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Chapitre 2

Aujourd'hui, il ne fait pas beau. Ce n'est pas comme l'autre jour où le soleil rayonnait tellement qu'il en faisait mal aux yeux, malgré les quelques nuages qui le cachaient dans cet océan de bleu. 

- Minho, voulez-vous bien m'écouter ?

Non.

Il ne répond pas. Ce que la femme comprend, mais elle est obligée de continuer. Après tout, c'est son travail. Et le jeune homme peut bien essayer de l'entendre.

Les fauteuils n'ont pas changés, ils sont toujours d'un jaune aussi aveuglant, bien malheureusement.

- Ce n'est pas grave, vous avez le droit de ne pas vouloir parler. Mais gardez bien en mémoire que je ne suis là que pour vous aider.

- Hm.

- Minho, que voulez-vous faire plus tard ?

- Je veux pas savoir.

- Pourquoi ?

- Je suis pas prêt. 

- Prêt ?

- J'aime pas les responsabilités.

- Pourquoi ?

- Parce que.

- Ça vous fait peur ?

Aucune réponse de la part du patient.

- Minho, avez-vous peur du temps qui passe ?

***

Jisung a rangé son côté de chambre, pour nous fois. Elle qui est habituellement en désordre est à présent toute propre, bien que l'infirmière le lui ai obligé. Le jeune homme ne serait pas la personne qu'on qualifierait d'organisé. Il assure faire de son mieux, mais l'impossible est l'inverse de possible. Organisation est l'inverse de Jisung, principalement quand il s'agit de rangement.

Comment sera son nouveau voisin ? Il sait d'ores et déjà que c'est un homme, puisque dans cet hôpital, hommes et femmes ne sont pas mélangés. L'infirmière lui a aussi annoncé que ce serait un jeune homme de seulement deux ans de plus que lui. Quelle chance ? 

Le soir arrive bien rapidement. Le temps passe et ne laisse rien indifférent. Pour Jisung, le temps est sûrement compté, il le sait. Cette sensation de la mort en approche, il la ressent. Elle est bien réelle, et il en a peur, car seul le temps pourrait décider de lui laisser un peu de répit, ou pas.

Seul le temps semble être l'adversaire de la maladie.

Le rouquin se tient prêt, il aurait presque une boule au ventre en attendant.

Presque.

Mais au final, qu'attend-il ? 

- Jisung ? 

Une infirmière entre, pas celle de la dernière fois, mais une vieille dame. Une vieille infirmière. Le rouquin a déjà choisi de la renommer "vieille infirmière". Elle n'a pourtant pas l'air méchante pour un sous, c'est juste l'humour idiot d'un jeune homme qui s'ennuie trop pour quelqu'un d'actif comme lui. 

- Oui ?

- Je me présente, je suis Lina. Tu ne m'as jamais vue parce que j'ai été en congés pendant un petit moment, mais je suis revenue ! 

- Sans vouloir être méchant, on dirait que vous êtes revenue de votre retraite.

- Je ne suis pas si vieille que ça ! C'est parce que j'ai eu affaire à des grands garnements comme toi que mon beau visage s'est ridé plus rapidement que prévu.

C'est confirmé, elle n'est pas méchante, même gentille. Jisung attend de voir combien de temps elle va réussir à le supporter. Pour le moment il appellera la gentille dame " vieille gentille infirmière ". Cela lui correspond bien, à première vue.

- En tous cas, je voulais te dire que ton camarade de chambre arrive dans quelques minutes. On m'a dit que tu étais très franc et j'ai pu en faire l'expérience. Essaie d'être doux avec ton nouveau voisin.

- Pourquoi ? 

- Je t'en pose des questions moi ? 

Elle sert un grand sourire au garnement et lui adresse un petit clignement d'œil complice avant de quitter la pièce d'un pas amusé. Le jeune homme a besoin qu'on le divertisse mais semble aussi être divertissant, ces deux-là ont déjà confiance en l'autre. Presque.

Il a maintenant presque envie de répéter l'adjectif qui correspond à la vieille dame.

Presque, il ne veut pas s'attacher. 

Il se tient près, comme tout à l'heure mais est étonnement tendu. Pourquoi ? C'est une très bonne question à laquelle Jisung aimerait savoir répondre mais il n'en connaît pas la réponse, bien évidemment. 

