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Even through their stares

Point de vue de Sarah

Je suis à une soirée où j'accompagne Laurent. Plusieurs mois sont passés et les rumeurs sur ma relation avec l'acteur ont été étouffées, même si la presse le soupçonne de fréquenter quelqu'un en secret au vu de ses sorties répétées qui ne sont pas passées inaperçues. Les caméras et les photographes ne nous ont plus jamais aperçus ensemble, et tous sont persuadés que j'entretiens une relation avec Laurent Cooper. Certains disent même qu'une demande en mariage ne devrait pas tarder, ce qui me dégoûte au plus haut point.

Cette soirée réunit une grande partie des membres du showbusiness pour l'avant première d'un film relatant la rencontre entre un voyageur dans le temps et sa version de lui adolescent. Mon ami, proche de l'acteur principal, y est également convié. A chaque soirée où il est présent, c'est une torture de ne pas pouvoir l'approcher ou lui parler et d'être contrainte de rester avec Laurent.

En parlant de Laurent, je crois qu'il a un peu trop bu ce soir, étant donné le nombre de verres que je l'ai vu ingurgiter et sa proximité accrue avec moi, plus pesante que d'habitude. Alors que nous discutons avec un groupe d'hommes qu'il connaît, ils commencent à faire des blagues lourdes et de mauvais goût, auxquelles il renchérit et rit d'un rire gras en me prenant à partie à chaque phrase. Saoulée par son comportement autant qu'il l'est par l'alcool, je prétexte une envie pressante pour m'éclipser et aller me rafraîchir aux toilettes.

Alors que j'emprunte un couloir, Laurent qui m'a suivi m'apostrophe :

"Qu'est-ce que tu as ce soir ?

— Comment ça ?

— On dirait que tu ne t'amuses pas. T'es pas drôle, faut te détendre un peu !

— Je m'amuse comme je veux, merci.

— Tu vois, tu vois c'est ça ton problème Sarah." 

Il se rapproche de moi, m'attrape le poignet et m'attire dans un autre couloir désert. Je tente de me dégager mais l'alcool doit accentuer sa force.

"Pourquoi tu es toujours comme ça avec moi ? On pourrait bien s'amuser tous les deux. Tes parents m'adorent, je peux t'offrir plein de belles choses. Te faire plaisir...

En même temps qu'il parle, il presse son corps contre le mien, et commence à m'embrasser dans le cou. Je me défends et tente de le repousser :

"Mais qu'est-ce que tu fais ? Arrête !

— Chut, ne trouble pas ce moment. Tu vas voir, tu vas aimer."

Il m'embrasse de force, sûrement pour me faire taire. Je commence à angoisser sérieusement tandis qu'il balade ses mains sur mon corps. Je me débat comme je peux, mais il me bloque contre un mur. Je suis soudain tétanisée. Je n'arrive à faire sortir aucun son de ma bouche pour appeler à l'aide. Mon corps ne m'obéit plus et je me résigne à attendre qu'il me libère, ce à quoi Il n'a pas l'air décidé.

"Hé ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ?" lance une voix à l'autre bout du couloir.

Je reconnais son propriétaire mais n'arrive pas à tourner la tête dans sa direction.

"Laisse nous, mec. Tu vois pas qu'on est occupé ? grogne Laurent.

— Putain. Putain, lâche-la !"

Les pas se rapprochent prestement, et bientôt deux bras saisissent Laurent et le sépare violemment de moi, le propulsant contre le mur d'en face.

"De quel droit tu nous interromps ?

— Je t'interromps surtout toi, salaud !

— Wow, calme toi ! Je fais ce que je veux et ça ne te regarde en aucun cas."

Bouillant de rage, il envoie son poing dans la tête de mon agresseur.

"Dégages d'ici ! Et ne t'approche plus jamais d'elle.

— Sinon quoi ? Tu vas encore me frapper ? J'ai de bons avocats, tu sais.

— Tes avocats ne te protègeront pas éternellement de tes actes immondes. Tu veux que je t'amène au milieu de tout ce beau monde dans la salle pour que tu leur expliques ce que tu viens de faire ?!"

Avant de se prendre un nouveau coup, Laurent s'en va lâchement, sûrement pour quitter la soirée et aller nettoyer le filet de sang qui coule le long de sa tempe.

