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Chapitre 8

Son week-end s'est plutôt bien passé, rien de bien, rien de mauvais.

C'était un week-end comme les autres, ressenti par Minho.

- Qu'avez-vous pensé de ce week-end, Minho ?

Ah.

- Rien de spécial. J'ai vu ma tante, elle a été gentille. Je n'ai pas vu mes parents, ils ne voulaient sûrement pas me voir. J'ai dormi, beaucoup dormi. J'ai mangé, je suis sorti une fois avant de revenir ici. Je suppose que c'était bien de la voir. J'ai quand même eu des idées noires, mais je ne me suis pas fait de mal. Autre chose ?

- Oui.

Ah.

- Que se passe-t-il Minho ? continue la dame, intriguée par le comportement quelque peu inhabituel de son patient. Lui qui est d'ordinaire si peu coopératif, si silencieux, cette fois-ci ce n'est pas le cas. Que s'est-il passé ?

- Je suppose que rien ?

- Vous supposez ?

- Je sais pas.

- Expliquez-moi ce que vous ressentez en ce moment.

- Là maintenant tout de suite ?

- Oui.

- Rien. Du vide. De la fatigue. Beaucoup de fatigue, je dois dire.

- Vous savez pourquoi ?

- Non.

- Expliquez-moi quelles ont été vos idées noires.

- Les mêmes qu'à chaque fois. "Et si je ne rentrais pas ?" lorsque je sors, "sont-ils mieux sans moi ?", "à quoi bon ?", "et si je ne repassais pas cette porte de mon vivant ?", "pourquoi je suis ici alors que je serai mieux sans conscience ?".

- Qui ça, "ils" ?

- Toutes les personnes qui me connaissent. Que ce soient mes parents, ma tata, Jisung-

- Jisung ?

- ...

- Pourquoi Jisung ? Ce ne serait pas votre camarade de chambre ?

- C'est bien lui. Je crois qu'on s'est... lié d'amitié ?

- C'est déjà bien, vous qui ne vouliez pas des gens.

C'est un peu différent. Un tout petit peu.

- Et vous disiez, poursuit la même dame, que vous préféreriez être sans conscience, c'est bien ça ?

- Parfois j'aimerais ne pas penser, oui.

- Vous savez, l'être humain possède la capacité de penser, est dôté d'une conscience. C'est grâce à ça que l'humain a construit des choses, les a découvertes. C'est grâce à cette conscience que vous avez pu faire tous les choix que vous avez fait maintenant. Pour le moment vous avez du mal avec vos pensées, elles vous font souffrir. Mais le jour où vous irez mieux, vous serez reconnaissant de vivre.

- Mais et si jamais je ne m'en sors jamais ? Si jamais je n'atteint pas l'âge de la guérison ?

- Vous l'atteindra, vous y arriverez. Parce que des gens comptent sur vous et que vous ne voulez pas les décevoir.

- Qu'est-ce que vous en savez ?

- Pourquoi êtes-vous encore en vie ?

Pour ne pas les décevoir.

***

La porte s'ouvre. Minho entre, deux sacs à la main ; un contenant ses affaires et un autre contenant la part de cheesecake tant convoitée par le rouquin. Il est, en fait, plutôt content de revoir l'écureuil. Il sourirait presque, mais celui-ci retombe juste avant d'arriver en voyant son camarade de chambre allongé sur son lit. Ce n'est pas tant le voir allongé qui l'embête, plutôt le fauteuil roulant posé à côté de celui-ci.

- Jisung...?

Ledit Jisung lève la tête, tout sourire en entendant la voix du noiraud. Ses yeux s'illuminent en le voyant, et ça Minho le remarque.

- Nono !

Nono s'avance et s'assoit sur le bord du lit, fixant avec contrariété le fauteuil roulant. Est-ce qu'il est vraiment si mal qu'il ne peut plus se déplacer avec la seule force de ses propres jambes ? Il avait remarqué que Jisung s'affaiblissait, à vue d'oeil, mais il ne pensait pas autant. Pas comme ça.

- Je suis content de te voir ! lance le garnement, enfin c'est pas comme si tu m'avais manqué, hein, t'y crois pas trop. J'attendais juste mon cheesecake, te fais pas d'idées...

