J'ai le plan bien en main... Ou pas...
- Hey! Tu fais quoi de beau ma choucroute?😜🤗Demandais-je à Tess par SMS.
- Rien de passionnant... Pourquoi tu m'appelles?🤔😟 Répondit-elle, 5 minutes après.
Je réfléchir à une réponse plus acceptable que "pour rien, juste parce que je m'ennuie et que j'ai besoin d'un bouche-trou".
- J'ai juste pensé qu'on pourrait devenir super amie. Ça te plairait? 😊😊😁
- Bien sûr que ça me plairait! Tu ne peut pas savoir à quel point ça me fait plaisir! 😁😉😊☺️
Un sourire méchant se dessina sur mes lèvres.
Cette fille est vraiment naïve.
- Cool! Je suis trop contente! Ça te dit de faire du shopping dans la ville? 🎀👠👗👡👛🕶
La réponse ne fut pas longue.
- Oh oui! Pas trop loin de chez moi ça ne te dérange pas? J'ai mon petit-frère à garder... 😒😔😫😖😤 on se retrouve au Palais des vêtements?
Je levais les yeux au ciel.
C'était moins pénible que de garder ma sœur.
Soudain, on frappa à la porte.
J'ouvrais péniblement et vis ma sœur et Mickaël, plantés comme deux poireaux pourris.
- Qu'est ce que vous voulez les morveux?!
- Salut, dit Anita, c'est pour te dire que Stanley est en bas.
Je soupirais en sortant de ma chambre.
Qu'est ce qu'il faisait là? C'était insensé!
J'ouvris la porte d'entrée et ne vis personne, à part quelques feuilles d'arbre qui volaient dans le jardin.
Génial, j'étais sortie pour rien. Soit ma stupide de sœur m'avait fait un coup bas, soit elle s'était trompée.
Je retraversais le couloir et aperçus que Mickaël et Anita était déjà repartis.
Je haussais les épaules et m'affalais sur mon lit.
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Je retrouvais Tess devant une boutique de la ville, à deux pâtés de maison de chez elle.
Elle avait mis son chapeau noir aux allures de cow-boy que je cherchais désespérément sur internet. Ma petite tête rêvait de ce chapeau.
Tess était mate aux cheveux bruns et très épais. Ses grands yeux noirs et ses traits fins lui donnaient un air de tahitienne et elle était plutôt jolie. Plutôt. Pas plus belle que moi.
Enfin, j'étais unique.
Je m'approchais d'elle en lui faisant un grand sourire. Étonnée, elle me le rendit assez simplement.
- Salut, dis-je, comment tu vas ma choucroute?
- Bien mais, une bonne dose de shopping ne me fera pas de mal!
Elle rit et je fis semblant de m'esclaffer.
Elle avait un humour... Particulier. Débile.
- Tu as bien raison, répondis-je, tu voudrais quoi? J'adorerais avoir tes goûts pour que je choisisse mes vêtements à la perfection! J'adore comment tu t'habilles! Et je suis raide dingue de ton chapeau!
Elle me sourit.
- Le chapeau? Je l'ai acheté pendant mon voyage en Égypte à un petit marchand qui était très pauvre. Tu sais qu'il est fait main?
Mon sourire disparut aussitôt.
Craignos! Je te déteste, petite peste!
- Ah, dis-je déçue, j'aurais bien voulue l'avoir moi aussi... Mais tant pis! Ce qui compte, c'est qu'on soit devenue M.A.P.L.V!
Tess haussa les sourcils, visiblement dépassée.
- M.A.P.L.V?
- Bah, meilleure amie pour la vie, quoi! Ou alors M.A.P.T, meilleure amie pour toujours. C'est plus court si tu veux. Allez viens, on va dans cette boutique!
J'entrais à l'intérieur et elle me suivit.
Je regardais les petits pulls pour l'hiver qui me semblait vraiment à croquer, lorsque mon regard s'attarda sur autre chose.
Prise au dépourvu, je laissais tomber le vêtement.
Anita et Stanley était devant mes yeux, en train de discuter comme de bons amis.
PDV d'Anita ( une heure plus tôt ):
J'étais dans le couloir, en direction de la cuisine pour prendre mon goûter, lorsque soudain, je vis la porte de la chambre de Brenda entrouverte.
Ma sœur était partie se refaire une beauté dans la salle de bain et n'avais même pas vu que son journal était resté ouvert sur son lit.
Imbécile.
Je m'introduis furtivement dans sa chambre et pris le journal à deux mains.
Je m'assis sur le lit et le lus paisiblement.
Ce que j'y vue me blessa et je ne pus m'empêcher de le lire une deuxième fois pour être sûre de ce que je voyais.
Les termes "Ma stupide de sœur", "elle est cinglée💋💄👠😤", " ma saleté de sœur", " j'ai détesté quand 👧🏻( moi ) a joué avec 👱🏼 ( Stanley ) au théâtre" revenaient souvent.
Je voulais me venger. Maintenant.
Elle n'avait pas à me traiter comme ça, je l'ai peut être appelé "dinde anorexique" mais elle l'avait bien cherché!
Je sortis de sa chambre et pris mon téléphone.
J'avais deux personnes à appeler. Stanley et Mickaël.
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Mickaël arriva chez moi et je le fis entrer.
Je n'avais plus qu'à donner rendez-vous à Stanley, mais d'abord, je devais régler un petit détail.
Je savais que ma sœur sortait, mais je ne savais pas où ni avec qui.
Je lui expliquais mon plan et il hocha la tête de haut en bas, heureux de pouvoir enfin ridiculiser ma sœur.
Je m'approchais de la porte de chambre de Brenda et toquais.
Celle-ci s'ouvrit brutalement.
- Qu'est ce que vous voulez les morveux?! Demanda-elle, énervée.
Non pas que le terme "morveux" m'offensait terriblement, mais je fis semblant de ne pas m'y attarder.
- Salut, répondis-je, c'est pour te dire que Stanley est en bas.
Bien sûr, il n'y était pas.
Brenda soupira et descendit les marches quatre à quatre.
Je me précipitais dans sa chambre et pris son téléphone qui était sur sa table de nuit.
J'allais dans ses messages et vis qu'elle avait un rendez-vous tout de suite avec Tess au Palais des vêtements.
Super.
Je reposais délicatement son téléphone et sortit de sa chambre en tirant sur la manche de Mickaël pour le faire entrer dans la mienne.
Première partie du plan, réussit.
Je pris rapidement mon portable et composais le numéro de Stanley.
La sonnerie retentit, puis une voix prit la parole.
- Allo? Demanda Stanley.
Je pris une grande inspiration.
- Salut, dis-je, pourrais-tu venir au Palais des vêtements là, tout de suite? J'ai quelque chose à te demander.
Un silence tomba.
- Anita?
Je me frottais la nuque.
- Oui... Pourras-tu venir?
J'entendis un soupir exaspéré dans le combiné.
- Je n'arrive pas à croire que tu me demande ça, dit-il agacé.
- Je voudrais juste te parler, je n'ai pas le droit?
Il réfléchit quelques minutes.
- D'accord, dit-il enfin, mais je ne veux pas m'attarder avec toi.
Je raccrochais, au bord des larmes.
Stanley me détestait, à présent, mais je m'en fichais.
Je me ressaisis et eus un sourire en coin.
Il allait me détester encore plus après ce que j'aurais fait, mais et alors? J'aurais eu une revanche sur Brenda et Stanley, c'est pas le rêve ça?
- Bon, on va où maintenant? Demanda Mickaël, pressé.
J'avais complètement oublié sa présence alors qu'il était juste devant moi.
Il m'avait observé avec des yeux enfantins, prêt à tout pour vaincre ma sœur. Il ne l'aimait vraiment pas, vraiment vraiment pas.
Je descendis les marches quatre à quatre avec Mickaël à la trace. J'ouvris la porte d'entrée et me faufilais à l'extérieur.
Brenda n'était pas encore partie, mon plan fonctionnait à merveille.
Je courrais dans l'allée et quittais mon petit chez-moi pour rejoindre le magasin.
