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Chapitre un : Déjà-vu et rencontre

D'aussi loin que je me souvienne, papa a toujours aimé exposer sa richesse aux yeux des autres, par peur qu'on pense qu'en vérité il est pauvre. Car oui, mon père a beau avoir une sacrée fortune, son cœur, lui, en revanche, ne contient pas assez de place pour sa famille. Il a toujours l'impression qu'on joue la comédie avec lui, pour toucher son héritage, une fois qu'il ne sera plus de ce monde. Bien sûr, c'est faux, mais il a toujours été de nature paranoïaque. Je dirais même que c'est la vigilance en personne !

Sa nouvelle maison ressemble à un manoir hanté. Cependant, l'intérieur est resplendissant.

Il nous a ensuite fait traverser l'intégralité des pièces de sa demeure, d'un pas trainant.

À mon avis, il vient tout juste de se réveiller.

Papa n'a jamais jamais été du matin, alors je ne peux pas lui en vouloir de ne pas être matinal. Je décide de ne pas lui en tenir rigueur.

Maman jette de longue œillades de gauche à droite, peu rassurée.

En tant que claustrophobe, elle déteste savoir une pièce dépourvue de fenêtres. Cela est un comble pour elle.

Je me souviens l'avoir une fois entendu crier dans un ascenseur tombé en panne. Elle était si effrayée qu'elle s'était jetée contre les doubles portes et tambourinée de toutes ses forces comme une folle pour s'échapper. Elle n'était pas prête d'abandonner.

J'avais cinq ans qu'on ce drame est survenu et ne comprenais rien à ce qui se passait autour de moi. Je découvrais le monde, tandis que d'autres comme ma mère, tentaient d'y survivre.

Un raclement de gorge de mon père, me ramène aussi aussitôt sur Terre.

— Bonjour Lisa ! lance-t-il, d'un ton faussement joyeux.

Maman se fige soudain et le dévisage avec de gros yeux, comme s'il venait de dire une insulte.

Aussitôt, Papa se reprend :

— Hum, Maxence, je veux dire !

Tiquée, je hausse un sourcil d'incompréhension.

Ce que je redoutais venait de se produire. Papa ne m'a pas reconnu. Il m'a confondu, moi sa fille, avec quelqu'un d'autre. À mon plus grand désarroi.

— Chérie, et si tu allais déposer tes affaires dans ta chambre ? s'empresse de répondre, maman avant que je n'ouvre la bouche.

Surprise, je la dévisage d'une expression médusée puis m'exécute sciemment. Je dispose.

Tandis que, je m'éloigne, j'entends mes parents chuchoter dans mon dos. Seulement, je ne me retourne pas, bien trop éduquée pour leur désobéir. Je monte ensuite les escaliers quatre à quatre l'escalier en direction de ma nouvelle chambre.

Comme je l'avais prédit, cette dernière est magnifique, tout comme les autres pièces de la maison. De plus, elle est située dans d'un couloir sans portes apparentes pour la délimiter du corridor. À l'intérieur, je découvre un grand lit à baldaquin au milieu de la chambre, aux allures de suite luxueuse, avec des voiles en satin, suspendus au plafond, comme dans les contes de fées.

J'ai l'impression de m'être égarée « Au pays des merveilles ».

Ça ne peut pas être réel.

Enfin, je range ma valise sous le lit et m'assoit dessus, les jambes au-dessus du vide.

Je ne suis pas très grande pour mon âge, mais tout de même bien bâtie comme mon père l'a été à une certaine époque. Je trouve parfois que l'on se ressemble plus que maman ne le le pense. Tout d'abord, nous aimons tous les deux les condiments, puis les plats pimentés. Ensuite, nous détestons regarder « les Jeux olympiques d'hiver » car nous sommes à chaque fois parcourus de frissons au cours du visionnage.

Papa n'est pas bête. Il a fait insonoriser les murs afin que l'on ne surprenne aucune de ses conversations professionnelles et personnelles dont on ne dont on ne doit pas écouter, ni divulguer. En tant qu'ancien négociateur, il s'est déjà fait prendre la main dans le sac à plusieurs reprises par le passé. C'est pourquoi, il se montre désormais plus prudent.

Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire durant cette année, au côté de mon père.

