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Chapitre 16 Éclosion



Edward observait son reflet dans le miroir d'un bar accueillant de préférence les motards. Il recueillit de l'eau entre ses doigts afin de se débarbouiller le visage. L'odeur de cigarettes froides lui donna un haut-le-cœur, les ampoules rouges, noires, jaunes donnaient une ambiance étrange, mais apaisante. Il n'avait aucun souvenir du trajet jusqu'au bar, le paysage ne lui apparaissait que par brides. Il avait totalement dépendu d'Amanda qui avait choisi cette destination. Il ne se souvenait pas avoir confié qu'il était motard, mais avait probablement dû le faire ! À l'entrée du bar,un molosse en veste en jean au MC Harley-Davidson les avait brutalement stoppés en prétextant que c'était un club privé. Le bordelais n'avait que de brides souvenirs, comme sous l'effet de l'alcool, elle avait dû employer les mots justes pour pouvoir entrer en sa compagnie.

Les marques japonaises affichées dans les toilettes démontraient qu'ils acceptaient tous les motards. Il attarda son attention sur une planche en bois enfoncé par clou où était écrit un texte :

Peu avant l'entrée de Rennes, un policier fait stopper un motard qui roulait à grande vitesse.
Avez-vous une excuse à invoquer, lui demande-t-il.
Oui, dit le motard. En m'engageant sur cette « nationale », j'ai vu157, je n'ai pas compris qu'il s'agissait du numéro de la route.J'ai cru que c'était la vitesse maximale autorisée.
Ça va pour cette fois, fait le policier, mais méfiez-vous, en sortant de la ville : il y a un embranchement, c'est la départementale 210.

Edward éclata de rire. Il continua jusqu'à en pleurer. Le grincement de la porte le fit stopper, un motard en blouson de sportive le regarda avec étonnement.

— Elle est trop bonne la blague, s'exclama Edward en le croisant précipitamment.

Il cessa de marcher dans le couloir en se rendant compte qu'il était en short, tee-shirt. Il fouilla dans les poches extérieures de son short pour en sortir les clés de la caravane, un mouchoir,comment pourrait-il payer les boissons ? Il poussa deux portes pivotantes comme dans les saloons pour aussitôt ressentir tous les regards convergeant dans sa direction. Le maître-chien aperçut Amanda assise un peu plus loin de dos, il remarqua qu'un homme en blouson cuir avec le panneau sens interdit comme blason, chevelure courte, boucle d'oreille était assis face à elle. Edward serra les poings de colère en scrutant les environs. Il aperçut la fumée d'une cigarette à peine consumée dans un cendrier. Il la récupéra pour aussitôt la mettre à la bouche afin d'inspirer la nicotine.Revigoré par la cigarette, il accéléra le pas pour ignorer l'intrus en s'adressant à sa compagne.

— Désolé, Amanda, mais je devais me débarbouiller.

Il ressentit une certaine gêne dans son regard. Il obliqua donc vers le jeune motard en maintenant la cigarette entre les doigts légèrement tremblants.

— Vous voulez quelque chose ?

— On ne peut laisser une poule pareille toute seule.

— Comme vous pouvez le voir, elle n'est pas seule, parvint-il à soutenir le ton.

L'autre le dévisagea longuement dans une ambiance malsaine.

— Et tu vas faire quoi, le menaça-t-il en retirant un débris de cacahuète coincé entre ses dents ?

Edward se figea, il sentait mis à nu, dans le plus simple appareil vestimentaire. Le Bordelais n'osait soutenir le regard d'Amanda attendant une riposte de sa part.

— Falcon, on se tire, s'exclama un rouquin dans l'entrée.

L'interlocuteur méprisant esquissa un sourire, puis se leva pour caresser la joue de l'objet de ses désirs en partant. Edward prit aussitôt sa place pour écraser la cigarette dans le cendrier. Lemaître-chien avait compris qu'il devrait immédiatement briser l'ambiance, simuler que malgré les apparences, il avait le dessus.Il ne trouva rien.

— Désolé, Amanda, je n'ai pas mon portefeuille,

— Ce n'est pas grave, j'ai le mien, le rassura-t-elle en posant ses doigts sur sa main droite.

Edward rougit de honte dans la lumière tamisée du bar.

— Excuse-moi, je dois aller aux toilettes.

Il se pressa de retourner aux WC pour fuir son manque de courage.Que signifiait son geste affectueux ? Affection ou compensation ? Il rejeta la deuxième supposition, ce n'était pas son genre. Le bordelais fit demi-tour pour se figer en découvrant qu'Amanda était en compagnie de Marianne, coupe au carré, noir aux paupières,tatouage entre les seins. L'épée de Damoclès venait de s'abattre sur lui, son histoire avec Amanda allait se terminer à peine commencée. Il décida d'affronter dignement la situation désavantageuse.

— Salut, c'est qui, demanda-t-il en prenant place au côté d'Amanda ?

— Aurélie, elle est serveuse ici.

Il la dévisagea un court instant, puis choisit d'utiliser le faux prénom de Marianne. Le monde est grand, mais pas apparemment pas suffisamment ! Combien y avait-il de chance que leur chemin se croise ici, remarqua-t-il intérieurement ?

— Enchanté, Aurélie !

— Alors, Américaine, Japonaise ou Italienne, s'exclama-t-elle ?

Quelle était cette question ? Voulait-elle le mettre dans l'embarras en lui demandant ses goûts de rencontre amoureuse ? Il secoua négativement le visage en comprenant le sens de la question.

— Japonaise, FZ 750 Genesis !

— Ah, la concurrente de la VFR ! La Honda possède une silhouette plus fluide, un design de sportive et atteint les 230 km à l'heure, voulut-elle le déstabiliser.

— C'est ma première cent chevaux, mais le compteur bloquait à250 et elle accélérait encore.

— La VFR fait zéro à cent en cinq secondes, annonça-t-elle tout en gesticulant pour faire remonter son haut très court.

— J'atteins le cent en moins de quatre secondes, assura-t-il en abaissant inconsciemment le regard entre les seins.

Il avait aperçu la moitié d'un sein, mais le Bordelais apportait autant plus d'importance au mental qu'au physique ! La présence de son ancienne compagne l'avait surpris, embarrassé, sa présence pouvait compromettre toute relation avec Amanda. Il ne discernait désormais qu'un potentiel danger !

La main d'Amanda touchant la sienne rompit la discussion. Il détourna son attention pour découvrir un soupçon d'impatience dans son regard, une probable jalousie.

— Bon, excuse-nous, Mari... Aurélie, nous sommes attendus,mentit-il en se levant pour prendre tendrement la main d'Amanda.

— Attends, mon frère ne va pas tarder, s'écria-t-elle.

— Désolé, réitéra Edward en repoussant légèrement sa compagne en direction de la sortie.

Il se pencha précipitamment pour murmurer à l'oreille de la fâcheuse rencontre.

— J'ai servi dans les forces spéciales de l'armée de terre pendant deux ans, alors évite-moi, mentit-il avec conviction en lui serrant douloureusement le poignet.

— On y va, s'exclama Amanda ?

— Je la remerciais de t'avoir tenu compagnie.

Il la relâcha tout en découvrant un regard qu'il n'oublierait jamais, il avait cru apercevoir de l'inquiétude dans les yeux de Marianne. Sans aucun retranchement, par amour, il était capable de devenir un homme agressif, ou du moins dans les paroles, les gestes !

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