
Chap 41 : La vérité
Je commence à stresser.
Et cette foutue musique commence à me taper sur le système. Je trouve qu'elle résume bien ce qui s'est passé : je suis restée en vie.
Je sens que l'ascenseur s'arrête, les portes s'ouvrent.
Ils sont tous là, mais aucun ne semble me remarquer.
En fait si, j'ai bien vu quelques regards sur moi mais ils ont vite secoué la tête par la suite. Ils croient que je suis un fantôme.
Je suis complètement perdue, à tel point que je n'ai pas bougé d'un pouce depuis que je suis sortie de l'ascenseur.
J'ai envie de leur dire que c'est moi, que je suis en vie... mais s'ils ne me croient pas ?
J'ai vu Will qui m'a regardé. Il m'a observé quelques secondes puis il a détourné le regard d'un air triste. Même lui ne le croit pas, il a continué à soigner les blessés.
Je veux m'en aller, tout de suite.
Mais avant que je ne puisse faire ça, quelqu'un me prend le bras.
??? : Par Poséidon ! Ma pauvre petite, il te faut un médecin d'urgence !
Je... Quoi ? J'ai regardé mon état et j'ai compris. Mon tee-shirt de la colonie est complètement rouge au niveau du ventre et du dos. Mais j'y pense... je n'ai même pas eu le temps de regarder ma blessure.
Je m'apprête à relever mon tee-shirt quand la dame m'arrête dans mon élan.
??? : Non ! Ne fais pas ça ! Ça peut s'aggraver. Je vais appeler mon fils, il saura quoi faire.
Mais en fait... je n'ai même pas regardé qui c'était. Oh-mon-dieu. C'est la mère de...
Sally : PERCY ! C'EST UNE URGENCE !
Oui voilà, c'est la mère de Percy. J'ai voulu lui dire quelque chose quand j'ai vu Percy qui approchait.
Ce qui m'a fait mal au coeur c'est qu'il a à peine posé un regard sur moi.
Percy : Qu'est-ce qu'il y a maman ?
Sally : Comment ça ? Tu es devenue aveugle ? Tu ne vois pas que cette petite a besoin de soins immédiatement ?
Percy : Attends, tu la vois ?
Sally : Percy, ce n'est vraiment pas drôle. Elle a vraiment besoin d'aide là.
Le « Attends, tu la vois? » m'est passé en travers de la gorge. Mais le pire c'est ce qu'il a dit après.
Percy : Maman... c'est une fantôme, crois-moi... J'ai l'ai vu mourir... Et c'est moi qui lui ai infligé cette blessure.
Sally : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Moi : Il veut dire qu'il a tué sa propre sœur pour préserver le monde de Cronos.
Percy a l'air surpris que je parle.
Percy : Je ne savais pas que les fantômes pouvaient parler...
Sally : Tu es Julia ? C'est ça ?
J'ai hoché la tête. Percy ne voit toujours pas la vérité en face et sa mère aussi commence à y croire.
Sally : Tu... es morte ?
Je n'ai pas répondu. Tout espoir vient de s'envoler. Les larmes me montent aux yeux. Surtout qu'Annabeth nous a rejoint et qu'elle m'ignore autant que Percy.
Nico : Percy !
Mon dernier espoir vient d'arriver.
Lorsqu'il m'a vu, il ne m'a pas ignoré, il m'observe maintenant attentivement.
Nico : Qui es-tu ?
Moi : Tu le sais très bien...
Je ne sais pas c'était quoi le but de sa question, mais si lui aussi pense que je suis un fantôme alors je suis foutue.
Nico : Comment est-ce qu'on s'est rencontré ?
Moi : Tu parles de la fois où on s'est rentré dedans ou de la soirée où on est devenus amis ?
Il a paru décontenancé par ma réponse.
Nico : C'est pas normal... un fantôme ne peut pas se rappeler de son passé...
Moi : Vous pensez que je suis un fantôme... très bien...
J'ai baissé la tête pour ne pas montrer mes larmes et j'ai commencé à marcher en direction de la sortie.
Mais il m'a attrapé le bras.
Nico : Julia !
Cette fois-ci tous les pensionnaires présents dans le hall nous regardent. J'entends des chuchotements qui disent que je suis venue les hanter ou des trucs du genre...
Je voulais partir mais Nico m'a retenu et s'est rapproché de moi.
J'avais toujours la tête baissée, mais il a relevé ma tête. Je le regardais droit dans les yeux, mais les miens étaient mouillés de larmes.
Il a rapproché sa main de ma joue et a essuyé l'une de mes larmes.
Nico : C'est impossible...
Sa main était légèrement mouillée.
Nico : Les fantômes ne peuvent pas pleurer de vraies larmes...
Il a marqué une petite pause.
Nico : C'est vraiment toi... mais, comment ?
Moi : Je sais pas... je...
J'ai pas eu le temps d'essayer de terminer ma phrase car Nico m'a serré dans ses bras en hurlant.
Nico : T'ES EN VIE !
Il s'est décollé de moi. Je ne l'ai jamais vu avec une joie aussi immense.
Nico : LES MECS ! C'EST VRAIMENT ELLE ! ELLE EST EN VIE !
Il y a eu un silence pendant cinq secondes puis c'était le capharnaüm. Tout le monde s'est précipité vers moi et ils m'ont soulevé.
Je savais pas si je devais en rire ou en pleurer. Je crois que j'ai fait les deux.
Mais à la fin ils ont fini par me reposer car les blessures se faisaient sentir. J'ai eu le droit à des remarques comme quoi je suis increvable et des choses comme ça.
Will : OH ! ÉCOUTEZ MOI TOUS ! TOUT LE MONDE RETOURNE À SA PLACE, TOUT DE SUITE !
Ils l'ont écouté et maintenant il ne reste plus que Nico, Annabeth, Percy et sa mère.
Will : Parmi tout ce que j'ai pu imaginer comme situation inexplicable, celle-ci n'en faisait pas partie.
Moi : Je suis ton sujet le plus remarquable non ?
Will : Oui, et de très loin. Maintenant laisse-moi voir ce miracle.
Il a délicatement soulevé mon tee-shirt en épongeant un peu le sang.
Will : Incroyable... il y a qu'une simple cicatrice.
Je confirme, c'est comme si je n'avais rien.
La mère de Percy m'a ensuite adressé la parole.
Sally : Alors c'est toi Julia. Percy m'a tellement parlé de toi tu sais !
Moi : J'imagine bien vous savez, il peut rien faire sans moi !
Percy a toussé bien fort.
Sally : Oh et arrête avec tes « vous », tu fais partie de la famille maintenant et appelle-moi Sally.
Moi : D'accord Sally.
Elle est vraiment sympa sa mère.
Sally : Au fait, c'est bien toi qui a écrit ça ?
Elle m'a montré le mot que je lui avais donné alors qu'elle dormait encore.
Moi : Oui, c'est bien moi.
Sally : Mais pourquoi ?
Moi : Je savais qu'à la fin ça allait mal se finir pour moi et la personne qui allait être la plus à même de consoler Percy ce serait sa mère. C'est pour ça que j'ai fait ça.
Percy : Attends, tu veux dire que tu as prévenu ma mère mais pas moi ? C'est une blague ?
J'ai pas envie de partir dans un débat, par pitié...
Nico : On en parlera plus tard, pour l'instant j'ai quelque chose d'important à vous dire.
Annabeth : On t'écoute Nico.
Nico : Rachel est montée sur Blackjack et est partie en direction de la colonie.
Mais qu'est-ce qu'elle a encore foutu ?
Percy : Elle est partie sur mon pégase ?
Moi : C'est ça l'info la plus importante pour toi, sérieux ?