Il sait qu'il ne faut pas qu'il s'attache, tout le monde peut mourir d'un jour ou l'autre, et il ne le veut pas. Il a cette impression que dès qu'un évènement heureux aboutit dans sa vie, la chance se retourne. Il finit par se retrouver à pleurer pour toutes les misères qui lui sont arrivé. Il se doit de couper les chaînes qui le relient aux autres, les briser, les détruire. C'est le seul acte qui le permettrait de tenir encore un peu, avant que la maladie ne l'emporte. Il ne se laisse pas lésé, le grand garnement est plus fort. Même s'il en a marre de se battre, il continuera, parce que c'est comme ça. Parce qu'Han Jisung veut vivre, et il n'a pas peur de le crier haut, fort et à plein poumons. Hurler son envie d'exister, rire de son malheur, suggérer sa chance et chuchoter son infortune. Passer outre son adversité et profiter du temps qu'il lui reste. Han Jisung reste motivé. Han Jisung reste fort. Même cloué sur un lit d'hôpital.

Ah ? Un bruit de porte. Comme la sienne est déjà ouverte, ce doit être celle du couloir qui claque. Sûrement le nouveau, en espérant que ce dernier soit à la hauteur des attentes de monsieur Jisung. Il pourrait rester éveillé toute cette nuit pour apprendre à connaître ce garçon. 

Une infirmière suivie d'un jeune homme entre dans la chambre. La scène passe au ralentis, peut-être pour que le rouquin ait le temps d'observer le bonhomme de haut en bas. 

Il n'est pas si grand, pas si petit non plus. Il a des cheveux et des yeux d'ébène qui offre une jolie vue au garnement. Son teint n'est pas pâle, sa peau est d'une couleur d'un agréable orangé clair. Il est beau comme ça, même si la société actuelle lui souffle de ne pas bronzer. Ses lèvres sont teintées d'un doux rose clair, l'ensemble du visage n'en est pas moins élégant. On peut deviner de la place de Jisung que son corps reste fin, indépendamment du fait qu'il soit musclé. Il marche d'un pas nonchalant, son visage reste aussi indifférent que permis. Quelle est cette créature étrangement magnifique et joliment bizarre ? Il n'a pourtant pas l'air souriant, à côté de la vieille gentille infirmière qui étire les commissures de ses lèvres volontiers, pour accueillir le noiraud avec chaleur et gentillesse, comme elle semble si bien le faire. C'est dommage. Les vêtements du nouvel arrivant sont tout noirs. Il a un air tristement impénétrable, laissant perplexe le rouquin. Sera-t-il sympathique ? Un voisin de chambre avec qui s'entendre ? 

- Ton lit est ici mon grand. 

Elle l'installe calmement et avec professionnalisme, puis lui explique toutes les consignes ainsi que le "programme". Pas de téléphone portable, pas de drogue, de cigarette, on respecte les infirmières et bla bla bla. Le matin réveil vers huit heures pour le petit déjeuner, déjeuner servi à midi tapante, après-midi visite des médecins et rendez-vous chez le psychiatre de l'hôpital-

Psychiatre ? Un psychiatre ? 

Et la fin du charabia habituel. 

Un psychiatre ? Vraiment ? 

Il la remercie avec des paroles presque désinvoltes, d'une insolence tacite. Elle lui lance un petit regard qui se voudrait -très certainement- d'une légère réprobation, puis sort doucement de la chambre, laissant les deux jeunes hommes seuls.

Le rouquin tourne son regard en direction du noiraud. 

Sa beauté est vraiment à couper le souffle. Ça, monsieur Jisung ne l'avait pas prévu.

- Qu'est-ce que tu fixes comme ça ? demande l'inconnu, d'un ton... agacé ? indifférent ? Jisung n'arrive pas à le déchiffrer. Peut-être les deux finalement. 

Dire la vérité ou faire en sorte de sympathiser ? Est-ce que pour une fois le garnement arrivera à se tenir tranquille, sans être quelqu'un d'insupportable ?

- T'es beau mais t'as pas l'air sympa. 

Merde. 

Au moins c'est dit, il a fait les deux là, non ? C'est mieux que rien, n'est-ce pas ?

Le nouveau hausse les épaules, exprimant que ça lui est égal avec le corps.

