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One Step - 1 / 2

" La vie est un ballet : on ne le danse qu'une fois. "

Proverbe africain

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Fred

La journée se termine enfin. Je viens de passer des heures à danser, enchaînant les cours et l'entraînement avec Jae. Je suis fourbu. Néanmoins, ça en valait la peine. Nos progrès sont rapides. Nous commençons à anticiper les déplacements de l'autre. Je suis assez épaté de la facilité à laquelle nous nous y sommes fait. Notre duo fonctionne très bien. Parfaitement même. Nous n'avons pas encore essayé tous les types de danses, pourtant à ce stade, nous avons une vraie chance d'y arriver. Les problèmes vont inévitablement pointer le bout de leur nez au retour de Paloma, mais je suis satisfait. Cependant, à cet instant, je suis épuisé et courbaturé. Je tuerais pour un moment de détente. Je jette un coup d'œil à mon partenaire et une idée germe dans mon esprit. Une fois douché et changé, Jae est sur le point de rentrer chez lui. De mon côté, j'ai bien l'intention de lui faire payer sa petite séance publique. Alors qu'il se prépare à sortir des vestiaires, je lui lance le plus naturellement du monde :

— Tu me dois un massage !

Il se tourne vers moi, les yeux plissés.

— Comment ça ? Tu en a eu un il y a à peine trois jours. On a dit une fois par semaine.

Je me lève avec lenteur pour le rejoindre, sûr de moi.

— Notre démonstration devant toute l'école n'était pas non plus prévue au contrat et pourtant... Tu as donc une pénalité.

Pendant que je le contourne, il me fixe d'un regard exaspéré et me suit dans le couloir.

— Fred ! grogne-t-il. Je suis épuisé et je bosse demain.

Pas question que je me laisse attendrir. Mes muscles ont absolument besoin de ses doigts de fée. Je l'affronte en lui tendant la main pour lui proposer un accord.

— Trente minutes de massage et je t'offre les pizzas.

Son regard oscille entre mon visage et cette poignée offerte. Il hésite. Je vois qu'il étudie le pour et le contre. Je prie en silence pour qu'il accepte. Je sens déjà mes tensions se détendre sous ses gestes experts, j'en ai absolument besoin. C'est vital à ce stade. Il finit par me serrer la main.

— Ok ! Je veux une hawaïenne, exige-t-il avant de me tirer vers lui. Tu as intérêt à ne pas y prendre goût, mes services sont au-dessus de tes moyens.

Ses yeux de chat me mettent au défi. Il me fixe avec intensité alors que nos visages sont proches. Un rictus insolent se loge sur mes lèvres.

— Aucun risque ! Je profite juste de ce que j'ai sous la main.

Un grommellement me répond pendant qu'il me libère. Je reprends mon chemin vers la cage d'escalier et lui lance par-dessus mon épaule.

— Arrête de râler ! C'est donnant-donnant. Tu rafles un repas gratos.

— Je ne suis pas sûr d'y gagner au change.

— Tu ne sais pas profiter de ce que t'offre la vie, rétorqué-je en montant les marches.

— Dixit celui qui va bénéficier du massage à celui qui lui donne.

J'ouvre la porte dans un éclat de rire. Il n'a pas tout à fait tort et j'ai bien l'intention de savourer ce moment de détente qu'il va m'offrir. D'un geste ample, je l'invite à entrer.

— Masser un corps sublime comme le mien devrait te remplir de joie, le nargué-je.

— Tu prends tes rêves pour des réalités.

Il pénètre dans mon appartement, pose son sac sur la table basse et enlève ses chaussures.

— Où veux-tu que nous nous installions ?

Je referme derrière nous et me déchausse à mon tour.

— Impatient ? le taquiné-je.

— Connard, lance-t-il en m'offrant un regard blasé de profil. Dépêche-toi avant que je ne change d'avis et que je ne me barre.

— Suis-moi, joli cœur.

Je le précède jusqu'à ma chambre avec un immense sourire satisfait, trop content qu'il ait cédé aussi facilement. J'allume la lumière, enlève mon t-shirt d'un geste rapide et le jette au sol. Je ne perds pas de temps et saute de tout mon long sur les draps.

— Vas-y. Je suis tout à toi ! Fais-moi décoller !

Je l'entends grogner de mécontentement. Il grimpe sur le lit et mon sourire ravi s'agrandit. Je glisse mes mains sous mon visage, les bras pliés de chaque côté de ma tête. Les yeux fermés, je suis prêt à profiter de ce massage inespéré. Il me chevauche et s'assoit sur mes fesses. Sans attendre, il déploie ses paumes à plat sur mon dos. Je siffle au contact de sa peau froide et il en rigole cet enfoiré. Mais très vite, il se met au travail et malaxe mes muscles tendus. Je soupire de bien-être. Un massage après des heures de danse, c'est le pied total. Un silence apaisant s'installe entre nous. Peu à peu, je me détends et laisse mon esprit dériver pendant qu'il pétrit mes deltoïdes. Plusieurs minutes se passent sans qu'aucun de nous ne prononce un mot. Seul le bruissement de ses doigts sur ma peau se fait entendre. Soudain, je repense à notre petite démonstration durant le cours des débutants.

— D'où te vient une souplesse pareille ?

Je l'interroge sans bouger d'un centimètre, le front contracté par la douleur. Il roule avec fermeté les muscles raides de mon cou entre ses phalanges, avant qu'ils ne se relâchent petit à petit.

— Je suis danseur.

Il l'énonce comme si c'était une évidence alors qu'il insiste sur mes trapèzes. Ses pouces s'enfoncent dans les fibres contractées.

— Moi aussi et pourtant, je suis incapable d'exécuter un grand écart.

Je le constate en tournant la tête à gauche pour lui permettre de s'attaquer à l'autre côté.

— Je présume que c'est naturel. Je ne me suis jamais posé cette question. C'est assez pratique, dit-il en appuyant le long de mon épine dorsale.

— Pourquoi ? En tant que meneur dans le duo, on n'a pas forcément besoin de se plier en deux. C'est le rôle de notre partenaire. Une femme souple, c'est un énorme avantage.

Je continue mon interrogatoire en me frottant les yeux. Le délassement commence à peser sur mes paupières. Il répond, sans s'arrêter une seconde, concentré sur sa tâche.

— C'est sûr. Ça tombe bien que je le sois puisque je suis ton partenaire maintenant.

Je baille, une torpeur agréable envahit tout mon corps et mon esprit.

— Je ne parlais pas seulement de danse. Une femme souple, c'est génial au lit.

Un sourire canaille étire mes commissures quand des images assez coquines se matérialisent derrière mes paupières closes. Je le sens se pencher vers l'avant et son souffle chaud me chatouille soudain le visage.

— Un homme aussi... murmure-t-il à mon oreille.

Je pouffe de rire devant sa plaisanterie.

— Un mec n'a pas besoin d'écarter les jambes, me moqué-je. Enfin, sauf s'il est gay évidemment.

— C'est ce que je dis : ça tombe bien que je le sois...

Silence.

Il dit ça pour se foutre de moi, n'est-ce pas ? Il ne peut pas être... gay ? Je le saurais, forcément ? Je suis persuadé de l'avoir déjà vu avec des femmes, de nombreuses fois, non ? Je reste immobile, les yeux clos, en essayant de me souvenir. Une légère tension réapparaît dans mes muscles. J'ai beau me creuser la tête, je n'en trouve aucun. La seule avec laquelle je l'ai vu, c'est Anne et je sais qu'il ne s'est jamais rien passé entre eux.

— Tu veux dire...

J'ose lui demander, malgré la gêne qui se faufile dans ma poitrine. Ses mains continuent d'aller et venir sur ma peau, dans un mouvement que je trouve soudain plus sensuel que thérapeutique. Je serre les poings dans l'attente de sa confirmation, sans pour autant faire un geste.

— Et si je l'étais, commence-t-il d'un ton d'une octave plus grave, ça te poserait problème ?

J'ouvre grand les yeux.

— Pas du tout ! m'exclamé-je dans un couinement pathétique.

Je tente de paraître détaché alors que mon corps et ma voix me trahissent. Cette situation me perturbe. Pourquoi j'ai posé cette putain de question qui nous a menés à ça ? Ses doigts ne pétrissent plus. Ils survolent ma peau en une caresse qui me hérisse les poils.

Merde.

Qu'est-ce qui se passe tout d'un coup ? Ce massage est en train de virer au désastre. Toute la détente que j'avais accumulée se dissipe comme neige au soleil. Il se penche à nouveau, ses lèvres effleurent mon oreille et disséminent des frissons le long de ma nuque.

— Tu as envie de tester ma souplesse par toi-même ?

Sa voix sonne d'une tonalité suave, comme une invitation qui me semble on ne peut plus claire.

— Non ! crié-je malgré moi.

Je me redresse d'une impulsion brusque et le fusille du regard. Je veux lui faire clairement comprendre qu'il n'a pas intérêt à ne serait-ce que le tenter. Il tombe sur le lit dans le mouvement, un immense sourire plaqué sur les lèvres, avant d'éclater de rire. Ce salaud, il m'a bien eu ! J'y ai cru pendant une seconde.

— Enfoiré ! Tu trouves ça drôle ?

Irrité, je ne perds pas une minute et me lève. Je récupère mon t-shirt et me rhabille.

— Très ! se réjouit-il. Tu aurais vu ta tête ! J'aurais dû prendre une photo.

— C'est petit de faire ce genre de blague. Très petit ! Même venant de toi !

Un sourire en coin se rajoute à son air satisfait.

— Tu y réfléchiras à deux fois à ta prochaine tentative pour m'extorquer un massage.

— Pff ! Si mesquin ! Et sache que je n'ai aucun problème avec l'homosexualité.

Je me sens obligé de le préciser pendant que je dirige vers la porte de ma chambre, Jae sur mes talons.

— C'est ça, oui. Tu as quasiment sauté au plafond.

Il se marre alors que nous pénétrons dans mon salon. Je tente malgré tout d'argumenter en me tournant vers lui.

— Ça n'a rien à voir. J'ai juste été... pris de court.

— Oui, bien sûr, ironise-t-il, les yeux au ciel.

Sans que je ne m'y attende, il fait un pas vers moi. Nos corps sont soudain très proches.

— Mais sache que je suis un vrai dieu au pieu.

Interloqué, je reste bouche bée alors qu'il me fixe d'un regard brillant. Il finit par me contourner et me laisse comme un con au milieu du salon.

— Alors ? On les commande ces pizzas ? lance-t-il le plus naturellement du monde.

Il se fout de moi... Il se fout vraiment de moi, n'est-ce pas ?

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