Annabeth : Julia a raison Percy, la question c'est pourquoi ?
Nico : Je lui ai dit qu'elle mourrait si elle essayait, mais elle a rien voulu entendre.
Percy : On y va, tout de suite.
Percy a une petite idée de ce qu'elle va faire, mais moi pas du tout.
On se dirige donc vers la sortie en direction du fleuve. Je n'ai pas compris pourquoi mais tous les humains qu'on croise prennent peur en me voyant. Nico m'a alors passé son blouson d'aviateur.
Moi : Pourquoi ?
Nico : Tu les fais flipper avec ta tache de sang sur ton tee-shirt.
Moi : Aaaahhhh ! C'est pour ça !
J'ai mis son blouson et je l'ai bien refermé pour qu'on puisse pas voir mon tee-shirt. C'est la deuxième fois qu'il me passe son blouson et je dois dire que je l'aime bien, j'adore l'odeur...
Le problème c'est qu'on prend un temps monstre parce qu'il y a plus de pégases à disposition et que New-York c'est devenu n'importe quoi.
Percy : Faut qu'on se dépêche. Tu pourrais pas faire apparaître quelques chevaux-squelettes, par hasard ?
J'ai jeté un coup d'œil à Nico.
Moi : T'es malade ou quoi ? Ça se voit pas qu'il n'a plus de force ?
Nico : Je pourrais même pas invoquer un os de chien.
On continue donc de courir et on arrive au fleuve.
Moi : Percy, c'est hyper pollué là. Tu veux vraiment les appeler ?
Percy : On a pas le choix.
Ils ont quand même répondu à son appel parce que trois sillons s'approchaient à vive allure. Parmi lesquels se trouvaient Aqualy et Arc-en-ciel, l'hippocampe de Tyson.
Aqualy : C'est vrai alors ! Tu as vraiment ressuscité !
Moi : Ouais, mais on en parlera plus tard, on doit immédiatement se rendre à la colo.
Quand Percy a fini de discuter avec Arc-en-ciel, on s'est préparé à monter sur nos hippocampes.
Nico : C'est pas pour vous dérangez, mais il n'y en a que trois. Je vais où moi ?
Ah oui c'est vrai. Mais j'ai toujours une solution.
Moi : Tu vas monter avec moi sur Aqualy, n'est-ce pas ma grande ?
Elle a un peu râlé.
Moi : Oooohhhh, ça te fera pas de mal (je suis montée sur son dos). Alors tu viens Nico ?
Nico : Tu es sûre que...
Moi : OUI !
Ce qu'il peut être chiant des fois... Il a sauté à l'eau et est monté sur Aqualy.
Moi : Le carrosse de Monsieur di Angelo est avancé.
Nico : Sache que la comtesse Aqua ferait mieux de la fermer.
Moi : Tu veux que je te jette à...
Percy : On y va !
Aqualy a fait une brusque accélération et j'ai failli tomber, Nico aussi mais il s'est accroché à ma taille au dernier moment.
Moi : Ça va ?
Nico : Occupe-toi de voir où on va !
Puis j'ai pensé à la situation dans laquelle on est. Sur un hippocampe qui va à une vitesse folle avec Nico qui s'accroche à moi. Je pouvais sentir son cœur battre, je m'attendais pas du tout à autant de proximité. Mais ça me rassure, allez savoir pourquoi... Peut-être parce que je me sens vraiment en vie.
***
On est arrivés.
Je vois de la fumée verte depuis la plage et j'ai peur, beaucoup trop peur. Plus encore que lorsque j'ai perdu la vie. C'est une peur naturelle, incompréhensible.
J'ai déjà vécu cette situation.
Percy : Vite ! A la grande maison !
Ils ont commencé à courir et je les ai suivis. Je ne veux pas rester seule.
Rachel est devant la grande maison, entourée par une fumée verte, les bras tendus vers elle.
J'ai déjà vécu cette situation.
Percy a voulu qu'elle sorte de là mais il s'est fait repousser.
Chiron : Tu ne dois pas intervenir. Il faut espérer que cela se passe bien.
Ma tête tourne comme une girouette. Je suis perdue. Mais je sais une chose : j'ai déjà vécu cette situation, mais je ne me souviens pas.
Nico : Julia, qu'est-ce qui se passe ?
Percy, Nico, Annabeth me regardent plein d'incompréhension. Mais moi je regarde Chiron. Il sait pourquoi je suis comme ça. Je re-regarde la fumée qui enveloppe Rachel.
Moi : ELLE DOIT PARTIR TOUT DE SUITE !
Percy : Julia ! Pourquoi tu réagis comme ça ?
J'ai senti des larmes coulées sur mes joues.
Moi : ELLE VA MOURIR ! La dernière fois...
Nico : Quelle dernière fois ? de quoi tu parles ?
C'est là toute la question : quelle dernière fois ?
Chiron : Julia...
Moi : Tu sais toi ! QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ ?
Chiron : Tu étais petite et...
Quelqu'un est apparu sur le toit. Je le connais, mais comment ?
Percy : Apollon...
Il a regardé mon frère et lui a fait un clin d'œil. Ensuite il m'a vu et... il m'a reconnu.
Apollon : Julia... mais comment ?
Mais il s'est ressaisi et il s'est concentré sur Rachel.
J'ai reconnu sa voix. C'est lui, celui qui était avec mon père.
Apollon : Rachel Elizabeth Dare. Tu as le don de la prophétie, mais c'est aussi une malédiction. Es-tu sûre que tu désires faire ceci ?
Rachel : C'est mon destin.
Apollon : En acceptes-tu les risques ?
Rachel : Oui.
Apollon : Alors poursuis.
Ne fais pas ça...
Rachel : J'accepte ce rôle. Je fais vœu de servir Apollon, dieu des Oracles. J'ouvre les yeux à l'avenir et j'embrasse le passé. J'accepte en moi l'esprit de Delphes, voix des dieux, qui parle par énigmes et lit le destin.
Ces mots... cette fumée verte qui l'entoure encore plus... Chiron... Apollon... ce lieu...
Mon cauchemar...
Moi : NON !
J'ai couru en direction de Rachel mais au même moment Nico et Percy m'ont retenu en me prenant chacun un bras.
Percy : Julia ! Fais pas ça !
Nico : Dis-nous ce qui se passe !
J'ai voulu leur dire, mais je n'ai pas pu parce que la fumée s'est dirigée vers moi et à ce moment-là j'ai eu une vision.
Je suis au même endroit, à la même place mais pas à la même époque.
Percy : Mais qu'est-ce qu'on fait ici ? Comment on est arrivé là ?
Chose étrange, Percy et Nico sont aussi ici. Vu qu'ils m'ont agrippé le bras on doit sûrement partager la même vision.
Tout est net pour une fois et le temps s'écoule normalement. Pas des centaines d'images à la seconde, non, juste une scène. C'est mon cauchemar, mais cette fois-ci, je connais les acteurs.
Nico : On dirait qu'on est dans le passé...
Percy : Julia, tu vas bien ?
Ils se sont rapprochés de moi mais je suis toujours en train de regarder devant moi, le regard vide.
Percy : Mais qu'est-ce que tu... ?
Nico : Quoi ?!
Ils ont sûrement vu ce que j'ai vu : moi, Chiron et... ma mère il y a dix ans de cela.
Maman : Quoi qu'il se passe tu restes avec Chiron, d'accord ?
Chiron : Flora, ce n'est pas une bonne idée. Vous avez tout pour ne pas réussir, sans vouloir vous offensez...
Maman : J'apprécie votre quiétude à mon égard Chiron, mais j'ai fait mon choix. Pourriez-vous garder ma fille ?
Chiron : Très bien...
Tout, tout. Je me souviens de tout à présent. Je ne veux pas voir la suite. Ma mère s'est mis au niveau de la petite fille, c'est-à-dire moi à l'âge de trois ans.
Maman : Tu me promets de ne pas bouger, même si tu as peur, d'accord ?
Moi : Pourquuuooooiiii ?
Maman : Parce que ma chérie.
Moi : Bon d'accord...
Ma... mère s'est dirigée seule près de la grande maison.
Percy : Julia, c'est toi la petite fille ?
Nico : Et la femme, c'est ta mère ?
Je n'ai pas répondu, Apollon vient d'apparaître, il avait l'air contrarié.
Apollon : Flora... tu veux vraiment le faire ? Tu as des enfants et les chances pour que ça marche sont très minces.
Maman : Je le veux. Je veux que mes familles soient enfin réunis. C'est mon destin.
Apollon : En acceptes-tu les risques ?
Maman : Oui.
Apollon : Alors, poursuis.
Il avait dit ces derniers mots avec peine.
Nico : Elle... elle va pas faire ce que je pense...
Si...
Maman : J'accepte ce rôle. Je fais vœu de servir Apollon, dieu des Oracles. J'ouvre les yeux à l'avenir et j'embrasse le passé. J'accepte en moi l'esprit de Delphes, voix des dieux, qui parle par énigmes et lit le destin.
La... la fumée l'a entourée, comme Rachel.
Moi : Maman... tu fais quoi ? C'est pas drôle !
Tout ce passait bien, jusqu'au moment où elle a hurlé et qu'elle est tombée.
Moi : MAMAN !
Chiron : Tu ne dois pas bouger !
Moi : Lâche-moi sale poney !
J'avais réussi à me dégager et j'avais couru vers ma mère. Je m'étais accroupie à côté d'elle, mais elle ne respirait plus...
Nico : Non... j-je peux pas y croire...
Moi : MAMAN ! OUVRE LES YEUX ! s'il te plaît...
Apollon : Julia ! Ne la touche pas !
Je ne l'ai pas écouté et je l'ai secoué, mais la fumée m'a attaqué.
Apollon : Oracle ! Ce n'est pas elle ! Retourne dans ton enveloppe corporelle et laisse la petite tranquille !
Elle a eu le temps d'entrer en moi, mais elle est ressortie aussi tôt. Mais une partie est restée en moi.
J'étais choquée, en train de pleurer sur le corps de ma mère. Apollon s'est approché de moi et j'ai relevé la tête.
Moi : TU AS TUÉ MA MAMAN ! TU VAS LE PAYER !
Je brillais d'une lumière dorée et j'ai poussé Apollon. Malgré mes trois ans, j'ai réussi à le faire reculer.
Apollon : Julia, tu dois maîtriser ta puissance.
Moi : TU L'AS TUÉE !
Je faisais peur à voir, j'étais déterminée à venger ma mère.
Mais le problème, c'est que plus j'avançais, plus je me fatiguais et à la fin je suis tombée dans les pommes dans les bras d'Apollon.
Apollon : Ma pauvre petite...
Chiron est arrivé en galopant, la mine sombre.
Chiron : Que va-t-on faire maintenant ? Elle n'a plus de repère à présent, sa mère était tout ce qu'elle avait.
J'étais toujours dans les bras d'Apollon, il avait l'air vraiment triste.
Apollon : Nous n'avons pas le choix, l'Oracle lui a montré des choses, j'en suis sûr. Il faut lui effacer la mémoire.
Chiron : N'est-ce pas trop radical comme solution ? Elle va chercher des réponses sur son passé, c'est obligé.
Apollon : Je redoute ce moment où elle connaîtra la vérité, mais crois-moi, s'il y avait une autre solution, je la prendrais. Mais je suis pressé par le temps, je vais l'amener dans les eaux du Léthé.