Mon ami se tourne vers moi. Je n'ai pas bougé depuis qu'il m'a dégagé de l'emprise de Laurent.

"Putain, quel connard ! Je suis tellement désolé, j'aurais dû arriver plus tôt, peste-t-il.

— Ce n'est pas de ta faute, réussis-je à articuler, encore sous le choc.

— Est-ce que tu veux que je te ramène chez toi ?

— Je... ne me... hésité-je.

— Je peux rester avec toi si tu veux. On peut aussi aller chez moi, c'est plus proche." me propose-t-il.

Je suis prête à le suivre n'importe où, du moment que c'est loin de ce couloir et loin de Laurent Cooper, et du moment que je ne reste pas seule.

"D'accord."

Je le suis jusqu'au vestiaire où nous récupérons nos affaires, et nous sortons discrètement pour rejoindre le véhicule de son chauffeur. Il ne sait pas trop comment se comporter avec moi, je le sens. De mon côté, je suis dans un état second, réalisant difficilement ce qui vient de se produire et ce qui aurait pu se passer. Nous entrons dans son immeuble par une porte se situant dans une rue discrète. Arrivés chez lui, il cherche ses mots.

"Ecoute, dis moi ce dont tu as besoin, fais comme chez toi. Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Est-ce que tu veux te reposer ?

— Je veux bien prendre une douche, s'il-te-plaît.

— Bien sûr, la salle de bain est juste ici. Je te passe une serviette."

L'eau qui coule sur mon corps me réveille un peu. Mes membres sont douloureux, et je remarque des marques à mon poignet qu'il a dû serrer assez fort. Je me savonne vigoureusement jusqu'à me sentir plus propre. Je me sèche et n'ai pas d'autre choix que de remettre ma robe, même si ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable.

Mes yeux sont secs. Je sens que j'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. Je rejoins mon ami qui est sur son canapé, attendant mon retour. Il me regarde avec compassion.

"Comment te sens-tu ? Je suis là si tu veux parler.

— Merci. J'ai repris un peu mes esprits. Je pense que ça va aller. Grâce à toi, j'ai évité le pire.

— Sarah... tu trembles."

Je n'avais même pas remarqué.

"Est-ce que tu veux que je te prenne dans mes bras ?" demande-t-il avec prévenance.

J'hoche la tête et me blottit contre lui. Son étreinte est rassurante. C'est à ce moment que je relâche toute la pression de la soirée, et que les larmes coulent enfin sur mes joues. Il ressert son étreinte et me caresse les cheveux.

"Tu es en sécurité, maintenant. Il ne s'approchera plus de toi."

Toutes ces émotions m'ont épuisée. Mon corps veut dormir, mais je n'ai aucune envie de le lâcher.

"Si tu veux aller te coucher, j'ai un lit fait dans une des chambres d'amis."

Je grommèle un "Plus tard" ensommeillé et sombre doucement dans le sommeil.

Le lendemain matin, je me réveille seule dans un lit confortable. Dormir m'a fait du bien, je me sens déjà mieux que la veille. Je sors de la chambre et essaie de me repérer dans cet immense appartement. Je retrouve le salon, où mon ami est endormi sur le canapé. Il n'est même pas allé se coucher dans son lit. Il a été incroyable avec moi hier. Sans lui, je ne sais pas comment j'aurais pu faire face aux évènements. Je rejoins la cuisine et fouille dans les placards pour voir s'il y a de quoi préparer un petit-déjeuner. Je n'aurais jamais été assez à l'aise pour fouiller dans la cuisine de quelqu'un d'autre. Mais avec lui, c'est différent.

Je repense à chacun des moments que nous avons vécu depuis notre rencontre. Depuis le début, il a toujours été gentil, drôle et sincère. Nos sorties de ces derniers mois nous ont rapprochées. Je ne peux nier qu'à l'évidence mes sentiments pour lui ont évolué au cours du temps, et sont à présent légèrement plus forts que de l'amitié. Mais je ne peux me résoudre à prendre le risque de perdre la seule personne qui n'ait jamais compté autant pour moi depuis des années.

Je sais très bien ce qu'implique de débuter une relation dans ce monde là, avec un acteur aussi connu. Et je ne suis pas sûre d'être capable d'y faire face.

Une voix grave me sort de mes pensées.

"Salut, tu es déjà réveillée ?

