Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4 - George


Pour une fois depuis des mois, la journée ne commença pas si mal que ça. En fait, elle commença plutôt bien.

Il se réveilla avec une charmante demoiselle à ses côtés, la jeune femme qui hantait ses pensées depuis des semaines. Il n'avait pas fait de cauchemars. Il n'avait pas rêvé du tout. Pour Percy, cela sonnait comme un salut.

Il se délecta de la peau douce sous sa main. Elle dormait si paisiblement. Il resta là, allongé, heureux, jusqu'à ce qu'un rayon de soleil vienne heurter sa rétine. Les oiseaux chantaient dehors, dans son jardin. Percy se glissa hors de son lit le sourire aux lèvres. La plus belle fleur se trouvait assurément dans sa chambre, se dit-il en caressant du regard la femme endormie qui serrait la couette contre elle comme une grosse peluche.

Son regard se balada alors sur sa chambre et un soupçon de honte vint obscurcir ses pensées. Rien n'était rangé. Il y avait des piles de livres dans tous les coins, des tasses vides éparpillées, des vêtements balancés au hasard. Son regard se figea sur l'un d'eux et son sourire revint. Bon, peut-être avait-elle légèrement contribué à la mise à sac de sa chambre. Percy s'en réjouissait. Il tourna quelques instants dans la pièce. Lui qui était descendu chaque matin en guettant l'ombre grise dans son jardin n'avait aucune envie de descendre aujourd'hui. Tout son intérêt était concentré sur cette pièce, ce lit, cette femme. Il hésita à aller se coucher à nouveau, mais sa conscience l'en empêcha.

Au lieu de cela, il rangea discrètement et rapidement quelques vêtements sales et réaligna ses livres. Il allait descendre avec ses tasses à la main lorsqu'un soupir le fit se retourner. Apparemment, le rayon de soleil venait d'illuminer le visage d'Audrey. Elle tourna la tête vers lui en ouvrant ses beaux yeux verts. Elle était magnifique.

- Oh, je pourrais me réveiller avec cette vision tous les matins. Déclara-t-elle en observant Percy avec malice.

Celui-ci, prenant conscience de la situation, rougit jusqu'aux oreilles.

- J-je vais faire du thé ! S'exclama-t-il précipitamment.

Il faillit casser une tasse en posant son chargement sur une pile de livres. Ses mains tremblaient d'émotion. Il attrapa sa robe de chambre et s'habilla maladroitement.

Il se maudit en descendant l'escalier quatre à quatre. Il n'avait pas fait de thé depuis une éternité, très exactement depuis que son père, passionné par les moldus, lui avait offert sa machine à café. Et il n'avait jamais été très doué pour faire le thé. Il se mordit la lèvre en cherchant sa théière dans ses tiroirs. Quel imbécile !

- Attend. Dit une voix fluette à l'autre bout de la pièce.

Percy se redressa. Audrey se tenait au pied de son escalier, emballée de la tête aux pieds dans sa couverture. On aurait dit une fée.

- Oui ? Demanda-t-il.

- Ca. Dit-elle en sortant un bras de la couverture et en pointant la machine à café. Je veux essayer.

Percy sortit une tasse propre de ses placards et la lui tendit.

- Tu sais comment faire ?

- J'ai vu des moldus s'en servir une fois.

Elle tendit le doigt vers un bouton.

- Je te conseille de poser la tasse avant. Déclara Percy en imaginant ce qui allait se produire.

Elle posa la tasse sur le comptoir. Un sourire vint effleurer les lèvres de Percy.

- Bien tenté, mais...

Il saisit la tasse et la posa sous la machine à café.

- ... il vaut mieux la mettre ici.

Comme elle le regardait sans rien dire, le doigt immobilisé à quelques centimètres du bouton, Percy se sentit obligé d'ajouter.

- Tu peux y aller.

Elle appuya. La machine se mit en branle avec un bruit caractéristique et Audrey se pencha pour regarder, curieuse, le liquide rejoindre la tasse.

- Fascinant... laissa-t-elle échapper.

Cette fois, un sourire franc étira les lèvres de Percy. Juste à cet instant, leurs regards se croisèrent. Hypnotisée, Audrey franchit le pas qui les séparait et passa ses bras autour de son cou. Elle était assez petite par rapport à lui. Percy aimait la sensation de son corps qui se fondait contre le sien. Il passa les mains dans ses cheveux, le coeur battant et se pencha pour caresser ses lèvres des siennes.

La machine à café s'arrêta, les sortant de ce moment hors du temps. Audrey s'éloigna avec cette grâce qui soulignait sa beauté. Elle se saisit de sa tasse à café et en goûta le contenu.

- Hm, pas mal...

Percy sourit. A nouveau. Il n'avait pas autant souri depuis... depuis quand ? Il ne se souvenait pas avoir autant souri un jour. Il vit qu'Audrey avait pris en main son bouquin sur l'humour. Il se sentit rougir de honte. Il n'était pas sûr d'être prêt à s'ouvrir à ce point. Elle allait distraitement le reposer lorsque Percy s'écria.

- Attend ! Repose-le au même endroit. Ils sont classés.

- Ah bon ? S'étonna Audrey.

Audrey lut les titres de la pile de livres face à elle : "Humour et blagounettes", "Le business en temps de crise", "Créateur de folies"...

- ... Comment est-ce que tu as classé tes livres ? Je n'arrive pas à trouver de point commun.

- Cette pile est celle de mon frère George.

Audrey s'intéressa alors à la pile d'à côté : "Derrière le mystère de Stonehenge", "Chasseurs de trésors", "L'Egypte ancienne", "La vie d'un conjureur de mauvais sorts", "Futur Papa"...

- Et celle-ci ? Désigna-t-elle.

- Celle de mon frère Bill.

- Tu es sérieux ? Tu as fait une pile de livres à lire par membre de ta famille ?

Perçu ne savait pas comment réagir. Est-ce que sa remarque était négative ou positive ? Avant qu'il n'ait pu tenter d'éclaircir la situation, Audrey éclata de rire.

- Quoi ? Demanda Percy désemparé.

Il se passa une minute extrêmement gênante pour Percy, avant qu'Audrey ne cesse de rire. Elle balaya la salle du regard, se détectant apparemment de cette découverte.

- Percy.

Sa façon de prononcer son prénom envoya à Percy une vague de frissons. Elle le regarda par-dessous ses cils, comme un chat qui a ciblé sa proie. Un grand sourire sentira sur ses lèvres.

- J'aime ce que je découvre.

Percy avait le sentiment intense qu'elle allait lui sauter dessus. Incapable de se retenir, il attrapa sa main pour la rapprocher de lui, l'entoura de ses bras et l'embrassa langoureusement.


Percy ne savait pas trop ce qu'il faisait là, dans cet endroit où il n'avait pas sa place, où tout était tellement... désordonné. Cette pensée lui rappela que son propre logement méritait également un bon coup de rangement. Des sous-vêtements sur une pile de livres s'imposa à lui. C'est à cet instant qu'il se dit que finalement, le désordre, ce n'était pas si mal.

La tignasse rousse de son frère qui approchait le ramena brutalement dans la réalité. Il était venu voir George. Quelle idée bizarre ! Comme s'il pouvait faire quoique ce soit pour lui. Il entendit à nouveau la douce voix d'Audrey : "Tu ferais mieux d'aller les voir, il n'y a rien de tel qu'un moment en compagnie de la personne que tu veux connaître." Elle lui avait même fait un clin d'oeil ! Il se passa la main dans les cheveux. Il y avait décidément quelque chose qui ne tournait pas rond chez lui lorsqu'il pensait à cette femme.

Les cernes impressionnantes de son frère lui donnèrent l'impression de se regarder dans un miroir. Depuis la mort de Fred, George n'était qu'une pâle copie de lui-même. Pourtant, il l'accueillit avec un grand sourire farceur sur le visage, comme si une blague pouvait poindre à tout moment... ce qui était d'ailleurs probablement le cas. George mettait un point d'honneur à continuer sur le chemin des farces et attrapes. Il semblait même plus productif que jamais. Semblait était le bon terme, car Percy était à peu près sûr qu'il n'avait finalisé aucune de ses créations depuis la disparition de son jumeau, comme s'il lui manquait sa validation finale pour mettre un produit sur les rayons du magasin.

- Salut Percy ! S'exclama George en l'encerclant de ses bras pour une rapide embrassade.

Un bonheur non feint perçait dans sa voix, et cela rassura Percy. George était réellement heureux de le voir. Et il était bien placé pour comprendre, lorsque l'on était seul avec soi-même, une visite improbable était toujours une distraction bien accueillie.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici vieil ours ? Lui demanda George en lui tapant dans le dos.

Percy déglutit et expira lentement. Un peu de courage bon sang ! Ce n'était pas si dur à dire !

- Voir si...

Sa voix semblait avoir été passée sur une râpe. Il se maudit. Ce n'était pourtant pas sa première parole de la journée. Il s'éclaircit la gorge et continua avec plus de succès cette fois.

- Donner un coup de main. Déclara-t-il d'une traite.

Il entendit un petit rire s'échapper de la bouche de George et ne put s'empêcher de rire aussi. Oh rien d'extravagant, non, juste un petit rire discret. George s'arrêta immédiatement et le regarda avec des yeux ronds.

- Percy, c'est bien toi ?

- Quoi ? Grogna l'intéressé.

George l'attrapa par les épaules et commença à le secouer vivement.

- Qu'avez-vous fait de Percy ?! Rendez-moi mon frère ! S'exclama-t-il avec une fausse inquiétude théâtrale.

Après l'avoir secoué comme un prunier pendant un moment qui parut considérablement long à Percy et incroyablement court à George, le petit plaisantin libéra son frère et éclata de rire.

- Mon petit doigt me dit que quelque chose t'a mis de bonne humeur.

- Oh, c'est...

Percy s'arrêta net, cherchant désespérément une échappatoire. Pourquoi se vendait-il si facilement ? Il ne savait rien garder pour lui. Oui définitivement, son cerveau cessait de fonctionner quand une jeune femme aux yeux verts faisait partie de l'équation.

George l'observait, avec cette étincelle intelligente dans les yeux.

- Serait-ce une jeune femme capable de faire bagayer le grand Percy ?

- Bagayer ? Lâcha Percy malgré lui.

Puis il eut une nouvelle occasion de se maudire. George allait lui tirer les vers du nez par n'importe quel moyen. Et s'il était sûr d'une chose, c'est qu'il n'avait pas envie de servir de sujet de test aux dernières créations de son petit frère. D'abord, comment savait-il qu'une belle lui faisait perdre ses mots, sa tête et son rythme cardiaque ? Certes il avait parlé d'une femme lors d'un repas de famille mais c'était plus d'un mois auparavant, impossible qu'il ait retenu...

- Ron, laissa-t-il échapper.

- Oh oui notre cher petit frère. Répondit instantanément George. Il m'a raconté une histoire fabuleuse de nez-à-nez avec un livre sur les dragons et de Percy bafouillant. C'était captivant !

Percy se mordit les lèvres. Il n'aurait jamais dû venir ici, il n'avait pas fini d'en entendre parler. George lui passa un bras autour des épaules, l'entrainant dans un slalom calculé entre les meubles, les cartons et les nombreux objets inqualifiables de son atelier.

- Viens donc boire une bière au beurre avec ton frangin préféré. Je sens que tu as des choses à me raconter.

A cet instant, Percy décida qu'il était mieux pour son intégrité mentale et physique de ne pas tenter de se livrer à des jeux de devinettes avec George. Il se saisit du tabouret branlant et de la bière au beurre que George lui tendait. Il en aurait besoin.

Et c'est ainsi que Percy passa un moment qu'il n'aurait jamais dans ses rêves les plus fous imaginé vivre avec George. Il lui raconta ses déboires avec la femme, la femme qui s'appelait Audrey et qui avait des yeux hypnotisant. Oh, bien sûr il garda pour lui les moments les plus intimes, mais cette femme lui faisait ressentir un tel ouragan de sentiments, il partagea le tout avec George.

Ce moment fit du bien à l'un comme à l'autre. Il leur fit comprendre à quel point, malgré la différence évidente de leur caractère, ils étaient précieux l'un pour l'autre. George, qui n'avait pas ressenti ça depuis la mort de Fred, éprouva un soulagement providentiel.

Après un monologue sentimental de Percy et quelques blagues bien placées de George, ils changèrent de sujet et passèrent en revue les dernières inventions du cadet. Alors que George avançait vers son dernier établi, il attrapa ce qui ressemblait à une petite boule transparente. En fait, cela rappelait à Percy un rapeltout. George le déposa dans la paume de son frère. Percy eut l'étrange sensation de voir soudainement la réalité se dédoubler, mais cela cessa si vite, qu'il douta même de l'avoir ressenti. George soupira.

- Honnêtement, je ne sais pas quoi faire de ce truc. Je voulais créer une sorte de magie qui permet de voir le passé. Si tu la tiens dans la main, tu dis une date et une heure, et tu revois ce qui s'est passé dans cette salle par exemple. Mais je n'arrive à rien. Et je doute que ce soit une bonne idée. La dernière fois qu'Harry est passé, il m'a fait la morale pendant au moins une heure sur le fait de ne pas oublier le passé mais aussi de ne pas s'y accrocher...

Percy observa la boule, pensif.

- Je sais que le retour dans le passé, c'est le thème de ton doctorat de théorie magique. Prends-la. Si tu as envie d'en faire quelque chose.

George s'arrêta pour balayer l'atelier des yeux. Il offrit à son frère un sourire, mais c'était un sourire sans bonheur, un peu de biais, comme s'il n'était pas fait pour être accroché à son visage.

- J'ai déjà bien assez à faire. Finit-il, comme si cela n'avait pour lui aucune importance.

Dans un élan totalement improbable de la part de Percy, George se retrouva bientôt entouré de deux bras. Percy lui tapota dans le dos, le serrant fort contre lui. Pour un introverti comme lui, c'était la plus belle déclaration de compassion qu'il aurait pu faire. Elle toucha George droit au coeur. Il fut soudainement parcouru de sanglots. Il posa le front sur l'épaule de son frère ainé qui le serra plus fort, les larmes aux yeux.


Lorsque Percy rentra chez lui, il ressentait une tempête de sentiments plus grande encore que lorsqu'il était arrivé chez George. Mais dans ce maelström émotionnel, il n'y avait plus aucune trace d'appréhension et d'angoisse.

Alors qu'il s'apprêtait à enfiler son pyjama, Percy aperçut un bout de parchemin jauni sous son lit. Si son lieu de vie paraissait en désordre, il était en réalité tout à fait ordonné. Percy savait exactement où chaque chose se trouvait. Et il était certain de ne jamais avoir mis un bout de parchemin sous son lit.

Il attrapa le papier et le déplia. Le message incompréhensible qui était inscrit dessus laissa Percy perplexe. Par réflexe, il le glissa dans son livre de chevet du moment : Vie et habitat des Dragons.

Oh, s'il avait seulement su l'importance de ce vieux bout de parchemin...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro