Épilogue
Le pilote annonça la descente imminente du Boeing. L'aéroport n'était plus qu'à quelques minutes de distance. Lucie referma aussitôt le livre qu'elle lisait. Ses yeux avaient parcouru mécaniquement les pages et ses doigts les avaient tournées sans prendre le temps de comprendre l'histoire. Elle se trouvait, depuis le décollage, dans un état cotonneux. L'avion amorça sa descente par à coups, une soudaine montée d'adrénaline envahit la jeune femme et le stress s'installa pour de bon. En bouclant sa ceinture à la demande de l'hôtesse, toutes les questions que Lucie avait voulu ignorées, resurgirent avec force. Son coeur battait douloureusement, il avait repris les commandes et s'apprêtait à atterrir à présent, défiant ainsi toutes les zones de turbulences des mois derniers.
Le choc des roues de l'avion sur la piste d'atterrissage, l'empressement des passagers, les couloirs de l'aéroport interminables, les vérifications d'usage, les bagages à attendre et enfin quand vint l'instant de passer les portes de sortie, elle ralentit. C'était pour elle le retour au monde réel. L'impatience. Lucie était impatiente de mettre un point final à toutes ses incertitudes, fébrile d'ouvrir un autre chapitre de sa vie. Elle se sentit soudain fiévreuse à l'idée de le revoir. Il était derrière les portes coulissantes, c'était certain. Son coeur battait à tout rompre quand elle pénétra dans le hall d'accueil, là où des familles, des amis, des amants cherchaient un être cher. Alors, se déployait devant ses yeux, sourires et accolades chaleureux, mais elle ne s'embarrassa pas du brouhaha ambiant de l'aéroport, elle l'aperçut. Il était là aux aguets... L'avait-il vu également ? D'instinct, elle plissa ses yeux pour mieux l'intégrer dans son champs d'émotions.
Son court trajet jusqu'à lui se fit dans un silence palpable, contrastant avec le bourdonnement qui l'entourait. Mais une fois devant lui, elle craignit que son coeur ne la trahisse, persuadée qu'il l'entendait résonner aussi. Elle n'eut toutefois pas eu besoin de s'en justifier car il lui saisit délicatement la main, y déposa un baiser au creux de la paume et murmura dans un souffle à peine audible :
-Lucie... Je t'ai attendue, tu sais.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro