PDV de Stanley:

Pourquoi ai-je dis une chose pareil? Pourquoi moi, Stanley Bro, le garçon le plus populaire et le plus beau du lycée, devrait fait des excuses à une fille qui ne m'avait causé que des ennuis? Je ne savais absolument pas. D'ordinaire, je ne me serais jamais excusé.
Mais cette fille avait quelque chose d'étrange qui me plaisait bien.
Un silence tomba et je fixais Anita en faisant un grand sourire moqueur. Elle parut agacée et partit à grandes enjambées dans le couloir mais glissa maladroitement.
Mike éclata de rire et mon sourire s'élargit. Je m'approcha d'elle et lui tendit la main. Elle la refusa et se releva toute seule.
Je lui lançais un regard étonné, ce n'était pas tous les jours que j'aidais les filles à se relever, elle aurait dû en profiter.
Elle parut honteuse et regarda le sol. Elle releva la tête vers moi et haussa tout de suite les sourcils pour tourner les talons et repartir pour de bon.

- C'était quoi ça? Demanda Mike, surprit.

Je ris.

- Une fille qui m'a aidé à la bibliothèque.

- Elle a pas l'air de t'aimer.

Je fronçais immédiatement les sourcils. Il n'y connaissait vraiment rien.

- Bien sûr que si, dis-je, elle fait juste semblant.

J'avais dit ça avec un air agacé, et Mike n'était pas dupe.

- C'est bon, je constatais c'est tout. Dis donc, poursuivit-il, ses lunettes lui donnent un air de cornichon, je me trompe?

J'avais une envie étrange de le baffer.

Je me rendis en art plastique. Sur mon chemin, plusieurs personnes me regardaient en pouffant de rire. Je leur j'étais un regard meurtrier et ils se calmaient tout de suite. Anita aussi aurait dû s'excuser. Elle avait gâché la soirée de ma petite sœur et m'avait humilié sous toute les formes. Je n'aurais plus de petite copine avant quelques semaines... Dommage.
Je soupirais lorsque je me rendis compte que j'étais à côté de Brenda en art plastique. Lorsque j'entrais dans la pièce, je m'assis à ma place habituel. Brenda s'éloigna le plus possible de moi en me regardant d'un air dégoûté. Des filles riaient en me voyant.

- Je peux savoir qu'est ce que vous avez à rire, dis-je avec un agacement non dissimulé.

Les filles se regardèrent en faisant les gros yeux. Oui, je vous ai parlé, ça vous embouche un coin, non?
Brenda tourna la tête vers moi et je m'empressais je lui dire deux mots.

- Écoutes, dis-je, je me suis excusé auprès de ta sœur et je compte bien le faire aussi avec toi.

Elle fronça les sourcils et je fus obligé de poursuivre.

- Je suis vraiment désolé. Je n'aurais peut être pas dû... Enfin, il faut admettre que ta meilleure amie est super jolie. Et...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, Brenda me donna une claque tellement violente que je sentis ma joue rougir de douleur. Elle se déplaça pour aller à une table qui était loin derrière la mienne. Je frottais ma pauvre joue.
La classe étouffa un grand rire.

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J'étais à mon casier en compagnie de Mike et de sa nouvelle copine. Elle s'appelait Tess et avait la tête d'une gamine de trois ans.

- Mec, dit Mike, il faut que tu remontes ta popularité. Elle commence à prendre chère. Et d'ailleurs, la fille qui t'as aidé à la bibliothèque, ce serait pas celle qui t'as crié dessus à la soirée? Elle a la même tête sauf qu'elle avait une queue de cheval et des lunettes aujourd'hui.

J'avalais ma salive. Étrangement, je ne voulais pas me venger de ce qu'elle m'avait fait subir.

- Peut être, en tout cas, je ne l'ai pas reconnu.

Mike me regarda bizarrement.

- Tu devrais faire attention à cette fille, ajouta Tess. Elle va te ruiner, Stanley.

Je levais les yeux au ciel et sortit dehors sans les attendre.
Lorsque je fus à proximité de l'entrée, je vis Anita et son espèce de lèche pied. Je crois bien qu'il s'appelle Mickaël. Je m'approcha d'elle. Je passais devant quelques filles qui se recoiffaient lorsqu'elles me virent.
Anita tourna la tête vers moi et regarda brusquement Mickaël pour lui demander de l'aide par le regard. J'eus un sourire moqueur.

- Salut, dis-je, ça va?

J'ignorais pourquoi, mais j'avais envie de lui parler ou d'être proche d'elle. Elle me lança un regard de défi.

