Si vous voulez vraiment aider quelqu'un qui souffre énormément, faut voir la partie précédente. Je sais qu'à côté ce que j'écris va paraître dérisoire, mais écrire m'aide tellement...

J'ai besoin de quelqu'un. Ouais ça fait mal de l'avouer, oui j'inspire la pitié et ça blesse. Tant pis.

Je ne me suffis pas à moi même et, après un an et demi, je dois me l'avouer. Avant, j'avais dans mon entourage ces gens, avec qui tu parles de tout, qui, à partir du moment où ils sont heureux, rendent ta vie plus belle. Je ne suis pas quelqu'un de bien, mais je ne suis pas foncièrement mauvaise. Je commet des erreurs, j'ai plus de défauts que de qualités, aucun charisme, je suis belle une seconde tous les quatre ans et, bien que très scolaire, je n'ai rien du génie ou même de l'intelligence. Mais je sais parler, donner des conseils que je n'applique jamais, faire bouger les gens et les choses, réconforter, dire que rien n'est grave et faire sourire. Sourire, pas rire, j'ai un humour vraiment merdique. 

J'ai besoin d'un ami, ou d'une amie, ou juste... de quelqu'un, qui ne me juge pas, avec qui je peux parler de tout et n'importe quoi, de quelqu'un qui me réveille quand je pars en couilles, qui m'engueule si je m'apitoie sur mon sort, bref, une vraie relation profonde, parce que des "potes" j'en ai déjà beaucoup trop, on parle des trois mêmes sujets à chaque fois, et je passerai jamais une nuit blanche à parler avec eux. 

Une personne entière, pleine de qualités et de défauts, quelqu'un à peu près à l'opposé de moi, qui brûle quand je me contente d'être là. 

Le truc, c'est qu'à l'origine c'était pas un vrai problème, deux gifles devant la glace et un "t'as besoin de personne putain", mais maintenant, le vide me dévore et ma seule émotion c'est l'angoisse. L'impression d'être coupée des autres. Et à force, j'ai peur de faire une connerie en me disant que de toutes façons, j'suis inutile. J'ai peut-être juste besoin de courage, celui d'assumer qui je suis tous les jours.

Je me doute bien que, si jamais des gens prennent le temps de répondre (ou même de lire), personne ne me donnera de formule magique pour aller mieux. Mais si quelqu'un a, ne serait-ce qu'un début de piste pour chasser la lassitude et l'envie que tout finisse, ça pourrait me remonter le moral pour une bonne dizaine d'heures. Parce que comme je n'ai presque rien, je me raccroche à à peu près tout.