CHAPITRE XXIII
Dès notre retour au manoir, Alexandra avait instauré entre nous une certaine distance, et cela s'entendait bien sûr au sens propre comme au sens figuré. Elle ne m'avait pas adressée un seul regard, ni n'avait répondue comme à son habitude à une seule de mes questions, et pour couronner le tout elle me fuyait littéralement. En effet à peine qu'elle ait aperçue l'immense porte d'entrée, qu'elle s'est mise à marcher très vite, limite en courant. Je ne l'avais pas retenue, me contentant d’aller dans la salle de sport pour brûler tout ce surplus de frustrations, de tensions sexuelle et d'irritations qui bouillonnaient en moi. Je me m'immergeais totalement dans mon activité physique, j'avais cogné contre le sac de boxe pour me vider, mais ce n'était pas suffisant, j'avais soulevé plusieurs kilogrammes de fonte, courue plus de trente minutes sur un tapis roulant lancé à fond, mais toutes ces choses ne suffisaient toujours pas apaiser le feu de mon trouble interne. Depuis maintenant trois heures je poussais mon corps dans ses derniers retranchements, et même là, mon cerveau refusait toujours de s'engourdir ou même d'écarter Alexandra et ses problèmes émotionnelles de ma tête.
Avec elle Christopher ne savait pas comment se comporter, il ne savait pas comment s'inviter dans sa vie. Il avait peur de se précipiter ou au contraire d'être trop lent, peur de ne pas être comme il le fallait, peur qu'elle finisse par lui échapper, peur de faire de nouveaux face à la solitude, peur de devoir refermer la place qu'elle occupait dans sa vie si jamais elle s'en allait. Il voulait pouvoir intégrer sa vie comme elle l'avait fait dans la sienne. Mais à chaque fois qu’il était autorisé à être très proche d'elle, c'était uniquement quand elle le lui demandait de façon dérobée. Il ne voulait pas devenir un une simple mesure palliative à son désarroi, il voulait être son confident, la personne en qui elle aura pleinement confiance, être celui qui l'aidera à se relever, être celui qui la fera rire, qui la rendrait heureuse. Il voulait être une grande partie d'elle, et non être semblable à un grain de sable dans le désert du Sahara. La voix du médecin lui revint en mémoire, et Christopher comprit qu’il était temps qu’il comprenne ce qu'elle traversait, il devait savoir comment elle fonctionnait dans sa tête et qui de mieux qu'un thérapeute pour l'y aider ?
Christopher relâcha sa barre de traction, et atterri avec agilité sur ses deux pieds. Il était essoufflé, le corps complètement en sueurs, les muscles durcies et gonflés à cause de leur récent effort. Il attrapa sa serviette noire en plein vol et marcha à pas vifs vers le téléphone qui se trouvait le plus proche de lui. Il s'épongea le visage ainsi que son torse dénudé, accrocha le linge autour du cou, rétabli sa respiration, puis prit le combiné avec en tête l'objectif d'entrevoir ce soir, avec l'aide d'un psychologue tout ce qui se passait dans son nouveau bien le plus précieux.
- Bonsoir docteur Barnes. Entama Christopher dès lors que le vieil homme décrocha son appel.
- Bonsoir Monsieur Walstein, comment allez-vous ?
- Bien merci. Je vous appelais parce que j'aurai besoin de votre service. C’est concernant Alexandra, vous m’aviez conseillé de la présenter à un psychologue, et je voudrais pour cela que vous me dirigiez vers une personne qualifiée en la matière.
- La situation de la jeune femme étant si singulière, j'avais pensé au docteur Malone. Et de la petite recherche que j’avais faite sur elle, il en ressortait que c’était une véritable pointure en la matière.
- Vous en êtes certain ?
- Oui elle est reconnu dans le milieu comme étant une experte en victimologie et en gestion troubles post-traumatique.
- Et vous avez ses différentes adresses sous la main ?
- Oui, je vous les envoie par mail incessamment.
Ma conversation achevée, je pris le chemin de mon bureau afin de récupérer directement sur l'ordinateur les informations qui devaient arriver sous peu.