La voix du rouquin continue de s'échouer contre la joue du noiraud, mais ses oreilles, elles, ne captent plus rien. C'est comme si une partie de la Terre s'écroulait. Jisung ne peut plus marcher ? Ça ne peut pas, Minho n'est pas d'accord. Jisung mérite tant de vivre, de courir, qu'il ne peut pas se permettre de se dire "c'est mieux comme ça". Non ce n'est pas mieux, c'est même un gros problème, un énorme problème. Jisung n'a jamais rien demandé, il a toujours cru en la vie, il a toujours eu de l'espoir. Minho non, Minho devrait être celui en fauteuil roulant, allongé dans son lit d'hôpital, parce que Jisung ne le mérite pas. Minho, lui, a perdu espoir, a abandonné, alors que le rouquin non, le rouquin continue de se battre, coûte que coûte. 

Minho n'a pas le droit d'être allongé dans un lit d'hôpital, d'être dans la même chambre que Jisung. Parce que Jisung est mal, il ne peut plus marcher. Minho peut, il peut même courir.

- ... super cool ! J'aimerais que tu la rencontres ! et puis-

- C'est pas juste.

- De ?

- C'est pas juste.

- Fais pas ton caliméro et explique Nono.

- Tu ne peux plus marcher.

- ...c'est juste une aide, ce n'est pas si terrible après tout...

- Non, c'est horrible Jisung.

Il tourne la tête pour croiser ses yeux. Jisung n'est pas triste, seulement déçu de la vie. Jisung n'est pas désemparé, juste trahi par la maladie. Ses yeux reflètent son ressenti par rapport à cette trahison ; il est en colère, mais s'efforce de garder ça pour lui. Minho n'a rien demandé après tout, il n'a pas à déverser sa colère sur lui, n'est-ce pas ?

- Oui, c'est horrible, répond le rouquin.

Trop tard.

- J'en ai marre Nono. Toute ma vie j'ai été gentil, j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai juste refusé qu'on me donne des putains de médicaments qui ont tués mon grand-père, et voilà. Je me retrouve à ne plus pouvoir marcher. Je n'ai jamais pensé que ce serait possible. J'ai l'impression d'être dans un rêve -enfin non, un cauchemar-, je n'ai pas mérité ça. Je n'ai rien demandé. Je suis fatigué d'être joyeux tout le temps alors que je me retrouve comme une merde, assis toute la journée. En vrai j'ai honte, j'ai super honte. Parce que j'ai toujours fait ce que j'ai pu, et regarde où j'en suis. J'ai aussi super peur, parce que ça veut dire que... bah tu sais bien, que la mort approche. Je le sais, je le sens. Je ne peux plus marcher, un jour je ne pourrai même plus me lever, je serai fatigué comme pas possible et un jour, je ne me réveillerai pas. Et le pire, c'est qu'on ne peut rien y faire. Rien du tout. Même un putain de cheesecake ne me guérira pas, et je ne ferai pas de chimio, je me le suis toujours promis. J'en ai marre, mais je veux encore vivre. Je ne veux pas partir, je ne suis pas prêt. J'ai trop de choses à faire avant, beaucoup de choses, et j'ai besoin d'énergie. Nono, je veux pas mourir, je veux rester en vie. Nono promets-moi que ça ira, que je ne vais pas mourir, s'il te plaît promets-le moi. Mens-moi, c'est pas grave, dis-moi juste que je ne vais pas mourir, pas tout de suite.

Ses yeux se remplissent de larmes, et elles coulent. Il ne veut pas mourir, ses larmes supplient le monde de le laisser vivre encore un peu, encore longtemps. Il pourrait se mettre à genoux et prier, il ne veut juste pas mourir.

Le noiraud le prend rapidement dans ses bras, et le berce un petit peu. Il se penche de gauche à droite, dans de petits mouvements, faisant doucement valser le rouquin, qui continue de pleurer à chaudes larmes. C'est si dur de juste vivre, même quand on le mérite.

- Tu ne vas pas mourir, je te le promets. Je serai là pour te maintenir en vie. Je ne t'abandonne pas, c'est promis.

Ce mensonge ne pourrait-il pas devenir réalité, juste pour cette fois ?

Minho continue de bercer le garnement pendant quelques minutes avant que ce dernier réprime ses sanglots. Ces sanglots sont si inhabituels pour un petit être comme lui, que ça sonne bizarre, ça sonne étrange. Il s'arrête de le bercer quand le rouquin se recule un peu, pour le regarder dans les yeux.

