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Chapitre 1 - Fred

Tout était noir. Tout était sombre. Un brouillard l'encerclait. Percy plissait les paupières, essayant de percer l'épaisse fumée du regard. Une flamme rousse jaillit de la fumée. Fred. Un éclair rouge fusa et pétrifia un mangemort. A cet instant, Percy comprit qu'il avait failli mourir. Fred l'avait sauvé.

"Ah ! Mon cher Percy !" S'exclama Fred en riant. "Tu as toujours eu cette tendance à te mettre dans le pétrin."

D'un seul coup le visage de Fred se figea, ses yeux s'écarquillèrent et il tomba dans les bras de son frère, raide et froid. Deux yeux glacials se figèrent dans le regard de Percy. Un rire démoniaque résonna à ses oreilles.

"Fred ! Fred !" Hurla-t-il.


Percy ouvrit les yeux, essoufflé. Son visage était mouillé. Des larmes coulaient sur ses joues. Il resta là, étendu sur son lit, attendant que quelque chose le frappe, le secoue. Il resta longtemps allongé, une heure, peut-être deux. Ce ne fut que quand un rayon de soleil vint heurter sa rétine qu'il se décida à bouger.

La journée commençait aussi mal que toutes les autres journées depuis des mois.

Percy observa son reflet dans le miroir. Des cernes cendreuses creusaient sur ses joues. Il avait une tête horrible. Il se lava le visage. Lorsqu'il aperçut à nouveau ses yeux ternes dans la glace, il constata que cela ne lui donnait pas meilleure allure. Un mort-vivant. Voilà tout ce qu'il restait de lui.

La vie n'avait aucun sens depuis des mois. Le poids sur son estomac, la boule dans sa gorge. Tout y était bloqué depuis... Depuis la fin de la guerre. Mais comment pouvait-on parler de fin ? Les choses ne s'arrêtaient pas du jour au lendemain. Le souvenir terrifiant d'une bataille, les partisans fous et en fuite de Voldemort... la perte d'un être cher.

L'aiguille continuait de tourner. Tac. Le temps s'allongeait. Tac. Le vide s'épaississait. Tac. L'air se raréfiait. Tac.

Percy eut un vertige. Il commença à chercher son air. L'absence de son frère était insupportable. Combien de fois avait-il maudit les jumeaux ? Combien de fois le regretterait-il ? Il se passa une dernière fois la serviette sur le visage et prit une grande respiration.

Ce que lui renvoyait la glace, ses cheveux roux en pétard, sa barbe mal rasée, comment pouvait-il encore s'en soucier ? Il avait passé sa vie à ne penser qu'à lui-même. Cela n'avait rien donné de bon. Non. Définitivement. Son temps était à sa famille.

La vie n'avait aucun sens depuis des mois. Et pourtant, elle n'en avait jamais autant eu. Il se détourna de l'image que lui renvoyait le miroir et se dirigea vers sa cuisine. Alors qu'il descendait l'escalier, son regard erra distraitement par la fenêtre. Une ombre grise dans son jardin verdoyant. Percy n'y prêta pas attention.

Il se dirigea d'un pas traînant vers sa machine à café, évitant des chaises éparpillées sur lesquelles des piles de livres tenaient dans un équilibre précaire. Il appuya sur le bouton de cette ingénieuse invention et attendit. Une ombre grise dans son jardin verdoyant. Il bailla et se saisit de sa tasse.

Alors qu'il buvait sa première gorgée, que l'essence du café se fondait lentement sur sa langue et réveillait ses papilles, Percy fut pris d'un doute. Il avait vu une ombre grise dans son jardin verdoyant.

Il se dirigea d'un pas rapide vers la baie vitrée.

Dans son jardin, à l'entrée de sa serre, se trouvait une femme vêtue d'une robe argentée. Elle était penchée sur un de ses rosiers et se laissait bercer par la douce senteur qui émanait de ses fleurs.

- Qu'est-ce que vous faites dans mon jardin ? Demanda Percy d'un ton brusque.

La jeune femme sursauta. Elle se redressa vivement, son regard paniqué tomba sur Percy.

- Excusez-moi ! Je ne voulais pas vous importuner ! S'exclama-t-elle avec un fort accent.

Et elle transplana. Percy resta là, son café à la main, l'herbe chatouillant ses pieds nus, essayant de comprendre ce qu'il venait de se passer. Elle avait parlé si vite qu'il était incapable de définir son accent. D'où venait-elle ? Comment était-elle arrivée ici ?

