Il n'y a pas que lui. Le monde est aussi un idiot.
PDV de Stanley:
J'étais couché sur mon lit en train de regarder le plafond. J'observais avec attention l'ampoule qui éclairait ma chambre. Celle-ci m'aveuglait, et je pensais perdre la vue si je ne détournais pas le regard.
Je réfléchissais. Je me relevais lentement pour m'assoir. Je fixais la photo de Brenda que j'avais posé sur le bureau.
Elle était magnifique. Elle avait des yeux bleus perçants qui ressortaient grâce à ses beaux cheveux bruns. Elle avait une peau pâle et un visage qu'elle maquillait sans cesse. Les mèches de ses cheveux étaient bleus, et ses formes étaient parfaites.
Je fus surprit de constater que je n'étais plus amoureux d'elle.
Je me frapper une fois le visage. Je n'étais qu'un idiot. Un idiot stupide que ne savait même pas parler aux filles.
Je me relevais et fis les 100 pas dans ma chambre.
Anita devait venir dans une heure et je n'avais rien préparé. Je ne savais même pas pourquoi je l'avais invité.
En ce moment, je n'étais plus moi-même. Comme si une autre personne m'avait remplacé.
Quelqu'un se jouait de moi, me contrôlait. Je n'étais plus libre de mes mouvements. Qui pouvait bien m'hypnotiser à ce point?
Je pris mon téléphone pour envoyer un message à Mike.
- J'aurais besoin de parler ce soir. Tu pourrais venir au kiosque vers 20 heures please?
Je le reposais sur ma table de chevet et l'entendis sonner aussitôt.
- Ok mec, pas de soucis.
Je soupirais et j'attendais impatiemment l'arrivée d'Anita. Il allait me falloir des excuses. Je ne tolérerait pas qu'une fille aussi simple qu'elle se croie tout permis.
Une heure après, ma mère m'appela.
Je descendis les escaliers pour voir... Un monstre.
Anita s'était maquillé et je pensais qu'elle ne savait pas utiliser du mascara. Elle avait du rouge à lèvre sur le nez et du far à paupière jusqu'au front. Son font de teint était affreux, elle était encore plus pâle qu'elle ne l'était avant.
Elle me sourit et je sursautais lorsque je la vis.
Le pire était sûrement la coiffure. Ses cheveux courts étaient abominablement emmêlés.
Je la fis monter en urgence dans ma chambre. Ma mère fronça les sourcils et me lança un regard interrogatoire. Je lui fis signe que tout allait bien.
Une fois en haut, je me tournais vers elle en lui offrant un regard de dégoût.
- Qu'est ce qui t'as pris? Demandais-je en m'approchant lentement vers elle.
Elle ne parut pas comprendre.
- Tu aimes? Demanda-t'elle. C'est ma sœur qui m'a maquillé. Je ne la remercierais jamais assez.
Je soupirais en collant ma main sur mon front. Pauvre Anita.
- Tu t'es regardée dans un miroir, au moins?
- Non, Brenda m'a dit que j'étais en retard et qu'on avait pas le temps de me contempler.
Je détestais Brenda en ce moment même. J'emmenais vivement Anita près de l'unique miroir de ma chambre. Elle retint son souffle.
- Oh mon dieu. Dit-elle. Et dire que je lui faisais confiance.
Son sourire s'évanouit et elle s'affala sur le lit.
PDV d'Anita:
Je n'arrivais encore et toujours pas à y croire. Ma sœur m'avait promis que j'étais magnifique mais j'étais tout sauf belle. Je la haïssais et je ne comptais plus lui faire de gentillesse.
S'il fallait qu'elle se venge de Stanley, qu'elle ne passe pas par moi!
Stanley parut énervé. Je ne savais pas s'il m'en voulait à moi ou à Brenda. Il posa son beau regard sur moi et sourit gentiment. Ouf, j'avais gardé mon grade.
- Je vais t'aider à réparer tout ça, suis-moi.
Surprise, je le suivis. Il alla dans la salle de bain qui était juste en face de sa chambre, et prit du coton ainsi que du démaquillant qui appartenait sûrement à sa mère ou sa sœur.
- Tiens moi ça. Dit-il.
Il me prit par les épaules pour que je m'approche du miroir et me tendit un coton enduit de démaquillant.
- Passes-toi ça sur le visage jusqu'à ce que le maquillage s'enlève.
Je lui lançais un regard suspicieux.
- Tu t'y connais là-dedans? Demandais-je.
Il rit.
- Oui, je vis avec deux filles chez moi plus ta sœur.
Son sourire disparut lorsqu'il prononça ce nom.
Je passais lentement le coton sur le visage et le liquide entra dans mes yeux. Cela piquait affreusement et je me frottais les yeux en me mettant une bonne quantité de maquillage sur la main.
Honteuse, je cherchait une serviette du regard.
Le rire de Stanley se fit plus assourdissant et le mien le rejoignit bientôt.
Il me tendit une serviette et je pus m'essuyer.
Après un démaquillage intensif, je passais aux cheveux.
Ils étaient horriblement emmêlés et je n'arrivais pas à les peigner sans que 5 noeuds ne viennent interrompent mes soins.
Stanley s'empara de la brosse et tenta de me démêler.
J'eus un frisson de bonheur lorsqu'il commençait à me peigner.
Apres 15 minutes de démêlage, mes cheveux furent comme neuf. J'en avais peut être un peu moins.
Je voulus m'attacher les cheveux mais Stanley stoppa mon mouvement.
- Tu es beaucoup plus jolie sans.
Mes joues se mirent à rougir.
Il me lança un regard bienveillant que je chérissais plus que tout.
Après tout, il était peut être sympa.
Nous rentrâmes dans sa chambre. Un silence gênant tomba et mes pieds s'engourdirent. Je ne savais pas du tout quoi dire et rien d'intéressant ne me venait à l'esprit. Stanley serra les poings et s'assit sur le lit, raide.
- Je compte me venger de ce que Brenda t'as fait. Dit-il.
- Et pourquoi? Dis-je, prudemment.
Il me lança un regard profond et je me figeais pour ne pas fondre.
- Bonne question. Dit-il, amère. Je n'en ai pas la moindre idée.
Je m'assis à côté de lui. Il était plutôt bizarre et je voulais savoir pourquoi il me défendait autant.
- Comment s'est passée ta journée? Demanda-t'il après un long silence.
Je le fixais puis tournais la tête vers son armoire. Puis je le refixais et retournais la tête vers l'armoire.
Stanley venait de me demander comment s'était passée ma journée!?
- Ça va bien, dis-je, mal à l'aise.
Stanley haussa les sourcils.
Pourquoi mon stress avait-il reprit le dessus?
- Je veux dire, répétais-je, oui ça s'est bien passé.
Il eut son sourire moqueur qui m'était habituel.
Je voulais dire "et toi" mais ma bouche n'arrivait pas à s'ouvrir tellement j'étais certaine de bafouiller.
- Plus précisément? Demanda Stanley.
Je réfléchis pendant quelques instants.
- Ma sœur a fait un chef d'œuvre. Intéressant, non?
Nous rimes à l'unisson.
- Non mais, poursuivis-je, sur un cornichon comme moi, ça ne se voit pas trop.
Je m'attendais à ce qu'il rit, mais il n'en fit rien. Au contraire, son sérieux revint à la charge.
- Tu ne ressembles pas à un cornichon. Dit-il.
J'étouffais un grand rire.
- Bien sûr que si, dis-je, j'aurais parié que tu serais le premier à le dire.
Il me sourit.
- Non, je suis bien le dernier.
Mon sourire disparut aussitôt. Il était très sérieux lorsqu'il disait cela.
Je déglutis.
Il fallait à tout prit que ça s'arrête.
- Bon, dis-je, je vais y aller...
Je me levais du lit. Stanley fit de même.
Je le regardais avec des yeux ronds. Allait-il me laisser à la fin?
- Je t'accompagnes. Dit-il. Je dois passer un savon à ta sœur.
Mon sourire réapparut. On est deux.
Nous descendîmes les marches quatre à quatre.
- Vous allez où? Cria la mère de Stanley depuis le salon.
- Je raccompagne Anita chez elle. Répondit celui-ci.
J'entendis sa mère glousser.
- D'accord, amusez-vous bien! Dit-elle, pleine de joie.
Stanley leva les yeux au ciel et sortit.
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PDV de Brenda:
Je riais intérieurement mais ne laissais rien paraître.
Ma pauvre sœur allait se faire ridiculiser devant le garçon le plus populaire du lycée.
Cela me faisait bien rire.
Mon petit plan marchait comme sur des roulettes, et j'étais sûre qu'après ça, Stanley ne reparlerai plus jamais à ma stupide de sœur. Bon, j'aurais peut être gâché l'amitié d'Anita mais, au moins, je l'aurais éloigné de lui.
Elle n'était pas faite pour lui et, au fond, j'avais fais ça pour son bien. Si je n'avais pas été là, ma jumelle aurait sûrement sombré dans le désarroi.
Je vais le répéter: pauvre sœur.
J'entendis la porte d'entrée claquer et faire trembler les murs.
Ma sœur était en colère contre moi?
Pauvre chérie... Je la plains...
Elle en a marre et elle veut se venger de moi? Qu'elle le fasse! Elle me remerciera plus tard!
Fichue sœur! Traînée! Boulet! Saleté! Corni...
La porte de ma chambre s'ouvrit brusquement. Je relevais la tête et fus stupéfaite de voire ma sœur et Stanley qui avaient l'air furieux.
Je leurs offrais mon sourire le plus gêné qui soit.
- Tu vas m'expliquer ce que tu as fais, Brenda.
Je détournais le regard, fière.
- J'ai fais ce que j'ai bien fais de faire.
Stanley haussa les sourcils.
- Je veux des excuses.
Surprise de cette défense, je le fixais.
- Et pourquoi? Demandais-je. J'ai tout fais pour éloigner ma pauvre sœur d'un être malfaisant. Qu'est ce qu'il y a de mal à ça?
La colère d'Anita parut s'estomper. Qu'elle était naïve.
- Maintenant, je veux des excuses pour moi et pour Anita. Maintenant.
Je levais les yeux au ciel.
- Sinon quoi? Je te ferais remarquer que tu n'es pas mon père
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