J'ai l'impression que les « vacances de Pâque », sont passés à la vitesse de la lumière.

Quelques minutes plus tard, je sors mon ordinateur de ma valise que je remets aussitôt en place et entre mon mot de passe. Lorsque ce dernier affiche « incorrect ».

Je fronce les sourcils, agacée, et le réécris. Or, c'est pas perdue. La page d'accueil refuse de s'ouvrir.

Tout à coup, je repense à la gaffe de mon père et entre le prénom : « Lisa », dans la barre de recherche de navigation.

À mon grand étonnement, ça marche.

La page d'accueil s'ouvre, enfin avec en arrière plan une photo de moi et d'une inconnue au visage identique. Nous nous tenons bras dessus, bras, dessous.


Intriguée, je plisse les yeux pour la dévisager, mais n'y parviens pas.

— Qui est-elle ?

Je me questionne intérieurement.

Comme la réponse ne me vient pas, j'opte pour une recherche infiltrée sur mon portable. Je vais ensuite dans ma liste de contact et fait défiler la page jusqu'à la lettre « L ». Une succession de prénoms s'affichent alors, puis celui de la fille en question apparaît en bas de la liste.

Bingo !

Dès que je la trouve une petite voix me chuchote de l'appeler. Je m'exécute fidèle aux ordres et appuie sur la vignette du petit téléphone vert, en bas à droite de l'écran. Le téléphone sonne dans le vide durant quelques minutes puis une voix synthétique m'explique « que le numéro que je viens de composer n'est pas attribué et que je dois à présent raccrocher ». Tout cela ponctué d'un charmant « au revoir ».

Je raccroche furieuse et balance mon portable sur le lit, puis me prend la tête entre les mains et le pousse un râle de contestation.

Fais chier !

Il faut que je me ressaisisse avant de perdre les pédales.

Ma mémoire fragmentée ne m'aide pas non plus à me souvenir des évènements passés. Je ne me souviens pas des choses qui se sont passées avant Pâques, ni de celles qui se sont déroulées après, depuis l'instant où je me suis réveillée.

Les médecins m'ont prévenu avant ma sortie de l'hôpital que j'allais mettre du temps à recouvrir ma mémoire car j'ai subi un grave traumatisme. J'ai ce qu'on appelle des contusions cérébrales liées a mon accident survenu deux ans plus tôt. Cela pouvait prendre un an voir peut-être plus pour recouvrir la totalité de ma mémoire. Encore une fois, tout dépend de mes capacités. Hormis le
fait de ne pas savoir les raisons de ma chute, je n'ai aucune idée de comme y parvenir et ai pas une once de confiance en moi. Je n'ai pas non plus la certitude d'un jour retrouver mes souvenirs. Dans ma tête, tout se confond. Rien ne colle. Il m'arrive souvent de penser que les souvenirs qui se trouvent à l'intérieur ont été falsifiés par les médecins ou inventé de toutes pièces par mon esprit tordu. À chaque fois que je m'interroge sur cette hypothèse, je ne parviens plus à fermer les yeux de la nuit, traumatisée par des pensées morbides.

J'ai tant besoin d'un pilier pour me raccrocher à cette réalité mensongère. Quelqu'un qui saurait être là pour moi, de tout temps et qui saurait se montrer honnête.

Alors que je m'enfonce un peu plus dans l'oreiller moelleux de mon nouveau lit, une odeur chante d'épices en provenance du rez-de-chaussée se glisse dans mes narines et me titille le nez.

J'ai faim tout à coup.

Curieuse de savoir ce que m'a préparé Papa, je descends les escaliers en direction du rez-de-chaussée où sont attablés mes parents. Ils sont face-à-face. Ces derniers s'arrêtent aussitôt de discuter à ma venue et m'invite à les rejoindre.

Papa a réussi à convaincre maman de rester dormir ici et de repartir le lendemain matin à l'heure qu'elle voudrait. D'après lui, il est imprudent de rouler tard le soir, car on ne sait jamais sur qui nous pouvions tomber. Nous n'étions pas l'abri d'un accident. De plus, une grande partie des accidents routiers survienne durant la nuit. Les gens en ivre s'empressent de grimper dans leur voiture pour rentrer vite se coucher. Or, ce n'est pas la bonne attitude adopter.