Chiron : Et après ?
Apollon : Ils vont être séparés, nous n'en avons pas le choix. Elle sera placé dans un orphelinat.
Chiron : Mais elle se fera attaquer par des monstres !
Apollon : Je veillerais à lui donner de l'aide. Je jure sur le Styx de l'aider autant que je le peux. Elle a hérité des pouvoirs de sa mère, mais je vais tout de même lui accorder ma bénédiction. Je ferai en sorte de placer les bonnes personnes sur sa route.
Chiron : Mais un jour, elle va revenir en ces lieux...
Apollon : Nous verrons ce qui se passera à ce moment-là.
Il s'est retourné vers ma mère.
Apollon : Ma pauvre fille... tu avais beaucoup trop d'ambitions avec un si jeune âge. Mais je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour les aider.
Ma vision s'est terminée ici.
La Brume est retournée vers Rachel qui est maintenant au sol. Mais elle s'est relevée, encore en vie.
Après ce que j'ai vu, mes jambes se sont mises à trembler toute seule. Je me suis mise à genou.
Annabeth : Qu'est-ce qui s'est passé Percy ?
Percy : Julia...
Je regarde devant moi sans savoir exactement ce que je fixe. J'ai le regard vide.
Mais Rachel qui elle va beaucoup mieux s'est approchée de nous.
Rachel : Vous voyez tout c'est bien passé ! Bon c'est vrai que j'ai un peu mal à la tête mais j'ai l'impression que ça a fonctionné. Et puis...
Moi : RECULE !
J'avais sorti mon arme et je la menaçais à présent.
Percy : Julia, je sais que ce que tu viens de voir c'est... non, en fait je ne peux pas imaginer. Mais il y a une chose que je sais, Rachel n'y est pour rien, donc baisse ton arme... s'il te plaît...
Moi : NON ! LE TRUC QU'ELLE A EN ELLE L'A TUÉE ! JE VAIS VENGER MA MÈRE !
J'étais déterminée à tuer Rachel, rien ne pouvait me faire entendre raison.
Chiron : Julia, baisse ton arme tout de suite.
Moi : Toi...TOI ! TU LE SAIS DEPUIS LE DÉBUT, DEPUIS LE JOUR OÙ JE SUIS ARRIVÉE ICI TU LE SAVAIS !
Chiron : Je n'étais pas sûr que c'était vraiment toi, surtout que je ne pensais pas que tu étais la fille de Poséidon en réalité...
Je n'y comprends plus rien. Comment ne pouvait-il pas savoir que j'étais la fille de Poséidon ?
Annabeth : Que veux-tu dire Chiron ?
Apollon : Il veut dire qu'il croyait que le seul lien de parenté que Julia avait avec les dieux était mon sang. Il ne pensait pas un seul instant que son père pouvait être Poséidon.
Moi : J'EN AI RIEN À FAIRE ! DIEU OU PAS DIEU TU VAS LE PAYER !
Il était descendu du toit et se tenait face à moi. J'avais les yeux qui brillaient de rage. J'étais inconsciente de ce que je faisais.
Je l'ai attaqué.
Il n'essayait même pas de contre-attaquer. Pourtant s'il le souhaitait il pouvait me tuer sur le champ. La règle dit qu'un dieu a le droit de riposter seulement si le demi-dieu adverse l'attaque. C'est exactement ce que j'étais en train de faire. Mais il se contentait d'esquiver, ce qui ne faisait qu'augmenter ma rage.
Percy : JULIA ARRÊTE !
Je n'entendais plus rien, j'étais focalisée sur Apollon. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais il ne tentait pas de riposter.
Il est vrai que je n'avais aucune stratégie dans mes coups, j'assenais mon épée sans réfléchir. Mais il esquivait encore et toujours.
Mais à un moment il a réussi à prendre mon bras.
Apollon : Arrête, maintenant.
Moi : LÂCHE-MOI !