Une fois arrivés, Mickaël et moi vîmes que Stanley était déjà là, en train de nous attendre.
Il avait croisé les bras sur son torse musclé recouvert d'un T-shirt moulant qui laissait voir ses abdominaux.
Je rougis instantanément. Et c'est repartit...
Je m'approchais de lui et il tourna la tête vers moi.
Il me lança un regard froid, distant qui me glaça le sang. Avais-je été méchante à ce point là? Non, c'est lui qui l'avait été, et c'était à moi de faire ce regard.
Je fis de même avec toutefois un peu plus de difficulté.
Je n'arrivais pas à faire la méchante, il fallait que je sois énervée.
Bizarrement, je ne l'étais pas du tout.
- Salut, dis-je le plus normalement possible, je voudrais qu'on arrête tout et qu'on recommence à devenir amis. C'était bien mieux avant, tu ne trouves pas? Et je pense qu'on a chacun nos torts...
Il leva un sourcil.
Mickaël, qui était derrière moi, toussota nerveusement.
- Et pourquoi tu as réagi comme ça? Qu'est ce qui t'as fait changé d'avis? Demanda froidement Stanley.
- J'ai réfléchis toute la nuit et toute la veille, répondis-je, et je m'excuse pour la honte que je t'ai fait subir. C'est vrai, je n'aurais pas dû réagir comme ça.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
- Alors on efface tout et on recommence sur de nouvelles bases? Demanda-t'il.
Étonnée de cette facilitée à le persuader de redevenir mon ami, je lui fis un grand sourire.
- Génial! M'exclamais-je.
A ce moment précis, Brenda et Tess entrèrent.
C'était le bon moment, celui où m sœur allait être verte de jalousie.
Celle-ci fouilla un peu partout dans les vêtements jusqu'à arriver tout près de nous.
- Tu te rappelles de la fois où je suis rentrée dans ta chambre par erreur? Lançais-je à Stanley.
Brenda s'intéressa aux pulls posés dans une panière à quelques mètres de moi.
Stanley rit.
- Tu cherchais les toilettes, s'esclaffa-t'il.
Je lui fis un rire forcé en détournant la tête de ma sœur.
Celle-ci leva le regard et sa mâchoire se décrocha. Elle avait laissé tomber le pull qu'elle tenait dans ses mains une seconde plus tôt.
Je ris encore plus.
- Et tu te rappelles de ma première crise de nerf chez toi? Demandais-je.
Il rit aux éclats.
- Je m'en rappelle très bien, répondit-il, je détestais Brenda à cette époque! Elle m'avait même traité d'ugly head!
Les yeux de ma sœur sortirent de leurs orbites.
M.D.R.
- C'est vrai, dis-je, on avait même dansé un slow. Et ça s'est reproduit une deuxième fois. Qu'est ce que c'était bien.
Stanley s'arrêta de rire pour m'offrir un des innombrables sourires dont il avait le secret. Je le lui rendis avec quelques défauts de plus.
- Oui, répondit-il.
S'en était trop pour ma sœur qui s'approcha de nous pour tirer sur l'épaule de Stanley et le tourner vers elle.
Celui-ci, surprit par ce mouvement, sursauta.
Je plaquais une main sur ma bouche. Ça dégénérait.
- Tu peux m'expliquer ce qui ce passe, là? Demanda ma sœur, furieuse. Je te rappelles que tu la détestais, avant, cette peste!
Stanley haussa les sourcils.
- On s'est pardonné, dit-il, c'est ce que je voulais depuis le début: redevenir son ami. Lâches-moi.
Il fis un mouvement d'épaule qui écarta Brenda d'un seul coup.
La fureur de celle-ci disparut, laissant place à du dégoût.
- Et d'où tu parles de slow avec elle, hein? Tu peux me le dire? C'était mieux de danser avec elle qu'avec moi, c'est ça?
Plusieurs personnes dans le magasin observaient discrètement la scène.
La caissière nous regarda, énervée. Elle avait très envie de nous voir partir.
- Et bien oui. Répondit Stanley, agacé.
Brenda retint son souffle, dégoûtée.
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