— Hey, oui, je voulais préparer un petit déjeuner.

— Oh, ça c'est gentil. Je ne sais plus si j'ai fait les courses récemment.

— J'ai trouvé une bouteille de jus d'orange et un paquet de céréales.

— Ce sera parfait.

— Non, il manque un élément pour le petit-déjeuner parfait." affirmé-je.

Il me regarde, interloqué.

"Des dessins-animés.

— Epouse-moi."  répond-il d'emblée.

Je rigole face à la spontanéité de sa réplique, mais je ne peux empêcher mes joues de s'échauffer.

Nous nous installons côte à côte sur le canapé, devant un écran de télévision plus grand que moi. L'ambiance est légère, et à ce moment-là je sais que je n'ai besoin de rien d'autre. Je n'ai envie d'être nulle part ailleurs.

Evidemment, mes parents sont toujours au rendez-vous quand il s'agit de gâcher mes moments de joie, ce que mon téléphone qui vibre me rappelle violement. Après un moment d'hésitation, je décroche et m'isole dans la cuisine.

"Allo ?

— Tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? demande ma mère de but en blanc.

— De quoi parles-tu ?" 

Je sais que personne n'a assisté à la scène d'hier, et que nous sommes restés discrets. C'est impossible qu'elle en ait entendu parler. A moins que...

"Laurent nous a tout raconté. Le pauvre, il est vraiment amoché.

Que vous a-t-il raconté ?

— La violence dont a fait preuve celui qu'apparemment tu fréquentes toujours. La manière dont tu risques de nous déshonorer si quelqu'un apprend que tu fricotes avec cet arriviste." 

Ils l'ont cru. Cet homme n'est pas leur fils et ils boivent ses paroles. Je crois que je n'aurai jamais leur soutien.

"Il vous a aussi raconté qu'il a essayé d'abuser de moi ? dis-je, explosant de rage.

— C'est quoi cette histoire encore ? Laurent ne ferait jamais ça. C'est lui qui t'a monté la tête ?" 

Ma gorge se serre et un écœurant sentiment d'injustice m'envahit.

"Si tu ne me crois pas, peut-être que les plaintes déposées contre lui par d'autres femmes apportent plus de crédit que les paroles de ta propre fille ?

— Ce ne sont que des rumeurs, tous ces procès ont été classés sans suite ou abandonnés." 

Soit elle est extrêmement maladroite, soit elle est foncièrement odieuse. Elle avait donc entendu parler des histoires sordides qui le suivaient ainsi que des procès intentés contre lui.

Je m'assois sur le sol de la cuisine, et je sens deux bras m'entourer, en guise de soutien. Je ne l'ai pas entendu arriver, tellement abasourdie par les aveux de ma mère.

"Alors on en est là, maman. Vous m'avez jetée consciemment dans la gueule du loup pour votre image, et quand elle se referme sur moi vous préférez le soutenir lui ? Tu crois que votre monde plein de paillettes et de faux sourires ne joue pas de son influence comme papa a pu le faire ? Que votre jolie société n'est pas corrompue jusqu'à la moelle, vous blanchissant les uns les autres dans vos sales affaires ?!

— Je ne te permets pas de me parler sur ce ton.

— Mais oui, vous ne m'avez jamais rien permis. Ne fais pas ce que tu veux de ta vie, pense à ta famille. Mais de quelle famille on parle, au juste ? Celle qui m'a toujours méprisée et a toujours eu honte de moi ? Celle qui me fait du chantage pour que j'obéisse au moindre de ses ordres ? Je n'en peux plus. Si un étranger, qui plus est un prédateur a plus de place dans cette famille que moi, donnez-lui la mienne, je n'en veux plus."

D'amères larmes de rage pointent aux coins de mes yeux.

"Ecoute, nous en reparlerons quand tu seras calmée, rentre à la maison.

— Non, je ne vais pas rentrer à la maison.

— Si, tu vas rentrer et nous allons en parler tous ensemble.

— Tous ensemble ?

— Oui, Laurent et ses parents sont là."

Je n'ai plus assez de force mentale pour lutter.

"J'ai... j'ai besoin de me reposer." 

Mon téléphone tombe au sol et je plonge ma tête entre mes mains.

"Allo ? ... Sarah, tu m'entends ?... Ce n'est pas le moment de." 

