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CHAPITRE XII





Alexandra releva la tête vers l'encadrement de la porte pour me regarder, avant de baisser immédiatement les yeux, honteuse comme un enfant qui s'était fait prendre sur le point de voler. Comment a-t-elle pu en arriver à cette idée saugrenue se questionnait Christopher de plus en plus en colère.

- Qu'est-ce que vous aviez l'intention de faire Alexandra ?

Elle se recroquevilla encore plus sur elle-même au point de devenir une petite boule.

- Vous croyez vraiment que c'est la meilleure solution ? Continua Christopher avec un voile de fureur et de tristesse dans le regard. Vous suicider ? C'est réellement là l'unique échappatoire que vous avez trouvée quand la vie vous a mis à genoux ?

Encore plus enfermée au fond de sa tête, Alexandra essayait de repousser cette voix qui peut importait les barrières mentales qu'elle se fixait, arrivait toujours à la retrouver.

- Il n'y a donc vraiment rien qui vous rattache à cette vie ? Que pensera votre famille si jamais elle vous voyait faire une telle bêtise ?

Alexandra lâcha un léger sanglot en entendant le mot famille. Entre chaque questions, Christopher laissait passer quelques secondes afin qu'Alexandra se rende compte de ce qu'elle est sur le point de faire.

Il se mit alors à avancer dans sa direction avant de s'agenouiller en face d'elle. Son front était sur son avant-bras, qui lui était posé sur ses genoux qu'elle avait ramenés sur sa poitrine. Elle était si petite...

- Si vous souhaitiez tant mourir, pourquoi avez-vous tout fait pour fuir ces personnes dans la forêt ?

Elle frissonna de peur , mais elle restait toujours là, la tête baissée, immobile, et moi je ne savais plus quoi lui dire pour la convaincre de rester. Je pourrais très bien l'obliger à se lever de ce sol, mais cela ne sera que temporaire, car à la moindre opportunité elle recommencerait. Et ce n'est pas certain que je serai présent cette fois pour l'en empêcher. Si je veux qu'elle abandonne cette idée, il faut qu'elle comprenne qu'elle a toujours sa place dans cette vie, qu'elle est importante et que son départ se ressentirait. Je dois lui faire savoir que son départ ne me laisserait pas de marbre. Même si elle ne voulait pas vivre pour elle, elle devait le faire pour moi. C'est égoïste je le sais, mais je ne peux pas faire autrement.

Je ne veux pas qu'elle me quitte. Même si je viens de la rencontrer, je ne pourrai pas supporter une autre perte. Il faut qu'avec elle se soit différent, elle ne peut, ni ne doit en aucun cas faire partie de ceux qui mourraient quand ils entraient dans ma vie.

- Est-ce donc ainsi que vous aviez l'intention de me remercier pour avoir tout fait pour vous sauver la vie ? Regardez-moi quand je vous parle Alexandra, dit-il d'une voix plus basse, mais ferme. Je vous ai soigné, j'ai pris soin de vous quand vous ne pouviez pas le faire vous-même, et la première chose que vous faites une fois que vous allez mieux c'est de vouloir vous suicider?
Vous haïssez tant le fait d'être sous mon toit ? Vous me détestez à une tel degré que vous préférez la mort demandais-je dans un murmure.

À l'entente de ces mots, Alexandra releva brusquement la tête en la secouant négativement avec dans le regard une expression qui suggérait à Christopher que ça n'était pas le cas.

- Alors restez avec moi continua-t-il dans un souffle en la suppliant presque.

Quand elle entendit cette demande, sa demande, son cœur s'emballa comme un cheval au galop.

Et s'il me mentait juste pour ne pas avoir un cadavre dans sa luxueuse maison ? Peut-être qu'il veut juste que j'aille mourir ailleurs.

Regarde ses yeux, me souffla une petite voix, ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ?

Elle plongea donc dans les yeux de Christopher afin que eux, lui disent la vérité. Ils étaient d'un gris d'acier, mais d'une grande beauté, et à ce moment elle se rendit compte à quel point leur absence lui avait pesée. Alexandra ne comprenait pas comment, mais quand elle voyait ces yeux, elle se sentait en sécurité, et rassurée, ils lui criaient qu'elle pouvait avoir confiance.
Elle ne le connaissait pas, et au vu de son passé, elle ne devait pas le croire aussi facilement, mais il y'avais cette partie d'elle qui voulait, et croyait ces yeux, et par conséquent, en leur propriétaire. Avec lui, elle n'avait pas peur de se montrer naïve avec lui. En prenant conscience de la sincérité de sa demande, Alexandra ouvrit alors la main pour relâcher les comprimés qui vinrent s'échouer à ses pieds en produisant des petits bruits secs, et elle ne put empêcher sa tête d'acquiescer à cette demande. Les yeux de Christopher se mirent alors à briller en exprimant un certain soulagement mêlé à de la joie.

- Jurez moi de ne plus me faire une telle frayeur. Laissez-moi être là pour vous Alexandra.

Et encore une fois mon corps répondit à ma place en secouant positivement de la tête. Christopher se redressa alors sur toute sa hauteur pour sonder mes yeux à son tour, et je me permis pour la première fois de le détailler des pieds à la tête.