C'est dans ces moments qu'il faut savoir prendre ses responsabilités en prenant la bonne décision.

Enfin, je prends place à table entre eux et entamons potage.

Maman ne me quitte pas des yeux, et ce durant tout le repas, tandis que Papa, lui, s'affaire aux fourneaux.

Un vrai chef !

J'ai oublié son amour pour la cuisine.

Le repas terminé, je suis autorisée à quitter la table et vais automatiquement regagner mon lit, lorsqu'en cours de route, mon regard s'arrête sur un cadre photo accroché au mur, près de l'escalier en colimaçon. Je fais marche arrière et lance ensuite un discret coup d'œil à mes parents, afin de vérifier qu'ils ne m'ont pas surpris. Par chance, ces derniers sont trop occupés à se murmurer des mots d'amour comme toujours. Puis je m'empare du précieux cadre que je monte dans ma chambre.

Une fois à l'intérieur, je me débarrasse en vitesse de mes vêtements et me revêtis de mon pyjama pilou pilou, avant de me glisser sous les draps avec l'objet. Je prie ensuite pour que l'un de mes deux parents ne monte pas voir ce que je fais et analyse la photo du cadre avec celle de mon fond d'écran d'ordinateur.

Lisa est bien l'inconnue présente sur les deux clichés. La seule différence, sur la photo du cadre, nous apparaissons que toutes les deux. Aussi nos visages se ressemblent étrangement comme deux gouttes d'eau.

Mais peut-être est-ce le fruit du hasard ?

Je décide de ne plus y penser, trop déroutée et finis par m'endormir.

Le lendemain matin, à huit heures, le bruit du moteur de la voiture de ma mère vrombit dans ma chambre. J'ai laissé la fenêtre entrouverte la nuit dernière par mégarde. Je me lève aussitôt pour la referme et jette un regard par la fenêtre mais ne vois personne. Je descends alors lui dire au revoir.

On ne se reverra probablement pas avant un moment. Je ne peux pas la laisser partir de cette façon. Je ne veux pas non plus avoir de regrets, car à trop regretter on fini par ne plus vivre.

À mon arrivée, Papa me salue une tasse de thé dans les mains. Sur cette dernière est écrit en lettre rose : « My Sunshine is You ».

Amusée par tant de mignonnerie, je pointe un index manucuré en sa direction et lâche un rire nerveux.

— C'est de qui ça ? demandé-je, de but en blanc.

Papa sort immédiatement de sa transe, et s'empresse de me répondre d'un ton froid :

— Personne.

Je cesse alors de rire et m'excuse.

— Désolée papa, je ne voulais pas paraître impolie.

Mon père hausse les épaules, l'air de ne pas s'en faire, et dépose ensuite la tasse dans l'évier qu'il tourne dans l'autre sens, afin que je ne puisse plus lire la citation au devant.

Pourquoi est-ce que je trouve cela puéril ?

C'est étrange qu'il me cache ce genre de choses. De plus, son comportement exagéré et surprenant. Il est intense ces derniers temps.

Papa n'a jamais été friand de ce genre de petite attention, c'est pourquoi cela m'a tant amusé de le voir avec une tasse aussi mignonne.

— Tu devrais y aller. m'intime-t-il ensuite, d'un ton de nouveau doucereux. Ta mère est sur le point de s'en aller. Ce ne serait pas très poli de ta part de ne pas aller la saluer.

Je hoche la tête triste et m'exécute sans me poser plus de questions.

Comme si elle avait deviné que je viendrai la rejoindre, maman a garé le véhicule près de la maison, dans le sens de la sortie.

— Tu as bien dormi ? me demande-t-elle, à son tour, d'une voix avenante.

Je secoue la tête faiblement, toujours attristée par l'attitude de Papa.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? On dirait que quelque chose te tracasses.

Je hausse les épaules et l'embrasse sur la joue.

Maman attrape soudain mon menton et ajoute :

— C'est toi, mon rayon de soleil !

À cet instant, j'ai un déclic et écarquille les yeux en la dévisageant.

— Qu'est-ce qu'il y a encore ? On dirait que tu as vu un fantôme cette fois.

Je m'écarte d'elle et tourne les talons en direction de la maison pour récupérer la tasse.

Tant pis, si j'allais me faire disputer à son retour, je devais vérifier mes soupçons et vite.

