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Chapitre 35 Voie sans issue Partie 2





Une demi-heure plus tard, le couple partageait une bière, un jus d'orange dans un bar. Edward ne quittait pas des yeux Amanda prenant la direction des toilettes. Il refusait de perdre la moindre seconde de cette silhouette disparaissant de son champ de vision. C'était sa compagne ! L'invitation au restaurant l'aiderait à impressionner sa passagère. Les arbres, le stationnement deux roues entourées de planches de surf fictives, les tenues hawaïennes des employés, l'avaient immédiatement subjugué. L'ambiance archipel, les sièges, les tables en bambous étaient somptueux, transportaient leur esprit à des milliers de kilomètres dans l'océan. Le choix des musiques lui avait déplu, trop calme, répétitif, mais reposant malgré tout. Ils étaient entourés de tables occupées par des groupes âgés de moins de trente ans. Aucune famille, ou couple plus âgé que lui n'étaient présents. Était-ce un club privé ?

Le motard secoua juste à temps la cigarette au-dessus du cendrier. Il était si fier qu'Amanda ait accepté d'être sa cavalière, son amie, son amoureuse. C'était trop beau pour être vrai. Non pas qu'il ait de véritable difficulté à fréquenter une femme, mais là, c'était sincère, sans ambiguïté ! Il n'avait pas besoin de rouler des mécaniques, d'épiloguer sur sa fonction de maître-chien, d'ancien militaire appelé. Il ne mentait pas, mais adorait les vantardises plus que de nécessaire.

L'amour partagé lui permettrait de patienter sur ses désirs latents.

Il était fou du corps d'Amanda, son fessier l'attirait tout autant que sa poitrine, mais il freinait l'envie de l'amener dans sa tente pour l'enlacer nue. Le Bordelais était loin d'être timide, craignant plus le premier baiser que de toucher la poitrine. Il redoutait une erreur impardonnable, un geste déplacé.

Il désirait pour la première fois privilégier la sauvegarde de son couple. Il découvrait enfin le sens véritable de la relation entre deux personnes. On ne rencontrait l'amour qu'une fois,disait-on. Quelle tournure prendrait leur relation lorsqu'elle retournera à Etretat ?

La douce odeur de parfum fleuri détourna son attention en direction des toilettes, le rythme de ses battements cardiaques augmentait au furet à mesure qu'elle approchait. Elle rougit en prenant place à ses côtés. Amanda était impatiente, désireuse que son compagnon soit plus entreprenant. Que lui arrivait-il ? Était-elle fautive ?La Normande était vêtue de ses sous-vêtements les plus sensuels,était soigneusement épilée, pomponnée comme jamais ! De multiples questions lui tenaillaient l'esprit. Regrettait-il son choix ? Préférait-il finalement sa sœur ?Auraient-ils tous deux menti ? Elle secoua légèrement le visage, c'était impossible, mais comment en être certaine ?

Elle déposa sa main tremblante contre la sienne en évitant son regard.Elle craignait qu'il ne la retire, Edward l'empoigna délicatement pour la caresser. L'effleurement de doigts, la douce chaleur de sa main transportèrent la jeune femme dans une autre dimension. Elle avait succombé à son charme, découvert enfin l'amour. Son cœur martelait sa poitrine tout en palpitant au bout de chaque doigt. Lemaître-chien retourna la main pour suivre les contours de la paume en resserrant en cercle vers l'intérieur. Elle ferma les paupières pour s'imaginer seule en sa compagnie.

Edward avait la désagréable sensation de trembler des mains, de trahir son embarras. Le jeune Bordelais avait certes un ego démesuré, mais trouvait malgré tout sa compagne bien trop belle pour lui. Il songea à certains de ses aveux lors de moment de détresse affective.Comment pourrait-il retrouver la face ? Un homme ne devait pas s'émouvoir devant une femme, c'était une preuve de faiblesse.Devait-il enjoliver ses confidences, comme à son habitude, ou être totalement franc ?

— J'habite chez mon père, mais accepterais-tu de venir passer quelques jours lors de prochaines vacances scolaires ? Il est d'accord.

— Avec plaisir, répondit-elle aussitôt. Je n'osais pas t'en parler, mais j'y avais déjà pensé.

Ils sourirent bêtement tout en se dévisageant.

— Je suis consciente que l'on ne se fréquente que depuis peu, mais je tiens beaucoup à toi, avoua-t-elle en rougissant.

Edward se pencha pour l'embrasser. Il ne relâcha pas sa main tout en contournant la table pour s'asseoir à ses côtés. Il leva la gauche pour la déposer dans le bas du dos de la Normande qui frissonna. Les doigts descendirent bientôt pour caresser les fesses, Amanda plissa les lèvres de plaisir.

