Le Chocolat Chaud : Le Front Collé à la Vitre
Ndluda : Cette histoire, ou plutôt cette partie d'histoire, est une "collaboration" avec bridgeteve, née de l'ennui. Non, vous n'avez pas connu les heures d'AP avec Mme Gensior, et oui, vous avez de la chance. C'est une fiction qu'on s'est amusées à écrire en tapant une phrase chacune notre tour. Bref, ça nous a bien occupées, et je crois que quelques personnes du lycée l'avaient lue et ça les avait bien fait rire aussi. On ne l'a jamais terminée, parce que l'AP a pris fin - c'était un petit mal pour un immense bien - et donc je la publie telle quelle. Rebref, bonne lecture ^^
Le front collé à la vitre, Debrah observait le paysage qui défilait. Montagnes roses et licornes à poil long se succédaient, dans une drôle de farandole. Elle détourna le regard brutalement, songeant à son propre animal qui gisait à présent dans le désert des Bonbons, en Amazonie française. Son petit dragon multicolore, prénommé Ayibi, s'était gavé de friandises jusqu'à la mort. RIP in peace, Ayibi.
La douleur d'avoir perdu l'être qui comptait le plus à ses yeux fit monter les larmes dans ses yeux et un diamant liquide roula le long de sa joue. C'était pour affronter le deuil qu'elle se rendait à présent en pèlerinage vers le lieu où son dragon était à présent enterré.
Sa mère, en mal de thunes grave wesh frère, recueillit sa larme avec précipitation, en souriant face à la détresse de sa fille. Debrah n'avait supporté la désinvolture de sa mère à son égard, aussi elle lui vola son sachet de Z-39 (la drogue la plus vendue en Alabama) et l'enfourna dans sa bouche sans s'en soucier.
- MAAAA DROOOOGUE CONNASSE !!! hurla gentiment sa mère.
Mais Debrah flottait déjà dans son trip et voyait des sauterelles agressives dévorer Ayibi dans le désert. D'un seul coup, go go power rangers, Debrah se transforma en suricate vert fluo et envoya un rayon non-exhaustif de nuages violets, détruisant les sauterelles. Elle se leva brusquement et le bus s'arrêta. Elle brisa la vitre d'un coup de tête et se jeta dehors en hurlant comme un chacal. Pas de chance, ils traversaient à ce moment-là un pont, sans barrières, et Debrah s'éclata deux mille mètres plus bas. Son corps se disloqua puis ses membres se reformèrent en une bête monstrueuse. Elle était prête à se venger.
CHAPITRE 1
Au même moment, au même endroit, Debrah se releva après son bad trip. Elle se redressa et secoua la tête, assommée par sa longue sieste forcée dans le désert après son saut du bus. Elle regarda son corps, appréciant la brillance des écailles qui recouvraient à présent ses bras de vingt-six mètres de long. Elle devait retrouver la tombe de Ayibi, alors elle s'élança sans éprouver ni la soif ni la faim.
Des jours durant, elle gambada joyeusement dans le désert, aidant au passage un couple de touristes extra-terrestres qui s'étaient égarés par là...
Une falaise multicolore se dressa au milieu de son chemin. Ni une ni deux, elle agrippa la roche gélatineuse et se jeta vers l'avant, ses grands bras favorisant la progression. Au passage, elle lécha son doigt, goûtant à la gelée qui était, ma foi, fort goûteuse et molle. Elle se rappelait que la tombe d'Ayibi se trouvait tout en haut de l'immense falaise, alors elle s'y rendit sans faillir, la nuit comme le jour. Cette falaise, haute d'au moins deux centimètres, lui donna du fil à retorde !
Alors que le soleil en bonbon se couchait à l'horizon, faisant disparaître ses derniers rayons sucrés, elle saisit la croix d'Ayibi, l'arrachant de terre.
Elle avait toujours détesté ce putain de Dragon à la con qui lui mordait tout le temps les pieds quand elle dormait ! Sous la tombe, se trouvait le squelette encore fumant du dragon. Ce dragon qu'elle avait envie de ramener à la vie pour mieux l'assassiner. C'était la frustration de pas pouvoir l'embrocher centimètres par centimètres qui la faisait pleurer de rage ! Elle aurait voulu pouvoir l'éventrer elle-même et l'embrocher sur son pic à barbecue, qu'elle avait pris soin d'emporter dans son sac de voyage mais... il était resté dans le bus. Elle se débrouillerait avec les moyens du bord...
C'est à ce moment-là qu'elle s'aperçut de la présence de grands piques sur son dos. Elle en empoigna un et l'arracha, ce qui ne lui procura aucune douleur, mais provoqua un grand jet de liquide rose fluo (de la soupe de fraises). Elle l'étancha en se frottant contre la pierre puis transperça le petit corps de son dragon avec son pic. Ô Joie ! Ô Délectation Suprême ! Ô Jouissance Eternelle ! Ô Moment Béni !
Puis elle s'effondra sur la tombe éventrée, complètement satisfaite, sans se rendre compte que l'effet du Zéro-G se dissipait et que le monde redevenait sable et soleil.
CHAPITRE 2
Scrouik scrouk scrak...
Le bruit la fit ouvrir les yeux : on aurait dit sa mère en train de dévorer les sachets de chips, et c'était bien la dernière personne qu'elle avait envie de revoir après un petit trip au Zéro-G. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit... le lapin d'Alice au pays des merveilles.
Penché sur le corps d'Ayibi. Corps qui... bougeait. Oui oui, Ayibi semblait vivant.
- Il va être en retard, je vais être en retard, tu vas être en retard... répétait le lapin, comme une invocation, qui semblait... ressusciter Ayibi...
- Je... ne... serai... pas... en... retard ! beugla soudainement Ayibi en sautant sur Debrah.
Il lui croqua la tête. Rugit comme jamais. Une lumière sanglante inonda son regard malsain et il prit le lapin blanc sur ses épaules avant de décoller.
- Vers l'infini et au-delà ! hurla-t-il.
- Je... je suis pas sûr parce que Alice doit m'attendre le Chapelier va..., balbutia le Lapin.
- Pas de problème, je te dépose ! s'exclama Ayibi en entamant une descente en piqué.
Il atterrit en douceur, éjectant au loin de Lapin, qui vola en criant :
- Merciiii !
Ayibi sourit en coin.
- On se retrouvera...
Puis il reprit son envol. Direction le pays des esprits de la forêt de Cerfeuil.
+++
Pas au même moment, pas au même endroit, une personne sous la douche... Oh pardon madame !
Donc, toujours ailleurs, un étrange et mystérieux homme sortait d'un bar... Il tituba, aidé par le videur de l'enseigne, puis fut jeté dans un taxi. Il se remettait à peine de son couple brisé, et en profitait pour se plonger dans l'alcool. Vive les cuites...
Leur histoire avait pourtant si bien commencé ! C'est dans un magasin de jouets qu'il l'avait repérée pour la première fois : une magnifique Barbie collector...
Elle se nommait Debrah, et il avait tout de suite été charmé par son petit dragon perché sur l'épaule, et son regard mystérieux...
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