Le docteur Joan Malone, la photo décrivait une femme qui devaient être proche de la quarantaine. Elle était apparemment d'un blond naturel, petite de taille, les cheveux relevés dans un chignon et elle avait une petite paire de lunettes accrochée autour du cou. Ses traits étaient avenants et presque maternelle, choses qui devaient lui permettait de mettre ses patients en confiance. Son CV, et ses lettres de recommandations étaient impressionnants. Plusieurs prix à son palmarès, et la reconnaissance de ses paires en la matière.
Sans attendre, Christopher lui passa sur le champ un coup de fil, prêt à obtenir tout de suite par téléphone, une sorte de consultation surprise, quand il se rendit compte qu'il était plus de vingt une heure passée. Elle devait sans doute avoir déjà quittée son cabinet, de toute les manières même si elle ne répondait pas, il allait essayer sur son numéro de téléphone personnel. Il devait à tous prix avoir une marche à suivre dès ce soir.
Les bruits sonores retentissaient à tour de rôle dans le vide et il commençait à désespérer, lorsqu'au bout de la cinquième sonnerie, une voix lui répondit enfin.
- Bonsoir, pourrais-je m'adresser au docteur Joan Malone ?
- C'est elle-même, qui la demande ?
- Christopher Walstein, et je suis désolé de vous appeler à cet heure-là, mais j'avais nécessairement besoin de votre lumière sur un cas.
Je pouvais sentir qu'elle hésitait à poursuivre cette conversation à une heure aussi tardive. Elle se demandait sûrement ce qui pouvait pousser un multimilliardaire vivant quasiment à l'écart du monde, à la contacter, elle, a vingt-deux heures moins avec comme excuse une nécessité. Et c'est justement cette curiosité propre à la nature humaine qui allait la pousser à accepter de continuer cette discussion.
- Je vous écoute Monsieur Walstein, que puis-je pour vous ?
- Comme je vous le disais précédemment, j'aurai besoin de vos lumières sur un cas, une sorte de consultation. Mais avant de commencer, j'ose espérer que tout ce que nous nous dirons sera entourer par le sceau du secret professionnel.
- Bien évidemment Monsieur. Dois-je supposer que c'est vous le cas en question ?
C'est vrai que j’étais moi aussi un cas, mais aujourd'hui il ne s’agissait pas moi. Je ne croyais d'ailleurs pas à ce genre de médecine, si jamais j’avais envie de parler, j'avais John pour ça. Mais comme il était question d'Alexandra, je me devais donc de mettre de côté mes propres impressions, et faire tout ce qu'il faudra pour essayer de la comprendre.
- Non pas du tout. Il s'agit d'une tierce personne.
- Monsieur Walstein, une thérapie efficace ne peux se faire personne interposée.
- Mais pour le moment la patiente n'est pas elle aussi ouvert au dialogue avec une tierce personne.
Elle devra donc composer avec moi au milieu ou rien.
- Pour faire plus simple docteur Malone, considérée que je suis votre patient et que je m'apprête à vous parler d’un problème en vue d'obtenir de vous plus d’éclaircissement sur la marche à suivre.
- Monsieur Walstein, ce n’est pas comme ça une fonctionne une thérapie. Je pourrais vous recevoir demain pour en discuter plus posément.
- Docteur, je fais présentement face à un problème en lien avec la psychologie, et j’ai besoin que vous m’apportiez votre aide.
Elle laissa passer plusieurs secondes pour réfléchir sur le bien-fondé de ma demande avant de relâcher un léger et petit soupir de résignation. Je mis alors mon téléphone sur haut-parleur afin de me préparer à la durée qu'aura ma soi-disant consultation. John serait effaré d'apprendre que j'avais contacté un psychologue, il avait essayé, et continue toujours d'essayer de m'envoyer en voir un depuis la mort de mon frère. Il trouve que mon nouveau mode de vie n'est pas du tout sain, et nécessiterait qu'un psy s'épanche dessus.
- Je vous écoute alors Monsieur Walstein.
Je m'installai confortablement sur mon siège et j'entrepris ensuite de lui raconter les circonstances dans lesquelles j'avais rencontré Alexandra, ainsi que l'évolution de si je peux dire, notre relation, sans oublier les moments les plus importants, comme quand elle avait essayé de se suicider, puis quand elle m'avait demandé de rester avec elle, quand elle m'avait sauter dans les bras, son agressivité, son moment de rires tout à l'heure et pour finir la distance qu'elle avait décrétée et mise en place à notre retour.