— Y a des chambres pour ça, s'exclama une voix.

Edward retira aussitôt sa main pour faire demi-tour, son sang se glaça en apercevant Albert les pointant du doigt. Tous les regards dévisagèrent interloqués par le couple figé sur place. Amanda se leva précipitamment pour prendre la fuite en direction des toilettes. Le Bordelais regarda avec hésitation de frère de Marianne esquissant un sourire narquois.

— Tu es habitué des toilettes, vas la rejoindre !

Le Bordelais se leva en serrant les poings, puis marcha décidé en direction d'Albert. Son attitude perdit cependant sa fougue à chaque enjambée, il finit par ralentir pour stopper à moins de deux mètres de sa cible. Incapable de soutenir le regard de l'homme de main de monsieur Renoir, il abaissa les yeux pour regarder le sol.

— Tu fais moins le malin sans ton chien, se moqua le chevelu rougeoyant ?

Edward le dévisagea avec rancœur pour finalement ne s'attarder que sur sa haute stature, son regard arrogant plus crédible que le sien. Albert avança pour le pousser violemment, Edward trébucha pour tomber brutalement sur les fesses. Son agresseur ricana en tapotant des mains.

— Dommage que Marianne ne soit pas présente pour assister à ça !

Edward détourna immédiatement le regard en direction des toilettes pour apercevoir Amanda, le regardant avec incompréhension, regret. Albert le contournant pour s'adresser à elle.

— Puisque ton mec est un dégonflé, pourquoi t'en essaies pas un vrai ! Je parie que tu dors pas la nuit, tu rêves d'un homme d'un vrai !Alors, écoute-moi ! Ramène ta belle petite gueule à mon appartement ce soir, tu verras ce que c'est un vrai mec, s'exclama le second de Renoir en gesticulant du bassin !

Le Bordelais se leva précipitamment pour plaquer ses mains sur le torse de son agresseur qui recula d'un pas. Il voulut avancer pour reprendre son équilibre, mais la pression des mains du maître-chien l'obligea à reculer le pied avant.

— Je t'interdis d'approcher Amanda, s'exclama le Bordelais en le repoussant une seconde fois.

Albert parvint avec difficulté à garder l'équilibre.

— Je ne veux pas d'embrouille dans mon bar, veuillez quitter les lieux ordonna un cinquantenaire en pantalon jean, chemise hawaïenne en fixant Edward. Albert, suis-moi !

Le Bordelais se pressa de récupérer les casques avant de rejoindre sa compagne.

— Je suis désolé, Albert me déteste...

— Qui est Marianne, demanda-t-elle ?

— Comme tu l'as entendu, c'est sa sœur. Elle ne cesse de me tourner autour depuis mon arrivée à Soulac. C'était avant de te rencontrer. Il m'a forcé à accepter ses avances, mais moi, je ne veux pas. Je n'aime que toi ! Quoi qu'il arrive, je reviendrai toujours vers toi.

Elle esquissa un sourire, mais suspicieuse, ajouta aussitôt.

— Tu pourrais me dire ça simplement pour éviter tout reproche ?

— Il travaille pour Monsieur Renoir ! J'en ai marre de suivre leurs recommandations, me justifier à tout bout de champ. Ce n'est pas un reproche envers toi. Je suis franc comme je ne l'ai jamais été avec aucune autre. Empêche-les de nous séparer. Crois en moi.

— Je...j'ai tant envie de te croire, mais comprends-moi, ce n'est pas la première fois que tu as des ennuis à cause d'une femme.

— Comment ça ?

— On fréquente du monde au camping, certaines personnes m'ont prévenues de me méfier de toi.

Les souvenirs de multiples débordements avec Marianne, Juliette,jaillirent dans son esprit.

— Le vrai moi, c'est celui du courrier, pas le macho stupide, annonça-t-il en lui caressant la joue.

— Je te crois, confirma-t-elle en se penchant pour déposer un baiser sur ses lèvres.

Amanda avait succombé au charme de son motard, elle refusait inconsciemment d'accepter les preuves pourtant évidentes. Elle espérait croire en de stupides concours de circonstances. Les hommes lui avaient fait tant de mal auparavant, mais lui, c'était le bon !Les multiples témoignages de sa présence avec d'autres femmes pouvaient avoir d'autre explication que la tromperie.

— On y va ?

Elle acquiesça tout en faisant coulisser sa main entre le casque et son avant-bras. Edward n'en revenait pas, il avait été certain de la perdre. Il serra la poigne de réconfort, il avait enfin trouvé sa moitié !Le couple prit la direction de la moto. Ils aperçurent au loin Pamela, son frère, son beau-père pénétrant dans la voiture familiale.

— Tu veux les rejoindre, proposa-t-il à sa compagne ?

— Non, je reste avec toi.

