Angel était si proche de moi que je pouvais sentir son parfum. Ses cheveux étaient mouillés et désordonnés, signe que lui aussi à prit une douche. Il ne m'avait pas dit un mot de plus, se contentant de me fixer dans le blanc des yeux.

J’aimerais tant savoir ce qui passait dans sa tête quand il me regarde de la sorte.

- Mon Alexandra, murmura t'il en effleurant du bout des doigts ma joue jusqu'à descendre sur mon cou dénudé.

Tout mon être trembla face à cet assaut d'électricité qui semblait parcourir tout mon corps. Il avança d'un pas, effaçant ainsi tout espace à tel point que je percevais la chaleur de son souffle sur ma joue. Il se pencha très lentement, et avec une grande délicatesse, et en suivant son tracé précédent, il déposa une chaîne de baisés allant de ma joue jusqu'à ma clavicule. Je fermai les yeux pour savourer l'agréable brûlure que me donnait chacun de ses baisés.
Il se redressa sur toute sa hauteur et me regarda d'un air séducteur.

- Tu me pardonnes ?

Hypnotisée par sa voix et par la profondeur de ses yeux gris, je secouai la tête de haut en bas sans décrocher mon regard du sien. Quand il agissait de la sorte, je ne pouvais rien lui refuser. Je pouvais même aller jusqu’à lui pardonner ce qu'il n'avait pas fait, ce qu'il avait fait, et pourquoi pas lui pardonner tout ce qu'il fera. Il esquissa un sourire satisfait et se retourna pour quitter ma chambre.

Oh non, il ne va pas me faire le même coup aujourd'hui.

Je ne saurai dire si c'était consciemment, ou inconsciemment, que j'avais agi de la sorte, mais j'attrapai sa main pour l'empêcher de partir. Il s'immobilisa, et se retourna partiellement pour savoir ce que je lui voulais.

Je vis ses yeux s'écarquiller légèrement et ses pupilles briller d'une manière que j'avais appris à reconnaître. Il se retourna donc complètement en me dominant de sa hauteur. Il quitta mes yeux pour laisser ses yeux dévaler mon corps comme une coulée de lave. Et c'est uniquement à ce moment-là, que je remarquai que la serviette que j'avais nouer paresseusement, gisait à mes pieds. Le rouge me monta aux joues et une honte s'empara de moi. Instinctivement, j'essayai tant bien que mal de dissimuler ma nudité avec mes bras.

- Ne te caches pas de moi Alexandra me dit Angel d'une voix qui ne prêtait pas à discussion.

Il me releva le menton de sorte à ce que je puisse le regarder droit dans les yeux. Pousser par une audace que je ne me connaissais pas, je retirai mes bras de ma poitrine et de mon intimité. Permettant à ses yeux de virevolter sur mon corps en passant de ma poitrine qui devenait de plus en plus sensible, jusqu'à la pointe de mes pieds.

Et si jamais mon corps ne lui plaisait pas ?

- Tu as un corps magnifique et ne laisse jamais personne te faire croire du contraire, me dit-il en répondant directement à ma question muette.

Si tenté qu'il y'ai bien-sûr quelqu'un d'autre après toi pensais-je.

Son compliment trouva le chemin pour aller jusqu'à mon cœur affolé. Et avec lenteur, Angel leva sa main pour se saisir de la deuxième serviette que j'avais sur la tête. Une fois libérés de leur prison de coton, mes cheveux descendirent en cascade sur mon dos, pour enfin s'arrêter au creux de mes genoux.

- J'aime la longueur qu'à tes cheveux, fit Angel en passant ses doigts dans ma tignasse humide. Tu es tout simplement parfaite mon ange, murmura l'homme qui faisait galoper mon pauvre cœur.

Il regardait avec envie ma bouche entre-ouverte et moi j'attendais pressée, le souffle coupé qu'il daigne faire ce qui lui passait par la tête. La température de mon corps montait en flèche, de l'intérieur je bouillais d'impatience, mais lui ne bougeait pas. Il se retenait, il attendait que je lui donne mon autorisation, chose que je fis sans hésiter d’un léger mouvement de la tête.