- Merci.

Merci à toi d'être là, Jisung.

- De rien.

- T'as mon cheesecake ?

- T'es sérieux là ?

- Bien sûr ! Les cheescakes sont la meilleure manière de se consoler, il affirme, les yeux encore brillants.

Même par rapport à la mort ?

- Oui, je l'ai.

Il sort alors du petit sac en carton, celui qui était à même le sol, une part de cheesecake, et la pose sur la table-plateau, propre aux hôpitaux puis sort une petite cuillère en bois.

- T'es trop fort Nono.

C'est calme, c'est gentil, c'est innocent, et ça fait du bien. Beaucoup de bien même.

Jisung prend la petite cuillère et avale une petite bouchée de gâteau. Ses yeux s'illuminent encore une fois, semblant apprécier le met. Que ça lui va bien, même si ses yeux sont rougis, ses traits tirés et son esprit en pagaille. Et même s'il continue de renifler, Minho aime voir son sourire.

Son chagrin est vite passé, mais il sait que ce n'est pas tout, que ce n'est pas la fin. Minho sait que Jisung le cache encore un peu, qu'il ne s'est pas laissé pleurer autant qu'il le voudrait. Alors il attend jusqu'au moment où le rouquin explosera, veillant bien à être à ses côtés lorsque le moment arrivera.

Au moins il apprécie son cheesecake. C'est déjà ça. 

- Nono, il faut absolument que tu goûtes !

- Je vais demander une cuillère aux infirmières.

Il s'approche du bouton rouge, celui qui est censé appeler les infirmières, avant de se faire couper par Jisung.

- Mais Nono on s'en fout, on s'est déjà embrassés.

- ...

Oups. J'ai peut-être abusé là.

Ledit Nono, se retourne, le visage neutre, qui traduit pourtant une panique intérieure. C'est possible ça ? Il s'avance vers le rouquin, rapidement, et rapproche leur visage. Le rouquin ferme les yeux, s'attendant à ce qu'une paire de lèvres se posent contre les siennes, puis les rouvre, contraint au bout de quelques secondes. Il a le temps de voir Minho enfouir une part de cheesecake assez conséquente dans sa bouge, les yeux rivés sur lui.

Quel enfoiré.

Ils rient.

Qu'est-ce que ça fait du bien.

***

Les deux grands garçons sont dans la chambre, chacun vaquant à ses occupations. Jisung surveille l'heure, espérant que la petite aiguille arrive rapidement là où il aimerait qu'elle soit, pendant que Minho, lui, regarde le dehors, la vue moche qu'ils ont depuis leur chambre.

Jisung attend, attend quatorze heures, parce qu'il est censé retrouver Jisoo, celle qu'il a rencontrée depuis quelques petits jours, mais qu'il apprécie beaucoup. Elle est ici pour des problèmes de coeurs, elle ne s'est pas vraiment étalée sur le sujet. Il aimerait aussi passer du temps avec son voisin de chambre, seulement parce que c'est Minho. Rien que Minho et ça lui suffit.

- Nono ?

- Quoi Jisung ?

- Ça te dirait de rencontrer une pote à moi ?

Jisung a bien connaissance du peu de capacité de communication dont est pourvu son camarade de chambre, mais il espère que pour cette fois, il pourrait au moins essayer. Parce que Jisoo est compréhensive, gentille et que ça ferait très plaisir au petit écureuil.

Pendant de longues minutes il tente de convaincre le noiraud, mais celui-ci refuse de faire de nouvelle rencontre, peut-être par peur, peut-être par flemmardise. N'empêche que le rouquin, lui, reste déçu. 

- Elle est plus cool que toi en tout cas.

- Je n'en doute pas.

- Mais Nono-

- J'ai dit non Jisung.

- S'il te plaît, pour me faire plaisir.

- Non.

- Mais pourquoi ?

- Parce que je n'en ai pas envie.

- Tu peux au moins m'emmener dans la cour intérieure de l'hôpital ? C'est là qu'on a rendez-vous. Avant que tu dises non, je veux juste que tu lui dises bonjour, et après tu retournes dans la chambre. T'auras même pas besoin de rester, juste de m'emmener. S'il te plaît Nono ?