Il sourit de plaisir, mais le perdit en apercevant Albert prenant leur direction.

— Je dois régler le problème une fois pour toute avec Albert, rejoins-les. On se verra demain à dix heures à ton camping.

— Non, il est dangereux, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

— Ne t'inquiète pas, j'ai appris l'art du combat au corps à l'armée. J'essaierai malgré tout de parlementer.

— Tu me le promets ?

— Oui,vas-y, se pressa-t-il de dire en découvrant Albert approchant rapidement.

Elle embrassa goulûment son amoureux puis lui caressa la joue pour en lui jetant un dernier regard. Elle lui rendit l'autre casque avant de prendre la direction de la voiture.

— Pamela,hurla-t-elle à sa sœur entrouvrant la portière. Je rentre avec vous.

— Mais,que fais-tu là, sœurette ?

Elle prit place au côté de Pamela, puis le salua une dernière fois avant que la voiture ne quitte son champ de vision. Rassuré de savoir Amanda en sécurité, Edward obliqua vers Albert pour lui bloquer le passage de la main.

— Que veux-tu, demanda le motard ?

— Tu crois qu'elle est à l'abri ? Oh que non, je connais son emplacement au Camping Sandaya, celui à côté des Belges, c'est ça,hein, le nargua-t-il en souriant !

Le maître chien se figea de terreur,il repoussa violemment le frère de Marianne qui percuta douloureusement du dos une portière de voiture en stationnement.

— Ha, ha, ha, éclata de rire Albert en se relevant. Je refusais de le croire, mais il avait raison. Cadeau imprévisible de Marianne, mais je vais résoudre cette confuse aberration.

L'homme de main de Renoir fit craquer ses doigts dans sa paume tout en se dirigeant vers Edward. Le Bordelais fixa un court instant l'empreinte du dos enfonçant profondément la portière, comment pouvait-il encore se relever ? L'agresseur quitta son rôle de prédateur pour celui de cible, Albert l'empoigna au col pour l'immobiliser dans une poigne solide dans les airs.

— Je vais la violer, puis l'offrir aux autres.Quand ils l'auront terminés, personne n'en voudra.

L'image de sa compagne violentée par le frère de Marianne rendit fou le motard qui abattit son casque avec rage sur le visage de son tortionnaire. L'oreille s'écrasa comme un fruit trop mûr, tout en enfonçant l'os ethmoïde qui eut pour effet d'éjecter l'œil maintenu au-dehors par le nerf optique. Albert le relâcha pour le laisser retomber. Il le dévisageait de son œil valide dans une totale incompréhension, l'attaque subite l'avait déstabilisé bien plus que la douleur ! La riposte imprévue ne lui avait pas permis de riposter. Comment un être aussi insignifiant était-il parvenu à lui infliger des dégâts aussi importants ? Le frère de Marianne perdit l'équilibre pour tomber lourdement à genoux.

Toujours hanté par les menaces du rouquin, il frappa à nouveau sa proie pour lui déboîter la mâchoire. Le revers puissant projeta à terre le subordonné de Renoir. Mais, ce n'était pas terminé, angoissé de toutes représailles, il percuta à répétitions le crâne pour bientôt fissurer le casque. Prenant enfin conscience de son geste, il dévisagea le visage en bouilli. Il chercha immédiatement tout témoin potentiel, mais n'en débusqua aucun. Le maître-chien abandonna le casque pour se diriger vers sa moto. Une plainte le fit obliquer vers Albert peinant à articuler.

— J..Tu...La mmmeuu...

Le Bordelais ramassa le second casque pour l'écraser avec force sur le visage d'Albert. Le nez se brisa tout en s'enfonçant dans la boite crânienne, du sang jaillit entre les lèvres déformées. Edward livide dévisagea le sang dégoulinant de chaque côté du menton. Il venait de commettre un crime, d'ôter la vie à un être humain, d'empêcher tout espoir de fonder une famille, d'avoir des enfants, de vieillir... Le risque d'être emprisonné le hantait, les prisons avaient mauvaise réputation,remplies de prisonniers aux mœurs... dépravés ! Albert avait mérité de mourir, il l'avait menacé ! Son crime avait une excuse, mais restait tout de même un meurtre. Que dirait son père, sa mère ? Il deviendrait la plus grande honte de la famille. Sa vie était finie. Le visage d'Amanda lui traversa les pensées, il avait enfin découvert son âme sœur pour la perdre.

Il courut vers sa moto pour prendre la fuite. Il enjamba la selle, puis mit le contact sans débusquer personne aux alentours. Il ne reverrait plus Amanda. Que devait-il faire ? Que pouvait-il faire ? Fuir tout d'abord, ensuite trouver un alibi ! Il devait rapidement regagner le camping.

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