Quand j'eus terminé avec mon histoire, je pouvais percevoir que derrière son combiné, le docteur Malone réfléchissait à vive allure. Je crois l'avoir servie le cas du siècle, une jeune femme ayant pratiquement grandit en captivité.
- Sans vouloir vous vexer, c'est vraiment là un cas très intéressant en psychologie.
Et c'est l'une des raisons pour lesquelles vous ne pratiquerez votre art que de loin pour le moment. Pensa Christopher néanmoins irrité que l'on puisse assimiler son Alexandra a un simple cas.
- J'imagine bien lui répondis-je plus sèchement que je ne l'aurai voulu.
Elle constata mon irritation et s'excusa de son excès de zèle.
- Maintenant que vous avez une vue d'ensemble, pouvez-vous me dire comment elle se sent.
- Monsieur Walstein, la seule personne apte à vous donner une réponse conforme à ce qu'elle vit c’est Mademoiselle Alexandra elle-même. Tout ce que moi je peux faire, c'est de vous donner une idée générale de ce qui pourrait se passer dans sa tête.
- Cela me suffira fît Christopher d'un ton toujours bourru.
Si je pouvais avoir une réponse claire auprès d'Alexandra je ne serai pas ici à lui parler.
- Il faut d’abord que vous sachiez que les personnes kidnappées ne vivent pas seulement impuissantes le vol de leur enveloppe charnelle, mais elles subissent également l’anéantissement de leur vie, et d’une partie, voire même de toute leur personnalité. Plus aucun moment de cette portion de vie volée ne sera récupérable, elles se voient du jour au lendemain dépouillés leur liberté, et du droit qu'elles avaient sur leur propre existence. Ces pertes se répercuteront sur leurs visions du passé, et sur la vision qu’elles auront de l’avenir. Elles ne contrôlent plus rien, subissent de constantes maltraitances et privations visant à marquer non seulement leur corps, mais aussi briser, et dominer leur volonté. Aussi pour se protéger de toute ces agressions, le captif peut en fonction de sa solidité mentale, essayer de se soulager en poussant sa conscience dans un recoin éloigné, jugé intouchable. Il crée ainsi une nouvelle version insensibilisée, et aux yeux du monde, ils deviennent comme des coques vides. Et si jamais la captivité s’étend sur une longue période, les mécanismes de défense interne qu'il aurait mis en place deviennent un mode de survie qui subsisteront jusqu'à ce que le captif n'en n'ai plus besoin, jugeant qu’il est suffisamment protégé autour de lui pour y avoir recours.
Et dans le cas d'Alexandra, elle a en premier lieu assisté au meurtre de ses parents, ce qui est déjà en soit un violent traumatisme, puis à la suite de ça, elle été littéralement privée de son enfance, de son adolescence et maintenant qu’elle fait de nouveau face u monde, elle a l'impression d'atterrir dans un univers où elle n'a plus rien à elle, et où elle ne reconnait plus rien aussi. Il faudrait donc qu'elle apprenne, ou réapprenne en peu de temps ce que tous ont pris toute une vie à faire et elle ne sait pas si cela en vaut la peine.
- Mais dans combien de temps pensez-vous qu'elle pourra se relever et de nouveau faire confiance à ceux qui l'entoure ? Demanda Christopher le cœur lourd de colère et de tristesse. Jamais il n'avait vu les choses ainsi.
- Il n'y a pas de temps prédéterminé pour ce genre de situation, l’aider à sortir de sa coquille prendra du temps, et même si vous vous ne le voyez pas, sachez que pour elle c’est une épreuve difficile à faire, c’est comme si elle réapprenait à marcher après plusieurs années d’immobilité. Et la confiance dont vous me parler ne dépend pas uniquement pas du temps, mais elle est aussi fonction des actions que l'on pose. Vous êtes entrez dans sa vie à un moment où elle a sans doute cru mourir, vous avez pris soin d'elle sans la bousculer, vous lui redonnez une liberté qu'elle a oubliée. Et avec ce que vous m'avez dit, je peux affirmer qu'Alexandra vous fais déjà confiance. Vous êtes là seule personne à avoir le droit d'être dans la même pièce qu'elle sans qu'elle ne s'inquiète. Elle vous répond à sa manière quand vous lui parler et elle vous autorise même à la toucher. Elle ne s'en rend peut-être pas compte mais elle a inconsciemment intégré votre présence dans le l’ouvrage fortifié derrière lequel elle se cache depuis tant d’années. Vous êtes en train de devenir son seul pont avec la vie, et ce pont est en pleine construction, vous allez devoir user de patience avec elle. C’est à travers vous qu’elle passera pour renouer avec la vie, ou pas. Et c’est très risqué. Dans ce genre de cas, on s’arrange la plupart du temps pour que la victime accorde en premier lieu sa confiance à un thérapeute, parce que c’est plus facile de l’aider, mais vu la relation que vous avez avec elle, elle n’accordera pas sa confiance à une autre personne aussi rapidement. Pour le moment elle n’a qu’une place à pourvoir, et c’est vous qui l’occuper.