Le noiraud, certainement pas enthousiaste à l'idée de se lever de son lit, prend le temps d'y réfléchir. Il ne voudrait pas contrarier Jisung pour un sous, surtout pas après les derniers évements de la journée, mais il est forcé de comprendre que c'est loin de lui faire plaisir. Il s'y résout quand bien même, sous le sourire enjoué du rouquin. Ce sourire, il voudrait qu'il reste en place jusqu'à la fin des temps. Il est si beau, si sincère, si grand, qu'il aimerait même le garder pour lui.

Ils descendent à deux dans l'ascenseur, l'un derrière l'autre, dans un silence pas désagréable. Juste un silence, reposant les esprits agités, l'un d'excitation et l'autre d'appréhension. Ils arrivent rapidement dans la fameuse cour, guettant l'arrivée d'une jeunette aux cheveux bruns. Jisung a parlé à Minho pendant quelques minutes de Jisoo, le laissant imaginer le tableau parfait de la jeune fille. Elle n'aurait pas beaucoup d'humour, mais des choses intéressantes à raconter, ce que semble apprécier le rouquin. L'artiste, quant à lui, ne se considère pas jaloux, mais presque. Est-ce que quand Jisung parle de lui à quelqu'un d'autre, les mêmes étoiles peuvent se retrouver dans ses yeux ? En fait, il préférerait que ces étoiles soient différentes, celles qu'il a déjà dans le regard ne sont pas suffisantes, il veut plus. Il en veut plus. Il sait très bien que ce n'est pas si simple, que ça ne vient pas en claquant des doigts. Il sait aussi, enfin il pense savoir, que c'est comme d'habitude, finalement. C'est juste une passe, quelque chose dont il a envie, qui va s'éteindre au bout d'un moment. C'était seulement différent pour la peinture, mais toujours pareil pour le reste. Ce sera sûrement la même chose pour Han Jisung, et il s'excuse d'avance.

- Jisung !

Une jeune fille aux cheveux bruns et grands yeux s'approche des deux jeunes hommes, elle semble être celle dont parlait le rouquin, Jisoo.

Elle n'a pas l'air méchante, en fait. Elle semble simplement banale, comme la plupart des gens sur cette planète, d'après Minho. Il sait que ce n'est pas correcte de se faire une idée des personnes avant même de les avoir rencontrés, il ne fait pas exprès, et c'est comme ça. Il n'est pas parfait, personne ne l'est, alors il reste insupportable, parce que c'est sa manière de se faire voir. La plupart essaient de cacher leurs vils, de les enfouir pour ne pas les montrer au monde, et c'est comme ça qu'ils deviennent banals, des humains presque parfait mais qui ne le seront jamais, puisque personne ne le peut. Minho lui a décidé d'être, certes, insupportable, mais au moins il sort du lot. Il est différent. Ce n'est pas un robot à la recherche de pureté ou d'excellence, c'est un jeune adulte déprimé qui a peur du temps et que personne ne peut blairer. Et en même temps, il ne fait pas forcément exprès. Il a beau essayer d'être parfait, il n'y arrive pas. Autant devenir l'enfoiré de service, non ?

Ce n'est pas si mal, au final.

Les deux connaissances continuent de parler, comme si le noiraud n'était pas là, non pas que ça le dérange, au contraire. Il n'a pas envie d'engager la conversation, il a juste, par pure bonté, bien voulu emmener son voisin de lit dans la cour de l'hôpital, rencontrer sa nouvelle "pote".

L'envie de partir lui prend au ventre. Il a peut-être décidé de ne pas être le garçon que tout le monde apprécie, mais lui a encore peur des gens.

- Jisung ? commence le noiraud.

- ...et du coup j'ai commencé à ranger la chambre, j'étais un peu excité tu vois.

- Jisung ?

- ...et l'infirmière m'a dit qu'il arrivait, et j'avais un peu la boule au ventre.

- Jisung ?

- ...et puis-

- Jisung !

- Oulah Nono ! Qu'est-ce qui te prend de crier comme ça ?

- Tu ne m'écoutais pas, Jisung.

- Oh pardon Nono. Tu voulais dire ?

- Je vais rentrer, prévient l'artiste. Tu demanderas à une infirmière de te ramener, ou à Jisoo.

