ? Pourquoi ?

- Je vais m'asseoir contre le mur et je vais attendre que tu sortes de l'armoire. J'ai tout mon temps, dis-je en m'exécutant de la façon la plus calme possible.

****

(Tom)

L'infirmière revient vers moi avec deux jeunes femmes. Celles-ci ont l'air relativement mal à l'aise.

- Officier Bisson. Bonjour mesdames. L'infirmière m'a dit que vous étiez dans la chambre 12. C'est exact ?

- Oui, monsieur, approuvent-elles.

- Racontez moi, dis-je plutôt sèchement.

- Josy, l'infirmière, venait de sortir de la chambre. La petite était dans son lit, calme. Pendant que nous étions en train de nettoyer la chambre. Et puis elle a hurlé.

- Hurlé ? En êtes-vous sûres? Elle n'a encore jamais parlé donc hurler me surprend.

- Ça ressemblait à un hurlement, précise l'une d'elle.

- Ok. Et à ce moment là, elle faisait quoi ? Vous vous en souvenez ? La télé était allumée ?

- Elle avait un casque avec de la musique. Il n'y a pas de télé dans la chambre.

- Elle vous entendait ?

- Je suppose, oui. Pourquoi dites-vous cela ?

- Je sais pas. En fait, je réfléchis à voix haute. Il n'y avait pas la télé donc ce ne sont pas les infos qui l'ont fait réagir. La musique, à moins d'être tombé sur un morceau très merdique peut être !plaisanté-je. Donc il ne reste que vous. Vous deviez parler entre vous, je suppose.

- Oui. C'est souvent ce qui se passe quand on est deux, avoue une des deux femmes.

- Vous vous rappelez quel était le sujet de votre conversation ?

- Euh... Non. Vraiment pas, dit celle qui parlait de hurlement.

- Allons, Mesdames. C'était tout à l'heure. Il y a deux heures à peine. Dois -je vous convoquer au commissariat pour vous aider à retrouver la mémoire ?

- Ce n'est pas la peine...On parlait d'elle, en fait. On ne pensait pas qu'elle entendait, ni qu'elle pouvait comprendre. C'est une enfant !

- Ma patience diminue. Je veux tout savoir. DE SUITE ! m'enervé-je.

Ma voix est plus forte que je le pensais mais je commence à comprendre ce qui a dû se passer et cela me met hors de moi.

- Nous...On disait qu'elle n'avait personne pour s'occuper d'elle. Que vu son handicap, elle allait droit à l'asile. On a parlé du gars, avec les piercings, qu'il lui avait dit pour la calmer qu'il allait la prendre chez lui. Et elle a hurlé.

- Je veux que vous passiez demain au commissariat faire votre déposition. Il y aura des suites, je vous en fait la promesse, mesdames ! Ma voix est glaciale. La stupidité humaine me rend malade.

Je prends mon portable et appelle Matt. Il ne répond pas. J'envoie un SMS

[ Elle a entendu les femmes de ménage dire qu'elle allait à l'asile. Et que c'était pas vrai qu'elle venait à la maison. Que tu disais ça juste pour la calmer]

***

(Matt)

Je reçois le message de Tom et lui réponds immédiatement.

[ les salopes ! Je comprends mieux merci]

- Tu ne veux pas sortir de l'armoire ? Maintenant, je sais pourquoi tu es en colère. Tom vient de m'expliquer ce qui s'est passé. Elles ont dit des mensonges. Je ne t'ai pas dit que tu venais à la maison pour te calmer. Ce n'est pas vrai. Ce matin avec Tom, on a préparé ta chambre. Ce ne sont pas des mensonges. Tu ne vas pas dans un asile, tu viens chez nous. Je ne sais pas quoi te dire de plus. Ces femmes sont des idiotes et des menteuses. S'il te plaît, la puce, il faut me croire.

Je me rends compte que mes dernières paroles sont entrecoupées de sanglots.
J'ai les joues trempées de larmes. Sans même m'en rendre compte, je me suis rapproché de l'armoire. Je me laisse tomber à genoux, en larmes.

La porte de l'armoire bouge. Je lève la tête et la regarde. Elle fronce les sourcils, s'avance vers moi. Elle s'agenouille à côté de moi, me prend la main. J'éclate en sanglots de bonheur.

- Tu me crois, hein ? Tu viens chez nous, chez Tom et moi. Pas à l'asile.

Elle me regarde et hoche vigoureusement de la tête.

- Je peux appeler Tom? Il doit être très inquiet. Oui ?

Je sors mon portable et appelle Tom.

[Viens ]

La porte s'ouvre. Il devait être juste derrière.
Il entre, s'approche de nous, et s'agenouille lui aussi à nos côtés.
Nous restons un moment tous les trois, serrés les uns contre les autres.
Tom se lève le premier, il hésite un petit instant puis tend la main à la petite. Elle le regarde, puis elle me regarde moi. Je lui souris, prends sa main et je la glisse dans celle de Tom.

- Tu peux lui faire confiance. Lui aussi ne t'a pas dit de mensonges. Il veut que tu viennes à la maison.

Elle s'approche de Tom et se serre contre lui.

Je me relève, la prends dans mes bras instinctivement et enlace Tom. C'est tout ce que j'ai toujours désiré : l'homme que j'aime et cette petite qui a besoin de nous. Ce ne sera pas facile tous les jours, on part avec un putain d'handicap, deux homos et une muette sortant de l'enfer.

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