- Et pensez-vous qu'elle me parlera un jour ?
- Désolée Monsieur Walstein, mais je ne peux pas non plus apporter de réponse précise à cette question. Le mutisme dont elle s'est entourée a pour seul but sa protection. Le fait de ne pas parler est un moyen pour elle de se soustraire à une réalité trop contraignante pour son cerveau, de ne plus en faire partie car elle était trop douloureuse. Parler serait comme revenir complètement, prendre racine en la vie, affronter son passer, espérer en l’avenir, et pour le moment elle n'a pas encore trouvé une raison valable pour replonger dans son présent.
Entendre cette réponse de la part du psychologue, fît fulminer Christopher.
- Mais je suis là moi aboya t'il sans le savoir tout en tapant du poing sur la table.
Comment ce médecin pouvait affirmer cela alors que lui la chérissait de tout le peu d'amour que pouvait produire son cœur en apprentissage, il la couvait de sa compréhension et de sa présence tout temps. Il avait même réorganisé tout son emploi du temps pour pouvoir travailler à tout instant de la maison. Et elle, elle se permet de dire qu'Alexandra n'avait aucune raison pour revenir. Lui il ne suffisait pas comme raison ?
- Je sais que cela est difficile à comprendre, et je sais que vous voudriez qu'Alexandra se reprenne en main et qu'elle arrive à vous voir comme un homme mais il faut que vous intégriez le fait qu'elle ne connait rien de toutes ces choses qui vous sembles banales. Vous quand vous voyez une femme qui vous attire vous pouvez déjà catégoriser ce que vous ressentez en fonction de votre expérience. Vous savez donc si c’est juste un flirt, un amour passager, ou quelque chose de plus vrai, mais elle, elle ne fonctionne pas du tout comme ça pour le moment, et quand elle est surchargée de trop de chose elle aura tendance à se renfermer pour ne plus rien sentir. Elle ne sait rien de son corps, son état émotionnel a été bloqué, et replier sur lui-même afin qu’elle souffre le moins possible, elle est dorénavant en constante phase d'apprentissage et vous ne devrez pas la bousculer pour qu'elle avance plus vite.
- Et qu'est-ce que je peux faire pour elle ? Comment l'aider ?
- Il faudra lui parler souvent, faites-lui comprendre que vous serez toujours présent pour elle. Mais attention, dans sa situation, il vous faudra tenir cette promesse, car une réelle déception venant de vous pourrait se révéler désastreuse chez elle. Vous devez donc être certain que vous ne la laisserez pas tomber, au risque de réduire en poussière les efforts qu'elle bâtissait difficilement autour de son seul nouveau repère : vous.
Pour qui me prenait-elle pour oser me dire que j'ai pour idée d'utiliser Alexandra pour ensuite la jeter comme un vulgaire déchet. Cette femme est devenue mon pilier, pourquoi voudrais-je briser quelqu'un qui me maintient debout ?
- Vous devrez aussi essayer de lui parler de ce qui s'est passé, il faut que les rappelles répétitifs finissent par enlever la douleur qu'elle ressent à chaque fois qu'elle y repense.
Et pour ce qui concerne sa phobie des personnes, vous devrez l'y confronter également mais avec douceur, apprenez lui a côtoyer de nouveau les autres. Il est temps d'arrêter de protéger toutes ses peurs afin qu'elle puisse apprendre à les combattre.
C'est vrai que j'avais demandé à tout mon personnel de toujours se débrouiller pour ne jamais être au même endroit qu'elle. Donc à chaque fois qu'ils la voyaient arriver, ils quittaient rapidement les lieux afin qu'elle soit seule. Mes gardes se plaignaient de ne plus pouvoir faire leur ronde correctement et mes jardiniers devaient désormais travailler en fonction du programme aléatoire de balades journalières d'Alexandra.