- T'es sûr ? demande son camarade de chambre, affichant un minois contrit. Il apprécierait beaucoup que son Nono reste avec lui, qu'il fasse connaissance avec quelqu'un d'autre, mais il a bien compris qu'il n'arrivera pas forcer le noiraud.

- Oui.

- D'accord, à tout à l'heure Nono.

- Au revoir Minho, à une prochaine ! réplique la brune avant que le noiraud ne puisse s'éclipser.

Le jeune homme ne se retourne pas, trop peureux peut-être, et continue de marcher à un rythme régulier. Il ne peut qu'entendre de loin les paroles de la jeune femme.

- Donc, continue de me raconter ta recontre avec ton Nono.

Ce n'est pas si mal, au final. 

***

Quelques jours sont passés, durant lesquels Jisung retournait dans la cour, afin de passer du temps avec sa nouvelle amie.

Il n'a fait littéralement que ça. Du moins, Minho le perçoit de cet oeil.

Le rouquin dort, mange, se déplace jusqu'à la cour de l'hôpital, puis rentre en fin de journée. Ses temps avec le noiraud sont plus que restreints, sa bouche cousue et son regard fuyant. En effet, l'écureuil part dès qu'il le peut, et le noiraud ne comprend pas.

Rien n'a changé entre eux, mis à part le fait qu'ils ne se parlent presque plus. Minho n'a fait aucun faux pas qui aurait pu engendrer un malaise du côté de son camarade de chambre, aucun. Il est resté calme, comme d'usuel et a passé son temps à dessiner, ou bien à regarder c'es ça.

Le rouquin est, ceci dit, toujours en fauteuil roulant. Son état ne semble pas s'être amélioré, au contraire. Il semble fatigué au possible, ainsi que toujours à cran, à fleur de peau. Il a "boudé" la vieille et gentille infirmière parce qu'elle avait oublié son bout de pain. Ce qui ne semble, au final, pas si étonnant, venant de la part de Jisung. Ce qui ne lui ressemble pas, c'est qu'il s'est allongé dans son lit suite à ça, et n'a rien fait de toute la journée ensuite. Ce jour-là, il n'est pas descendu voir Jisoo, il n'a pas dormi non plus, autrement Minho l'aurait entendu. Il était resté dos tourné à l'artiste, ayant ramené ses jambes à son torse, sans plus bouger. Le noiraud s'était inquiété, puis avait appelé les infirmières. Certaines sont venues voir s'il allait bien, ce dernier les rassurant en expliquant qu'il était simplement épuisé. Elles n'ont pas réussi à le sortir du lit, jusqu'à ce qu'il s'endorme, sans avoir dîner.

Minho a donc bien entendu que le rouquin n'abordait pas un comportement étrange seulement avec lui, mais avec tout le monde. Ce qui, en fin de compte, ne le rassure pas tant que ça. Devrait-il se sentir rassuré ?

Mais depuis ce jour-là, Jisung est redevenu "normal", c'est-à-dire qu'il est redescendu tous les jours pour discutailler avec Jisoo. Il n'a, cependant, pas trop adressé la parole à son Nono, ce qui rend celui-ci de plus en plus perplexe et embêté. Toujours est-il que Minho pense qu'il va devoir s'y habituer, même si c'est très loin de lui faire plaisir. Il commençait à apprécier la présence de l'autre, à le voir tous les jours et à lui parler, ce qui n'est pas chose simple pour lui.

Aujourd'hui, Jisung est allé dans la cour en début d'après-midi pour en revenir plus tôt que d'habitude. Il avait fait un puzzle en faisant bien attention à l'horloge, surveillant l'heure. Minho lui avait juste commencé une nouvelle peinture, peignant ce qui lui viendrait en tête par la suite, en réalité il ne sait pas encore ce qu'allait représenter son tableau.

L'aiguille se retrouve rapidement à l'endroit désiré du rouquin. Il appuie donc sur le petit bouton rouge, appelant les infirmières. Une d'elle entre dans la chambre puis repart aussi discrètement qu'elle est venue. L'écureuil se retourne alors en direction du noiraud, affichant une mine contrite.

- Nono ?

- Quoi.

Ce "quoi" n'était en fait pas destiné à être aussi froid, mais Minho n'a pas pu l'empêcher. Leurs dernières discussion -si on peut appeler ça des discussions-, étaient sans intêret. Aujourd'hui il n'a même pas entendu de "bonjour" de la part de son voisin de lit.

