PDV de Stanley:

Anita était bien plus belle que sa sœur. Elle lui ressemblait, mais pas autant que je le pensais.

- Tu es magnifique. Dis-je, si sincèrement.

Elle se retourna et sourit en dévoilant ses dents blanches.
Je lui offrit un de mes sourires séducteurs. Elle soupira de bonheur et se contempla encore et encore dans le miroir.

- Merci. Merci beaucoup les gars. Dit-elle.

Mickaël lui tapota l'épaule.

- C'est normal, pépette.

Voyant mon haussement de sourcils depuis le miroir, Anita m'expliqua.

- C'est mon surnom, dit-elle. Tu peux m'appeler comme ça aussi. On est amis maintenant.

Un mot: heureux. J'étais heureux.
Anita était passée d'un état de mocheté à un état de beauté.
Celle-ci se releva.

- Vous avez peut être faim maintenant, non? Demanda-t'elle.

Je tournais le regard vers Mickaël. Celui-ci fit de même.
Ce type était vraiment affreux, et je me demandais encore comment Anita avait-elle pu le supporter.

- Non, on ferait mieux d'aller à la soirée. Dis-je.

Mickaël soupira de tristesse. Oui tu avais faim, mais on mangera plus tard.
Anita sortit de la salle de bain et je la suivis.
Je voyais ses cheveux bruns, brillants et ondulés. Elle avait des boucles soyeuses qui retombaient sur ses épaules.
J'avais l'impression de n'avoir jamais vu une fille aussi belle.

Vous l'aurez bien compris, je suis amoureux d'Anita.

PDV d'Anita:

Nous étions dans la voiture en train d'attendre le bon moment pour sortir. J'étais heureuse mais gênée de voir que Stanley n'arrêtait pas de me regarder.
Tout à coup, je vis Tyler ouvrir la porte d'entrée. Il était suivi d'un ami. Ils commençaient à marcher sur la pelouse jonché de canettes vides, ou de bouteilles d'alcool renversés.
Il s'approcha de nous et Stanley abaissa sa vitre.

- Salut, dit-il.

Tyler, surprit de le voir ici, haussa les sourcils. Il ne m'avait toujours pas vu.

- J'avais invité Anita, pas toi.

Stanley rit.

- Oh mais elle est là.

Tyler essaya de m'apercevoir dans la voiture mais je sortit la première.
Sa réaction me figeais sur place.
Tout d'abord, ses yeux sortirent de leurs orbites. Puis, il plaqua une main sur sa bouche.
J'étais si différente que ça?

- Qu'est ce qu'il y a? Demandais-je.

Il soupira.

- Rien, dit-il. Comment je vais faire moi, maintenant?

Je haussais les sourcils.
J'étais peut être un cornichon, mais un cornichon maquillé est équivalent à une bombe atomique.
Quelle comparaison.
Je souris fièrement et entrais dans la maison de Tyler en lui offrant un coup d'épaule en passant.
Stanley et Mickaël me suivirent.

L'ambiance de la fête était à tomber. Il faisait très chaud, et pleins de corps se dandinaient au gré de la musique. Un buffet à volonté était grossièrement disposé entre une chaise et un meuble. La musique était assourdissante et je me promis de me racheter des tympans.
Plusieurs filles me regardaient. Elle me jetaient des regards jaloux de tous les côtés.
Oui, j'étais super canon et je me trimballais avec le Stanley Bro.
Mickaël me tapota l'épaule. Je ne saisis pas tout de suite pourquoi il avait fait ce geste, mais, je compris assez vite.
Ma sœur me regardait méchamment à travers les corps qui dansaient. Les sourcils froncés, la tronche tiré et le regard de braise signifiait qu'elle me haïssait.
Mon sourire disparut pour laisser place à l'inquiétude. Je me tournais vers Stanley, mais, il l'avait déjà remarquer lui aussi.

- Ne te soucie pas d'elle et essaie de passer une bonne soirée. Dit-il.