Et comme un oiseau fond sur sa proie, Angel captura mes lèvres. Je m'agrippai à son bras pour ne pas tomber. Mon rythme cardiaque s'accentua, mes jambes étaient chancelantes, ma respiration devînt de plus en plus courte, la chaleur en moi montait. Il passa son bras dans le bas de mon dos et me plaqua vivement contre lui. La bosse que causait son membre se frottait contre moi. Et je ressentais de la fierté de voir dans quel état je pouvais le mettre. Il quitta mes lèvres et traça un chapelet de baisés jusqu'à mon cou, où il s'attarda. De sa main libre, il prit en coupe mon sein et une vague de plaisir monta en moi lorsqu'il pinça mon mamelon rosi. Sans quitter mes lèvres, il me guida jusqu'au lit derrière moi, et me poussa dessus. Arrêté au-dessus de moi, Angel me regardait avec une expression de satisfaction. J’étais exposée à lui sous toutes les coutures, et il pouvait faire ce qu'il voulait de moi, ce qui déclencha une certaine peur sur l’issu de cette forme de discussion.

- Ne t'en fais pas, nous ne le feront pas ce soir, chuchota Angel en se mettant au-dessus de moi dans le lit.

Malgré mes craintes, je ressentis une certaine déception, déception qui devait sans doute se dessiner sur mon visage.

- N'empêche que nous pouvons faire autre chose pour pallier, ajouta-t-il dans un sourire coquin en m'embrassant sur l'épaule.

La couture de sa fermeture en Jeans me caressait l'intérieur de la cuisse, criant ainsi à tout mon corps qu’il était temps de se réveiller. Angel regarda avec admiration mes tétons rosis, se durcir avant de les prendre dans sa bouche. Mon souffle se bloqua dans ma gorge et un puissant gémissement s'échappa de ma bouche. Mon dos s'arqua instinctivement. Sa bouche était chaude, sa langue douce et humide. Il le léchait, le titillait avec ses dents et moi je montais de plus en plus haut. Mon intimité s'humidifiait comme jamais et je ressentais quelques pulsations qui s'accentuaient à chaque fois qu'Angel jouait avec mes tétons. Il abandonna ma poitrine et commença à embrasser mon ventre en descendant à chaque fois plus bas. Je n'avais pas besoin de le voir pour savoir où il allait. J'appréhendais et attendais en gigotant l'instant où sa bouche allait sa poser sur moi. Son souffle chaud se faisait sentir sur les parois de mes cuisses, mais pas lui. Le plaisir et la frustration de l'attente se mélangeaient en moi, je relevai la tête pour voir ce qu'il faisait, et je tombai sur son regard brillant. Il sourit fièrement quand je lui adressai un regard suppliant, il le faisait exprès de me faire languir de la sorte. Aussi, sans me quitter des yeux, il posa enfin ses lèvres sur mon intimité, et au même moment, mes ongles s'enfonçaient dans les draps à tel point que mes jointures virèrent au blanc. Sa langue, chaude alla chatouiller un point particulièrement sensible de mon corps, avant que je ne le sente souffler légèrement sur la zone surchauffée. Un plaisir indescriptible m'inonda, et je posai ma main sur ma bouche pour éteindre le cris qui s'en échappait.
Angel s'arrêta dans sa tâche et je soupirai de mécontentement.

- Si tu te retiens encore, j'arrête tout Alexandra, déclara-t-il. Je secouai vivement la tête, pour lui faire comprendre que je ferai tout ce qu'il voudra, mais qu'il ne fallait surtout pas qu'il s'arrête. Il me fit de nouveau un magnifique sourire et reprit là où il en était.

Sa langue adopta une nouvelle cadence et commença à bouger en imitant la forme du chiffre huit et mes hanches commençaient elle aussi à se mouvoir d'une manière que je ne commandais pas. À des intervalles réguliers, il soufflait comme une brise sur ce point sensible en m'emmenant de plus en plus haut. Une boule de feu naissait en moi, mes gémissements désordonnés étaient de plus en plus forts, mon souffle de plus en plus bruyant et les pulsations de mon sexe devenaient de plus en plus intenses. Quelque chose montait en moi, puis brusquement, Angel stoppa net, et se remit au-dessus de moi, avec un sourire moqueur.

