<<Et si tu faisais un régime ? C'est pas comme ça que ton mec va te revenir, tu te laisse aller lol

Il faudrait vraiment que tu te mettes au sport si tu veux perdre du poids, tu commences à peser lourd mdrr>>

22/08/2014

Je paye en ce jour mes erreurs lourdes de sens : je suis la cause d'un décès.

Je l'ai tué par quelques mots formés de lettres virtuelles, tout a été dit pour l'aider, ça n'a fait qu'empirer ; j'ai assassiné mon amie. Je suis jugée, car la vérité s'est révélée. J'en ai des regrets, je vous l'assure ! Car j'ai compris ce qui a été fatal, je ne m'en rendais pas compte, de sa souffrance, de ce que j'ai pu causer...

<< STOP. J'en ai marre de toi !Je m'en fous complétement de tes problèmes ! Je fais tout pour t'aider, mais t'es jamais contente au bout d'un moment ça me passe par-dessus tout ça. Je me demande comment j'ai pu te supporter autant de temps... >>

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Ce fut une nuit d'été, on ne se voyait pas du tout seulement à travers des mots et photos qu'on s'échangeait. Toi à l'autre bout du monde et moi dans ma minuscule bulle, notre petit village de campagne. Je te voyais dépenser sans compter, sourire, profiter. Oui j'étais envieuse de cette vie que tu menais. J'étais habituée depuis qu'on était petite, je m'y étais faite, mais dans ce message que je t'ai envoyé, c'était comme si je te disais tout ce que je ressentais.

Il était quoi, 2h du mat'? J'étais sur Insta comme toujours avec mon ventilo et ma lampe allumés. Puis tu m'as envoyé un message de détresse, au fil de la discussion tout a commencé à partir en couille.

Je suis sortie pour me détendre et me calmer, car au fond, tu comptais énormément pour moi. Sur cette colline où nous faisions avant tant de roulades, nos bouquets de fleurs pour la fête des mères, où nous nous racontions tous nos secrets ; j'étais debout, face à cette hauteur. C'est dans cet endroit-là que j'ai été la plus sincère avec toi... Le vent sur mes cheveux, la senteur de la campagne, le frisson qui parcoure ma peau, ce sont les mêmes sensations que je ressens en ce moment en écrivant cette lettre.

Mon portable s'était entre temps allumé plusieurs fois.

J'ai décidé de te répondre, mais tu as commencé à me dire que tu ne me comprenais pas, m'as tu déjà comprise une seule fois ? Puis tu as ajouté que ce n'était pas drôle, que tu étais sérieuse, que tu ne me reconnaissais plus, etc.

<< Je rigolais pas.>> ainsite l'ai-je rétorqué, de manière à ce que tu t'en rendes compte que c'était bien réel. Je voulais m'excuser, mais tu as tout gâchée. Tu as forcé comme on dit... Je n'avais clairement plus envie de te parler alors...

|messages de haine|

Je suis rentrée, j'ai tout éteint, je suis me suis endormi satisfaite et rafraichie oui je l'avoue.

Rentrée septembre 2014.

L'élève X est absente.

J'ai su que ce jour-là, tu avais mis fin à tes jours, tu es morte, je n'ai pas réalisé, je pensais que je te reverrais et que tout allait s'arranger... Je cris : FAUX, FAUX, FAUX !!!

Mais ça n'a rien changé. Deux ans plus tard, j'ai compris, rien n'allait te ramener ici avec nous...

Tu es ainsi partie dans cette obscurité glaçante. Tu as voulu être seule à jamais, blessée, tu ne voulais plus l'endurer et je ne t'ai pas assez écoutée.

Tu as laissé une empreinte que ce soit sur moi ou ta famille, nous laissant le poid du desespoir sur nos épaules menaçant de fléchir à tout moment.

Ta corpulence, commençant à raidir en quelques heures, je me la suis peinte dans ma mémoire, puis aussi au fil des jours et des mois, se putréfier et décomposer.

Ton propre parfum de lavandes s'en est perdu à tout jamais dans cette salle de bain sentant la forte odeur du dentifrice extravagant au goût : fraîche mente.

Une vie faite de tout plein d'artifices où tu planais, mais un sourire qui l'est cependant aussi.

Telle est la vie que tu menais, je n'ai rien vu, partant de ton masque, à ton corps aminci

Aux pleurs cachés derrière ce téléphone, j'ai appuyé, comme sur une mauvaise touche, sur le bouton fatal,

Celui qui te retenait de t'en aller. Je t'ai laissé couler dans ce marécage rouge car je ne savais pas nager

De façon à ce que je puisse te secourir de ces sables mouvants. Je suis dans le déni et dans le mal.

Je cherche à te faire porter le chapeau, mais le faite que tu ne puisses plus en porter ni même manger

Te rend tout de suite innocente, au milieu de ma parole décadente.

Dans un monde qui aime se vanter, je prends la décision final,

Je quitte cette laborieuse vie de débauche et qui est impudente,

Là où est un crime abominable sont rendus tout simplement banal.

Mon faible coeur ne supporte plus de participer à cette émission

De télé à réalité, cette vérité est bien trop froide pour moi,

Un être contrôlé par un autre invisible mais puissant, transgression

Est le mot qui définit mon acte, je serais à la fin un grand roi.

Je fais preuve d'humanité pour la dernière fois de mon existence alors ne soyez pas sourd, ce papier n'est pas un torchon, il ne doit pas être plié.

Il semblerait que je rejette toute faute ici, car je ne serais pas capable d'avouer mes tords, mais ce n'est pas le cas.

Je sais ce que j'ai fait, je suis coupable. Jugez-moi, huez-moi, crachez donc vos immondices, pour que mon corps soit aussi en fracas.

Je ne veux pas que cela se reproduise, je sais que ce type de meurtre est de plus en plus présent de nos jours, de notre génération, il est devenu régulier.

Et il ne faut surtout pas ! Je supporterai donc vos insultes, je m'y suis conditionnée et attends votre satiété, tout ça dans le but (non, je ne suis pas le messi.) que d'autres ne subissent pas le même sort.

Deferlez votre haine de moi au lieu de le faire sur une personne humaine et sensible, je ne suis plus que pantin naine non-attachée à la société pleine d'aigreur et d'insensibilité, mais lié à la Mort.

Mais avant ça demandez vous : Mais si...?

J'aurais envoyé ce mesage à elle, aurait-elle eu le même le destin tragique que X?

Quelles sont les conséquences des mots échangés par votre téléphone?

Vous ne pourrez pas effacer d'une simple croix ce que vous envoyez ou même dites.

Mon nom est Maisie et voilà ma lettre de démission.

Voilà oui je ne devais plus poster mais je me sentais obligée en quelque sorte de publier celui là, j'espère que votre rentrée c'est bien passer :)

Edi: je me suis trompée en écrivant le titre du coup bah voilà