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Chapitre 28 L'Émissaire


Une discussion bruyante s'échappait du jardin privé d'un manoir du dix-huitième siècle. La nuit était tombée, nombre de personnalités influentes riaient en cœur. Un parasol surplombait la haute société de la ville de Soulac sur mer partageant un dîner gastronomique. Une joie satisfaite se lisait sur le visage de Guillaume Renoir surveillant les invités. Nombre de personnes détournaient interloquées le regard en direction de leur hôte. Monsieur Renoir affichait certes son autorité, mais avec une gaîté peu habituelle !

Xavier Pitat, le maire de la ville côtière de Gironde leva son verre en direction de leur hôte.

— Remercions monsieur Renoir pour la subvention de l'Assemblée départementale,les travaux de la salle de spectacle débuteront le trois septembre pour une durée de quatre mois ! La collectivité territoriale de la Gironde prendra deux cent cinquante millions de francs des travaux sur les trois millions, annonça-t-il pour applaudir.

Tous les convives suivirent l'applaudissement, certains se levèrent pour claquer des mains avec exagération. Le père de Juliette tendit son verre en direction des convives tout en hochant le visage de remerciement. Le vice-président de la voirie régionale quitta sa chaise pour longer la table. Il portait un costume gris clair un peu trop cintré, son ventre tendant les boutons trahissait l'abus d'alcool trop répétitif. L'homme dégarni empoigna la main de Guillaume pour ensuite déposer l'autre dessus.

— Félicitation, excusez-moi, Guillaume, pourrions-nous finaliser le projet dont nous avions parlé au dîner de la comtesse !

— Je ne vous oublie pas, Lionel, je m'en occupe dès que possible, répondit le quinquagénaire en retirant sa main pour obliquer en direction de la femme du maire.

L'autre fit demi-tour pour plaisanter avec Jean-Edward Parsec, le commissaire de police. Les serveurs en tenue impeccable se mouvaient à la perfection entre les convives se désintéressant totalement de leurs présences. Comme on disait, on ne mélange pas les torchons et les serviettes! Monsieur Renoir nettoyait ses mains à l'aide d'un essuie-main lorsqu'il crut apercevoir une présence inopportune. Il scruta vainement le paysage en attardant un court instant son attention sur certaines personnalités de Soulac-sur-mer. Il plissa les narines de dégoût pour la mauvaise haleine de Lindberg kreston, directeur de la chaîne hôtelière Lisbrac, le parfum repoussant de l'ancienne chanteuse de cabaret, Lisbeth Claire. Le rire strident du patron du Casino résonnait avec gêne dans ses tympans. Il serra les poings de crainte, mais l'odeur avait disparu, il avait dû se tromper ! Il n'était pas sujet à la panique, loin de là, mais la présence du jeune maître-chien avait une fâcheuse tendance à le rendre soucieux ! Guillaume gérait avec difficulté Albert trop protecteur avec sa sœur. Cette nuisance risquait de lui porter préjudice. Il aurait dû s'en préoccuper plus tôt, Marianne posait trop de problèmes. Il leva son verre pour observer les bulles, rien ne devait gâcher la soirée.

La ville lui appartenait.

Le département lui ouvrait ses portes.

La région n'était plus très loin.

Guillaume acquiesça humblement le visage tout en contemplant la domination qu'il exerçait sur toute l'assemblée attablée. Ils étaient les moutons,lui, le berger !

L'arôme caractéristique de cèdre avec une fine odeur de charbon le fit tressaillir, il tressauta en faisant demi-tour.

— Vous déclinez Renoir, je ne suis qu'à trois pas de vous, ironisa un homme en perfecto cuir, jean délavé.

Le commissaire de police regarda surpris le verre de Guillaume tremblant entre ses doigts. Comme tous les hommes, il n'était pas à l'abri de la crainte ! Jean-Edward Parsec, chef de Roland, détourna le regard pour regarder l'arrivant à queue de cheval, barbe taillée esquissant un sourire moqueur. Il portait un tatouage au cou, un corbeau avec un immense v entre les yeux. L'animal serrait des lettres dans un langage lui étant inconnu.

— Suivez-moi,Guillaume, s'exclama le nouvel arrivant en faisant demi-tour.

— Qui c'est, demanda le commissaire manquant l'empoignade de Renoir ?

Guillaume l'esquiva sans lui répondre, le nouvel arrivant présageait des ennuis, il devrait fournir des explications claires et sans équivoque. Il risquait de perdre son territoire, son domaine, son clan ou sa vie ! Jean-Edward Parsec ressentit l'embarras de son ami, il quitta la table pour le rejoindre.

— Besoin d'aide, Guillaume ?

— Mais que fais-tu, s'écria-t-il de panique, rejoins ta chaise gras du bide !

Le commissaire se figea sous l'insulte, mais n'osa riposter, il fit demi-tour pour rejoindre les convives dévisageant leur hôte. Un silence morbide régnait sur la table, tout le monde s'était arrêté de parler pour les dévisager.

— Profitez du repas, des boissons, de votre voisin, je reviens tout de suite, hurla-t-il.

— Qui est ce monsieur, demanda le maire Xavier Pitat.

L'inconnu approchait de Guillaume en craquant ses doigts entre eux.

— Oui Guillaume, qui suis-je ? Qu'allait vous leur dire ?

Le regard de Renoir zigzaguait entre les convives et l'arrivant. Le temps s'était arrêté pour Guillaume, la visite d'un émissaire confirmait irrémédiablement une faute grave. Il se débrouillait en permanence pour ne pas attirer leur attention, étouffer toutes les embrouilles, camoufler tout débordement de son domaine. Sa crainte était fondé, Edward était responsable de la présence de l'Émissaire !

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