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-Il a osé me claquer la porte au nez! Ça le tuerait de m'ouvrir convenablement?
-Éric... Tu sais comment il est.
-Eh bien non, tu vois !

Au bas de l'immeuble de sa sœur, Lucie avait retrouvé Éric qui n'avait eu de cesse de lui envoyer des messages. Loin d'être apaisé, il fumait, tirant nerveusement sur sa cigarette.

-Tu connaissais son caractère, je t'avais mis au courant.
-Parce que tu lui trouves des excuses!?

Lucie soupira en haussant les sourcils. Tout ça pour une porte claquée. Franchement, il exagérait.

-Ça n'a rien à voir! Je ne comprends simplement pas pourquoi ça t'offusques autant, tu en fais toute une montagne de cette porte!

En effet, s'il avait l'occasion de mieux connaître Maël, son petit-ami saurait que cette attitude était loin d'être marginale. Elle avait déjà eu à faire à ses sautes d'humeur et ses caprices fantasques. Éric jeta le mégot de sa cigarette à moitié consumée et l'écrasa avec rancoeur.

-Change d'appart Lucie! Ce gars est nocif! Viens habiter avec moi, je ne supporte pas que tu puisses vivre aux côté d'un tel... emmerdeur!
-Tu viens sérieusement de me demander d'emménager chez toi?

Incrédule, Lucie le dévisageait. Ce genre de proposition ne devrait pas être autant pris à la légère. Le compositeur soupira bruyamment.

-Ça te dérangerait à ce point? Murmura-t-il.
-Non, pas à ce point.

Elle s'approcha de lui et l'entoura délicatement de ses bras. Éric lui rendit son étreinte, trahissant tout l'amour qu'elle lui inspirait. Malgré tout, il ne lâcha pas le morceau aussi facilement.

-Ça te dérange, insista-t-il.
-Je viens de te dire que non.
-Je ne suis pas doué pour lire entre les lignes Lucie. Tu devrais me dire le fond de ta pensée pour que je puisse comprendre.

Le visage enfoui dans l'écharpe de son petit-ami, Lucie se mordit la langue. Sa voix étouffée par l'étoffe était presque inaudible mais elle parvint aux oreilles d'Eric.

-Tu ne devrais pas faire ce genre de proposition si hâtivement .
-Pourquoi?
-parce que tu n'es pas motivé par de bonnes raisons.

Le compositeur se figea. Les mains moites, il s'éloigna alors pour fouiller la poche arrière de son jean. Son briquet. Sa cigarette. Une étincelle. La première bouffée. La tension accumulée s'évapora aussitôt... Il observa distraitement la fumée se diluait dans l'air.

-Et quelles sont-elles, hein? Demanda-t-il, tendu.
-La possessivité.
-Je ne suis pas possessif.
-Appelle ça comme tu veux Éric.
-Moi j'appelle ça de la protection.

Lucie haussa les sourcils et rabattit sa veste trop légère pour la saison, elle aurait vraiment dû songer à emporter un manteau. Débattre dans le froid n'était pas l'idéal.

-Crois moi, j'apprécie beaucoup ta proposition. Mais il faut que tu comprennes que je ne peux pas accepter dans ces conditions. J'attendrai que tu me le demandes lorsque tu le désireras vraiment.
-Je le souhai...
-Ce que tu souhaites, c'est de me sortir de mon appartement. Que tu le veuilles ou non, c'est mon chez-moi. Avec ou sans Maël.

Elle lut de la détresse dans ses yeux. Cela l'affectait autant? Elle détourna le regard, incapable de soutenir le sien. Les rues alentours étaient vides, la commune déserte ; même le ciel gris était maussade. Ils étaient tous les deux face à face, chacun dans sa solitude.

-Lucie..., commença-t-il, peiné. Je le sens mal ce gamin. Il... je ne le supporte pas.
-Je ne te demande pas de l'apprécier Éric.
-Tu me demandes de te laisser avec lui! Tu sais à combien de self contrôle je dois faire appel en ce moment?

Sa cigarette fut son seul réconfort. Mais elle se consuma bien trop rapidement et à peine avait-elle touché le bitume qu'il s'empara à nouveau de son briquet. Lucie le lui prit aussitôt des mains et le serra dans son poing.

-Ça suffit maintenant !
-Tu me refuses même le droit de fumer ?
-Fumer, il n'y pas de problème. Que ça vire à l'obsession, non. En tous cas pas en ma présence!

Éric marmonna des paroles inaudibles tout en s'appuyant à la façade de l'immeuble. Il aurait tant aimé se trouver dans sa salle de composition, à jouer du piano et à créer une mélodie pour apaiser son coeur tourmenté. Bon sang! La jalousie était un sentiment perfide qu'il avait du mal à gérer. Au bout d'un instant qui lui sembla être une éternité, il tendit la main et réclama son briquet.

-Je vais le ranger, promis.

Leurs regards s'accrochèrent à nouveau et ne se lâchèrent plus. Souvent, les yeux ne mentaient pas. Leurs corps se désiraient, se cherchaient, se rapprochaient. Elle lui saisit les mains la première.

-Éric..
-Chut.

Et il l'embrassa. Les baisers aussi ne trompaient pas.

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