Mon caractère caché a finalement fait les choses comme il se doit.
J'étais chez moi en compagnie de Brenda, et, je devais admettre que je m'ennuyais.
Elle ne disait rien, la salle était plongée dans un long silence. Ma mère devait croire que j'étais seul. En tout cas, je ne lui avais pas dis qu'elle venait. Elle n'aimait pas trop Brenda qui est une fille louche et qui est loin d'être une intellectuelle.
Moi, je suis aux frontières. C'est à dire que je n'aime pas travailler mais je fais tout pour le faire.
Plus tard, je voudrais avoir un bon boulot, une belle famille et une belle vie quoi. Je ne voudrais sûrement pas la rater. Avoir mon bac avec mention très bien et pouvoir enseigner dans une bonne université, décrocher un travail et partir très très loin d'ici. Oui, c'est mon rêve.
Cela paraît stupide, mais je ne veux pas fonder une famille avec Brenda.
Je veux avoir une vie avec une fille belle, gentille, intelligente, et... Parfaite quoi. C'est vrai que, des filles parfaites, ça grouille pas les rues... Et les gars parfaits, encore moins...
Il faut juste me regarder, je suis loin d'être parfait. Mon comportement est abominable et ma gentillesse est carrément pitoyable.
J'étais pensif et Brenda devait sûrement se poser des questions.
- Qu'est ce que tu as? Demanda-t'elle. On dirait un cadavre assit sur sa chaise de bureau.
Je tournais la tête vers elle et aperçus qu'elle avait haussé les sourcils.
- Je pensais au texte du théâtre, dis-je en prenant la première idée qui me traversa l'esprit, qu'est ce qu'il est long.
Bien sûr, je mentais très mal et Brenda n'était pas crédule.
- Je te connais assez pour savoir que tu me caches quelque chose.
- Non, c'est bon, tu ne vas tout de même pas être folle de jalousie comme toutes ces filles qui passent dans tellement vrai?
Elle leva les yeux au ciel.
- Bien sûr que non! Je veux juste que tu me parles. Je commence à m'ennuyer avec toi. Et quand une fille s'ennuie, c'est pas très bon.
Je me levais tout de suite de ma chaise de bureau pour la prendre dans mes bras.
Ce n'était peut être pas la petite-copine idéale, mais, je voulais au moins la préserver quelques temps.
Elle eut un sourire satisfait.
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Le bal du lycée... Un endroit où je n'irais jamais. Du moins, pas cette année.
Je ne voulais absolument pas y aller en compagnie de Brenda, plutôt mourir. Je l'aimais bien, mais au fil du temps, je m'en suis lassé. Et puis, ce n'était pas la seule qui était amoureuse de moi.
Une orde de filles allaient encore s'abattre sur moi et Brenda allait encore et toujours piquer une crise de jalousie. Pourtant, j'avais tellement envie d'y aller...
J'étais au lycée en train de regarder la grande affiche qui indiquait le bal du lycée. Brenda parlait avec Mike et Tess et je ne participais en aucun cas dans leur conversation.
Je pariais qu'ils parlaient du bal.
Soudain, je vis Anita et Mickaël traverser le couloir pour s'approcher de moi. En bon acteur, je ne leurs accordais pas un regard.
Anita se posta devant moi et me fixa. Elle s'était attaché les cheveux et ses lunettes étaient encore posées sur son nez, comme hier.
- Maintenant, tu vas m'expliquer ce qu'il se passe. Dit-elle, furieuse.
Je lis dans ses yeux une fureur et une inquiétude apparente.
Je ne répondis pas à sa question.
- Oh, je vois que monsieur ne veut pas me répondre, poursuivit-elle en haussant le ton, et bien tu sais quoi? Tu as plutôt intérêt à le faire!
Je lui fis un sourire moqueur sans même tourner la tête vers elle.
- Sinon quoi? Demandais-je.
Elle parut indignée et leva les yeux au ciel.
Visiblement, elle ne savait pas vraiment comment se venger de moi.
- Sinon je pourrais envisager de mettre ton "couple" en péril.
Mes yeux sortirent de leurs orbites.
Comment osait-elle me provoquer? Moi, Stanley Bro? Jamais de la vie. Je devais dire quelque chose de percutant, mais, rien ne me vint à l'esprit.
Je me résolvais à une parole sans trop de recherche.
- Et moi je pourrais envisager à mettre le peu de popularité que tu as à la benne à ordure.
Son sourire méchant disparut et ses yeux devinrent noirs.
- Je n'ai pas de popularité, fais ce que tu veux, je m'en fiche! Contrairement à toi! Tu préférerais perdre Brenda plutôt que ta réputation! Tu n'es qu'un sale égoïste!
Cette réplique me fit l'effet d'une claque.
J'avais toujours eus peur d'être trop vaniteux, mais depuis quelque temps, je ne m'en souciais guère.
Elle avait sûrement raison après tout. Et je m'en voulais de toute mes forces.
Mais, lorsque cette remarque arriva à mes tympans, une vague de haine m'envahit.
