Tu ne verras surement jamais ces mots.
D'habitude, j'écris des textes en vers, de la poésie, mais là, je peux pas.

J'ai trop mal pour faire des rimes. Trop mal à la tête (oui j'ai pris un doliprane) mais aussi trop mal au coeur.

Tu sais ? Ce mal en soi, cette douleur qui n'est pas physique de base mais qui le devient par trop de violence. J'ai tellement mal que j'ai juste envie de m'arracher le coeur, les entrailles même, juste pour mourir dans la minute suivante.

Tu sais ? Je t'aime. Pas d'un amour amoureux, genre couple. Non, je t'aime comme on aime sa maman. Pourtant tu n'es pas la mienne. Mais c'est tout comme.

Tu sais comme je hais la mienne. Enfin haïr... Ok, c'est un peu fort.
Tu sais combien j'ai de colère contre elle. Combien j'aimerais ne plus la voir quelques temps.

Tu sais aussi combien ma vie chez mon père est un enfer avec ma belle-mère que j'aime de tout mon putain de coeur (note l'ironie). Et combien j'aimerais me casser.

Tu sais, je n'aurais nulle part où aller si je partais de chez mon père et que je ne voulais pas retourner chez ma mère.

Mais si tu me proposais de venir chez toi... Je viendrai sans hésiter.
Si tu me proposais de t'appeler Maman, je le ferai aussi.

Car c'est ce que tu es. La maman que je n'ai jamais eu. Celle qui s'intéresse à moi. Celle qui est fière de ce que je fais et suis et pas celle qui est fière de ce sont elle peut se vanter.

Tu sais, toutes ces crises de jalousie que je t'ai fait. Toutes, elles avaient pour origine la même chose. La peur d'être remplacée. Que tu offres tes bras à quelqu'un d'autre. Que je n'ai plus cette place qui m'est si chère. De perdre de l'importance à tes yeux. Cette lueur qui me fait me tenir debout et rester droite chaque fois que les coups durs me frappent. Celle qui m'empêche de commettre des conneries que je regretterais ensuite.

Tu sais ? Je serai prête à tout pour combler les 800 km entre nous et te prendre dans mes bras.

Combler cette putain de distance qui me détruit chaque fois que tu ne réponds pas.

Celle qui tous les soirs me fait pleurer de ne pas pouvoir te sentir contre moi.

Et voila j'me remets à parler en rimes, comme à chaque fois.

Tu sais ? Je t'aime.

_Æ_