Chapitre 32 la loi, c'est moi
Le reflet lunaire d'une silhouette en perfecto cuir reflétait sur la vague retournant à la mer. L'homme à queue de cheval pensif scrutait la lune. La guilde Emissoriale, plus haut rang de la sécurité royale était à double tranchant, elle inspirait la crainte, le respect, mais pouvait parfois provoquer une riposte malsaine ! Chacun devait respecter la loi, quelques téméraires cependant tentaient de la déjouer. Tentative vaine et inutile, car rien n'échappait aux émissaires ! Aucun secret ne pouvait déjouer leurs surveillances ! Ils n'étaient pas omniscients, mais se préoccupaient de toutes révélations délivrées à leur bureau !
Angelo jouait à un jeu dangereux, trahir les fondements de leurs doctrines lui apporterait bien pire que la mort. Il ne les trahissait pas vraiment, les contournaient simplement dans un but sensé, glorieux, téméraire, louable ! Il partageait les convictions du comte De Vaucluse.
La corporation royale gestionnaire du gant d'acier était en liaison directe avec le Triumvirat ! Le magistrat Corvus en faisait référence, personne n'oserait lui porter préjudice, ni même le contredire. Il inspirait, loyauté, fermeté, honneur, mais son intolérance surpassait toutes ses qualités. Porter préjudice à un émissaire l'atteignait tout autant. Affronter un ours à mains nu aurait plus de succès que de s'opposer au Magistrat !
L'Émissaire avait assisté une seule fois à son courroux, il s'en souviendrait à tout jamais. La colère du Magistrat avait été bestiale, sanguinaire, dans un silence bien plus dérangeant encore. La raison n'en méritait pas un tel excès, le fils d'un riche homme d'affaire n'avait eu simplement qu'un regard déplacé envers la fille de Corvus.
Il fit crisser le cuir du blouson en levant les mains pour enlacer sa queue de cheval. Le Magistrat s'était excusé auprès du roi de son excès de violence, non pas par repenti, mais par reconnaissance hiérarchique. Son échec risquait de lui porter préjudice auprès du comte.
Vaucluse ne reconnaissait aucune doctrines royales, refusait toute ordonnance de leur communauté.
Il était haï par le gouvernement, craint pas ses subordonnés, admirait par certains.
Le trahir était bien plus dangereux, car sa riposte pouvait jaillir de n'importe qui, n'importe quand. Il ne se salissait jamais les mains, d'autres le faisaient à sa place. La cicatrice sur sa joue trahissait son identité tout en inspirant la peur. Il était parvenu à convertir Angelo, démontrant qu'il avait accès à tout, tout le monde, que n'importe qui pouvait le servir.
Guillaume Renoir n'était qu'un enfant de chœur par rapport au comte.
Comment Vaucluse pouvait être encore en vie malgré son comportement irrespectueux ? Nombreux s'en posaient la question. Pourquoi tolerait on les excès de sa part alors que d'autres seraient immédiatement envoyés en prison pour simple refus ?
L'Émissaire l'ignorait, mais le comte persistait à attirer l'attention. Comme à son habitude, Vaucluse ne divulguait que le strict nécessaire. Angelo n'avait pas saisi l'intérêt que pouvait lui susciter Edward. Ce qui était certain restait qu'il ne ferait pas de vieux os !
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