Ces chaussures noires, étaient si brillantes que l'on pouvait arriver à s'y mirer. Il était vêtu d'une chemise blanche sans cravate et d'un pantalon de costume aussi noir que l'était la blancheur de sa chemise. Ses cheveux étaient encore humides, et en bataille. Sous la lumière, on y percevait de magnifiques nuances de noir. Sa peau, hâlée avait le teint frais d'une personne qui venait de prendre sa douche. Son visage aux traits viriles, et durs, était pourvue d'une barbe noir, taillée à ras, bien entretenue et qui laissait seulement voir ses fines lèvres qui pour la première fois me perturbait dans un sens que je ne saurai expliquer. Il se rapprocha encore plus avant de me soulever tendrement pour me plaquer contre sa poitrine ferme, d'où, les yeux fermés, je pouvais percevoir que son cœur battait aussi vite que le mien. Je mis maladroitement mon bras autour de son cou pour ne pas tomber, et je le laissai me porter jusqu'à ma couchette, où il me déposa délicatement tel un objet fragile. Il sentait si bon, même cette odeur m'avait manquée. Son odeur m'avait manquée.

Quand il se redressa pour partir, ma main fît ce que ma bouche n'était pas capable de faire, elle s'agrippa au manche de sa chemise pour lui demander de rester avec moi. Je n'avais plus envie de rester seule. Les yeux toujours fermés pour dissimuler ma honte, je pouvais néanmoins sentir non seulement, son regard sur moi, mais aussi sentir mes joues s'échauffer de mon audace.

Le côté droit du lit s'affaissa quand il s'y installa doucement. Je sentais son odeur et la chaleur de son torse près de moi. Mais à cet instant précis, pour la première fois moi, Alexandra, j'en voulais beaucoup plus, ce simple contact était insuffisant. C'est alors que les yeux clos, je remontai craintivement sur sa poitrine afin d'y déposer ma tête. Au bout de quelques secondes qui me semblaient interminables, il passa doucement son bras autour de moi afin de ne pas m'effrayer. Et à la seconde précise où il m'avait entourée de son bras, un frisson incontrôlé, et qui m'était inconnue m'électrisa tout le corps. Une chaleur émanant de sa présence, apaisait mon corps, mais par contre, mon esprit était assailli de plusieurs souvenirs douloureux.

Pourquoi je n'avais pas eu droit à une vie normale comme tout le monde ? pourquoi ?

Il ne faut pas que je craque.
Il ne faut pas que je craque.
Il ne faut pas que je craque.
Il ne faut pas que je craque.
Il ne faut pas qu...

- Ne les retiens pas, je suis là. Entendis-je soudainement dans un souffle rassurant.

Comme d'habitude, sa voix raisonnait dans les tréfonds de mon âme. Et c'est là que mes barrières se mirent à fondre une à une comme neige au soleil. La grève de mes glandes lacrymales venait officiellement de prendre fin, et je ne pouvais plus contenir le flot de liquide qui s'écoulait de mes yeux tel un torrent.
Jamais je n'avais autant pleuré de ma vie. Des émotions contradictoires telles que la haine, l'amour, la pitié, la délivrance s'entrechoquaient violemment dans ma tête. Mon cerveau me repassait une complète rediffusion de ma vie et ce, en commençant par la mort de ma famille jusqu'à cet instant. Il n'oubliait pas de passer par ma captivité et le fait que j'ai tué Félix. J'étais une meurtrière pensais-je, ce qui ne fit que redoubler mes sanglots. Si jamais Angel apprenait cela, il ne voudrait plus de moi chez lui. Je suis maudite, et ça il ne doit pas le savoir.

Sa respiration hachée par ses violents sanglots était maintenant devenue régulière. Elle s'était enfin endormie, je ne supportais plus de la voir souffrir autant sans pouvoir intervenir. Cette impuissance me ramenait douloureusement aux derniers instants de la vie de mon frère jumeau.

Je croyais que lui donner autant de temps toute seule allait la permettre de se calmer, de voir que je ne lui voulais pas de mal. J'ai pensé que ça lui aurait permis de me faire confiance au point de me laisser enfin entendre sa voix. Mais en ne la voyant jamais sortir de sa chambre, j'avais finis par penser que peut-être elle m'avait tellement en aversion qu'elle ne voulait pas m'adresser la parole ou même me voir. Et là, en me demandant dans un silence de rester, elle me fait savoir que depuis le début elle ne voulait pas être seule. Mais quel idiot je suis.

Si elle savait que moi non plus je ne voulais pas la laisser seule, et que ces deux dernières semaines avaient été les plus longues de ma vie. L'horloge de mon bureau se jouait de moi en me donnant l'impression que les minutes étaient semblables à des heures. J'avais continuellement envie de la voir, mais je ne voulais pas l'effrayer par ma présence. Jamais je n'avais autant travaillé en si peu de jours, je m'immergeais jusqu'au cou dans le travail pour me retenir de foncer à tout va dans sa chambre. Cependant, chaque soir sans le vouloir, mes jambes me portaient jusqu'à cette pièce que je fuyais, où je la trouvais endormie sur le sol. Je la regardais quelques temps avant de la remettre dans son lit. Je jouais ensuite au voyeur en me couchant au près d'elle pour la regarder dormir pendant des heures. Quelques fois elle gigotait en gémissant de douleur à cause d'un cauchemar. Et c'est uniquement quand je lui caressais les cheveux ou le visage que son corps se détendais. Cette réaction me réjouissait grandement, on peut même dire que ces instants étaient les plus beaux de mes journées ternes.

Jamais je n'aurais pensé qu'elle avait des envies de suicide. Si je ne m'étais pas laissé aller à mon envie ce matin, ou si j'étais venu cette nuit comme en mon habitude, je l'aurais retrouvé morte se dit Christopher en la serrant plus encore plus à lui.

J'aurais pu la perdre aujourd'hui si je l'avais laissée seule. Pensais-je avec effroi.

Il faut que je prenne constamment soin d'elle à partir de maintenant.
Je ne la laisserai plus jamais seule.

Plus jamais.











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