Anita avait crié si fort que Brenda, Mike et Tess tournèrent vivement la tête en même temps.
- Je ne peux pas te permettre de dire ça! Criais-je.
Anita leva les sourcils.
- Si tu veux que j'arrête, il faut que tu me dises ce que tu as à la fin! Tu es bizarre! Je veux savoir si oui ou non tu m'as laissé tomber comme toutes les autres filles que tu as abandonné sans autres explications que du silence!
En faite, je ne savais pas vraiment pourquoi. Je pensais qu'Anita m'en voudrait de m'être remis avec sa sœur, mais, pas du tout.
Elle m'en veux d'être partis, ce que je pensais être une facilitée pour elle.
- Je ne sais pas. Dis-je. Je suis avec Brenda, maintenant. Je suis heureux avec elle.
- Et en quoi je te déranges? Demanda-t'elle.
- Tu m'en veux. Et ce n'est pas de ma faute si je suis tombé amoureux de ta sœur.
Anita soupira en claqua ses mains sur ses cuisses.
- Je ne t'en ai jamais voulu! Je m'en fiche, en faite! Et ce n'est pas une très bonne excuse! Je pense plutôt que je t'entrave sur ton long chemin rempli de fleur, d'arc-en-ciel et de licornes qui broutent de l'herbe en forme de bonbons, et moi, je ne suis qu'une mauvaise herbe que tes licornes ne doivent absolument pas manger! Sinon elles meurent! Mais tu sais quoi? Je pense que c'est mieux comme ça. Tu auras une belle vie remplit de... Licorne... Et moi, je serais hantée à cause de ce souvenir jusqu'à la fin de mes jours! Alors maintenant, tu as réussi à retirer cette mauvaise herbe et tes jolie licornes vont pouvoir brouter tranquillement leurs herbes-bonbons!
Sur ce, elle partit.
Plusieurs personnes pouffèrent de rire, mais moi, je la suivis en me glissant à travers les corps qui étaient venu voir la dispute.
Brenda m'appela mais j'étais sourd à tous ses cris.
Anita avait fait cette drôle d'interprétation avec énormément de gestes très expressifs et je comprenais pourquoi elle avait été choisit pour jouer le personnage principal au théâtre.
PDV d'Anita:
Je parcourus une rangée de casiers pour rejoindre l'extérieur et m'affaler sur la fontaine du lycée.
Une larme bouillonnante roula sur ma joue.
J'avais eu la honte de ma vie, mais je n'avais pas pût m'en empêcher. Je n'avais pas réussi à me contrôler.
Mon coeur battait à 100 à l'heure et ma poitrine menaçait d'exploser. La colère était légèrement retombé et je m'effondrais en pleur.
J'enlevais mes lunettes pour plaquer mes deux mains sur mon visage.
Je n'entendais plus que l'eau de la fontaine couler doucement dans le bassin, et je me laissais pleurer toutes les larmes de mon corps.
J'en avais vraiment besoin.
Je n'avais pas pu m'empêcher de penser à Stanley et, au grand désespoir de Mickaël, je suis allée lui dire deux mots de ma pensée pour lui.
Ce type me répugnais, me dégoûtais et j'avais vidé mon sac avec des métaphores ridicules sans qu'elle le soit pour autant.
Je restais quelques minutes assise sur le rebord de la fontaine lorsque j'entendis des pas.
C'était sûrement Mickaël.
Je relevais la tête et fus stupéfaite de voir Stanley face à moi. Il me fixait durement.
Je haussais les sourcils et me relevais pour partir mais il m'attrapa le bras. Je résistais en me débattant mais je n'avais aucune chance.
- Il faut qu'on parle. Dit-il, amère.
Je n'aimais pas ça.
Je me retournais vers lui et attendais qu'il prononce ses paroles.
- Tout d'abord, je suis désolé.
Je relevais méchamment les sourcils.
- Et tu crois vraiment que je vais te pardonner? Demandais-je.
Il soupira.
- Je pensais que tu m'en voudrais. Tu sais bien, je me suis remis avec ta sœur. Et je voulais m'éloigner de toi pour que tu n'es plus à me supporter.
Je ris.
- Mais il faut que tu comprennes que je m'en contrefiche! M'exclamais-je. Tu fais ce que tu veux, et tu aurais pu me le dire avant, tu ne crois pas?!
Il serra les dents.
- Maintenant, je veux que tu ailles t'expliquer avec ces autres personnes qui ont regardés notre dispute avec moquerie.
J'entrouvris la bouche.
- Tu n'es qu'une ordure! Criais-je. Je pensais qu'après mon petit discourt, tu comprendrais à quel point tu t'en fiches des autres! Tu me dis de faire ça juste pour éviter que ta réputation baisse d'un cran! Tu penses que je ne te connais pas?! Et bien figures-toi que si! Et assez pour savoir que tu n'es rien d'autre qu'un sale égoïste!
Sur ce, je me libérais et partis d'un pas décidé.
Stanley ne bougeait plus, comme paralysé. Oui, je sais, j'avais un caractère caché. Et il était malheureusement impardonnable.
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