Épilogue
Mes pas se faisaient hésitants, chancelants.
Aucun son ne me parvenait.
Aucuns souvenirs de comment j'étais arrivée ici ne me revenaient.
Aucune sensation ne me parcourait, pourtant je souffrais, pas physiquement, mentalement.
J'avais faim. Non. Je voulais juste goûter à nouveau à la tendre et juteuse chair humaine.
J'observa l'environnement dans lequel je me trouvais : Une gigantesque cavité aux murs noirâtres, des yeux rouges, jaunes, verts les recouvraient. Ces mêmes yeux me suivaient.
Soudain me revînt l'odorat. L'odeur qui régnait en cette cavité était plus qu'atroce, comme si le sol de ce lieu était jonché de cadavres.
Puis me revînt l'ouïe. De multiples murmures se faisaient entendre. Mes pas résonnaient en ce lieu lugubre, mais malgré ces murmures et mes pas, le silence devenait de plus en plus pesant. J'entendais ma respiration, chaque battement de mon cœur.
Je ravala ma salive, et ne pût réprimer un frisson d'effroi en ressentant le goût de viande avariée dans ma bouche. Je descendis mon regard vers mes mains, leurs griffes étaient encore plus longues que la normale.
J'ouvris la bouche pour prononcer ce simple mot, "comment", mais rien n'en sortit.
Une main vînt se glisser le long de ma nuque.
-Chuuut... Ne t'inquiètes pas. Murmura la femme.
Une délicieuse sensation s'empara de mon être. Cette chose était si apaisante. Comment ne pas baisser le regard et lui obéir. J'entrouvris les lèvres afin d'essayer de la questionner mais elle me prit de court en me tendant un morceau de chair.
Je déglutis, à la fois impatiente d'y planter mes crocs, et méfiante face à cette inconnue plus que douteuse.
-Ne t'inquiètes pas, être maudit. Sa voix était si douce, si mélodieuse, Wendigo, qui à fait de toi, ce que tu es aujourd'hui ? Tu n'as pas besoin de répondre... L'être humain, le paradis, tout comme les enfers doivent être anéantis. Elle glissa ses doigts sous mon menton, je ferma les yeux, totalement hypnotisée par sa voix, ses caresses, et cette douce odeur de sang. Viens avec moi. Je suis l'origine de tout tes cauchemars, de toute la haine... Du libre arbitre, elle susurra ces trois derniers mots. Mais c'est la faute de Lucifer, n'est ce pas ? Réponds.
-Je ne sais pas...
Elle ricana.
-Tu es donc bel et bien douée de conscience. Il m'a donné cette pomme !
Il est tombé aux enfers pour ça ! Mais moi !! Moi !? On m'a jeté encore plus profond que ces- Elle me retourna, je put distinguer quelques de ses traits, de longs cheveux noirs, des yeux rouges, et un chapeau. Tu es le mal. J'en suis l'origine. Tu m'appartient. Elle me posa la moitié du morceau de viande sur le nez.
Je compris immédiatement et grimaça, pourtant quelque chose m'empêcha de lui désobéir, alors j'attendis son autorisation.
Elle sourit.
- Enfin... Mange, vas-y. Tu seras logée, nourrie comme une reine. Tu es la seule qui soit capable de réfléchir. Suis moi.
Fin
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