- Une chose très importante, vous ne devrez jamais la pousser à faire ce qu'elle ne veut pas même si vous pensez que se sera bon pour elle. Donnez-lui toujours le choix, laissez-la décider du chemin qu'elle veut prendre. Tout ce que vous pouvez faire, c'est de lui exposer votre point de vue afin de lui expliquer les choses, mais si vous la bousculer, elle se perdra encore plus, et ses mécanismes de défense se remettront en place, et cela plus forts qu'avant. Faîtes-lui subtilement ressentir que c'est elle qui a de nouveau le contrôle sur tout ce qui l'arrive.
- Et pour ce qui est de ces excès de colère, dois-je m'attendre à ce qu'ils se produisent plus souvent ?
- La femme que vous m'avez décrite n'a pas l'air d'être agressive tant qu'elle ne se sent pas menacée. Et si elle a agressé votre ancienne relation c'est uniquement parce qu'elle s’est sentie menacée. Quanta vous, elle vous a attaquée parce qu'elle ne savait, ni ne pouvait extérioriser tout ce qu'elle ressentait afin que vous puissiez la comprendre avec des mots. Le seul moyen qu'elle a trouvé, a donc été la violence, et cela a fonctionné car vous avez compris qu'elle voulait vous dire qu'elle n'était pas contente de vous, et de ce qui s'était passé. Tous ces éléments démontrent très clairement qu'elle veut entrer elle aussi en contact avec vous, soyez donc patient et peut-être qu'un jour sa langue se déliera.
- Et sera-t-elle capable d'avoir une relation sentimentale un jour ?
- Une pareille chose n'est pas à écarter, il suffit juste qu'elle apprenne et qu'elle prenne conscience du monde qui l'entoure et de la femme qu'elle est devenue. Elle pourrait entretenir une relation amoureuse, mais encore une fois il faudrait que son conjoint soit très patient et très attentif à elle. Pour ce qui est des rapports sexuels, ce dernier devra y aller pas à pas, la mettre en totale confiance, créer une solide confiance en elle-même, lui rappeler finement qu'elle est une femme désirable et la guider doucement à travers cette prise de connaissance.
Mais Monsieur Walstein, vous devez également garder en tête que ce ne sont que des possibilités qui ne sont pas gravées dans la pierre, et qu'il se pourrait aussi que vous ne soyez pas cette homme. Il ne faudrait donc pas que vos désirs entre en conflit avec ce dont elle a réellement besoin.
Je le sais mais je ne pense pas pouvoir la relâcher dans la nature pour qu'un autre homme puisse prendre cette place que je convoite.
- Monsieur Walstein, vous savez que cette jeune femme aura besoin d'une thérapie, affirma le docteur Malone d'une voix conciliante.
Christopher rejeta sa tête en arrière et prit une profonde respiration, ça aussi il le savait, mais ça ne sera pas pour tout de suite.
- Mais ça ne sera pas possible dans l'immédiat docteur Malone, Alexandra n'est pas encore prête pour ça et elle me l'a déjà fait comprendre. Objecta Christopher froidement afin de couper court à toute négociation.
- Je peux comprendre, néanmoins essayer toujours de la convaincre de voir un professionnel, et vous savez où me joindre si jamais le besoin se fait sentir.
- Je n'y manquerai pas. Merci pour la consultation, je vous enverrai une adresse à laquelle vous ferai parvenir votre facture. Passez une bonne soirée docteur.
Le calme était revenu, un lourd silence régnait dans la pièce et c'est là que je m'aperçus que j'étais assis dans une obscurité presqu'entière, seul la lumière de l'écran de mon ordinateur éclairait en ma direction. Je me passai les mains sur le visage jusqu'à remonter dans mes cheveux que je tirai fortement.
Voilà pourquoi je ne voulais pas aller consulter un psy, ils n'ont que des possibilités à vous proposer. Elle m'avait maintenant mit en tête que je devais penser à laisser Alexandra partir un jour, que j'allais peut-être la perdre et que je me retrouverai de nouveau seul, sans elle.
Ça jamais. Je la garderai et cela peu importe le prix à payer.
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