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Chapitre 1

Je regarde le paysage défiler. J'étais plutôt heureuse d'arriver à ma petite maison de campagne adorée. Même si je n'avouerais jamais cette dernière affirmation à celui qui m'avait offert l'endroit. C'est vrai que les évènements que je lui reproche remontent à des dizaines d'années, mais que voulez-vous, j'ai la rancune tenace... Et je pense que tout le monde aurait "la rancune tenace" si quelqu'un (un être cher de surcroît) leur faisait la même chose. 

«On est pas encore arrivés ?» croisse la voix du garçon, émergeant de son sommeil, sur la banquette arrière. Je lui indique d'une main le paysage qui défile de chaque côtés de la voiture.

«Presque, peux te rendormir...» et c'est ce qu'il fit. À peine ma phrase fini qu'il repart dans les bras de Morphée. Je me demande de qui il tient ça... Pas de ses parents biologiques en tout cas. Il faut croire que les jumelles et leur manie de s'endormir n'importe où n'importe quand ont bien déteint sur lui... 


Une demi heure plus tard (environ), on est enfin arrivés. Comme si il n'était pas évanoui dans la voiture 3min avant, Léo court dans tous les sens, surexcité. J'ai les souvenirs de Kimi, de quand elle avait son âge... apparemment seul Mina avait un balais dans... euuuuh... était coincée, à cet âge. 

Enfin bref, j'ai ouvert la maison, ai aéré, ai activer l'eau et l'électricité et ai commencé à faire les lits. Le ménage sera pour demain. Je couche un Léo grognon dans un des lits.

«Pourquoi? J'ai déjà dormi!»

«Moi j'aimerais bien dormir aussi, à ce que je sache tu n'es pas celui qui a conduit durant les 5h de route... Non, hein? Toi tu est plutôt celui qui a dormi durant tout ce temps malgré le fait que je t'ai prévenu que tu ne dormirai pas le soir... Et puis, je sais que tu en à l'air mais arrête d'agir comme un petit de six ans, t'en a neuf, fait leur honneur !»

«Tu sais que tu n'as pas à te retenir de dire des injures en face de moi? Je les connais déjà toutes!» ajoute-t-il avec un sourire en coin.

Levant les yeux au ciel, je m'apprête à sortir mais Léo n'avais pas fini.

«Maman?»

Je me retourne pour lui demander avec un sourire à laquelle il veut parler mais m'arrête au milieu. Ses yeux étaient entièrement verts.

«Hugo! Pas de pouvoir avec moi ou sans raisons !» je lui ordonne d'un ton calme, mais appelant clairement à être obéi. À ce moment là, comme réglé sur du papier à musique, un éclair illumine la maison suivi pratiquement immédiatement d'un énorme coup de tonnerre qui retentit en faisant vibrer les vitres.

Un peu secoué, Léo reprend sa personnalité "normale". 

« Je le savais... À chaque fois qu'on vient ici, c'est souvent que quelque chose ne vas pas...»

Me sentant un peu coupable, je l'attrape et le porte jusqu'à ma chambre. Il se serre contre moi, presque comme... comme si il me lâchait, il serait frappé par la foudre. 

«Je suis désolé maman, je les contrôles pas...» s'excuse-t-il, peletonné contre contre moi.


À mon habitude, je me lève tôt. Léo a mis du temps à s'endormir. Pas à cause de la voiture, mais surtout à cause de sa peur phobique de l'orage. Je fini le ménage à une vitesse qui ferait verdir de jalousie n'importe qui. Un amont de temps libre incroyable en face, je m'installe sur la terrasse pour regarder le levé de soleil. L'odeur de pétrichore viens me chatouiller les narines. Une légère brume où vient jouer la lumière flotte au pied de la colline où se trouve notre village, donnant une allure irréelle au panorama. Les nuages gris encore chargés de pluie qui parsème le ciel rend le levé de soleil en lui même plutôt pas terrible mais la vue est d'une beauté à couper le souffle. La lumière rasante d'un dégradé de l'orange au rose du soleil colorant les toits et se reflétant dans l'eau accompagné des nuages qui se découpent en ombres chinoises sur le paysage est un spectacle qu'il se faut de voir au moins une fois dans sa vie.

«Mais que fait donc une aussi délicieuse citadine dans notre petit village perdu ?» s'exclame une voix derrière moi. Je l'ignore et ne daigne pas sortir de mon élan poétique. Un peu vexé que je ne sois pas un brin surprise, il vient s'appuyer juste à côté de moi sur la rambarde et continue :

«Allez, sérieusement Hyû, plutôt que de regarder d'ennuyeux toits de bâtiments vieux comme le monde, tu devrais venir boire un coup avec l'homme le plus beau de coin!» répéta-t-il tout en me faisant un clin d'oeil.

Cet individu se nomme Rick. Pat Rick, Pat étant son nom de famille. Ne vous inquiétez pas, ses parents l'adorent, ils se sont juste rendu compte trop tard du jeu de mot avec le nom... Je pense que Rick est le seul homme assez débile pour traîner avec moi. Il me parle sans cesse de la ville, mais sa mère en difficulté et trop tête de mule pour abandonner sa maison le met dans l'obligation de rester. 

