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Chapitre 30 Cartes sur table


Guillaume scrutait en silence l'attitude interloquée de ses invités. Certains trahissaient leur incompréhension en grossissant les yeux, en gesticulant bêtement. Tous étaient dans l'attente d'un geste, d'une remarque, d'une réprimande. Ils étaient peu habitués au silence de monsieur Renoir !

D'autres se satisfaisaient du désarroi de leur hôte, ils prenaient plaisir à voir l'inquiétude dans un homme habitué à la donner. Les sourires narquois du vice-président de la voirie régionale déplurent à Guillaume qui en découvrit un second, puis un troisième.

Comment l'Émissaire était-il parvenu à se frayer un passage, à éviter absolument tous ses hommes de main ? Les avait-il soudoyés ?

L'absence de toute réaction le discréditait, l'abaissait au niveau de chacun. Il ne pouvait le supporter, il fit volte face pour fixer son visiteur allumant une cigarette tout en montrant un rictus d'impatience.

— Je ne mêle jamais les affaires et le plaisir, discutons en privé, affirma-t-il en levant l'avant-bras pour enlacer le cou de l'inconnu.

L'autre l'esquiva en arc de cercle pour inspirer la nicotine, puis la souffla au visage de son interlocuteur.

— Comme si vous déteniez le moindre choix, Guillaume, ajouta le visiteur en glissant ses doigts le long de sa queue de cheval.

La réflexion déstabilisa l'hôte de la soirée qui serra les dents de colère. Xavier Pitat, le maire de la ville côtière de Gironde, contourna les invités pour approcher.

— J'ignore qui vous êtes, mais je vous demande de partir.

— Vous n'êtes pas blasé d'être le dindon de la farce,s'exclama l'homme en perfecto cuir.

— Mais... Je ne vous permets pas, monsieur, s'insurgea le représentant syndical majoritaire de la région.

Guillaume n'apprécia guère l'incursion du maire, elle accentuait encore plus son déshonneur envers l'arrivant. Le visiteur approcha son visage de l'hôte de la soirée pour lui murmurer à l'oreille.

Renoir esquissa un regard de surprise, de suspicion, avant de s'adresser à ses convives.

— La soirée est terminée, veuillez regagner vos voitures !

— Est-elle reportée, demanda un blond en frottant le cadran de sa montre Rolex ?

— Elle est annulée pour ce soir, j'ai plus urgent à faire.

— Mais...

La situation désavantageuse allait le discréditer, compromettre son emprise sur ses invités.

— Je reviens, continuez de boire, tenta-t-il de les rassurer.

La plupart se dévisagèrent, échangèrent quelques mots, puis repartirent s'asseoir. Guillaume contourna rapidement la demeure pour bloquer son visiteur au torse.

— Il vous est interdit de mettre à partie les personnes n'appartenant pas à notre communauté, remarqua-t-il furibond.

L'autre lui contorsionna les doigts pour ensuite l'empoigner brutalement à la gorge.

— Vous êtes seul responsable de ma présence, monsieur Renoir.Et, veuillez ne jamais oublier à qui vous vous adressez,annonça-t-il en le plaquant contre le mur.

Guillaume tenta d'évaluer la force physique de son agresseur, était-il de même niveau ? Peut-être, peut-être pas ! Il pouvait simuler sa force véritable pour l'induire en erreur ? Et quand bien même!

— Toute accusation mérite preuve, balbutia Guillaume tout en perdant le souffle.

— Les ordonnances monarchiques m'autorisent toute investigation, une totale liberté d'agir, annonça-t-il pour le relâcher subitement.

— Nous savons tous deux à qui vont profiter vos accusations !

— Attention, Guillaume, n'envenimez pas inutilement la situation, ma parole surpassera toujours la vôtre !

— Qu'avez-vous à me reprocher ?

— Par quoi commencer, s'exclama l'Émissaire tout à se frottant le menton, les incessantes agressions de votre subordonné Albert sur Edward, sa tentative infructueuse d'assassinat, la loi martiale sur la ville pour une soirée...dois-je poursuivre ?

Les accusations étaient grotesques, sans réels fondements d'inculpation, remarqua Renoir, il détenait probablement d'autres informations compromettantes !

— Edward est au service du Comte de Vaucluse !

— Sur quoi basez-vous cette supposition ?

— Les initiales du comte sur le tatouage lunaire du Bordelais.

— Hum, admettons, vos actions attirent inutilement l'attention sur nous, cher Guillaume. L'ordre pourrait en profiter.

Guillaume comprit qu'il détenait un moyen détourné de profiter de la situation.

— L'envoyé du comte s'est insinué dans mon domaine sans s'être au préalablement présenté. Je vous rappelle que c'est une faute grave. Sa présence annule ainsi toutes vos accusations. J'en ai d'ailleurs fait part en haut lieu.

La remarque déstabilisa l'Émissaire qui n'avait pas légalement prévenu ses pairs de son enquête.

— C'est une faute grave d'incriminer un Émissaire!

— Ça l'est tout autant de trahir les fondements royaux.

— Vous n'ignorez pas que la parole seul d'un Émissaire est reconnue.

— Prenons audience auprès du magistrat !

Les deux hommes se dévisagèrent quelques secondes en silence.

— Nous nous reverrons, s'exclama l'homme à queue de cheval tout en lui tapotant la joue.

Il fit ensuite demi-tour pour regagner la sortie.Guillaume souffla de soulagement, il avait utilisé avec brio les fondements de leurs doctrines. Renoir avait bien évidemment bluffé en annonçant qu'il avait fait part en haut lieu de l'intrusion irrespectueuse d'Edward, mais cela avait fonctionné. Il n'aurait plus droit à l'erreur, l'employé du magistrat Corvus chercherait la moindre faille. Sa victoire serait de courte durée.

Il devait immédiatement recadrer Albert et sa sœur,se préparer à la bataille.

— Chers invités, la soirée ne fait que commencer, s'exclama Guillaume en esquissant un sourire victorieux, une nouvelle alliance va nous ouvrir les portes d'un casino avec chambres de luxe.

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