Je suis tellement désolée, je me plains beaucoup trop souvent.

J'ai écrit "Tout envoyer en l'air" et "Ami transphobe".

Comment vous dire qu'avec "Ami transphobe", ça a dégénéré.

Quand il a su que son amie était en fait un ami, il a commencé par l'ignorer d'une certaine manière, puis aujourd'hui il fait comme si de rien n'était, il rit avec lui et tout, tout en étant contre lui dans son dos. J'étais là. Je le sais.

J'ai bien peur qu'il ne se passe la même chose avec moi.

Il y a comme une tension entre nous, une gêne, de plus je suis encore plus invisible qu'avant. Je n'existe plus. Tu as entendu quelque chose ?

Non, il n'y a personne.

Et ça fait mal. Ça fait mal parce que si ça avait été lui, j'aurais été surprise certes mais j'aurais pris sur moi, et rien n'aurait changé.

Là j'ai juste l'impression d'être personne.

1-Je te déteste pas

2- Je t'aime bien

3-...

Voilà c'est bien, "...". Ça exprime à peu près ce qu'il m'a dit en l'espace d'une semaine.

"..."

Et vous voyez ce regard que vous faites quand quelque chose vous exaspère ? Regarder ailleurs, des yeux ronds, souffler...

Ce regard, il l'a fait. Je ne sais pas si c'était à cause de moi. Mais il l'a fait.

Il y a aussi une autre chose qui aurait pu être la cause de ce "pfff". Mais je ne suis pas sûre, je ne sais pas si ça concorde (le temps...).

Puis au milieu du repas, je me suis sentie très mal, ça faisait déjà deux fois (les deux seuls jours où j'ai été au collège après être allée à l'hôpital. Crise d'angoisse aiguë, j'arrivais plus à respirer.) Alors je suis encore sortie, en courant de la cantine, et j'ai attendu dans la cour contre un mur en m'étouffant dans mes mains pour être discrète. Mais ils sont arrivés, et ma meilleure amie à voulu m'aider à aller boire. Mais a peine debout, je me suis effondrée. Ça fait trois fois en deux ans que mon corps me lâche d'un coup.

Une surveillante est arrivée pour m'amener à la vie scolaire.

Tout ce qu'il m'a dit en cet espace de temps a été "Déb... Faut aller à la vie scolaire". Quand j'étais contre le mur.

"..."

Et ce silence, j'en peux plus, mais merde sors toi les doigts du cul et dis moi que tu me détestes, fais pas comme ces maris qui rompent en mode "fantôme", comme ces gens qui meurent petit à petit en disant que tout va bien ! Parce qu'un beau jour, ces personne on se rend compte que c'est fini, on les reverra plus jamais.

Et si seulement j'en étais pas consciente, là j'ai juste l'impression d'avoir une brise entre les mains qui s'échappe doucement. Et je peux rien faire.

C'est frustrant et ça fait mal.

Mais merde ! Tu vois pas que ça me détruit ? Dis moi que tu me hais, que tu veux plus me voir, mais ne fait pas semblant.

Ramasse le peu de compassion que tu as envers moi et achève moi, je t'en prie.