Plus facile à dire qu'à faire!
J'oubliais tous mes soucis lorsque la musique de La Boum fit son apparition. Stanley me prit par la taille et m'entraîna sur la piste de danse.
Je vis Mickaël sortir en me faisant un clin d'œil.
Je posais mes mains moites sur ses épaules musclés et il me fit tournoyer dans les airs.
Plusieurs regards envieux se posaient sur moi, mais je ne m'en souciais pas. Je fixais les beaux yeux verts de Stanley et respirais son doux parfum de fraîcheur.
Je me rappelais le premier jour où il m'avait parlé pour la toute première fois. La pire fête de toute ma vie.
Mais cette fois, c'était différent. J'avais vraiment l'impression qu'il éprouvait des sentiments pour moi, car il se contentait de me faire un sourire, un vrai sourire.
Je posais mon menton sur son épaules droite et fermais les yeux. Je resserrais mon étreinte pour passer mes mains dans son dos.
Un frisson électrique me parcourut lorsqu'il fit de même. Mon coeur palpitait dans ma poitrine. Il posa son menton sur mon épaule puis passa une main dans mes cheveux. Automatiquement, je glissais la mienne vers son oreille pour qu'elle vienne se coller à sa joue. Je sentis son souffle envahir ma nuque mes pas étaient guidés par les siens. Mes lèvres vinrent toucher son cou musclé et ses mains montèrent pour pouvoir atteindre le milieu de mon dos. Mon coeur menaçait de traverser ma peau tellement il allait vite.
Je voulais qu'il m'embrasse. Tout de suite.
Je relevais la tête pour le lui demander du regard.
Il se pencha vers moi en fermant les yeux. Je fis de même. Je plaquais mes deux mains sur ses joues pour le rapprocher de moi. Plusieurs personnes retinrent leurs souffles lorsque nos lèvres se rapprochèrent et...

- Non, non, non et non! Hors de question!!! Hurla ma sœur.

Je me retournais pour pouvoir l'apercevoir.
En rage, elle me prit par l'épaule et me plaqua au sol. La moitié de la salle l'encouragea.
Sa hargne était tellement puissante que je ne pus me retirer. Elle m'offrit une claque violente en plein visage.
Tous mes sens s'étaient réveillés pour lui flanquer le plus gros coup de poing qu'elle est jamais reçue. Au lieu de ça, je pris une canette vide pour l'enfoncer dans son visage et me relever.
Stanley m'attrapa le bras pour que je cesse de me battre, mais je me dégageais.
Brenda se releva et je sautais sur elle. Une fois à terre, je lui tirais les cheveux, déchirais sa robe, lui mis des claques...
Ma sœur me mis alors un violent coup de poing et je sombrais dans le vide, le néant...

PDV de Mickaël:

J'étais tranquille, en train de draguer Toasty que j'avais malencontreusement croisé, lorsque soudain, j'entendis des cris à l'intérieur de la grande baraque de Tyler.
Je me doutais bien que pépette y était pour quelque chose, mais je n'osais pas l'imaginer.
Je me précipitais a l'intérieur et fus stupéfait de trouver Anita tirer les cheveux de sa stupide de sœur.
Elle était pas contre la violence? Oui, mais sa sœur, c'était un cas particulier...
Je voyais Stanley figé. Il ne pouvait rien faire face à la violence de pépette. Elle était vachement en colère...
Tout à coup, miss parfaite donna un énorme coup de poing à Anita et celle-ci tomba dans les pommes.
J'accourus vers elle et Stanley fit de même.
Brenda plaqua ses deux mains sur sa bouche lorsqu'elle vit que pépette s'était endormie.
On l'emmena dehors et ce crétin de Tyler appela les flics. Euh, non, l'ambulance. Enfin, il aurait quand même pût appeler les flics. Brenda aurait dû se retrouver en taule. C'était mon avis personnel.
Le camion l'emmena à l'hôpital et je me retrouvais encore et toujours, lésé sur le bord de la route. Je m'approchais de Stanley.

- Et dis donc, dis-je, qu'est ce qui c'est passé?

Stanley tourna tristement la tête vers moi.

- Tu demanderas à Anita. Dit-il.

Oh! C'est bon hein! C'était juste une question. Moi j'aimerais pas que pépette ai un problème crânien. Après c'est crevant pour les cours.
Parce que moi je préférerais qu'elle les fasse toute seule, sinon, elle est sûre d'avoir des mauvaises notes.
Je marchais le long du trottoir, et vis Brenda sortir de la maison en pleurant.

- J'ai pas fais exprès! Dit-elle. J'étais juste jalouse, c'est tout... Je veux pas être haïe par tout le monde! Désolé, désolé, désolé!! Je vous en prit, pardonnez-moi!

Je jetais un regard à Stanley. Elle avait pété les plombs ou quoi? En tout cas, elle avait un gros problème.

- Déjà, tu vas te calmer, dis-je.

Elle commença à respirer calmement, puis paniqua encore une fois.

- C'est ma sœur, jamais je lui aurais fais du mal! Oh!!! Je promets de ne plus jamais être méchante avec elle, de l'aider quand elle en a besoin, d'être toujours à son écoute, de prendre soin d'elle....

Je levais les yeux au ciel en soupirant.
Elle m'exaspère.
Son surnom sera "casse pied". Et la sentence est irrévocable.