«L'homme le plus beau du coin? Tu parle de Léo ? Il est pas encore levé !» je lui réponds, mon instant poétique enfin fini.

Il me regarde avec un air faussement blessé avant que l'on parte dans un débat pour savoir si c'était bien le plus beau paysage que l'on ai jamais vu. Vers 8:30 am, je retourne à l'intérieur pour préparer le petit déjeuner de mon gosse. Il descend d'ailleurs l'escalier et visiblement, ce n'est pas la personnalité enfantine qui s'est levée. Aucune trace de sourire, juste un sérieux effrayant. Avisant cela, Rick trouve une excuse pourrie et se barre. Il a déjà un peu de mal avec un Léo "normal" et son débit à cents à l'heure, mais l'autre personnalité trop adultes et sans émotions apparentes qui t'insulte à demi mot, c'est trop pour lui.

«Alors, Aurore, bien dormi ?» dis-je alors qu'il s'installe à table.

«C'est quoi cette manie de confondre les noms des gens ?» dit-il avec plus d'expression que lorsque Rick était là. Ce gosse me tue... Pourquoi il n'agit pas comme ça en public aussi? Il veut garder sa réputation de personnalité sans cœur ? Remarque je suis pas vraiment en mesure de le critiquer sur ça....

«Aurore? La princesse Disney ? Ça te rappelle quelque chose ?»

«Alors maman, un: ta blague est nulle et je ne me suis pas réveillée tard, c'est toi qui t'es levée super tôt. Et deux : tu m'as appelé Hugo hier soir...»

Je m'arrête en plein mouvement. Je n'avais pas fait attention.... 

N'attendant visiblement pas de réponse, Léo englouti son petit déjeuner, reprend sa personnalité plus expressive et court dehors pour acheter des bonbons au café du coin. Je le vois se faire rejoindre par d'autres enfants. Bien qu'il ai ce que vos "experts" appellent des "problèmes psychologiques" il à toujours été doué dans ses relations. Mon... non... LE cœur de Kimi ET Mina se serre à la pensée que notre gamin aurait pu finir comme elles quand elles étaient jeunes.

Une voix du passé résonne dans mes pensées... «C'est de la triche! Vous serez toujours jeunes et belles quand mon je serai vieux et frippé! Hyû ! Arrêtes de rire!» Un rire jaune m'échappe en même temps que mes larmes. C'est un tel gâchis que son propriétaire ne puisse plus jamais atteindre cet âge !

Rick frappe à ma porte. J'essuie mes larmes et lui ouvre. Il jette un coup d'œil inquiet à l'intérieur, pour être certain que Léo est bien parti.

«Tu laisse ton gosse partir comme ça ? T'es pas inquiète ?»

Non, je ne suis pas inquiète. Léo est capable de se défaire de n'importe quel type de menaces sans mon aide. Voyant mon fameux air "t'es sérieux la?", Rick change de sujet. 

«Tu sais... J'étais sérieux quand je te proposais d'aller boire un coup...»

Je vais pour lui répondre mais il me devance.

«Oui, je sais, tu me l'as répété un nombre incalculable de fois : tu préfères les filles. Mais c'est juste entre potes ! ... Tu m'écoutes?»

La réponse est non. Je ne l'écoute plus. «Tu préfères les filles»... Cette phrase résonne dans ma tête. J'ai commencé à annoncer que je préfèrerais la gente féminine pour que les mecs - qui m'intéressaient déjà pas - me foutent la paix. Après, j'ai réellement commencé à développer une véritable orientation lesbienne, mais je n'en ai jamais réellement fait cas... Jusque là.... Tout prend trop de sens. Un sens que je ne voulais pas.

«Excuse moi, Rick. Je vais pas pouvoir... J'ai... des travaux à faire ?»

Il soupire.

«Ça sonne un peu trop comme une question... Je te promets de rien faire ou dire à propos du masque! S'il te plaît !»

Le masque... C'est vrai que j'en ai un. Enfin, masque est un bien grand mot. C'est juste un foulard à crocs imprimés qui me cache tout le bas du visage. Très rare sont ceux qui connaissent l'état de cette partie de ma tête... et Rick n'en fait pas parti. Je suis tellement habituée que je l'avais oublié... Mais c'est vrai que je vais pas me balader la bouche - enfin, si je peux appeler ça une bouche - à l'air.

«Non Rick, sérieusement. Je... J'ai d'autres choses à faire.»

Il me regarde d'un air blessé avant de partir.

Je m'en fiche. Mes sentiments s'emmêlent et se transforme de telle façon que j'en oublie tout ce qu'il y a autour. La radio se met à sortir un grésillement à la place de la musique "Monster" de Skillet qui jouait dans la maison un instant avant. Il n'y a qu'un moyen de me dépêtrer du bordel causé par des sentiments que je ne connais pas. 

Je m'allonge sur le canapé et m'endors.



«L'ennemi de l'homme, ce n'est pas sont prochain, mais au contraire lui-même.»

Yao Didier Kouame, 1999

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