- Tu ne pensais quand même pas que je vais te laisser jouir tout de suite ? fit-il d'une voix roque en m'embrassant durement. Je percevais le goût légèrement alcalin de mon intimité sur ses lèvres.

Mes mains se mirent à se balader sur son corps, je mis mes doigts sous son vêtement, et c'est avec plaisir que je l'entendis soupirer d'aise, je voulu retirer son t-shirt, mais il attrapa mes poignets, et les plaqua au-dessus de ma tête.

- C'est suffisamment difficile pour moi de me retenir comme ça, mais si jamais tu commences à me déshabiller, je ne pourrai plus m'empêcher de te prendre sur le champ, argumenta Angel sur mes lèvres.

Il releva son buste pour me regarder et avec un doigt, il s'immisça très lentement en moi. Mes lèvres formèrent un O parfait. Je fermai les yeux pour savourer le plaisir qui s'était installé après la gêne que je ressentis. Il retira doucement son doigt, et avec la même lenteur, il me le remit encore, et encore un peu plus profondément. Chaque allé et venu, refaisait monter la boule de feu en moi.

- Alexandra regarde-moi, ordonna Angel d'une voix chaude.
J'ouvris difficilement mes yeux pour les souder aux siens. Ses yeux brillaient de mille feux à chaque fois qu’un cri sortait de mes lèvres. Ses vas et viens, devinrent de plus en plus rapide et soutenus, de son pouce il énervait la partie sensible de mon anatomie, et de sa main libre il titillait mes tétons. Mon corps excité de partout, atteignait doucement un point culminant. J'avais chaud de partout, la sueur perlait sur mon front, des petits spasmes secouaient mon corps.

- C'est ça, monte plus haut mon ange, murmura-t-il dans un souffle.

Mes griffes s'enfoncèrent violement dans son dos, et il laissa échapper un grognement qui me mit dans tous mes états. Sa voix me poussait à me hisser de plus en plus haut dans mes sensations. Les contractions de mon sexe étaient intenses et le tout était accentués par la connexion visuelle qu'il y'avait entre lui et moi. Un râle de plaisir m'arracha un cri que je voulais retenir.

- Ne te retiens pas, laisse-toi submerger ma belle.

Dès qu'il me prononça cette phrase, plusieurs cris désordonnés sortaient de mes lèvres à chaque allé et venu.
Ça y est, je sentais cette vague qui menaçait de me submerger.

- Jouis pour moi Alexandra murmura Angel au creux de mon oreille.

C'est comme s’il avait donné le top départ à mon corps. Une puissante ondulation de plaisir me hissa tellement haut que ma respiration se bloqua. Une douloureuse allégresse. Je n’étais que sensations, les yeux fermés, la tête basculée en arrière, le dos entièrement arqué, et les doigts fermement encrés dans le dos d'Angel, ma voix raisonna dans toute la pièce quand je criai lorsque l'intensité de mon plaisir irradia chaque fibre de mon être.

- Ça, c'est ce qu'on appelle un orgasme mon amour m'informa-t-il dans un souffle.

Angel s'affala sur moi, le front posé sur le mien. On respirait tous les deux comme si on avait couru des heures. Doucement, je redescendais du sommet d'où j'étais perché et c'est a ce moment que j'ouvris les yeux pour regarder mon partenaire.

- Tu as été sensationnelle.
Je souris soulagée qu'il soit content de ma performance, avant de le sentir retirer délicatement ses doigts de moi.

- J'arrive, fit-il en se levant du lit pour sortir de la chambre.

