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Chapitre 8



Edward tirer sans arrêt sur sa veste d'agent de sécurité, l'angoisse ne le quittait plus depuis cette nuit ! Roland ne tarderait pas à arriver, il était presque quatorze heures. Qui redoutait-il de voir, lui ou la présence d'un policier national ? La morsure de Rex n'avait été que vestimentaire, mais cela restait une attaque physique. Le père de Juliette n'était pas armé, il ne pouvait donc prétexter une riposte. Il aurait fallu qu'il l'agresse au minimum avec une arme de sixième catégorie comme le couteau. Que devrait-il faire en cas d'accusation, l'accepter ou mentir ?

Il se souvint d'une situation équivalente lors de ses deux mois de classes au 31° régiment du génie à Castelsarrasin.

Il devait assurer la surveillance nocturne d'un avion dans un aéroport militaire.

« Edward serrait en tremblant la crosse ainsi que le canon de son FAMAS, fusil mitrailleur français. Il marchait en compagnie d'un autre soldat entre deux grillages. Sur la droite, il y avait la forêt, sur la gauche l'avion de transport du génie. Des lampadaires éclairaient leur zone de passage, permettant ainsi de débusquer toute intrusion. Cela facilitait certes la surveillance, mais cela indiquait par la même occasion leur position. Comment pouvait-on leur imposer une telle surveillance, alors que personne ne pourrait les voir dans la pénombre ? C'était d'une telle stupidité que le soldat tentait d'en obtenir une explication !

Quoiqu'il en soit, ils étaient une cible offerte à tout intrus.

Le soldat Edward Cherry imaginait une multitude de regards le fixant depuis la forêt. Il était terrorisé, le soldat à ses côtés n'était guère plus rassuré. Chacun avait reçu l'ordre d'être désarmée, de porter le chargeur dans un étui du ceinturon. Il ne pouvait armer le fusil qu'afin de riposter à une intrusion. Donc, en clair, en cas d'affrontement subit, il ne pourrait que menacer avec une arme sans munition. Ce n'était pas guère réjouissant.

Mais, à l'armée, chacun devait respecter les ordres sans rechigner !

L'ordre hiérarchique de commandement devait être respecté.

Edward au crâne presque rasé fixait avec anxiété des silhouettes imaginaires évoluant dans la pénombre. Un craquement soudain le figea sur place.

— Y a quelqu'un, demanda-t-il en pointant le canon de son arme ?

— Calmez-vous les enfants, s'exclama un quinquagénaire en treillis, veste d'officier en approchant du grillage.

L'équipier d'Edward agrippait le chargeur d'une main tremblante tout en cherchant comment l'installer.

— L'un de vous aurait-il du feu, demanda l'étrange visiteur enserrant une cigarette entre ses lèvres ?

Les soldats partageaient leur panique, à la différence qu'Edward n'avait pas encore touché à son chargeur. L'inconnu ouvrit leportail pour pénétrer dans la zone de patrouille.

— Vous êtes en terrain militaire, s'exclama le soldat en menaçant l'intrus de son arme sans munitions. Veuillez ne plus bouger.

— Pauvre crétin immature, je suis ton officier supérieur, le lieutenant-colonel Desfourges.

Aucun des deux soldats ne sut reconnaitre le grade sur les épaulettes. »

La situation aurait pu rapidement devenir hors de contrôle. Les deux soldats ne faisaient que respecter les ordres donnés, le lieutenant-colonel était le seul fautif dans l'histoire. Il aurait pu se faire tuer avec son tempérament arrogant, stupide !

On les avait malgré tout sermonnés, rendus fautifs d'avoir refusé l'accès au lieutenant-colonel. Les aléas de l'armée.

La situation avec le père de Juliette était assez semblable.Edward était un jeune de vingt ans alors que c'était un adulte d'une cinquantaine d'années. L'âge restait toujours une barrière d'expérience à respecter.

Le retard du policier municipal était de mauvais augure, le maître-chien ne cessait de tourner sur lui-même anxieux. Lorsqu'il le reconnut au volant d'un véhicule utilitaire blanc avec écrit «police municipale » sur le capot. Roland se gara à proximité de son équipier essoufflé par son cœur, battant la chamade.

— Salut, Edward, embarque ton chien à l'arrière !

— Pourquoi, qu'est ce qui se passe, paniqua le jeune homme ?

— On va élargir notre zone de patrouille.