Son jardin était totalement clôturé. Il s'agissait d'un long et étroit jardin de ville, comme il en existait beaucoup. Les maisons donnaient sur la rue et au milieu du pâté se trouvaient les étroits jardins de chacune d'entre elles. Tous les riverains pouvaient donc voir ce qu'il s'y passait. C'est ainsi que Percy réalisa qu'il se trouvait sous les fenêtres de ses nombreux voisins, pieds nus, simplement habillé de sa robe de chambre.

Il passa la main dans ses cheveux emmêlés et tourna les talons.

En rentrant, il referma la porte vitrée du salon, ou salle à manger, ou cuisine. La petite pièce lui servait de pièce de vie, tandis qu'à l'étage de cette toute petite maison se trouvait une minuscule salle de bain et sa chambre.

Il se laissa tomber dans le seul fauteuil qui n'était pas couvert de livres ou manuscrits. Il était vieux, assez pour que le tissu soit érodé à plusieurs endroits et que la mousse ne commence à s'en échapper. Mais il était aussi vieux qu'il était confortable. Aux yeux de Percy, cela lui donnait une grande valeur. Il laissa son regard errer sur la pièce alors qu'il finissait sa tasse en réfléchissant. Une sorcière dans son jardin... Par Merlin !

Finalement, incapable de trouver une explication rationnelle à tout ceci, il posa sa tasse sur le sommet d'une pile de livres et se saisit celui intitulé "Derrière le mystère de Stonehenge" posé sur un petit tabouret branlant. Il se plongea dans sa lecture. Les mots et les informations défilaient, prenant place dans son esprit. Plusieurs idées lui vinrent à l'esprit. Peut-être Bill...

Soudain un coucou sortit de la vieille horloge suspendue au-dessus de la porte d'entrée, criant et lançant des confettis. "L'heure, il est l'heure !" cria l'objet magique. "L'heure il est de rejoindre votre famille pour déjeuner !"

Percy grogna. Chaque fois qu'il entendait la fichue bestiole lui annoncer son emploi du temps, il revoyait les jumeaux la lui offrir avec leur sourire moqueur et quelques gloussements. Alors qu'il observait l'animal sortir et rentrer de son logement magique, il se demanda une fois de plus s'ils avaient voulu lui faire une mauvaise blague ou un vrai cadeau.

Il se leva. Quelques minutes plus tard, il était rasé, coiffé et habillé. Il valait mieux ne pas être en retard au repas familial du dimanche. Molly n'était vraiment pas tolérante sur l'horaire d'arrivée. Il s'agissait pour elle d'une sorte de rituel sacré. Percy soupçonnait que cela l'aidait à surmonter la... Il avala sa salive, passa une main tendue sur son visage. La perte de Fred. Il se donna quelques secondes pour se reprendre et se dirigea vers sa cheminée. De toute façon, ce n'était pas son genre d'arriver en retard.

Comme prévu, il arriva le premier au terrier. Celui-ci avait été totalement reconstruit par la famille Weasley. Partager ce moment difficile les avait tous aidé à en surmonter un autre, encore pire. Molly et Arthur vivaient là, maintenant avec Ginny et Harry. Ils avaient proposé à Percy, qui était sans emploi, de les y rejoindre, mais il n'en avait pas la force. Sa maison, si petite et pittoresque qu'elle était, lui apportait un certain confort. Sans compter son jardin et ses roses... Ses roses. Que diable faisait cette femme chez lui ce matin ?

Molly le tira de ses pensées en le prenant dans ses bras pour l'accueillir.

- Percy ! Comme je suis heureuse de te voir. Dit-elle en l'embrassant sur les deux joues.

La sincérité qui perçait dans sa voix fit fondre Percy. A son tour, il prit sa mère dans ses bras.

- Bonjour Maman.

Il serra ensuite la main de son père, qui ne se contenta pas d'un tel geste et le serra contre lui.

- Ta mère vous attendait avec impatience. Lui dit Arthur en lui adressant un clin d'oeil.

- Bonjour Papa. Répondit Percy en esquissant un léger sourire.

Depuis que Ginny et Harry vivait là, ses parents avaient des projets plein la tête. Ce n'était pas facile tous les jours, mais chacun remontait la pente, pas à pas. Heureusement, car le mutisme de son père et les larmes de sa mère avaient été durs pour toute la famille.