Je profitai de son départ pour mieux me remettre difficilement sous les draps. Ce qu'il venait de se passer était sans conteste le meilleur moment que je n’avais jamais passé de ma vie. Mais je suis certaine qu'il passera en numéro deux le jour où Angel me fera vraiment l'amour. Ce qui vient de se passer n’était qu’une esquisse de ce qu’il voulait me faire. Et j'attendais dorénavant ce jour-là avec hâte. Après quelques minutes d'attente, Angel revînt enfin dans ma chambre, uniquement vêtu d'un boxer. Je rougissais en regardant avec une certaine faim le corps de rêve qu'il avait. Son torse, ses jambes musclées... Et dire que cet homme était à moi.

- Cette première leçon à dû être fatigante. Donc ne me regarde pas de la sorte si tu ne veux pas qu’on brûle les étapes.

La tête posée sur son torse, j'écoutais les battements légèrement rapides de son cœur. Le sourire aux lèvres, je cédai à la grande fatigue qui inondait maintenant mon corps, en lieu et place du plaisir qui y coulait y'a peu.
Il avait raison à propos de la fatigue, n'empêche que s’il le voulait, ça ne me dérangerait pas de recommencer tout de suite.

J’étais debout depuis plusieurs minutes. Et assis comme un con dans un siège en face d'elle, je regardais avec envie le corps d'Alexandra. Ses cheveux roux foncés, étaient éparpillés partout autour d'elle, et les rayons du soleil qui s'y reflétaient, créaient une aura rouge, qui contrastait merveilleusement bien avec sa parfaite peau laiteuse. Le drap qui la couvrait avait glissé sur ses hanches mettant ainsi à nue sa belle poitrine innocente. Je ne sais vraiment pas par quelle magie j'avais pu résister hier. Même sans l'avoir prise, j'avais jouis comme un malade, le simple fait de la regarder se tortiller de plaisir, de voir ses joues complètement rosies, et de l'entendre crier au moment de son orgasme, avait suffi à me laisser aller. Je fais tout pour attendre qu'elle me parle avant de faire quoique ce soit de plus, mais maintenant, avec l'aperçu que j'avais eu, je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir. Alexandra, Alexandra...

Attiré par son corps, je m’avançai vers elle, avant de m’arrêter à temps, et quitter ainsi cette chambre pour ne pas avoir à la réveiller afin approfondir les évènements d'hier.

Lorsque j'ouvris les yeux, je m'attendais à le voir à mes côtés, mais c'est un lit vide que je vis. Sur son oreiller, était posé une petite feuille blanche rectangulaire. Je tendis la main pour la saisir, il s'agissait de l'écriture d'Angel.

Bonjour mon ange.
Désolé d'être parti avant que tu ne te réveil. Je ne supportais plus de regarder ce magnifique corps, sans pouvoir te réveiller pour continuer ce qu'on a si bien commencé hier.
                                    C.

Le rouge me monta aux joues lorsque les pensées de mon exceptionnelle nuit refirent apparition. Toute joyeuse, je serrai son mot contre moi, et parti en direction de la salle de bain. Cette journée commençait plutôt très bien.

Ma toilette achevée, je sorti de la chambre et parti à la recherche d'Angel. Je voulais le voir et lui dire bonjour à ma manière. Après avoir quitté sa chambre vide je me dirigeai vers l'ascenseur pour me rendre dans son bureau, qui lui aussi était vide de lui. La lumière du soleil éclairait la pièce au travers des grandes baies vitrées. Il y'avait son odeur partout, arrêtée devant la table couleur acajou de son immense bureau, je fermai les yeux et j'aspirai à plein nez cette odeur qui m'avait enveloppée hier nuit. Tout allait bien, quand soudainement une odeur que je croyais ne plus jamais avoir à sentir parvint jusqu'à mes narines.

Lui...

Le sang se glaça dans mes veines, et mon cœur se mit à battre de détresse. Les larmes me montaient aux yeux à chaque souvenir qui me revenait. Comment ça se fait qu'il soit ici ? Angel et lui devaient se connaître, s’il est ici. Ma vue se brouillait, mon corps tremblait de peur et mon ouïe devenait défaillant.

- Bonjour... Alexandra

Comment cela était-il possible ?