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Chapitre 15 Compte à rebours.


Le Bordelais avait couru comme un dératé dans le paysage marin, il s'était écorché les jambes sans ralentir. Le jeune homme avait trébuché à maintes reprises pour finalement stopper éreinté. Le maître-chien reprit son souffle à demi voûté. Il scrutait consciencieusement les alentours sans débusquer la moindre présence. Personne ne semblait l'avoir suivi. Le fugitif redoutait avec inquiétude que le père de Juliette ne mette ses menaces à exécution. Il entendait encore le sermon sur les témoins n'ayant aucune chance de le discréditer.

Il avait ensuite marché au hasard de la route, traversé une plaine, un champ, une forêt. Le maître-chien s'était heurté violemment à un mur de pierre pour tomber sur les fesses. La clôture était lisse, longue de deux mètres de haut avec une longue ligne jaune traversant le milieu pour se perdre au loin. Il n'eut pas d'autre choix que de le longer pour rejoindre la route.

Il était perdu dans des pensées moroses concernant le père de Juliette. Guillaume Renoir l'avait sans l'ombre d'une doute menacé ! Le comportement à l'encontre de sa fille l'avait choqué, il avait été irrespectueux en rabaissant Juliette avec des propos désobligeants, injurieux. Il n'était pas dupe, les paroles menaçantes de Guillaume l'avaient tout autant concernées.

Le jeune homme était certain qu'il l'avait débusqué derrière la haie. Ses explications sur son travail étaient ambiguës, mais déviait sur le banditisme.

Guillaume pouvait à tout instant le croiser lors d'une patrouille, il était dans l'entourage de Roland !

Quelles alternatives s'offraient à lui, le père de Juliette avait les moyens de le débusquer à tout instant du jour ou de la nuit.

— Merde, merde, merde, hurla-t-il.

Que devait-il faire ? Que pouvait-il faire ?

Il n'avait aucune preuve incriminant Guillaume Renoir, il était dans l'incapacité de démontrer qu'il n'était pas qu'une personnalité influente de la communauté, mais un homme louche, fréquentant probablement la criminalité ! Combien possédait-il de demeures ? Il l'avait croisé dans la rue de l'Aconit ou il devait rejoindre Roxanne. Le paternel l'avait accusé d'être venu chercher sa fille, mais comment Edward aurait-il pu connaître son adresse privée. Et s'il avait menti, Guillaume exécutait peut-être une transaction à proximité ? Au vu de son comportement avec sa propre fille, c'était assurément un mafieux ! Le maître-chien se sentit défaillir, il trébucha pour s'étaler sur l'herbe.

Les palpitations cardiaques tambourinaient autant dans ses veines que dans son torse. Quelles alternatives possédaient ils réellement? Où pouvaient ils se rendre sans le croiser ? Il devait déjà inévitablement connaître son adresse de camping via sa fille.

Il serra à pleines mains la terre, l'herbe en s'essoufflant. Tout le poids du monde lui tombait sur les épaules. Il se sentait abandonné, devenir la cible d'une punition inévitable.

Une seule option lui traversa l'esprit, pas évidente, mais...

— Et merde, c'est son pote, hurla-t-il en désespoir de cause. Tu fais chier Roland. Comment peux-tu t'être fait autant duper ?

Une dernière alternative se profila rapidement à l'horizon, Marcel. Il arrivait que le maître chien exécute des patrouilles avec le second représentant de la police municipal de permanence. La situation était ambiguë, car il n'était pas assermenté. La municipalité employait illégalement du personnel de la communauté. Edward jeta un rapide coup d'œil à sa montre pour découvrir que Marcel dînait encore au restaurant proche de l'église. Il se releva pour partir au pas de course.

Edward s'appuya essoufflé sur une rambarde pour découvrir quatorze heures trente sur sa montre. Il serait trop tard pour croiser son collègue de patrouille.

— Fais chier, s'écria-t-il en détournant l'attention d'adolescentes traversant la rue.

Il plia les jambes défaitistes pour poser les fesses sur le trottoir. Edward n'avait plus aucune force, le désespoir l'envahissait totalement.

— Edward !

Il leva les yeux pour découvrir Amanda approchant avec un sourire libérateur. Le maître chien en oublia totalement les traces de transpiration sur son tee-shirt, les écorchures sur les jambes, la terre recouvrant ses vêtements. Il enfouit de honte ses doigts dans sa chevelure pour camoufler son visage derrière ses avants bras. La jeune femme s'agenouilla à ses côtés pour lui parler d'une voix douce en libérant son visage.

— Que se passe-t-il, Edward ?

Elle lui caressa tendrement la joue en souriant. Le bordelais l'enlaça subitement pour la serrer fermement contre lui. Elle accepta l'étreinte sans rien dire.

Il perdit toute angoisse en respirant le parfum de rose et de jasmin. Amanda ressentit les palpitations saccadées du rythme cardiaque du jeune homme qui ralentirent lentement, mais sûrement. Edward finit par relâcher la pression pour lui faire face.

— Je suis désolé, Amanda, il m'est arrivé une couille et... Je...

— Ça va mieux, c'est terminé ?

— Je... J'en sais rien !

La jeune femme reconnut les signes de panique sur le visage de son ami, elle lui attrapa tendrement la main pour se diriger vers un banc.

— On n'est que tous les deux, dis-moi tout ce que tu veux, je t'écouterai !

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