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Patience

Après avoir acquis la SOUL "Bravoure" Chara et Gaster se dirigèrent derechef vers la prochaine.

Ils apparurent dans une plaine. Toute recouverte de neige, de la neige à perdre de vue.


Chara : Bienvenue, Walter, sur les terres de la nation la plus vaste jamais existé. Environ quatre fois la superficie de l'Underground.


Gaster : Je ressens comme une impression de vide, soudainement...


Chara : En effet, j'ai toujours ressentie de même envers ce pays. L'impression de n'être qu'un minuscule grain dans un infini de blanc. L'impression que ces terres sont si vastes, que, quoi qu'il advienne, nul ne pourrait se souvenir de nous.


Gaster : Quel cauchemar.


Chara : Bon, assez parlé. Au boulot.

Nous devrions trouver un sujet approprié dans les environs, seulement, ici, le mot "environs" prend immédiatement une place plus disproportionnée. Nous allons donc devoir marcher.


Gaster : Bon sang...


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Aussitôt il se mirent en route. Ils traversèrent de la plaine enneigée sans fin aux montagnes tortueuses, en passant par les villes fantômes ravagées par le froid jusqu'aux camps de réfugiés affamés dont la Mort semblait danser autour avec joie.

Jusqu'à ce qu'il trouvent une petite cabane en planches, qui avait l'air de ne pas faire le poids face aux tempêtes de neiges ; en effet, on pouvait voir les murs s'effondrer sur eux-mêmes.

Un trappeur, probablement le propriétaire de la bicoque, était appuyé sur l'une des parois.

Un homme robuste, fort, vêtu d'un grand manteau brun, d'une ushanka noire dépliée, le fusil sur l'épaule.

Il écrivait, se servant de sa crosse comme support pour sa lettre, sur le point de s'envoler au vent. Il semblait déterminer à achever ses lignes, sait-on pourquoi...


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"Journal de [.........] [..............]"

Hier, je suis allé surveiller le camp de réfugiés suite à l'attaque ennemie. La plupart d'entre eux, originaires de l'extrême Est du pays, veulent retourner reconquérir leurs terres, mais, moi et les autres, les avons empêchés. Ils sont épuisés, affamés, meurtris par le froid fourbe qui lacère les os. Il se tueraient rien que de leurs états déplorables. J'ai bien peur que la guerre ne soit terminée pour eux...

Un groupe de loups y rôdait, la nuit durant. Moi et mes camarades en avons abattus la plupart. Quels parasites. De dignes émissaires de la Mort. Tout aussi honorable qu'elle, c'est à dire très peu. Les fourrures pourraient éventuellement servir à réchauffer les rescapés.

[...]

Tout de même... je ne sais pas vraiment quoi en penser, quand je les vois. Leurs mines meurtries... leur regards vides et dérangeants à glacer le sang. Je me demande ce qu'ils doivent en penser de nous voir, nous... de simples trappeurs, sans histoire, et sans aucune notion de ce qu'il se passe à quelques centaines de kilomètres.

On raconte que les offensives de l'envahisseur sont extrêmement violentes et cruelles. D'autres disent encore qu'elles ne sont pas plus cruelles que celles de notre propre pays.

A vrai dire, je ne connais ni les unes, ni les autres.

[...]

Je ne souhaite qu'une chose, qu'une seule chose qui pourrait tout changer.

La fin de cet hiver. De cet hiver ténébreux qui plonge la Vie elle même dans la plus noire des obscurités. De cet hiver, au service de la Mort et de ses loups, de sa famine sadique, qui torture les esprits et les tourmentent, afin d'en altérer le bonheur.

"Que revienne le soleil des étés, pour tout ceux qui savent espérer."

Autour de moi je ne vois qu'une plaine cauchemardesque, de désolation blanche et pure, couverte par le vent qui semble s'égosiller pour semer la douleur, ne serait-ce qu'un petit peu plus.

Après tout, ce paysage de malheur ne semble que rire devant les pensées miséreuses des minuscules êtres, à ses yeux, que nous sommes.


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Chara : Donc, si je comprend bien, c'est dans le trappeur devant nous que tu vois la SOUL ?


Gaster : Rien de plus exact. Depuis que nous avons trouvé la première SOUL, son pouvoir est assez important pour examiner de plus près les vivants. Ce qui fait que nous sommes capables de savoir qui va mourir prochainement ou non. Étrange que tu ne l'ai pas remarquée plus tôt.


Chara : Dois-je te rappeler l'endroit où nous sommes, ainsi que le fait que l'on croise un être vivant toutes les cinquantaines de kilomètres ou plus...?


Gaster : Oh. Autant pour moi.


Chara : C'est vrai que nous pouvons le lire dans son regard. Il n'attend qu'une chose. Laquelle ? Nous ne le saurons jamais. Asseyons-nous là, dans ce cas là, et attendons que son heure vienne.


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Gaster : Chara...? J'entends comme... comme un bruit....


Chara : Un bruit de moteur. J'entends aussi.


Ils se retournèrent, et virent une moto biplace grise étoffée d'une double-croix noire et blanche qui s'approchait d'eux à pleins gaz.

Deux hommes en descendirent. L'un était masqués par son casque et sa cagoule, tandis que l'autre portait une parka noire et rouge ornée d'un brassard aux mêmes couleurs.

Chara semblait les reconnaître ; elle se contenta de détourner le regard.

L'homme à la parka noire semblait avoir soudainement remarqué le trappeur. Il ordonna brusquement quelque chose dans un langage incompréhensible à son acolyte, tout en pointant le trappeur du doigt.

Aussitôt l'homme masqué s'exécuta. Il dégaina son fusil-mitrailleur puis vida son chargeur sur l'homme à la ushanka.

Ce dernier s'écroula au sol le plus rapidement possible ; il ne semblait même pas avoir remarqué la présence de ses tueurs. Il avait comme l'air apaisé devant la Mort.

Les deux hommes de la biplace partirent et s'effacèrent dans le blizzard aussi rapidement qu'ils en étaient survenus.

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Une petite soul cyan se dégageait du corps sans vie du trappeur, que Gaster s'empressa s'emparer.


Chara : Bingo. Pas de temps à perdre, cap sur la suivante.


Puis ils quittèrent la plaine enneigée.


Pendant ce temps là, la feuille du journal qui appartenait au trappeur flottait dans les cieux, et s'élevait de plus en plus, comme si un dieu énigmatique voulait se l'accaparer. Puis les vents cruels en prirent possession et la firent voler de plus plus loin, jusqu'à ce qu'elle ne puisse se retrouver que nulle part.


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Hey !

J'ai réussi à faire ce segment dans les temps impartis, néanmoins j'ai une annonce importante à faire sur mon RB, donc tenez-vous au courant !

D'ici là, portez-vous bien ! ;)


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