Elle est coupée par mon hôte qui récupère mon téléphone et raccroche.

Sans un mot, il me prend dans ses bras. Je me blotti contre lui, blessée par le comportement de mes parents. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase que je porte à bout de bras depuis des années.

"J'ai toujours pensé que derrière leur comportement et leurs reproches, ils m'aimaient. Je ne sais pas pourquoi je me suis obstinée à le croire."

Je vois qu'il cherche ses mots, sans savoir quoi dire pour me réconforter. Ses bras qui m'entourent en font déjà beaucoup.

"Est-ce que tu as envie de prendre l'air ? De te changer les idées loin de cette ville et de ses habitants ? tente-t-il.

— Je suppose que ça me ferait du bien...

— Je pars dans 2 jours pour une semaine à l'étranger, pour la promotion de mon dernier film. Est-ce que tu veux venir avec moi ?

— Tu es sûr que c'est ma place ? Tu vas être très occupé, je vais t'encombrer.

— Je vais avoir pas mal d'interview à assurer, mais je trouverai toujours du temps pour toi. Et je n'ai aucune envie de te laisser seule ici."

Je dois me l'avouer, je n'ai pas non plus envie de rester seule ici, et encore moins d'être loin de lui. Un voyage serait le bienvenue. Je pourrai toujours faire du tourisme pendant qu'il sera occupé. Je serai loin de mes parents et de leur toxicité, loin de tout ce que j'exècre dans cette ville. Poser une semaine de congé me fera également le plus grand bien.

"Alors j'accepte."

Il me fait un câlin.

"Et, Sarah...

— Oui ?

— Tu sais que tu as le droit de porter plainte, si tu le souhaites.

— Je ne sais pas trop, pour le moment je ne veux rien avoir à faire avec cette famille.

— Tu as le temps d'y penser, sache que je te soutiendrai dans ta décision.

— Merci. Merci d'être là pour moi."

Cette semaine me fait un bien fou. Contre toute attente, l'acteur passe pas mal de temps avec moi, ce qui nous rapproche davantage. Je sais qu'il s'inquiète pour moi, mais rien que sa présence me réconforte. Je l'accompagne à certaines de ces interviews tout en restant discrète, et passe une partie de mes journées à me balader dans les villes où nous faisons étape. Les membres de son équipe sont tous très agréables, et m'accueillent dans leur voyage sans poser de question. Je n'ai pas de nouvelles de mes parents, seule ma sœur a essayé de me joindre quelques fois les deux premiers jours avant de laisser tomber. Je n'ai pas décroché, car je suis persuadée que c'était un moyen détourné de ma mère pour me faire "revenir à la raison".

De retour chez nous, enfin, chez lui, nous pouvons enfin souffler. Nous n'avons eu que très peu l'occasion d'être seuls, rien que tous les deux. C'est la première fois depuis un moment que nous n'avons aucune contrainte de temps devant nous.

Point de vue de l'acteur

"Qu'est-ce que tu veux faire ? demandé-je à Sarah.

— Dormir ?" 

Je suis légèrement déçu, moi qui voulait profiter que l'on soit enfin seuls pour passer du temps avec elle. Elle sourit en voyant mon expression déconfite.

"Non, je rigole, je veux faire la fête toute la nuit."

Soulagé, je me dirige vers la chaîne Hifi posée dans un coin de mon salon pour l'allumer et m'y connecter. Je monte le son pour faire vibrer les enceintes. Avec l'isolation des murs, je n'ai aucun risque de déranger les voisins. Je me laisse entraîner par le rythme de la musique et me mets à danser. J'ai suivi des cours pour l'un de mes films, et j'étais persuadé que ça me resservirait un jour. Elle rit avant de me suivre dans ma chorégraphie. Nous sautons, nous tournons et nous bougeons jusqu'à n'en plus pouvoir et être forcés de reprendre notre souffle. Nous nous allongeons en même temps sur le canapé, créant une collision qui la fait tomber au sol.

"Oups, j'ai gagné !"

Je jubile en prenant toute la place dans le canapé. Sans réponse de sa part, je me penche vers elle, toujours allongée par terre.

"Rien de cassé ?"

Elle se redresse et me saute dessus, prête à se battre pour récupérer ma place. Je ne me laisse pas faire, bien décidé à défendre mon territoire.