Avant que Percy ne puisse discuter avec son père, Charlie apparut dans la cheminée. Il embrassa ses parents, son frère et Ginny qui venait de les rejoindre. Ce fut au tour de Ron et Hermione, puis Bill et Fleur. George arriva en dernier. Quand il aperçut sa famille, ses traits se métamorphosèrent.

- Bonjour à tous ! S'exclama-t-il avec un soupçon de joie.

Malgré tout, Percy constata que son frère avait à peu près la même tête que lui. Il lui serra la main en guise de bonjour. Avant que George qui regardait déjà Percy avec un air moqueur n'ait pu dire un mot, il fut pris en otage par sa mère qui lui donna une plus grande embrassade encore qu'à tous les autres. Elle les somma ensuite de se mettre à table.

- Où est Harry ? Demanda Ron qui s'asseyait à côté d'Hermione.

- Il est au travail. Une mission. Répondit Ginny.

- Depuis qu'il est aurore, il est assez peu à la maison. Compléta Arthur.

- Vous voulez dire qu'il est aurore du matin au soir ? Dit George d'un ton farceur.

Il regarda autour de lui, attendant quelqu'un pour rebondir sur sa réplique. Mais Fred n'était pas là. Un silence succéda à sa réplique. La détresse qui s'afficha alors sur le visage son frère toucha Percy en plein coeur. Il chercha une quelconque phrase pour lui répondre, mais Percy n'était pas doué en humour. En fait, Percy était beaucoup trop sérieux. C'est pour cela que les jumeaux avaient passés toute leur enfance à faire de lui la cible préférée de leurs railleries. Pour ça, et pour une autre raison à laquelle Percy préférait ne pas penser.

Fred lui manquait aussi.

Heureusement, Molly choisit ce moment pour revenir de la cuisine avec une énorme dinde au four, de la ratatouille et des pommes de terre qu'elle faisait léviter avec sa baguette.

- C'est prêt !

Elle servit la tablée de quelques mouvements agiles du poignet puis rangea sa baguette.

- Alors les enfants, quelles nouvelles ? Dit-elle en s'asseyant elle-aussi.

Le regard qu'échangèrent Bill et Fleur ne passa pas inaperçu.

- Nous... Commença Fleur d'une petite voix douce.

Comme d'habitude, elle capta tous les regards immédiatement. Fleur était à moitié Vélane, elle attirait les hommes par sa simple présence. Il s'avérait d'un fait connu au sein des Weasley. Au fil du temps, les hommes avaient appris à voir au-delà de l'apparence. Néanmoins, il restait tout de même des réflexes liés à l'attraction magique que la raison elle-même ne pouvait déjouer. Fleur attirait l'attention.

- Nous avons quelque chose à annoncer. Repris Bill.

Il échangea un sourire plein de douceur avec sa femme.

- Nous attendons un enfant.

Il y eut une explosion de joie. Certains se levèrent en applaudissant. Molly courut se jeter dans les bras de son fils et sa belle fille. Arthur rejoint à l'accolade les yeux humides. Ginny sauta de joie. Charlie se leva si brusquement qu'il renversa sa chaise. George éclata d'un rire joyeux et entonna un chant d'honneur au nouveau venu. Malgré sa réaction goguenarde, il avait les larmes aux yeux, reflets d'une émotion qu'il n'aurait réussie à exprimer en ses temps. Même Percy s'autorisa à rire un peu plus fort que d'habitude ainsi qu'à pousser un cri de joie.

- Félicitations mon frère ! S'exclama Charlie en donnant une grande tape dans le dos de Bill.

- Oui, on dirait que tu as bien travaillé. Déclara Ron, déclenchant les rires dans l'euphorie collective.

Hermione lui envoya sa serviette au visage en riant.

A partir de cet instant, la discussion se fit bien plus joyeuse. Chacun fit des pronostiques sur le sexe, le nom et la date de naissance du bébé. Puis, les uns et les autres échangèrent des nouvelles. Percy écoutait les discussions en souriant. Qui aurait cru un jour qu'être assis à une table avec sa famille chaotique et chaleureuse aurait pu le rendre aussi heureux. Il en oublia presque qu'une inconnue avait débarqué dans son jardin ce matin même. Presque.

- Et toi, Percy ? Rien de nouveau ? Demanda soudain Bill.

- Ce matin, il y avait... Commença Percy sans réfléchir.

Il s'arrêta. Pourquoi diable avait-il prononcé cette phrase ?

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