Apollon : À quoi bon ? Tu ne ferais que te blesser. Je n'essayerai pas de contre-attaquer, mais je ne me laisserai pas faire pour autant. J'ai promis à ta mère de te protéger, et c'est ce que je fais en ce moment.
Moi : J'en-ai-rien-à-faire. VA CREVER !
Apollon : Je t'en prie, ne m'oblige pas à faire ça...
J'ai réussi à me dégager, mais je n'ai pas attaqué tout de suite car j'ai entendu Nico.
Nico : Julia, je croyais que ta famille était la chose qui comptait le plus pour toi et que tu pourrais toi faire pour la protéger.
Je me suis retournée vers lui.
Moi : C'est exactement ce que je suis en train de faire !
Nico : Non, tu es en train d'attaquer un membre de ta famille.
Moi : Ça ne marche pas à ce niveau là ! C'est mon cousin et encore ! Je ne le considère pas comme étant de ma famille proche.
Nico : Il n'est pas seulement ton cousin...
Moi : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Nico : Rappelle-toi de tout ce qu'il a dit.
Mais il me fait quoi là Nico ? « Rappelle-toi de tout ce qu'il a dit », mais j'ai pas le temps pour ça moi ! Il a dit qu'il veut me protéger, mais je m'en fous de ça ! Et puis avant il a dit que le seul lien que Chiron pensait que j'avais avec les dieux c'était...
Non... c'est pas... possible.
J'ai regardé Apollon, en détails : cheveux blonds, magnifiques yeux bleus, ce sourire inquiet...
« Percy : C'est vrai que tu ressembles à une Apollon avec tes cheveux blonds, c'est peut-être ton père. »
« Moi : Je pensais plus être une fille d'Apollon que de Poséidon »
« Thalia : J'ai me suis toujours doutée que tu étais une Apollon. Et là avec ton arc je vois que je ne me suis pas trompée ! »
« Chris : Fille de la mer et du soleil ! »
Si j'ai bien compris, nous n'avions pas complètement tort. Et la personne qui se tient en face de moi c'est...
Apollon : Oui, tu as compris Julia.
Moi : Tu es mon... tu étais son...
Je n'arrivais pas à le dire, ça me semblait irréaliste de dire ça.
Apollon : Oui, j'étais le père de ta mère, et je suis donc ton grand-père.
Percy : QUOI ? Je comprends plus rien là...
Trop de réponses venaient d'un coup à mes questions.
Moi : C'est pour ça que je suis considérée comme si puissante... et que Cronos m'appelait fille de la mer et du soleil. Le soleil, c'est ma mère qui était une demi-déesse, fille d'Apollon. Mais alors...
Mes yeux ont repris un aspect orageux.
Moi : POURQUOI M'AVOIR EFFACÉ MES SOUVENIRS ?
Apollon : Julia, je n'avais pas le choix, c'était soit ça ou bien...
Moi : Il n'y a aucune excuse. J'ai vécu dans le mensonge toute ma vie. Cronos avait raison finalement, j'aurais dû l'écouter...
Je n'étais plus moi-même, c'était la partie sombre de moi qui parlait, la même personne qui a fait du mal à Nico ce jour-là.
Je me suis prise une gifle qui m'a ramené à la réalité.
Nico : Ok, t'es en colère, je peux comprendre. Mais de là à dire que tu aurais dû rejoindre Cronos, tu dérailles complètement. Je sais ce que tu ressens, mais c'est pas une raison pour dire ça.
C'était lui qui m'a mis la gifle. Je peux vous dire que je l'ai senti celle-là. J'étais en train de me frotter la joue en même temps qu'il me parlait.
Moi : Je sais, mais...
Nico : Julia ?
J'ai beaucoup, beaucoup trop mal à la tête, à tel point que je suis obligée de me mettre a genou, mes mains sur ma tête.
Apollon : Ne bouge pas, je vais voir ce que tu as.