"Laisse tomber, j'ai plus de force que toi, avance-t-elle.

— C'est ce que tu vas voir." lui réponds-je espièglement.

Je lutte tant bien que mal, c'est vrai qu'elle est plus forte qu'elle en a l'air. Elle finit par m'éjecter du canapé. Blessé dans mon égo, je me relève et c'est à mon tour de bondir sur elle. Cette fois-ci, je ne me bats pas et capitules pour quémander un peu d'espace.

"Aurais-tu une petite place pour un vagabond qui demande asile ?

— Un vagabond avec un putain d'appart." réplique-t-elle en se serrant pour me laisser de la place.

Je m'accoude face à elle et la regarde silencieusement, subitement perdu dans mes pensées.

"Qu'est ce qu'il y a, j'ai quelque chose sur le visage ? me demande-t-elle, déconcertée.

— Oui, de la beauté" lancé-je le moins sérieusement possible.

Amusé, je la regarde se tordre de rire.

"Et c'est censé marcher ?

— Ça fonctionne d'habitude, elles se jettent sur moi ensuite, dis-je en affichant une petite moue.

— Ah oui ? Mais moi je me suis déjà jetée sur toi, c'est ton charme naturel qui m'a eu, pas ton talent discutable pour les disquettes."

Mes joues s'échauffent malgré moi. Ce n'est pas la première fois qu'une tension s'installe entre nous deux. D'habitude, nous essayons de la faire descendre rapidement. Mais cette fois-ci, je n'en ai aucune envie. Visiblement elle non plus, car elle surenchérit. 

"Et toi, qu'est ce qui te plaît chez moi ?

— Moi ? Ton appartement."

Elle me regarde, interloquée.

"Il illustre bien ta simplicité et ton authenticité. C'est ce que j'aime, chez toi. Sans oublier ta belle petite tête bien sûr."

Elle cherche une répartie à envoyer, mais ne trouve rien.

"Ben alors, tu n'as plus rien à dire ? Ce n'est pas dans tes habitudes. Tu es peut-être malade ?"

Je pose une main sur son front. J'ai l'impression qu'un frisson parcourt son corps et je m'apprête alors à retirer ma main quand elle la retient.

"Qu'est-ce qu'on fait, tous les deux ? Ou est-ce qu'on va comme ça ?

— C'est une bonne question, réponds-je doucement. Je crains d'en chercher aussi la réponse.

— Tu penses qu'on réfléchit trop ?

— C'est possible."

Nous nous fixons en silence, sa main toujours sur la mienne.

"Je tiens tellement à toi, soufflé-je, mes yeux plongés dans les siens.

— Moi aussi, mais..." 

Elle s'interrompt et soupire, rompant notre échange de regard pour fixer le plafond.

"Mais ? l'interrogé-je.

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de continuer comme ça."

Mon cœur rate un battement. Une sensation désagréable se répand dans mon corps. Je n'ose pas lui demander ce qu'elle veut dire que mon cerveau tourne déjà à une vitesse folle.

"Je pense qu'il faut qu'on arrête... ce petit jeu, dit-elle en posant ses lèvres au coin des miennes, y déposant un léger baiser. Et qu'il faut que l'on accepte nos sentiments."

Je suis si soulagé que je mets du temps à comprendre, lui laissant celui de finir sa phrase. Je me redresse et me place en face d'elle.

"Tu as raison, arrêtons de trop réfléchir." 

Je scelle nos lèvres en un baiser tendre et passionné. Je désire ce moment depuis si longtemps. Elle rapproche mon corps du sien et pose une main dans mon dos. La sensation de son corps brûlant contre le mien accélère ma respiration. Je l'interroge du regard et lis dans ses yeux presque autant de désir que moi. M'embrassant de nouveau, elle retire mon t-shirt.

Le lendemain matin, je me réveille dans mon lit, Sarah endormie à côté de moi, vêtue du t-shirt que je portais la veille. Un large sourire s'affiche sur mon visage et mon cœur bondit dans ma poitrine, comme j'aimerais sauter de joie dans toute la pièce. Je suis amoureux. Je suis amoureux de Sarah Brown.

Cette dernière se réveille doucement. Sa tête du matin est si mignonne ! Nos regards se croisent et elle sourit.

"Hey.

— Hey." répond-elle.

Après un échange de regard que j'aimerais ne jamais interrompre, je ne me retiens plus et la prends dans mes bras.

