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♦Vrac : Espoir... (Doctor Who)

Espoir : Temps et Mort ont enfanté

Le TARDIS... Endroit isolé traversant le dédale d'histoires dont est composé le temps. Son espace se confond avec celui de ses hôtes. Son infinité accueille toutes les possibilités, tout les rêves, tout les sentiments et les pensées que ses occupants font et brisent. Il a vu la mort, la vie, la tristesse, la solitude, l'amour.

Ce vaisseau a une conscience. Il vit, comme vous et moi. Mais il ne jure que par la logique. Toutes ces informations qu'il récolte sur les réactions chimiques des êtres vivants, les sentiments, il a du mal à les comprendre. J'ai entendu dire un jour que ces vaisseaux, venant de Gallifrey, sont créés à partir de cœur de seigneur du temps en fin de vie. En faisant cela, la machine aurait une once "d'humanité". Je doute énormément de la véracité de cette information; ou alors, leur expérience a tout simplement foiré. Comme ma vie.

-"Heart". Cela veut bien dire "Cœur" en anglais ? "Pain", c'est la souffrance, la peine ? Vous avez dit, lors de notre rencontre, que jamais ces mots ne pouvaient être associés. Je venais de perdre mon père. Enfin mon père d'adoption. N'est-ce pas ? silence, Docteur répondez moi !     Hurlai-je.

Il leva ses yeux bleu vert vers moi. Ses prunelles étaient embuées. Une larme dévala sa joue à grande vitesse. Il était en colère. Ses traits étaient durs et la ligne droite que dessinaient ses lèvres ne laissait aucun doute sur sa fureur. Mais dans tout cela, il pleurait. J'avais fait pleurer un Seigneur du Temps; le dernier, le seul et l'unique. Je pris une profonde inspiration pour retenir mes propres torrents de sentiments. Il était là, en face de moi, à genoux dans l'herbe rouge de sa planète en danger par ma faute. Je me jette en face de lui. Sa tête suit la trajectoire de ma chute. Je me place devant lui, dans la même position, les yeux bien encrés dans les siens.

-Docteur, murmurai-je, Docteur, Basil, John Smith... Peu importe ton nom... Moi, Espoir...

-Tamara.               Siffla-t-il entre ses dents.

-Non. Vous savez très bien que ce n'est que mon prénom terrien.

Une autre larme roula, plus lentement. Il voulut se relever pour partir mais je le tirai rapidement à sa position initiale.

-Ecoutez moi.

Il fut plus vif que moi; il me releva en me prenant par les épaules.

-Non tu vas m'écouter ! Cria-t-il, rouge d'une colère découlant d'un immense désespoir, J'ai assez perdu comme ça ! Tu ne te sacrifieras sous aucun motif, même valable !

Il tremblait. Sa respiration était saccadée.

-Tamara... Tu n'iras pas là-bas. Tu ne retournes dans cet endroit sous aucun prétexte.

Le TARDIS était connecté à nos esprits. Je le sentis travailler pour comprendre pourquoi le Docteur ne voulait pas me laisser partir. C'était pourtant clair comme de l'eau de roche, aussi clair que ses larmes. Je pris la tête du Seigneur dans mes mains.

-Docteur... Ô Docteur... Si je fais ça, ce n'est pas que pour vous. J'ai une destinée, une obligation, un rôle à jouer dans cette pièce cosmique. Je ne vous ai pas croisé par hasard, c'est vous qui me l'avez dit. Vous m'avez appris tant de chose. Plus que je ne l'aurais jamais fait sans vous. Vous êtes mon espoir, mon étoile. Je...

Ce fut deux larmes qui souillèrent ses joues. C'était trop pour moi. Je me coupais et éclatais en sanglots en même temps que lui. Qui aurait pu le croire ? Je savais que je n'étais pas la première, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Quand vous voyez son entrain, sa folie ou même son sourire...

... Qui oserait résister à ça ? Parcourir l'univers et le temps avec ce formidable homme, n'était-ce pas la plus belle chose ?

Si. Et encore une fois, je ne n'ai pas été la seule. Mais pour une raison qui m'échappe, c'était sur moi que c'était tombé.