— Ha, bien.

Les palpitations cardiaques du maître-chien ralentirent pour reprendre un rythme normal. Edward ouvrit la portière arrière pour faire monter son chien, puis contourna le véhicule encore anxieux.

Lorsqu'il prit place au côté de Roland, celui-ci le dévisagea longuement. Edward n'osait affronter son regard.

— Tu as un problème, Edward.

Le maître-chien se figea sur place, était-ce une affirmation ou une question ? Il avait attendu qu'il soit assis dans le véhicule pour lui empêché toute fuite. Edward s'imaginait déjà au commissariat !

— J'ai beau être policier, on est partenaire. Tu peux me parler franchement.

— Je... Non, tout va bien. Je me suis juste fait larguer par ma cop.

— Ha, effectivement, je ne peux rien y changer.

Le jeune homme souffla de soulagement en découvrant qu'il n'avait pas été mis au courant de l'altercation avec le père de Juliette.Il resta muet lors du trajet en direction du Nord.

Roland n'avait cessé de vanter les avantages de sa Renault 19,mais le maître-chien écoutait à moitié en balbutiant de légers,oui, non, peut-être, de temps en temps.

Il longeait le bac du Verdon, ou Edward regardait les véhicules embarquant dans le ferry. Le temps était nuageux avec risques de précipitations. Roland stoppa le véhicule pour baisser la fenêtre.

— Salut, Guillaume, vous vous rendez à Royan ?

Edward détourna le regard pour découvrir, paniqué le père de Juliette en compagnie du gars en cheveux en brosse rouges, casquette renversée. Il traversait la route en le saluant. Les aboiements de Rex les firent sursauter tous deux.

— Rex, couché, hurla le maître en tapotant le grillage.

Le berger allemand regarda son maître, puis obliqua vers les arrivants pour grogner.

— REX, cria-t-il à nouveau, couché !

Le chien observa une dernière fois le duo puis posa les fesses pour les dévisager en se taisant. Edward était pris de panique, il n'avait aucun moyen de se camoufler. Il détourna le regard pour regarder de l'autre côté.

— Alors Roland, content de ta voiture, demanda le père de Juliette en se plaçant à un mètre de la fenêtre.

— Oui, merci pour l'opportunité de l'avoir eu avant sa sortie.

— De rien, c'est un plaisir de récompenser mon représentant de l'ordre préféré. Qui est à tes côtés ?

Roland obliqua vers son passager pour découvrir celui-ci persistant à regarder le bac.

— Edward est mon équipier maître-chien pour l'été.

—Bonjour, Edward, s'exclama Guillaume.

Il n'eut pas d'autre choix que de tourner la tête. La surprise se remarqua dans le regard du père de Juliette qui camoufla cependant le fait de le connaître. Edward entrecroisa ses doigts tremblants en détournant un bref instant son attention vers le berger allemand se léchant les babines en regardant les intrus au-dehors.

— Bonjour.

— Vous vous plaisez à Soulac, nous avons de jolies filles,n'est-ce pas, ironisa-t-il en blanchissant ses doigts sous la pression exercée sur la vitre baissée de la portière.

Edward abaissa le regard.

— J'espère vous croiser au dîner ce jeudi, demanda-t-il en tapotant affectueusement l'épaule du policier municipal.

— Bien entendu. Bon, je dois vous laisser.

Guillaume fit demi-tour pour murmurer à l'oreille du rouquin.Celui-ci acquiesça du visage en détournant son attention en direction d'Edward. Le maître-chien détesta le sourire malicieux écorchant son visage. Un mélange de satisfaction, de peur, lui brouillait l'esprit. N'aurait-il pas mieux valu une convocation policière ? Il aurait eu connaissance de cause et effet ! Pour quelle raison le père de Juliette l'avait-il ignoré, simulé qu'il ne le connaissait pas ? Roland semblait entretenir une relation amicale avec lui.

La situation avait une sale tendance à s'aggraver.

Que pouvait-il faire ?

À qui pourrait-il se confier ?

Qui pourrait l'aider ? Personne !

— Tu viens de faire la connaissance de monsieur Renoir,personnage très influent de notre communauté. Il est à l'écoute des problèmes associatifs, urbains, de chaque habitant de Soulac-sur-mer. Guillaume est un très bon ami.

Ils reprirent la route. La torpeur figeait Edward, il était incapable de réfléchir à l'avenir.

Le sort en était jeté.


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