- Je ne suis pas ici pour discuter de toute façon. Ton avis m'est un peu égal. 

Ouch. Ça, ça fait un petit peu mal au cœur du jeune homme roux. Ça affecte surtout son égo qui est, il paraît, un peu démesuré.

Sa voix, quant à elle, est plus aigue qu'il ne le pensait, mais ne l'est pas trop. Elle rend bien sur son visage aux traits fins.

- Je confirme, t'es pas sympa. 

- D'accord.

- Comment tu t'appelles ?

- Qu'est-ce que ça va changer à ta vie ?

- Ta gueule et réponds, c'est pas compliqué.

Il soupire, certainement pour lui signaler son exaspération. Ils ne vont peut-être pas tenir longtemps ensemble, d'après ce que se dit Jisung sur son camarade de chambre. Il se demande sérieusement s'ils pourront ne serait-ce que se dire bonjour le lendemain. Ce n'est que le début, mais un début bouillonnant. Super.

- Lee Minho. 

Mais Jisung est fatigué de s'ennuyer tout seul la journée. Pour l'instant, il préfèrerait s'ennuyer à deux, si c'est possible. 

- Moi c'est Han Jisung.

L'inconnu nommé Lee Minho ne répond rien, trop occupé à ranger ses vêtements dans son placard, placard se trouvant juste sur le côté de son lit. 

- T'es ici pour quoi ? 

- T'as pas besoin de le savoir.

- Moi parce que j'ai un sarcome. Ça se voit sur mes jambes regarde. 

Désespéré de faire la conversation, Jisung est prêt à montrer ses marques. Ce n'est pas comme si ça le dérangeait, au contraire. Il les montre toute la journée durant à un nombre incalculable d'infirmières, de médecin. Une personne de plus ou de moins, ça ne changera pas le fait. 

Minho, manifestant un semblant de curiosité, oriente son regard en direction des jambes du rouquin, maintenant découvertes. Ce dernier avait monté son jean plus haut, laissant voir ces fameuses marques.

Elles étaient couvertes de marques plus ou moins rondes, d'un violet ou marron malsain. Elles ne sont pas belles à voir, disgracieuses à l'œil. Elles pourraient même faire peur à un enfant, n'ayant pas encore connaissance de tous les vils que renferme ce monde fatigué. 

- C'est pas beau hein. C'est pas grave, j'ai l'habitude. J'en ai encore un peu dans le dos mais je ne vais pas te montrer, parce qu'enlever son haut à la rencontre c'est pas conventionnel, vaut mieux attendre quelque temps-

- Tu ne peux pas te taire ?

- Pourquoi je me tairais ? 

- Parce que je suis occupé.

- À quoi ? On est dans un hôpital, y a rien à faire. 

- À t'ignorer parce que tu parles trop.

- ... Ça te coûterai beaucoup d'être sympa un peu ?

- De l'énergie et du temps ? Oui, beaucoup.

- Là on est en train de parler parce que t'es pas sympa. Si tu ne l'étais pas on passerait pas ce temps à se foutre sur la gueule mais à discuter avec amicalité. Et dans un hôpital, t'en as de l'énergie à revendre.

- T'es excité comme une puce.

- Jolie expression, mais du coup pourquoi t'es là ?

- Si je te le dis tu me laisseras tranquille ?

Un instant, le rouquin cru voir un éclair de colère dans le regard du noiraud. Juste un instant. Ce n'est pourtant pas si compliqué de dire pourquoi on est à l'hôpital, non ? En quoi cela pourrait le déranger ?

- D'accord, pour le moment. 

- À cause de ma dépression. 

Plus aucun bruit dans la chambre triste et froide, peinte en blanche de l'hôpital. Aucun. Ça pourrait presque mettre Minho mal à l'aise. Le silence du garnement n'a pas l'air d'être habituel, lui qui est si bruyant, si bavard. 

Il est maintenant allongé dans son lit, a détourné le regard vers le plafond et une once de dégoût, ou bien de déception passe sur son visage que le noiraud n'a même pas eu le temps de détailler. 

- Je ne comprendrai jamais les gens comme toi.

Ah ?

- Comment ça ?

- Comment tu ne veux plus vouloir vivre ? Tu as pensé aux personnes pour qui tu comptes ? Tu as la moindre idée de ce que ça pourrait leur faire ?