Moi : Ne t'approche pas de moi...
Percy : Julia, sérieux ! Il veut juste t'aider, c'est le dieu de la médecine, c'est le mieux placer pour t'aider !
Moi : Je veux pas qu'il me t... AAARRGGHH !
Au même moment de la brume est sortie de la bouche de Rachel.
Percy : Mais qu'est-ce que ?
Apollon : C'est pas vrai, elles entrent en consonance...
Percy : Et ça veut dire quoi ? Explique !
Ça veut dire que mes foutus visions commencent, maintenant.
Batailles, des monstres, des gens. Parmi ces gens : Percy, Annabeth, Nico, moi et cinq autres que je ne connais pas. On est sur un bateau. Puis, un dragon en métal, une explosion dans les airs, des grandes portes noires. Une fille en armure resplendissante entourée d'une lumière qui se fait ensuite tuer par la terre. Je déconne pas, une lame de terre l'a transpercée. La colonie qui se fait attaquer par des monstres et des... romains ? Une sorte de ville assiégée par des monstres et un géant mais pas vraiment en fait... Mais j'avais l'impression d'avoir déjà vu cette « ville ».
Ça y est, c'est le bordel. Depuis tout à l'heure j'arrivais à analyser, maintenant ça va beaucoup trop vite. Des scènes de combats, des morts... Mais la dernière image était celle d'un garçon, c'était trop beau pour être vrai après toutes ces horreurs.
Moi : Julien...
Nico : Julia ! Tu vas bien ?
J'ai relevé la tête et j'ai vu que Percy et Nico étaient en train de soutenir Rachel qui était aussi mal que moi.
Quelqu'un s'est mis à ma hauteur et m'a touché le front.
Apollon : C'est pas bon ça, pas cool du tout même...
Je n'ai même pas cherché à le repousser, je n'en avais tout simplement plus la force. Mais Rachel s'est sentie vite mieux, les garçons l'avaient déposée sur les marches de la terrasse.
Percy : Quelqu'un peut m'expliquer ce qui vient de se passer ? Entre Rachel qui débite des paroles incompréhensibles et Julia qui a des visions ça fait beaucoup là...
Apollon : Je crois que nous venons d'entendre la nouvelle Grande Prophétie.
J'étais paumée, je n'essayais même pas de comprendre ce qu'ils disaient.
Moi : Combats... dragon... morts... portes... ro-mains... Ju'...
Annabeth : Mais qu'est-ce que tu racontes Julia ?
J'ai regardé Apollon.
Moi : ... Apollon ?
Apollon : Qu'est-ce qu'il y a ? Ne fais pas d'efforts, je t'en supplie !
Moi : Me laisse pas tomber au sol encore plus...
Apollon : Mais qu'est-ce que tu veux dire par...
Ma tête tournait de plus en plus, jusqu'à que je perde totalement conscience.
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Mon plus long chapitre je pense pour ce premier tome !
Et oui, il y aura une deuxième tome mais dans le monde des Héros de l'Olympe (le même que celui-là en somme 😆)
Mais ce tome n'est pas fini pour autant, il y a un autre chapitre !
Mais Julia comprendra ses visions dans le tome 2, soyez au rendez-vous !
Et nous saurons peut-être qui est ce fameux Julien...
ÉDIT du 03/03/18
Je vous fait un petit cadeau de Noël (même si c'est plus la période 😂)
Je vais poster la fin du Tome 1 aujourd'hui, tout ! Ainsi que le début du Tome 2 (ce qui fait trois chapitres).
Je vous fait ce cadeau parce que je pars en Hongrie (échange scolaire d'une semaine) et que je sais pas si je vais pouvoir poster mercredi. Je préfère être prévoyante ! Par contre ça veut dire qu'il y en aura pas mercredi, sooorrrryyyyyyy.
J'espère que ça vous fait plaisir ! 😄
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