- Les infirmières ne peuvent pas, elles sont occupées. Mais toi, tu pourrais m'emmener dans la cour ?

- Pardon ?

- Est-ce que tu peux m'emmener dans la cour ?

- Mais putain t'es sérieux ?

- Oulah mais quoi-

- Tu m'adresses la parole une fois tous les mille ans pour me dire que tu vas prendre ta douche, tu dis même plus bonjour, et là tu me demandes de t'emmener voir ta pote ? Tu vas la voir tous les jours, alors qu'à moi, même si on est dans la même chambre, tu ne me parles pas. Je sais pas ce que t'as, mais t'es super chiant. T'as même fait l'enfant quand Lina ne t'a pas emmené ton bout de pain de merde ! Tu joues à qui est le plus con ou ça se passe comment ?

Le rouquin expose une mine surprise et affecté par ce que le noiraud lui crache. Il a dejà vu le noiraud en colère, contre lui surtout. Mais il n'a jamais pris ses mots dans ce sens, ils ne l'ont jamais vraiment atteint. Cette fois-ci, c'est différent. Tout bouge quand c'est par rapport à Minho, toutes les choses ne sont pas à la même place, et c'est perturbant. Ça fait même peur.

- Ça me soûle Jisung, j'en ai vraiment marre. J'ai essayé d'engager la discussion, tu m'as foutu un gros vent. En plus j'ai rien fait de spécial, rien du tout. Est-ce que tu m'en veux pour quelque chose que je n'ai pas fait ? Parle-moi bordel, j'en peux plus de t'avoir à côté de moi sans que tu veuilles me parler !

- Non, c'est pas ça...

- C'est quoi alors ? Dis-moi !

Le rouquin se ferme, plus soudainement qu'il l'aurait pensé. Mais il ne fait pas exprès non plus, c'est plus fort que lui. Il ne peut pas se permettre de s'attacher de son Nono plus qu'il ne l'est déjà.

Il se met dos au noiraud, assis, les jambes sortant du lit, prêt à se lever et soupire avant de reprendre la parole.

- Emmène-moi juste dans la cour, s'il te plaît.

- Non.

- S'il te plait.

- Non.

- Fais-moi sortir de cette foutue chambre !

- Non !

Le vent souffle dehors, ça tape contre la fenêtre, ça fait du bruit. Minho arrive quand même à entendre un fracas, celui de Jisung qui tombe par terre.

Il se retourne et voit le rouquin allongé sur le sol, ventre à terre. Il pleure, il pleure beaucoup et ne peut pas s'arrêter.

Le noiraud se précipite vers lui pour le relever, le mettre assis, et le fixe du regard, paniqué. Ça fait peur.

- J'ai essayé, j'ai essayé de me lever, articule tant bien que mal malade, mais je peux pas, j'ai pas assez de force. Je vais mourir Nono, je vais mourir. J'en n'ai plus pour longtemps.

Il parle, les larmes descendant le long de ses joues, atteignant son menton puis le sol. Ses yeux sont presque fermés, il ne veut pas les ouvrir, il ne veut pas regarder la réalité en face, il ne veut pas. Il ne peut pas, c'est juste trop dur. Il est persuadé qu'il ne tiendra pas encore longtemps. Après tout c'est vrai ; il ne peut plus marcher, a du mal à se relever. Ça lui demande un effort qu'il qualifie de surhumain. Il a peur, si peur.

Il ne veut pas mourir.

- Maintenant, tu m'emmènes dans la cour.


----------


Bon.

J'ai pas d'excuse mdr :,) j'avais juste un peu de mal à écrire. Mais tranquille, je reviens parce que j'avais énormément envie d'écrire. Je suis un peu remontée à bloc ^^'.

J'espère que l'annonce du nouveau confinement n'a pas été trop violente pour vous :/. Un jour on se sortira de ce merdier !

(Pardon je suis désolée pour le retard)

Merci beaucoup à vous de suivre mon histoire, vous pouvez pas savoir combien ça me motive :)

Sinon, j'ai le début d'une ébauche d'une histoire :) je sais pas encore ce que ça va donner, mais je vous tiendrai au courant et peut-être que, si je poste une nouvelle histoire, vous pourriez la lire ! Seulement si vous en avez envie :).

Passez une très bonne journée/soirée !

Et encore merci de lire mon histoire ♡

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