- Oui, pourquoi cette irruption?

C'était une très bonne question. Je réfléchis quelques instants et trouvais enfin quelque chose.

- Ça te dirais de venir chez moi, demain?

PDV d'Anita:

Je n'arrivais toujours pas à y croire: une invitation de Stanley? J'aurais voulu me frotter les yeux mais je ne fus aucun mouvement, trop stupéfaite de cette demande.
Je voulais accepter. Maintenant.

- Ouais... Dis-je, incertaine.

Je connaissais déjà sa maison, mais pas sa vie. J'étais heureuse qu'il me propose ça pour demain, car Brenda avait décidé de me donner ses conseils de mode ce soir.
Mickaël me fixait avec étonnement.

- Génial, dit Stanley, je t'attendrais demain, à 14 heures chez moi. Ah oui et, au faite, tu es super belle quand tu as les cheveux détachés et que tu n'as pas tes lunettes.

Sur ce, il partit.
J'étais restée figée, la bouche entrouverte. Ne retombe pas dans le même panneau! Qu'est ce que tu peux être naïve Anita!
Il aura fallu que Mickaël me donne une tape sur l'épaule pour me tirer de mes rêveries.
Le bonheur, c'est bien. Enfin, qu'est ce que je raconte?
C'est vrai que j'étais jolie sans cet affreux élastique dans mes cheveux et ces horribles lunettes carrés.

- Dis donc ma vieille, tu ferais pas des amoureux par hasard? Dit Mickaël en me donnant un coup de coude dans les côtes.

Ce geste m'acheva.

- Bien sûr que non, dis-je, il veut juste se faire pardonner pour que je revienne sur ce que j'ai dis la veille. Ça réputation a énormément baissé à cause de moi.

J'enfonçais un peu plus mes lunettes sur mon nez.

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Je rentrais chez moi vers 17 heures. Brenda devait déjà être dans sa chambre et j'avais la certitude qu'elle ne tiendrait pas sa promesse. J'avais un peu peur du "moi à la mode", et je ne savais pas ce que cela rendrait.
Je montais l'escalier pour toquer à la porte de sa chambre. Elle n'ouvrit pas.

- Qu'est ce que tu veux? Demanda-t'elle.

Elle avait l'air agacée. Je pris mon courage à deux mains.

- Tu sais, tu m'avais promis quelque chose en échange de ce petit service que je t'ai fait...

Un silence tomba.

- Ah ouais... Dit-elle. J'ai changé d'avis. Plutôt mourir que d'aider ma sœur.

- Quoi? Demandais-je. Mais tu ne peux pas me faire ça!

Elle avait ouvert largement sa porte avec un regard meurtrier.

- Tu vois, dit-elle, c'est pas vraiment le moment.

J'étais indignée. Pour toutes les fois où je m'étais montrée présente pour elle, elle ne m'a jamais remercié. Mais là, ça dépassait les bornes!

- Je t'en pris! Suppliais-je. Demain, Stanley m'a invité chez lui! Je dois être maquillé jusqu'aux bouts des ongles!

Elle me jeta un œil intéressé. Et oui, elle avait devant elle la fille la plus idiote de tout les temps.
Non mais enfin, qu'est ce qui m'a pris? Pourquoi lui ai-je dis mon rendez-vous avec Stanley? Celui-ci allait m'en vouloir à mort, cette fois-ci...
Je plaquais vivement ma main sur ma bouche.

- Hum... Alors si c'est pour Stanley, je te comprends. Dit-elle. Je veux bien.

Étonnée mais pas entièrement convaincue, j'entrais dans sa chambre. À ma grande surprise, elle ne fit rien pour m'en empêcher.

- Et pourquoi acceptes-tu? Demandais-je, suspicieuse.

Elle me fit un grand sourire.

- Mais enfin Anita, j'ai déjà été en couple avec lui et je sais ce que cela représente pour toi. Et puis il y a pleins de raisons qui me pousse à accepter. Tu es ma sœur et je te dois bien cela. Et le courage dont tu as fais preuve hier soir m'a ôté les mots de la bouche!

Elle paraissait sincère. Je réfléchis quelques secondes.

- Par contre, ajouta-t'elle, si tu veux que je te maquilles et que je te coiffes moi-même, je ne le ferais pas avant demain.

Je haussais les sourcils et hochais la tête pour affirmer. J'étais déjà au courant.

- Génial!

Sur ce, elle me prit dans ses bras. Étonnée mais heureuse de ce rapprochement, je me prêtais au jeu.