Ayant déjà une vague idée de la suite des évènements, je pris mon courage à deux mains. Ce que je m'apprêtais à faire était probablement la chose la plus déchirante de ma vie. Nos fronts se touchaient, secoués par nos soubresauts, laissant un certain espace entre nos lèvres. Je le réduisis et laissais tout mon corps aller. Mes sentiments avaient pris le contrôle. Nos sentiments.

Une dernière fois....         Pensai-je.

Ses bras entouraient ma taille, tandis que que ses mains s'agrippaient à ma veste en cuir noir. Les miennes ne pouvaient pas se résoudre à arrêter leur va-et-vient dans ses cheveux. Pourquoi dois-je faire ça ? C'est injuste. Une explosion en arrière plan nous fit reculer l'un de l'autre, et trembler la terre. Le Docteur s'avança de quelques pas. Un autre vaisseau dalek venait de s'écraser non loin d'Arcadia. De nouveaux nuages de fumée rejoignirent leur prédécesseur.

-Je dois y aller, lui dis-je, si tu ne veux pas qu'une seconde guerre du Temps répande la Mort dans l'univers tout entier. Tu sais qu'ils en sont capable bien qu'ils veuillent l'éviter par tous moyens...

Il se tourna vers moi. Il semblait réfléchir. Des morceaux de vaisseaux en feu traversaient le ciel, s'écrasant avec violence aux alentours. L'histoire recommençait, encore. S'il ne trouvait pas un moyen d'arrêter ça, il allait devoir me sacrifier. Il se retourna de l'autre côté, comme si en quelques secondes, il espérait que tout se fut arrêter. La même désolation, surplombée d'un ciel gris clair, continuait de s'abattre autour de nous. Je n'avais plus beaucoup de temps.

-C'est maintenant ou jamais.           Lui rappelai-je.

Il se mordit la lèvre. Il murmura une suite incessante de "pourquoi", augmentant sa voix à chaque seconde. Il finit par lâcher l'ultime "pourquoi" dans un cri déchirant. On y sentait tout les malheurs qu'il avait vécu et qu'il s'apprêtait à vivre. Il retomba à genou. Je m'approchai, moi aussi au bout de ma capacité morale à survivre à ce genre de situation. Je m'agenouillai derrière lui en le prenant dans mes bras. J'hésitais longtemps à lui dire ces trois petits mots lourds de sens. Mais je sus au fond de moi qu'il les savait. Aucun besoin de lui dire.

-À bientôt, mon seigneur à la cape bleue.            Lui sussurai-je à l'oreille.

Et sans un mot de plus, je bondis sur mes jambes et partis le plus loin possible de lui, pour ne pas qu'il me rattrape. Pendant ma course, je ressentis en moi un éclaircissement dans l'esprit de quelqu'un; le TARDIS. Après toutes ces années et ces aventures, il venait de comprendre : le Docteur était de nouveau amoureux. Avec mon départ, son cœur était en peine, en souffrance. Et le machine ne pouvait rien y faire. Je descendis à grandes enjambées la colline où nous nous trouvions jusqu'à ce la chose que je cherche apparaisse.

Les faces du grand cube noir reflétaient le rouge de l'herbe. Vu comme ça, on ne pouvait deviner où était l'entrée car il n'y en avait pas. Si vous étiez dignes d'entrer, il vous ouvrait ses secrets, sinon, vous étiez expulsés à des kilomètres (sauf si un mur se dressait derrière vous bien entendu). Il était imperturbable. La guerre qui faisait rage autour de lui importait peu; j'étais la seule chose qu'il convoitait. Sans hésitation, j'entrai.

Ma mère se retourna et me sourit en baissant la tête. Ses beaux cheveux gris tombèrent sur son visage. Dans ses prunelles bleues, je lus la peur, la reconnaissance et tout l'amour maternel qu'elle me devait après tant d'années dans le mensonge.

-Tu es venue finalement...

Je m'avançai. La porte s'était refermée derrière moi. Le bruit des combats avait cessé. Nous étions enfermés dans une autre réalité.

-Avais-je réellement le choix ?

Je m'arrêtai en plein milieu de la pièce. Tout autour de nous, les miroirs qu'elle avait construit formaient un parfait pentagone. Une vieille femme dans un fauteuil roulant apparut dans un nuage de fumée à ma gauche; derrière ma mère, ce fut une quinquagénaire et une trentenaire; pour finir à ma droite, j'eus le droit à mon reflet âgé de huit petites années, tenant dans ses bras sa propre personne à seulement dix mois. Ma mère pleurait, reniflait sans arrêt. J'effleurai sa joue humide de ma main. Elle s'en voulait terriblement de m'avoir amené ici. Le Temps, cette entité que l'on croyait sans forme et sans sentiment, versait à ce moment précis des larmes, de vraies larmes; l'une tomba sur mon index. Je regardais alors derrière elle; elle ne se reflétait pas dans les miroirs, comme mon père qui sortait de l'ombre.

Il se cachait toujours dans l'obscurité, à la recherche d'une quelconque proie pouvant lui éviter de mourir. Bien que sa peau fut très pâle, ses courts cheveux noirs et ses luisants iris charbon nous ramenaient vite à sa nature première : semer la mort dans son sillage.

-Tu es très courageuse ma fille. Bravo.                  Me chuchota-t-il de sa voix caverneuse.

Positionné dans mon dos, il passa ses bras autour de mes épaules. Je vis alors ses tatouages lourds de sens. Gravés dans sa peau sur Terre, ces symboles étaient pour la plupart des représentations terriennes du concept auquel il donnait vie : la Mort. Ainsi, une étoile satanique, des cornes de diable, une faucheuse et encore bien d'autres recouvraient ses avant-bras. Sur le reste de son corps, sa peau était sillonnée d'autres pictogrammes venant de différents mondes, pour être sûr qu'on le reconnaisse quelque soit l'endroit. Ma mère en avait deux : une énorme horloge lui recouvrait le dos et un petit cadran maquillant sa paupière droite. Et moi ? Une pluie d'étoiles traversaient mon dos et mon nom trônait sur mon bas-ventre : Espoir. A quoi cela nous servait ? On nous les avait imposés. C'était une marque, une plaque d'identification. La Proclamation des ombres, la police de l'univers, voulait que l'on puisse facilement nous identifier. Après tout, le Temps, la Mort et L'Espoir ne sont que des concepts pour les êtres vivants de l'Univers. N'ayant ni nom, ni réelle origine, nous fûmes marqués comme du bétail. Ils ont eu peur; nous en avons subi les conséquences.

Je sentis une goutte tombée dans mon cou; il pleurait aussi.

-C'est l'heure mes chéries...               Souffla mon père dans mes cheveux.

-Il y a forcément un autre moyen...       Geignit ma mère.

Il n'y eut pas de réponse orale. Elle fut silencieuse. Et je ne la compris pas. Nous nous écartâmes, puis, pendant nous nous mettions en ligne quand je repensai au Docteur, au tout début de notre aventure.

Une larme coula le long de ma joue. A chaque fois que je repense à lui, mes souvenirs sont en couleur. Toujours la même veste bleue ou le même pull vert. Toujours ses yeux verts et sa chevelure noisette. Et ce sourire... Pour le reste, tout est noir, blanc et gris; tout est terne. Il n'y a que cet homme, ce Seigneur pour illuminer et colorer mon monde.

-Oh chérie je t'en prie, se plaignit mon père, si tu penses, essaye de le faire à voix basse. Tu vas faire pleurer ta mère.

Je rouvris les yeux. J'avais pensé à voix haute. La Mort me souriait, amusée par mes pensées, tandis que le Temps avait fermé son visage pour ne plus souffrir qu'intérieurement.

-Pardon maman.

Elle hocha la tête. Tous les trois réunis, nous observions ma vie sortir de ces miroirs. Toutes ces personnes que j'ai été et que je ne serais jamais si je ne sortais pas d'ici vivante. Elles s'arrêtèrent toutes en arc de cercle devant nous.

-Et maintenant ?                        Demandai-je.

La gravité s'annula. Nous fûmes tous en lévitation. Un éclair déchira mon corps et mon esprit. Tout devint noir.

Etais-je morte ?

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