"Si tu savais depuis combien de temps j'attendais ce moment."

Elle passe ses bras autour de moi et me murmure à l'oreille. 

"Moi aussi.

— Je veux d'autres réveils comme celui-ci.

— Je vais croire que tu es devenu accro à moi, dit-elle malicieusement.

— C'est bien possible.

— Alors... Tu veux qu'il y est un "nous" ?

— Oui. Et toi ?

— Ma tête me dit que ça ne va pas être facile tous les jours... Mais mon cœur me crie d'essayer. Et actuellement c'est lui qui s'exprime le plus fort."

Je souris et l'embrasse.

Point de vue de Sarah

Malgré nos emplois du temps respectifs chargés et ses voyages pour des interviews ou des tournages, nous essayons de nous appeler régulièrement et de passer le plus de temps possible ensemble.

Notre voyage à l'occasion de la promotion de son dernier film n'est pas passé inaperçu. Les rumeurs ont repris de plus belle. Nous n'avons rien confirmé et nous continuons de nous voir discrètement. Mais la question se fait récurrente à chaque interview et, bien qu'il essaie de défendre sa vie privée, je sens que cet acharnement met sa patience à rude épreuve. Il veut me protéger et protéger notre relation des avis extérieurs et des regards indiscrets.

Hélas, les titres et les articles qui affluent ne font rien pour démentir ses craintes, tout comme les commentaires de ses fans sur les réseaux sociaux. Si certains souhaitent le bonheur de leur acteur bien aimé, d'autres semblent avoir le cœur brisé par cette nouvelle et ne me trouvent pas assez bien pour lui, l'exprimant plus ou moins virulemment.

J'ai dû également faire face à la rancœur de mes parents, qui ont décidé de me pourrir la vie. Je me suis empressée de calmer leurs ardeurs vengeresses en usant de leur propre arme contre eux. Je leur ai rappelé que je pouvais non seulement porter plainte contre Laurent Cooper, mais également que j'avais des éléments sur les affaires de mon père qu'ils n'aimeraient pas voir révélées au grand jour. Suite à une conversation téléphonique mouvementée, ils ont jugé bon de me laisser en paix.

Mes collègues ont fini par avoir vent de l'identité de la nouvelle petite-amie de l'acteur quand l'une d'elle a reconnu ma photo sur la première page du magazine people de sa fille. Elles m'ont gentiment traité de petite cachotière et ont très bien accueilli la nouvelle quand je leur ai révélé d'où je venais. Ces aveux m'ont libéré d'un poids considérable. Je peux désormais être moi-même sans crainte de leur jugement ou d'un changement de comportement de leur part.

"Tu sais, tu n'es pas obligée d'apparaître publiquement avec moi.

— Ça fait bientôt 6 mois que nous sommes ensemble et c'est presque un miracle d'avoir pu garder notre relation discrète malgré les rumeurs. Mais je crois qu'il est temps maintenant. Je me sens prête à assumer et je suis fatiguée de tous ces secrets si difficiles à garder." 

Tout en parlant, j'ajuste le col de sa chemise et il me sourit.

"Je t'aime." 

Ces quelques mots font apparaître un grand sourire sur mon visage.

"Moi aussi, je t'aime. Allez, file, ils t'attendent."

Il m'embrasse, sort de la loge et rejoint les techniciens pour faire son entrée sur le plateau de télévision du Late-night show. Je suis si fière de lui, et je me sens si heureuse à ses côtés. Son arrivée dans ma vie a chamboulé beaucoup de choses, certes, mais à présent je suis libérée de la pression de ma famille, et surtout de cette peur de faire confiance aux autres.

Grâce à lui, j'ai découvert l'importance de pouvoir compter sur le soutien de quelqu'un. Grâce à lui, je peux passer au dessus des commentaires et des regards des autres.

Demain, nous irons ensemble à la première de son nouveau film. Notre relation sera alors dévoilée publiquement, n'en déplaise à ma famille, aux Cooper et aux fans un peu trop protecteurs.

Ensuite, nous irons à une soirée avec ses amis, nos amis. Ils m'ont totalement intégrée à leur groupe, et je les apprécie énormément. Désormais, il n'est plus question de calvaire quand il s'agit de fréquenter une partie des personnalités du monde du show-business.

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