- Je n'en ai rien à faire. 

- Tu es égoïste. Tu ne penses qu'à toi. 

Cette fois, c'est à Minho d'être attaqué en plein cœur. Le coup par balle fait très mal. 

- Tu penses aussi aux gens qui se battent pour vivre ? Comme moi qui ai ce foutu cancer, ta grand-mère qui est sûrement morte du cancer du sein, ceux qui attrapent le sida. Comment tu peux juste ne pas vouloir vivre ? 

- Tu ne comprends pas, Han Jisung. Et je ne m'attendais pas à ce que tu comprennes.

Gros silence. Un silence pesant, bien plus que ce à quoi se serait attendu Lee Minho.

- Tu ne sais pas ce que ça fait de se battre pour vivre, intervient Jisung.

- Tu ne sais pas ce que ça fait de vouloir mourir.

Tous deux se battent contre une maladie qui leur pourrit la vie. Une maladie différente, certes, mais qui laisse place à chacun son champ de bataille, sa guerre. 

L'un est fatigué de se battre, revendique la défaite alors que l'autre ne demande que ça pour gagner cet affrontement, ressentir le poids léger d'une victoire.

L'un est attaqué mentalement, l'autre physiquement.

Ces différences les empêchent de se comprendre mutuellement, pendant qu'une autre bataille prend place. Celle de l'incompréhension, de l'ignorance de l'autre. 

Pour le moment, ces deux soldats ne sont pas à même de se supporter, parce que leurs batailles sont similairement différentes. 

***

Et Jisung qui voulait d'un camarde de chambre avec qui discuter, histoire de faire passer le temps.

Ça fait maintenant quelques jours que les deux jeunes adultes ne s'adressent la parole ou seulement pour demander s'il peut emprunter la salle de bain le temps d'une douche. Pas plus, pas moins, et c'est tout. 

Le rouquin a du mal à s'y faire, lui qui désirait tellement avoir un compagnon. Ce n'est certainement pas sa beauté qui y changera quelque chose, Minho reste un gars méchant et peu aimable.

Quant à Minho, et ben lui, n'en a rien à faire.

Il voulait simplement être tranquille, même si le garnement avait réussi à l'énerver. C'est curieux, n'est-ce pas ? Ce petit être tout fin, taché et insignifiant a réussi à agacer le jeune homme. Curieux. 

- Hé, tête d'autruche.

Jisung cherche décidément la confrontation. Lui n'est pas fatigué, il est débordant d'énergie, prêt à courir un marathon. Si seulement ses jambes le lui permettaient.

- Quoi tête de con ?

- Je m'ennuie.

- Qu'est-ce que ça peut me foutre ?

Le noiraud tourne la tête en face de l'enfant adulte, prêt à lui coller une sacrée baffe verbale. Il ne supporte pas grand chose, encore moins le bruit. Et aux dernières nouvelles, toutes les nuisances sonores sortent de la bouche de Jisung. Minho se sent donc obligé de le remettre à sa place la source de bruits qu'est la bouche du rouquin. 

En plus de ça, il a dérangé le noiraud dans sa contemplation très intéressante du plafond aussi blanc que neige. Le rouquin semblait pourtant occupé à jouer avec ses doigts, Minho ne comprend vraiment pas pourquoi il décide de l'embêter. L'ennui ne fait pas de mal, après tout. N'est-ce pas mieux de ne rien faire plutôt que de souffrir ?

- Je sais que t'es dépourvu de toute âme, commence le rouquin, que t'es sûrement pas drôle et que t'es méchant, mais je m'ennuie. Diverties-moi.

- Sérieusement Han ? 

- Ça fait sérieux quand tu m'appelles par mon nom de famille.

Le noiraud ne répond pas, et Han Jisung s'y attendait.

- Je te laisse le choix ; soit je parle tout seul et tu m'écoutes, soit du participe aussi à la conversation. Si c'est pas beau.

- Laisse-moi tranquille Han.

- Je peux t'appeler Nono ? 

- Non.

- Va pour Nono. T'as de la chance, ç'aurait pu être sweetheart. 

Sérieusement ?

- Donc, discutons. Quelles sont tes passions ?

La peinture.

- Je n'en ai pas.

- T'en as forcément.

- Non.

- Cherche un peu Nono.

