[À lire sur l'air du slogan Kiri]

Il était une fois (ou peut-être y en a-t-il eu deux).
Il était donc trois fois (car la troisième est toujours la bonne) une falaise, ou ce qui y ressemblait fort bien.

Elles étaient finalement plusieurs: les falaises d'Etretat les nommait-on.
On y trouvait fort peu de choses, bien que la verdure et l'air marin abondants furent l'un des plus beaux paysages que l'Homme eut connu.

Non loin de là (pas tant au bord du gouffre que cela),  une famille à l'air un peu vilain paraissait allégrement dans l'herbe fraîche du matin.
Les enfants, qui étaient au nombre de deux, avaient la peau d'une couleur verdâtre tirant plus sur le kiwi que sur le surimi.

Et leur mère, le père avait disparu dans les brins d'herbes voraces, avait un visage si pâle que même une tomate mûre n'aurait su lui rendre sa peau de pêche.

Au pieds des deux garnements pas plus hauts que trois pommes, se tenaient des kiwis bien verdis. Leur odeur alléchante les faisait frémir, bien qu'il n'y en eu que deux pour trois. S'en suivi alors une guerre au fruit ; car bien que la mère fut d'humeur généreuse, son amour pour les kiwis en faisait une guerrière avertie.

Cependant, et elle avait encore toutes ses dents, ses enfants avaient un lourd penchant pour le menu chatoyant. Tout appétissants qu'ils étaient, les kiwis leur promettaient l'été et furent avalés en une bouchée par les enfants malfaisants.

La mère frémit et aussitôt la jalousie lui monta au nez plus rapidement que la moutarde.

Elle voulu émettre une morale, mais alors sa vie eu plus semblé fable que conte. Elle ne s'en autorisa donc que la pensée :
À trop se prendre le chou au milieu de l'herbe, on fini aussi vert de jalousie qu'un kiwi.