Par chance, Papa n'est plus dans les parages, ce qui me laisse le loisir de fouiller un peu partout dans son immense demeure. Cependant, mon objectif premier est de récupérer la tasse. Une fois trouvée, je vais pouvoir avoir le temps de procéder à une inspection des lieux. Mais pour l'heure, je dois me concentrer uniquement sur elle. Je crains que si je perds de vue mon objectif des yeux je n'échoue.

Enfin, je retourne à l'évier et saisie la tasse en question puis regarde sur cette dernière sa marque de fabrication.

En petits caractères gras est écrit dans un coin : « Oklahoma de mug » avec l'image d'un bison blanc, d'où s'échappe la phrase en lettres bleue.

Ce nom me dit quelque chose, mais je ne me souviens pas où je l'ai entendu pour la première fois. Par moment, j'ai l'impression de parvenir à reformuler un souvenir refouler dans mon inconscient.

Je me tape le front du plat de la main, n'arrivant plus à réfléchir lorsque je suis soudain frappée par un éclair de lucidité. Ni un ni deux, je monte dans ma chambre, descendre mon ordinateur et tape dans la barre de recherche le nom de la marque de la tasse de café en question. D'onglets en onglets et de pages de publicité en spams, je parviens finalement à trouver de quoi me mettre sous la dent.

Le bison mug existe bel et bien. En revanche, il n'est disponible que sur un seul site site Internet et a été fabriqué à partir de 2007. Plus tard, en 2014, un richissime homme d'affaire natif de la ville avait commandé tout un service de tasses au bison. Personne ni même sa famille n'a su pourquoi il s'était payé un service entier, au lieu de simplement s'acheter une tasse. L'affaire a de plus attirer l'attention de la presse à scandale qui en a longtemps parlé sur les réseaux sociaux. D'après un internaute, une franchise nommée le  Bison mug de Oklahoma se serait récemment installée en ville, afin de faire plus de chiffres d'affaire.

En un seul clic, je trouve l'adresse du magasin en question et m'en de l'écrire dans l'intérieur de ma main.

Quelques minutes plus tard, mon père revient de sa balade mystérieuse, un sac de courses à la main et des vêtements pour femmes.

Je cache la tasse dans mon dos et m'éclipse juste devant lui, sans poser de questions.

Ce dernier me jette en regard surpris, puis s'active à retirer les articles de ses sacs en plastiques non recyclables.

— Tu ne peux pas faire ça ! Me souffle soudain une voix désagréable à mon oreille, tandis que je remonte l'escalier.

— Je n'y peux rien, lui réponds-je mentalement. Il m'a poussé à le faire.

Ce qui est vrai.

Depuis mon arrivée, mes parents, plus particulièrement, mon père, se comporte bizarrement avec moi. On dirait dit qu'il me traite comme une inconnue. Il n'a même pas l'air affecté par ma présence ni troublé de me voir lui rendre visite, comme s'il s'était déjà arrangé pour mon retour depuis plusieurs jours. Ne se souvenait-il plus que j'étais il y a un jour de cela encore dans le coma ? Il pourrait me montrer un peu plus de respect.

Son comportement devenait irritant à la longue, mais je décide de garder mes découvertes pour moi et de faire comme si de rien n'était. Avec un peu de chance, si je rentre dans son jeu, peut-être qu'il lâchera deux ou trois informations par inadvertance sur Lisa et le service de mugs de bison d'Oklahoma.

C'est rare, voir immoral, de se faire des cadeaux à soi-même, sans en tenir ses proches informés.

Je le trouve de plus en plus suspicieux.

Que mijote-t-il avec ma mère ?

Qui peut bien être Lisa ?

Tant que je n'aurais pas trouvé de réponse à mes questions, je vais continuer d'enquêter là-dessus. Quant à mes souvenirs, j'espère qu'il me reviendront très vite.

Je n'en peux plus de passer pour une dégénérée amnésique !

— Maxence ! m'appelle soudain mon père en passant la tête derrière ce qui devait être, un mur porteur qu'il a dû abattre pour gagner plus de place en surface.

Je sursaute, le cœur battant à la chamade.

— Quelqu'un voudrait te voir, dit-il ensuite, d'un ton joyeux.

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