- Ne m'appelle pas comme ça.

- Je fais ce que je veux. Bon c'est pas grave, hm. Moi, j'aime beaucoup rire. Je ne t'ai jamais vu rire, ou même sourire. Tu peux essayer pour voir ?

Je sais pas faire.

- Non.

- T'es presque plus chiant que moi.

Presque. 

Si seulement Minho avait ses écouteurs, il pourrait passer outre les bruits dérangeants nommés Han Jisung, et se renfermer dans sa bulle de piques, celle qui le protège et qui lui fait du mal. Qui l'éloigne du monde extérieur, le renferme dans son mal-être. Au final, est-elle bienveillante ou est-ce le contraire ? Le noiraud, tellement perdu dans toutes ces pensées qui lui font tellement mal à la tête, ne se rend même pas compte qu'il est couvert de tout. 

Une bataille constante avec lui-même.

N'est-ce pas éreintant ?

- Je suis là depuis longtemps, avance le rouquin, bien trop longtemps. Et je ne sais pas si je vais pouvoir sortir d'ici avant ma mort. Ils sont censés me faire passer d'autres examens que ceux habituels, c'est mauvais signe. 

Le regard du jeune homme au cheveux noirs s'adoucit le temps d'un seconde. Juste le temps d'une seconde, en entendant le ricanement amère du rouquin.

- La vie est cruelle. Il vaut mieux la quitter en ayant encore le temps, parce que c'est dur, suppose le noiraud. 

- C'est dur, mais ça en vaut le coup, Nono. D'ailleurs tu deviens soudainement bavard, ça ne te ressemble pas. Sinon, j'ai connu plein de moments de joie entre tous ces problèmes. Tu as déjà été heureux aussi.

Je ne m'en rappelle pas. Cette maladie me bouffe tellement que je suis incapable de me rappeler d'une once de bonheur. Ah si, peut-être.

- Le chat.

- Le chat ? Tu as un chat ?

- Non.

Le garnement roule des yeux, trop impliqué dans le début de récit du nouveau. Son impatience mélangé à son implication ne font pas bon mélange, surtout envers quelqu'un d'aussi calme que Minho. D'aussi mort que Minho.

- Explique-moi Nono ! Je ne peux pas comprendre comme ça ! Pour une fois que tu fais la discussion.

- Un chat qui était coincé entre des branches d'arbre.

- Ohhh trop mignon ! Il est comment ? C'est quoi son prénom ?

- Il était roux.

- Comme moi ! Mais comment ça était-

- Il s'est fait écrasé par une voiture juste après.

Gros silence et atmosphère pesante, comme l'a été l'ambiance dans la chambre depuis que le nouveau est arrivé. 

- Pauvre chat. Il ne méritait pas ça, articule le rouquin.

Le noiraud hausse des épaules, convaincu de ses idées. Jisung le remarque bien assez vite et foudroie du regard le nouvel arrivant de quelques jours.

- Je t'interdis.

- C'est peut-être mieux comma ça. 

- Mais tu es quelqu'un d'horrible !

Ce que l'enfant adulte ne comprend pas, c'est qu'en fait, l'autre jeune homme ne pense qu'au bien du petit chaton décédé. Le monde est si brusque, si méchant, tellement rempli de merdes, que le chaton ne méritait pas ça. Il méritait bien mieux. Ce monde est trop corrompu, pervers pour lui. Mieux vaut qu'il ne soit plus là, à potentiellement se balader la tête dans les nuages, plutôt que de se battre ici pour au final, rien. 

Ah si. 

Juste pour vivre.

Juste pour ça.

Est-ce vraiment une raison de s'abandonner corps et âme dans une bagarre sans fin, à coups de couteaux et de balles ?

Minho n'en est pas convaincu.

Pas du tout.

- Tu préfères la nuit ou le jour ?

Le rouquin revient à la charge, espérant ne pas terminer la conversation. Il serait prêt à frapper sa jolie tête pour qu'ils puissent se parler.

- Tu me fous la paix.

- Moi la journée. 

- D'accord.

- Tu veux savoir pourquoi ?

- Non.

- Parce qu'on peut voir de partout, tu peux voir ce qu'il y a devant toi. Alors que la nuit, tu ne vois rien. Et il n'y a pas d'ambiance, enfin pas la même. Le soleil me rappelle l'été, les sorties avec des amis. La nuit c'est fait pour dormir.

- D'accord.

- Et toi ?

- Tu me laisses tranquille après ça ?

- Non ? Et tu peux soupirer autant que tu veux, ça ne changera pas mon envie de discuter et de t'embêter par la même occasion. 

- Très bien. Je préfère la nuit.

Si seulement je l'aimais, le temps serait moins long. Il est quand même trop rapide.

- Pourquoi ? 

- Parce que la nuit, ombre et lumière ne se battent pas. L'ombre gagne et comme ça c'est réglé. 

- Hm. Je vois. 

Le rouquin hoche la tête, sans pour autant vraiment comprendre. C'est vrai, c'est ridicule comme raisonnement, non ? On dirait celui d'un enfant avancé ou d'un penseur en retard. Ce n'est vraiment pas une réponse que Jisung apprécie. Quel idiot. Son voisin n'est vraiment pas un cadeau du ciel.

- C'est nul comme réponse, affirme le rouquin.

- Tu fermes ta gueule un peu ? Et tu me laisses tranquille.

- Mais je m'ennuie !

- Je n'en ai rien à faire !

- Parle-moi autrement !

- Arrête de me parler ?

Incapables de s'entendre.

Et pendant leur dispute plus haute en décibel que prévue, qui continue encore un petit moment, la porte ouverte et celle des patients leur porte préjudice. 

- Prenez-vous une chambre merde !

- TA GUEULE.

L'insulte se fait un peu plus brutale que prévue, mais les deux garçons s'en fichent. Ils sont trop occupés à se disputer, très fort. Si fort que la vieille gentille infirmière ne tarde pas à les interpeller.

- Les garçons ! Calmez-vous !

- Tu me casses les couilles depuis que je suis ici ! Laisse-moi tranquille un peu !

- Tu ne peux pas changer de disquette un peu, plutôt que le "ouin ouin je veux mourir la vie est si dure" !

- Mais fous-moi la paix si je t'emmerde tant que ça !

- C'est mon ennui qui m'emmerde, tu veux pas être sympa juste un peu ? 

- Non !

- Fais un effort !

- Tu ne sais pas combien je fais d'efforts pour ne pas te frapper !

- Je t'en prie, je ne te retiens pas !

- Les garçons !

- Alors, commence Jisung, dont le ton s'est soudainement adoucis, je t'aime bien vieille gentille infirmière, mais là, je crache contre quelqu'un d'autre. Ne nous embête pas s'te plaît, tu pourrais t'en prendre plein la gueule alors que tu n'as rien demandé. 

- Il a raison sur ce point, avoue Minho.

- Oh monsieur est d'accord avec moi maintenant ?

- Maintenant ne me dis pas que tu ne cherches pas les embrouilles !

Une autre infirmière, alarmée par les lancés de voix percutants, entre en trombe dans la chambre et se poste à côté de la vieille gentille infirmière, pendant que les deux jeunes hommes continuent de se vociférer des insultes plus méchantes les unes que les autres.

- Dis Soon, tu ne trouves pas que les jeunes ont beaucoup de vocabulaire de nos jours ?

- Lina, c'est pas drôle. Mais oui, ils en ont pas mal, surtout ces deux-là.

- Ce sont Han Jisung et Lee Minho. Tu ne les as pas encore rencontrés. Minho c'est celui avec les cheveux noirs, qui crie en gardant son corps calme. Je ne pensais pas ça possible. Jisung c'est celui debout sur son lit, qui l'insulte plus. Ils sont ravis de faire ta connaissance.

- On les sépare ?

- Il y a une autre place de libre, dans une autre chambre ?

- Je regarderai.

- Tu sais quoi ? la coupe la vieille dame, on va les laisser discuter un peu. Ça leur fera du bien à tous les deux.

- Si tu le dis Lina. 

Et les deux infirmières partent ensuite de la pièce, fermant la porte avec elles pour que les projectiles fumants n'atteignent pas d'autres patients et employés de cet hôpital.

- Espèce de jolie tête de con !

- C'est quoi cette insulte à la noix !


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Voici la fin du chapitre 2 :)

J'espère que pour le moment l'histoire vous plaît.

J'aimerais essayer de faire un passage drôle mais je n'y arrive pas ^^

Bonne journée !


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