Chapitre 18: La tempête Caroline
Oui presque tout parce que je n'avais pas du tout oublié les paroles avec lesquelles Caroline m'a sermonnée le matin même.
« Éva, on est arrivé... Réveille-toi m'a chérie... »
Mes yeux s'ouvrent légèrement, je baille puis je regarde autour de moi.
Je suis toujours sur le siège passager à l'avant de la voiture de mon père qui me regarde et continue à me secouer comme si je n'étais pas encore réveillée. Dehors, il fait nuit, tout est calme.
Je détache ma ceinture et sors de la voiture. Mon père ouvre la porte d'entrée et on entre sans un bruit pour ne réveiller personne.
Toutes les lumières de la maison sont éteintes, à l'exception de celle du salon où on entend des gens parler.
Je perçois des pas qui s'approchent et puis, voilà que Caroline apparaît dans l'entrée.
« Ah vous êtes enfin arrivés ! s'écrie-t-elle énervée. Vous vous êtes perdus en route ?
- Ne t'énerve pas, commence mon père. Ce n'est rien il est que 20 heures et les enfants ne sont pas encore couchés !
- On a déjà mangé, renchérit-elle froidement.
- Et bien on se fera quelque chose nous-même, réplique papa calmement. Ce n'est pas un problème.
- Pff... »
Elle repart vers le salon puis mon paternel se dirige vers la cuisine. Comme je reste plantée là dans l'entrée, ne sachant que faire (je ne me sens pas bien dans cette maison, je ne me sens pas chez moi), mon père revient sur ses pas, m'ayant remarquée.
« Tu peux monter en haut pour aller te doucher, me dit-il. Je t'appellerai quand j'aurai fini de faire à manger.
- OK..
- Tu peux faire ce que tu veux en attendant, je te rappelle que tu es chez toi ici, déclare-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées. Et surtout la chambre qu'on t'a donné est rien que pour toi.
- Oui, merci papa. »
Je monte les escaliers deux à deux et vais dans ma chambre chercher ma serviette et mon pyjama (et aussi pour déposer les trucs que j'ai acheté et mon portable). Ensuite je pars me doucher dans la salle de bain des enfants (il y a deux salles de bain, une pour Caroline et papa, et une pour Damien, Madison et moi).
En sortant de la douche, j'entends Caroline qui crie depuis le salon (où peut-être depuis la cuisine, m'enfin c'est pas important). Je vais poser mes affaires dans ma chambre et je consulte mes messages.
Tiens ? Emma m'a écrit, qu'est-ce qu'elle veut ?
J'ouvre le message :
"Coucou Éva, comment se passe ta première journée chez ton père ?
Ta belle-mère est normale ?"
Je commence alors à lui répondre.
"Oui tout va bien, je te raconterai tout dimanche soir"
Ma réponse est très vague. Je ne veux pas dire ce que je pense par écrit au cas ou Caroline réussissait à accéder à mon téléphone.
Je tends l'oreille pour écouter ce qui se dit en bas. Le niveau sonore a augmenté, mon père commence aussi à s'y mettre (lui que je n'entendais pas si souvent crier...).
« JE NE TE PERMETS PAS DE CRITIQUER MA FILLE CARO !
- TU CROIS VRAIMENT QUE J'AI BESOIN DE TON ACCORD POUR CRITIQUER QUI QUE CE SOIT ?
- J'aurais mieux fait de me méfier de toi dès le premier jour... Tu n'es qu'une...
VLAN!
Soudain, j'entends quelqu'un le frapper, en l'interrompant dans ce qu'il disait.
- Tu vas m'insulter maintenant ? interroge Caroline d'un air menaçant.
- Je... Je me suis laissé emporté...
VLAN !
Elle le frappe encore...
- C'est ça, oui ! s'écrie-t-elle. Arrête de me mentir Benjamin Coaster.
- Pourquoi mentirais-je ? Je veux juste... Je veux que tu arrête d'être aussi violente. »
En effet j'entends également Madison qui crie et Damien qui monte les escaliers en chuchotant "ça va aller, ça va aller..." je ne pensais pas que Caroline pouvais être comme ça...
Toc ! Toc !
« Oui ? dis-je. Qui est-ce ?
- C'est Damien... Je peux entrer ?
- Euh... Oui, vas-y... »
Il entre et s'assoie sur la chaise de bureau après m'avoir demandé la permission. Il me fixe, Madison dormant dans ses bras et nous ne parlons pas mais papa et sa mère continuent de se disputer en bas. Mais heureusement, elle a arrêté de le frapper...
Je respire profondément pour me retenir de pleurer, j'ai de la peine... Pour mon père... Se faire frapper comme ça... J'y crois pas.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro