Ils couraient du plus vite qu'ils le pouvaient, inquiets et haletants, sous la pluie battante. La nouvelle venait juste d'être livrée, l'heure était grave.

Pourtant, elle avait toujours était extrêmement douce avec les humains ? Comment tout avait ou dégénérer ?

Était-ce l'œuvre d'un démon ?

Ou juste sa volonté ?

Peut importe de toute façon, tout été joué. La fin était proche.

Pourtant une dernière lueur d'espoir, même faiblarde, brûlait encore dans leur cœur. Peut être n'était-ce pas encore trop tard ?

Ils pénétraient le domaine du maître sans faire attention aux gardes, qui essayèrent malgré tout de les rattraper, sans succès.

Pas une minute à perdre.

Ils arrivèrent... Leur lueur s'éteignit à tout jamais... Devant le drame déjà produit. Au sol gisaient déjà les corps sans vie de la démone Nezuko et du pilier Giyu Tomioka, ainsi que de son ancien instructeur Sakonji Urokodaki. Dans l'assemblée se laissaient entendre les sanglots de deux jeunes femmes, les deux piliers. Le dernier ne tarderai pas à se faire avoir lui aussi, déjà prêt, tenu par le pilier du vent, sans pitié. Son jeune frère et son ami le pilier de la brume le suppliaient d'arrêter, mais il en avait été décidé ainsi : lorsque Nezuko Kamado tuerai un seul être humain, elle même, ainsi que son aîné Tanjiro Kamado, leur ami Giyu Tomioka et leur enseignant Sakonji Urokodaki devraient s'ouvrir le ventre en signe de pardon.

Zen'itsu et Inosuke arrivèrent juste au moment où il allait se suicider.

-TANJIRO !!!! hurla Zen'itsu.

Trop tard. La lame plantée avait déjà déchiré son ventre sur une bonne largeur qui le laisserait vite sans vie.

-P... Pardon... Les am... Is...

Sanemi, comme il était tradition, se chargea du reste, le décapitant en lui tranchant la gorge, et Tanjiro s'écroula au sol. Le flot de sang qui se rependit par terre laissa Inosuke sans voix, le visage couvert de son masque qui cachait son immense douleur, et mit Zen'itsu dans le mal qui se jeta dans un buisson pour évacuer.

"C'est pas... Possible... Comment ? Pourquoi ?" pensa-t-il, les larmes coulant déjà abondemment sur son visage.

Il osa retourner la tête, et vit à nouveau les corps sans vie de ses camarades.

-Tanjiro... Nezuko... dit-il en tombant auprès des cadavres.

Le corps de la démone était en train de partir en poussière, mais Zen'itsu vit son regard débordant de larmes.

-Nezuko... NEZUKO !!!

Il se jeta auprès d'elle et prit ce qu'il en restait contre lui.

-Par... Don... Zen.. It's... Su...

Les derniers fragments de son être volèrent en éclat, vers un monde meilleur.

-Non ! NOOON !!!!

-LA FERME !!! GUEULER NE SERT À RIEN !!! Ils ne reviendront pas... gueula Inosuke, qui cachait mal sa peine.

Pourtant Zen'itsu continuait à verser des larmes, bientôt rejoint par les amis présents. Genya et Muichiro s'en allèrent tellement la scène était dure et atroce, la tendre Kanao, qui était aussi présente malgré l'interdiction de Shinobu, hurla à pleins poumons la mort de celui qu'elle aimait et de sa sœur qu'elle s'était mise à affectionne comme si c'était la sienne, et Shinobu et Mitsuri sanglotaient dans un coin un peu à l'écart. Le maître, Tengen et Kiojuro étaient extrêmement déçus et aussi touchés, mais pas au point de verser des larmes. Ce dernier vint placer une main sur les épaules des deux garçons.

-C'est ce qu'il avait été convenu. Je suis désolé...

Zen'itsu qui tenait encore dans ses bras le vêtement de Nezuko, enfouisit sa tête dans le tissus pour essuyer sa peine. Il avait l'odeur de la jeune démone et il lui sembla encore entendre sa voix.

Mais tout était fini.

~~~~~~~2 semaines plus tard~~~~~~~~

Le Domaine des papillon était en deuil.

Il avait accueilli en cette période difficile des amis des victimes, mais personne n'était encore vraiment remis de la mort de leurs trois camarades et du maître du souffle de l'eau.

L'ambiance était morose, plus personne n'osait rire, ni même sourire. Toute la joie avait disparue avec eux. Shinobu avait accueilli sa camarade Mitsuri qui avait momentanément rompu avec Obanai, qui n'avait presque rien eu à faire de la mort des quatre personnes alors qu'elle s'en retrouvait accablée. Elle même avait été impactée par la mort de Giyu, qu'elle aimait profondément. Inosuke lui s'était enfermé dans sa chambre, et refusait toute visite, même lui donner à manger était devenu compliqué. Le pauvre se laissait presque mourir de faim. La pauvre et fragile Kanao à présent ne bougeait presque plus, passant ses journées assise sur son lit. Muichiro et Genya y avaient eux aussi trouvé refuge, ce dernier s'étant disputé avec son frère. Les petites filles ne riaient plus non plus, et on sentait dans sa cuisine que Aoi aussi été profondément touchée. Et Zen'itsu quand à lui refusait de lâcher des mains le kimono rose de Nezuko, même lorsqu'il fut trempé de sang.

Il essaya de renouer avec ses camarades, et tous se remirent un peu, mais Inosuke ne fut pas du même avis.

-Dégage, lui grogna-t-il, assis dans le noir sur son lit, j'ai pas envie de parler.

-Mais...

-CASSE TOI !!! hurla-t-il, dévoilant ses yeux mouillés.

Zen'itsu n'avait pas chercher à converser plus. Il aurait dû, se dit-il, lorsqu'un matin il retrouva cette même porte ouverte et Aoi à genoux au sol, le visage inondé de larmes.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Il est... Il est...

-Inosuke ? Il est quoi ? s'inquiéta le blond.

-Il est... Parti... Retourné... Dans sa... Sa montagne...

Kanao était arrivée pour la réconforter, mais elle aussi souffrait en silence. Tanjiro était son petit ami, les deux s'aimaient profondément. Elle n'avait même pas eu le temps de lui dire adieu.

Mitsuri répartie après s'être réconciliée avec Obanai, Shinobu était terriblement seule, alors il passa la voir aussi. Il espérait aussi parler enfin à quelqu'un de ce qu'il ressentait.

-Shinobu, comment vous faites ?

-Que veux-tu dire ?

-Vous continuez à travailler avec acharnement... Alors que nous on est presque incapables de faire trois pas sans s'écrouler...

-J'ai été... Plusieurs fois confrontée à la mort... Mes parents, mes successeurs, ma grande sœur... Je me suis toujours relevée... Mais c'est plus compliqué que tu ne le penses... Tout ce que je fais c'est essayer de ne pas sombrer, continuer à vivre est le plus important... Mais malgré ça... Chaque nouveau jour est une torture, c'est un supplice mental que je subis...

-Pardon... Je sais surtout que Tomioka comptait aussi beaucoup pour vous...

-Oui... Tanjiro et Nezuko aussi, je les ai considéré comme mes frères et sœurs... Leur perte me fait mal...

-Inosuke est parti... Kanao et Aoi tiennent comme elles peuvent...

-Je suis au courant...

-Et moi je... Je sais pas... J'ai perdu mon meilleur ami... Et la fille que j'aimais... Je sais plus quoi faire... J'ai l'impression de ne plus rien ressentir, même la tristesse ne se fait plus sentir dan son cœur... Il me reste un peu d'amour, mais le reste à disparu... Je ne suis plus qu'une coquille vide, un automate...

-Je te comprend... J'ai ressenti la même chose...

-Je te laisse travailler... Salut...

-À plus tard Zen'itsu. Si tu as besoin de parler je suis là.

-C'est gentil...

Zen'itsu quitta la pièce et se rendit dehors. La pluie n'avait pas cessé de tomber depuis ce terrible jour, comme si le malheur avait décider de ne plus les lâcher.

-Pourquoi, Nezuko... Qu'est-ce qu'il s'est passé... Pourquoi as-tu tué cet homme ?

Le ciel ne lui répondit évidement pas.

-Je l'ai dis... Je ne suis plus rien...

Il dévia le regard... Celui-ci se posa sur la lame de son katana sorti de son fourreau.

-Shinobu m'a dit de continuer à vivre mais... À quoi bon, maintenant que vous n'êtes plus là...

Il prit son arme et pointa son cœur.

-Je viens vous rejoindre, Tanjiro, Nezuko...

Il hésita, la main tremblante, à appuyer. Mais qu'avait-il a perdre ? Il n'éprouvait plus rien, et son autre meilleur ami l'avait quitté. Il n'était qu'un faible à ses yeux, passant son temps à pleurer pour un rien et il disait qu'on ne pouvait pas compter sur lui. Les autres seraient mieux sans lui. Alors, après une dernière inspiration, il enfonça la lame dans son cœur en lâchant un gémissement sourd. Du sang coula de sa bouche, et il tomba sur le côté, la lame se décrocha et atterrit sur la terre, la salissant de son sang.

La dernière chose qu'il entendit fut le cri strident de Naho qui venait de le découvrir.

Et il laissa son âme s'évader, sans même fermer les yeux.

Quand il reprit connaissance, tout autour de lui était beau. Il y avait un immense soleil et il faisait chaud. Des fleurs blanches encadraient son corps, et en se redressant il ne vit que ses champs abondant se profilaient à l'horizon. Il portait le même kimono que son grand père, et sa blessure mortelle avait disparue.

-Voilà donc à quoi ça ressemble, s'émerveilla-t-il.

-Zen... Zen'itsu ? fit une voix hésitante derrière lui.

Il se retourna, toute chose, pour apercevoir Nezuko accompagnée de son frère. Elle avait une apparence humaine, elle était magnifique.

-Nezuko... Tanjiro...

-Mais qu'est-ce que tu... commença Tanjiro.

Les larmes s'échapèrent toutes seules des yeux du blond qui se jeta sur les deux personnes devant lui.

-Vous m'avez tellement manqués !!!

Il sanglota un moment contre eux, Nezuko le serra même contre lui.

-Mais enfin, Zen'itsu... Ça ne doit même pas faire un mois que nous sommes mort, dit Tanjiro en se relevant.

-Je ne pouvais plus... Personne ne le pouvais... Inosuke à quitté le domaine, Kanao ne fait presque plus rien et tous les autres sont au plus bas de leur forme... Je ne ressentait plus rien...

-Oh non... C'est moi qui ai fait ça... se lamenta Nezuko.

-Tu ne savais pas toi même ce que tu faisait. Personne ne t'en veux.

La jeune fille se laissa tout de même pleurer dans les bras protecteurs de Zen'itsu.

-Dis... Nezuko... J'aurais voulu te le dire avant mais je...

Avant qu'il n'ai fini sa phrase elle avait déjà plaqué ses lèvres contre les siennes.

-Tu l'as dis des dizaines de fois... Idiot... sourit-elle. Moi aussi je t'aime.

Il l'embrassa une nouvelle fois, Tanjiro ne pouvait qu'être heureux pour eux.

-Un jour, on sera tous réunis. Tu reverra Kanao et les autres, promit Zen'itsu.

-Oui... fit Tanjiro. On va les attendre.

Les deux firent oui de la tête, et ils marchèrent pendant longtemps dans les vastes champs de fleurs...

Pour l'éternité.

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Bonjour à tous !

Je sais pas pourquoi j'ai écrit ce One Shot, c'est clairement pas dans mes habitudes d'écrire ce genre de choses. Mais j'avais envie. Bon, j'ai détruis pas mal de ships quand même, je me demande comment j'ai pu faire.

J'ai imaginé ce qu'il se passerait si jamais Nezuko venait à tuer quelqu'un...

J'espère que même si c'est triste ça vous a plus, à la prochaine !